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La France et l’Inde lancent l’Alliance Solaire Internationale

En mars, la visite d’État d’Emmanuel Macron en Inde était placée sous le signe des partenariats commerciaux et stratégiques. Et parmi les nombreux secteurs concernés par ces négociations franco-indiennes, l’énergie a fait figure de thématique récurrente.

La France s’est notamment engagée à aider l’Inde à lutter contre le réchauffement climatique et à réduire les émissions de dioxyde de carbone de son économie. En plus d’avoir signé un accord industriel portant sur la construction de six réacteurs nucléaires nouvelle génération à Jaitapur, la délégation française a également fait la promotion de l’énergie photovoltaïque.

Un engagement diplomatique dont le point d’orgue a été le lancement officiel de l’Alliance solaire internationale. Explications.

Mettre en lien les pays en développement avec les pays développés

L’occasion était trop belle pour ne pas en profiter : Emmanuel Macron a mis à profit sa visite officielle pour donner un coup de projecteur à l’Alliance Solaire Internationale, une initiative énergétique portée par la France et l’Inde.

Le Président français et son homologue indien, Narendra Modi, ont en effet officialisé son lancement, le dimanche 11 mars à New Delhi, en organisant le premier sommet fondateur de cette alliance. Une vingtaine de dirigeants d’Asie, d’Afrique ou encore d’Océanie ont fait le déplacement à cette occasion.

Loin d’être une initiative sans fondements et sans soutien, l’Alliance Solaire Internationale a séduit plus de 60 signataires (dont de nombreux pays africains) depuis sa création. L’engagement solide et la motivation indéfectible de ses fondateurs, parmi lesquels l’ancienne ministre de l’Écologie française Ségolène Royal, ne sont pas étrangers à cette réussite diplomatique.

C’est en décembre 2015, alors que la COP21 bat son plein, que la France et l’Inde annoncent la création d’une nouvelle entité diplomatique entièrement dédiée à la promotion de l’énergie solaire.

Baptisée Alliance Solaire Internationale, cette plateforme de coopération vise à fédérer les 121 pays à fort potentiel solaire de la zone intertropicale avec les pays développés qui possèdent les technologies photovoltaïques. Avec pour objectif principal d’augmenter de manière significative la production d’électricité solaire dans le monde.

Encourager l’usage de l’énergie solaire

Pour développer l’énergie solaire dans les pays situés (partiellement ou pleinement) entre les tropiques du Cancer et du Capricorne, l’Alliance Solaire Internationale compte mobiliser 1.000 milliard de dollars.

Une enveloppe budgétaire qui permettra notamment de déployer 1 TW de puissance photovoltaïque d’ici l’horizon 2030.

« Pour encourager l’usage de l’énergie solaire, la technologie doit être rendue disponible. Ressources financières, bas coûts, développement de technologie de stockage, production en masse… Un écosystème est nécessaire à l’innovation », a estimé Narendra Modi dans son discours du sommet fondateur de l’Alliance Solaire Internationale.

De son côté, E. Macron a annoncé que la France mobiliserait 700 millions d’euros supplémentaires d’ici 2022 pour soutenir les projets solaires qui seront lancés dans la soixantaine de pays adhérents à l’Alliance. Cette aide prend la forme de prêts financiers et de dons débloqués par l’Agence française de développement. Elle portera à 1 milliard d’euros l’engagement de la France depuis la création de l’Alliance.

Une centrale solaire inaugurée à Mirzapur

Au lendemain de ce premier sommet, le chef de l’État français et le nationaliste hindou se sont rendus à Mirzapur, dans l’État indien Uttar Pradesh, pour inaugurer une centrale photovoltaïque construite et exploitée par Engie.

Située à 90 kilomètres de la cité religieuse de Varanasi (Bénarès), cette centrale aligne 318.120 panneaux sur une zone aride de 155 hectares ce qui en fait la plus grande centrale solaire de l’Uttar Pradesh (État 3 fois plus peuplé que la France avec 220 millions d’habitants).

La centrale de Mirzapur affiche une puissance de production de 100 MW.

Selon les estimations d’Engie, elle devrait produire quelques 157 GWh d’électricité 100% renouvelable chaque année. Elle permettra donc de couvrir les besoins en électricité de près de 100.000 foyers indiens.

« Notre ambition est de devenir un partenaire majeur du développement des énergies renouvelables en Inde, où les activités liées à la transition énergétique se développent très rapidement », a expliqué Isabelle Kocher, directrice d’Engie, et qui faisait partie de la délégation française en Inde. Pour ce faire, le groupe peut également compter sur ses autres centrales photovoltaïques de Kadapa (338 MW, dans l’État d’Andra Pradesh) et de Bhadla (190 MW, dans le Rajasthan).

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