Hydrogène propre: une dizaine d’usines prêtes à sortir de terre, avec le soutien de l’Etat
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé mercredi une première liste de 10 projets retenus pour créer une « filière souveraine » décarbonée de production d’hydrogène en France et espérer faire du pays un des leaders mondiaux dans ce domaine.
« Avec l’hydrogène, nous pourrons décarboner massivement notre économie, y compris les secteurs les plus consommateurs comme la sidérurgie ou la mobilité lourde. Nous améliorerons notre bilan carbone. Nous pourrons faire émerger une nouvelle filière, synonyme d’emplois durables et d’indépendance énergétique », a fait valoir Mme Borne, après avoir visité le site de recherche et développement de l’équipementier automobile Plastic Omnium situé à Venette près de Compiègne (Oise).
Ces nouvelles usines seront implantées dans 7 régions et créeront près de 5.200 emplois directs sur le territoire français, a précisé la Première ministre, qui était accompagnée du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, du ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure et de la secrétaire d’Etat chargée de l’Europe Laurence Boone.
La filière pourrait générer plus globalement la création de 100 à 150.000 emplois d’ici 2030, selon la cheffe du gouvernement.
Plastic Omnium fait partie des lauréats de cette première vague de projets et va construire à cet effet, toujours à Venette, un site de production de réservoirs à hydrogène.
Ce projet représente 160 millions d’euros d’investissement entre 2022 et 2028, avec 150 emplois à la clé.
Il fait partie des 10 projets français retenus par la Commission européenne pour bénéficier d’une aide publique au titre des programmes Piiec (Projet important d’intérêt européen commun) de soutien à l’industrie de rupture et à la recherche.
Au total, ces dix projets seront soutenus à hauteur de 2,1 milliards d’euros de crédits publics, qui accompagneront 3,2 milliards d’investissements privés, soit 5,3 milliards d’euros au total. Ces 2,1 milliards sont des moyens compris dans les 9 milliards engagés depuis 2020 dans la stratégie hydrogène, financés notamment par les plans France Relance et France 2030, a-t-on précisé à Matignon.
COMMENTAIRES
Le cadre dans lequel s’est faite cette annonce est pour le moins « bizarre ». Le cadre officiel du Ministere de l’energie à l’évidence eut été beaucoup mieux adapté pour éviter de susciter des soupçons de favoritisme. Et ce avec la participation de Elisabeth Borne ce QUI EST POUR LE MOINS ETONNANT !!! Si le gouvernement voulait effectivement prouver que nous nageons dans une République des copains, il a parfaitement réussi. Le H2 , sujet sérieux et important s’il en est, est soupçonné de se transformer (parfois seulement et heureusement) en pompe à argent public actionnée par les aigrefins qui se sont glissés habilement au milieu des vrais industriels. Voilà le résultat de cette initiative malheureuse et il est inévitable dans ces conditions d’inspirer le soupçon. Il ne faut pas confondre argent privé et argent public. Je serais étonné que ma réaction dans ce sens soit la seule. La présence de Mr Djebarri , ancien Ministre reconverti dans la construction de voitures à hydrogène à 2 places et à 120 000 euros pièce (la nouvelle voiture du peuple sans doute) à ce pince-fesses fort peu républicain ne peut que cautionner l’hypothèse de confusion des genres pour ne pas dire plus. On nous prend vraiment pour des imbéciles. Le Canard Enchainé de mercredi prochain doit affuter sa plume.
J’ajouterais que voir notre première ministre, parfaitement compétente comme ingénieur de polytechnique, ne pas présenter un projet dans sa globalité, c’est à dire plan pour générer de l’électricité sans CO2 ET pour produire de l’hydrogène avec cette électricité, est stupéfiant.
De plus, la façon dont c’est exprimé est étonnante :
« Avec l’hydrogène, nous pourrons décarboner massivement notre économie, y compris les secteurs les plus consommateurs comme la sidérurgie ou la mobilité lourde. »
Comme l’hydrogène (pas vert du tout) est déjà utilisé en grande quantité, il eut été plus satisfaisant de dire :
« Avec l’hydrogène vert, … »
Elle a fait l’école des ponts et chaussées puis elle s’est donnée « une teinture » à polytechnique via un stage !
De plus pour avoir côtoyé des ing de ces écoles, il en existe 2 catégories, les opérationnels qui sont ds le réel et l’industrie, ils sont généralement très bons et très simples d’accès. La borne est ds la catégorie inverse et de plus elle se prend au sérieux car elle est bouffée par l’idéologie socialiste !
Mon cher Dubus, vous ne connaissez manifestement pas les circuits habituels.
Dans Wiki :
» À la suite du concours, elle intègre l’École polytechnique (promotion 1981)29,30, et en sort dans le corps des ponts et chaussées. Elle obtient le diplôme d’ingénieur de l’École nationale des ponts et chaussées en 1986 et le Master of Business Administration (MBA) du Collège des ingénieurs »
Elle a donc suivi le circuit « normal »,
– On fait Polytechnique,
– Puis on fait une de ses écoles d’application, dont font partie les « Ponts ».
C.Q.F.D
Et à priori même promo que Jancovici qui n’hésite pas à la « taquiner » !!!
@ Hervé
Autant pour moi, nobody is perfect,
comme quoi on peut faire des études (« haut de gamme » ) et en trainer une sacrée couche (verte) !
D’une part, comparée à Jonco, elle ne fait vraiment pas le poids au sens propre et figuré !
D’autre part, quand je la vois, je n’ai pas vraiment envie de la taquiner mais plutôt de l’em….à chacun ses goûts !
@Dubus
LOL.
Actuellement, l’H2 n’est pas durable, vu qu’il est encore majoritairement produit par » Reformage du gaz naturel à la vapeur d’eau ». Air Liquide veut arriver à verser et bruit at quel prix, au prix des subventions sans doute et que le prix des produits fossiles reste très élevé, car le courant pour obtenir cet hydrogène soit fatal, soit nucléaire, il en faudra des éoliennes pour de l’H2 cher, des voitures plus chères et des stations à 2000000€ d€ et dans la foulée, de jolis neocarburants en flacons de luxe? Justifier l’H2 en flottes et transports lourds. Bilan technico- économique svp.
@Fameree,
Pour certains trains cela se discute ! Car électrifier une ligne cout fort cher aussi …
Pour les péniches de transport (Avis personnel) surtout sur la Seine et le Rhone, cela se discute aussi : avec des raffineries à proximité des extrémités des parcours, des capacités d’emport importantes (et pourquoi sous forme de petits containers) et une limitation de masse restreinte… (les batteries à hote dose dans les bateaux, cela pose soucis aussi…)