Le plus grand fonds de pension britannique se désengage des énergies les plus polluantes

Le plus grand fonds de pension du Royaume-Uni, Nest, a annoncé mercredi se désengager d’ici 2025 de toute entreprise liée à l’industrie du charbon et s’est engagée à avoir des investissements neutres en carbone d’ici 2050.

Nest (National Employment Savings Trust), créé par le gouvernement en 2008, compte plus de 9 millions de membres et gère plus de 12 milliards de livres (13,3 mds EUR) d’actifs au total.

Il dévoile dans un communiqué de nouvelles ambitions pour verdir ses activités et respecter les accords de Paris sur le climat visant à limiter le réchauffement de la planète.

Parmi les mesures les plus concrètes, Nest va se désengager complètement d’ici 2025 des secteurs les plus polluants comme le charbon thermique, les sables bitumineux et les forages dans l’Arctique.

D’ici la fin de l’année 2020, il va même retirer ses fonds des entreprises de ces secteurs qui génèrent plus de 20% de leur chiffre d’affaires avec ces énergies fossiles.

En outre, il veut allouer 5,5 milliards de livres, soit 45% de son portefeuille, dans des actifs respectueux de l’environnement, en renonçant à des investissements dans les entreprises qui émettent le plus de CO2 (dioxyde de carbone). Il compte également investir directement davantage de fonds dans les infrastructures vertes.

« Comme le coronavirus, le changement climatique pose de sérieux risques à la fois pour nos épargnants et leurs investissements. Il peut causer des dégâts catastrophiques et complètement perturber la manière dont nous vivons », souligne Mark Fawcett, responsable des investissements chez Nest.

Compte tenu de son jeune âge, Nest gère encore peu d’actifs par rapport aux autres grands fonds de pension dans le monde, mais il grandit rapidement et collecte environ 400 millions de livres chaque mois.

D’ici la fin de la prochaine décennie, il devrait avoir des encours proches de 100 milliards de livres.

Ces annonces, qui rejoignent des initiatives similaires d’autres grands investisseurs institutionnels dans le monde, ont été accueillis favorablement par l’ONG ShareAction qui promeut une finance responsable.

« Nous espérons que cela encourage d’autres fonds de pension à avoir de plus grandes ambitions », relève Lauren Peacock, une responsable de l’ONG.
« Il est crucial que cet engagement pousse les entreprises à changer si nous voulons combattre la crise climatique », selon elle.

commentaires

COMMENTAIRES

    • Mieux vaut du nucléaire qui n’émet pas de CO2 que du charbon, quand même ! Quant à l’Allemagne, vu la grave crise économique qui la frappe actuellement, comment trouvera-t-elle les centaines de milliards d’euros pour sortir du charbon, et encore, en sortira-t-elle un jour ? https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/charbon-quand-lallemagne-est-prise-au-piege-dun-calendrier-zombie-1215739. N’est-elle pas, non plus, numéro 1 dans la production du plus sale des charbons, la lignite ?

      Répondre
      • Rien de changé dans leur programme de désengagement malgré les journalistes en mal de copie et répètent à l’infini les mêmes supposés signes de désengagement dont raffolent les neuneux dont vous faites manifestement partie, mais qui ne voient pas cette tare rédhibitoire, entre autres, du nucléaire qui a mis à l’arrêt les deux réacteurs de Golfech pour cause de sécheresse, ce qui ne risque pas de s’améliorer avec le changement climatique. Et c’est d’autant plus grave qu’il s’agit de réacteurs parmi les plus modernes et des rares qui soient effectivement pilotable.
        Alors, la paille dans l’œil du voisin…..

        Répondre
    • Comment peut on passer sa vie à rabâcher les mêmes âneries « ces jours ci » !!!!!
      L’avenir du monde ne se décide pas « ces jours ci », ce qui est important « ces jour ci » c’est de voir dans quel direction nous agissons. Les allemands agissent dans le sens de la diminution des énergies fossile et du nucléaire au profit des énergies renouvelables tandis que nous, en France, nous agissons dans le sens de l’immobilisme en nous regardant le nombril nucléaire choisi pour des raisons guerrières et qui nous donne un avantage provisoire dont nous ne profitons que pour critiquer le voisin au lieu de chercher à l’imiter durant la durée de vie de cet avantage qui ne tardera pas à se transformer en inconvénient.

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