Le chef de la diplomatie grecque en Turquie en avril (ministre turc)
Le chef de la diplomatie grecque effectuera une visite officielle en Turquie le 14 avril, a annoncé mercredi le ministre turc des Affaires étrangères, dans un contexte où Ankara et Athènes s’efforcent d’apaiser les tensions dans leurs relations.
« Le ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias est un ami de longue date. Il viendra le 14 avril prochain en Turquie et nous aurons l’occasion de discuter de toutes les questions entre les deux pays à Ankara », a annoncé le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu pendant une conférence de presse.
L’annonce de la prochaine visite de M. Dendias en Turquie intervient après la reprise en janvier du dialogue avec la Grèce pour désamorcer la crise qui les oppose au sujet du partage des ressources gazières en Méditerranée orientale.
Des « contacts exploratoires » ont eu lieu ces dernières semaines dans ces deux pays. La dernière série, mardi à Athènes, s’est déroulée « dans une atmosphère tout à fait positive », a noté M. Cavusoglu.
Signe d’une avancée dans le dialogue bilatéral, M. Cavusoglu a aussi annoncé que des préparatifs en vue d’une rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis étaient en cours.
Faisant fi des mises en garde de l’Europe, Ankara a fait procéder ces derniers mois à plusieurs missions d’exploration gazière dans des eaux grecques, provoquant une crise diplomatique d’une ampleur inédite depuis 1996, année où ces deux pays membres de l’Otan ont frôlé la guerre.
Mais après l’annonce de sanctions européennes contre Ankara en décembre, M. Erdogan a multiplié les gestes d’apaisement et appelé la Grèce à discuter.
Le chef de l’Etat turc a cependant de nouveau affirmé mardi que « la détermination de la Turquie en Méditerranée orientale » restait « entière » et qu’il était « hors de question » pour Ankara de « faire des concessions ».
Malgré ces déclarations, Athènes espère de son côté pouvoir trouver une « base commune » d’entente avec la Turquie « pour régler leur différend », a déclaré mardi M. Dendias.
