General Electric compte sur un air de Michel Legrand pour se relancer
Le conglomérat industriel américain General Electric (GE), en panne d’inspiration et en quête de recettes pour se relancer, emprunte la musique du compositeur et musicien français Michel Legrand dans un spot publicitaire diffusé aux Etats-Unis depuis début septembre.
Dans cette publicité d’à peu près une minute et trente secondes, on suit l’évolution de Molly, de son enfance aux bureaux de GE où elle travaille dans une unité censée plancher sur les futures innovations en matière de robotique.
Présentée comme une fille qui ne cesse d’inventer des objets de notre quotidien (Meet Molly the kid who never stops inventing), Molly représenterait GE, qui veut, à travers elle, montrer comment l’entreprise participe depuis de nombreuses années à la transformation de la société avec ses innovations dans la santé, l’énergie, la maison et la finance.
La musique « Di-gue-ding-ding », composée dans les années 60 par Michel Legrand, et sa mélodie obsédante rythment la vidéo. Le service de réservation de voitures avec chauffeur Lyft, concurrent d’Uber, a également eu recours à la même musique dans un spot publicitaire l’an dernier.
Michel Legrand a composé plus de 200 musiques pour le cinéma: oscarisé à trois reprises, il a travaillé avec les réalisateurs de la Nouvelle Vague (Jean-Luc Godard, Jacques Demy, Agnès Varda…) et a composé la bande sonore de « Jamais plus Jamais », le dernier James Bond avec Sean Connery.
GE est en grande difficulté actuellement après des paris ratés dans l’énergie effectués par son ancien PDG, Jeff Immelt. Le titre a perdu plus de 23% de sa valeur à Wall Street depuis janvier, alors que les indices boursiers ont dans le même temps atteint des niveaux record.
Le conglomérat, un des baromètres de la santé de l’économie américaine au vu de son portefeuille d’activités qui brasse large, doit présenter un plan de relance le 13 novembre prochain.
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