France: consommation de gaz en hausse en 2019, tirée par l’électricité
La consommation de gaz a légèrement progressé en France l’an dernier, alimentée par la production d’électricité, tandis que les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) ont bondi, a annoncé vendredi le gestionnaire du réseau transport, GRTgaz.
L’entreprise explique dans son bilan annuel que 451 terawattheures (TWh) de gaz ont été consommés sur son réseau en 2019, soit une hausse brute de 2% par rapport à 2018.
Cette hausse « s’explique principalement par la forte sollicitation des 13 sites français de production d’électricité à partir du gaz, avec 39% de consommation supplémentaire par rapport à l’année précédente », souligne GRTgaz, qui exploite la majorité du réseau de transport de gaz en France (à l’exception d’un petit quart sud-ouest).
Le gaz a ainsi « profité du recul conjoncturel des productions d’électricité hydraulique et nucléaire en 2019 », ainsi que d’un prix « attractif ».
Les distributions publiques, à destination notamment des particuliers, sont pour leur part restées stables en données corrigées des effets climatiques.
Et les usages industriels ont reculé de 2%, avec des arrêts techniques chez certains consommateurs au quatrième trimestre.
GRTgaz note aussi que le marché a bénéficié d’un afflux massif de gaz naturel liquéfié (GNL), une diversification de l’approvisionnement qui a aidé à tirer les prix vers le bas.
« La France enregistre une hausse de 87% des entrées de GNL, à 219 TWh, soit le niveau d’importation le plus important de ces 10 dernières années », souligne ainsi l’entreprise, filiale à 75% d’Engie.
jmi/soe/spi
COMMENTAIRES
Quand regardera-t-on comme intéressante la voie du biogaz, ça fera autant de bien à la planète qu’à la balance commerciale
Utiliser du gaz pour faire de la vapeur pour faire tourner une turbine, pour entraîner un alternateur, pour faire de l’électricité pour charger une batterie, pour faire tourner un moteur électrique, pour déplacer une voiture électrique, coûtant deux fois le prix d’une voiture à gaz… Je pense qu’avec un peu d’imagination on devrait pouvoir faire encore plus c..
Vous remplacez « du gaz » par « de l’uranium » dans le début de la phrase et vous avez le même résultat
De même en Allemagne. Recul sur le nucléaire cette année 2020 après fermeture d’une tranche, progression du fossile thermique, gaz et charbon.
S. Rochain
Le problème du biogaz est que son coût de rachat est notablement supérieur ( 45 à 125 euros/MWh) au gaz naturel. (8 à 13 euros/MWh) https://www.euro-petrole.com/bilan-gaz-2019-n-f-20092
De fait, les centrales gaz ne sont pas prêtes à fonctionner au biogaz.
Je n’appelle pas cela un problème mais l’amorce d’une nouvelle solution. La première voiture coutait infiniment plus chère que ne le sont les voitures produites à l’échelle industrielle d’aujourd’hui.
Nous n’avons pas à résoudre le problème d’aujourd’hui qui l’est déjà, vous êtes le premier à le dire, mais celui du futur.