La filière éolienne française se dit prête pour des objectifs ambitieux
Avec 1.560 mégawatts raccordés en 2016 en France, sans doute autant cette année, et des emplois en croissance de 9,6% l’an dernier, « la filière est prête » pour accélérer et atteindre des objectifs ambitieux en 2023, a affirmé mardi une responsable de France énergie éolienne.
L’an passé, les entreprises de l’éolien faisaient travailler 15.870 personnes, soit 1.400 emplois de plus en un an, et une croissance de 46,4% depuis 2013, selon l’Observatoire annuel publié par France énergie éolienne (FEE), association qui regroupe les industriels du secteur.
« La dynamique de la filière se confirme, avec des créations d’emplois importantes », a commenté à l’AFP, Pauline Le Bertre, délégué générale de FEE.
En 2016, 1.560 nouveaux mégawatts ont été mis en service en France, du jamais vu. « Nous serons sur la même dynamique cette année, même s’il y a eu un très léger ralentissement en début d’année », du fait d’incertitudes réglementaires, a assuré Mme Le Bertre.
Les déboires du fabricant d’éoliennes français Vergnet, spécialisé dans les turbines pour les zones cycloniques, et de Francéole, fabricant de mâts, tous deux placés en redressement judiciaire, n’assombrissent pas le tableau, illustrant selon elle « des cas très particuliers ».
Alors que le gouvernement va entamer les consultations pour définir les objectifs de développement des énergies renouvelables à horizon 2023 et 2028, FEE souhaite qu’ils soient placés très haut pour l’éolien.
Jusqu’ici, la France vise une fourchette située entre 21.800 et 26.000 mégawatts installés en éolien en 2023, contre plus de 12.300 aujourd’hui.
« Pour nous, il doit rester un seul objectif, celui de la fourchette haute », soit 26.000 mégawatts, a insisté Pauline Le Bertre.
Un message notamment adressé à Nicolas Hulot, qui signe l’avant-propos de l’observatoire annuel de FEE et s’engage à « poursuivre les simplifications du cadre réglementaire », notamment sur les recours contre les projets, qui allongent les temps de développement.
C’est une revendication de longue date des acteurs de l’éolien, mais une mesure décriée par certaines associations environnementales.
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