Equateur: « état d’urgence » décrété face aux blocages contre le prix du carburant

Le président de l’Equateur, Lenin Moreno, a décrété jeudi l’état d’urgence dans tout le pays, paralysé par des grèves et des blocages contre une hausse du prix du carburant de plus de 100%.

Dans un mouvement d’une ampleur inédite depuis 2007, le secteur des transports s’est mis en grève jeudi dans plusieurs régions du pays où les écoles ont été fermées. A Quito, aucun taxi et autobus ne circulait et les étudiants se sont joints aux protestataires. Des manifestants ont bloqué des rues en mettant le feu à des pneus.

« Afin d’assurer la sécurité des citoyens et d’éviter le chaos, j’ai décrété l’état d’urgence au niveau national », a déclaré le président Moreno à la presse, à l’issue d’une réunion du gouvernement à Quito.

Cet état d’exception permet d’établir des zones de sécurité sur le territoire, de suspendre ou de limiter certains droits comme celui de libre circulation, d’imposer la censure aux médias. Il permet également de mobiliser l’armée et la police pour assurer l’ordre public.

La Constitution prévoit que la mesure peut rester en vigueur 60 jours et être prorogée pour une période de 30 jours supplémentaires.

En réaction, des manifestants se sont violemment affrontés avec les forces de l’ordre près du siège du gouvernement, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les protestataires ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur la police qui a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène.

Auparavant, la ministre de l’Intérieur, Maria Paula Romo, avait déjà fait état de l’interpellation de 19 manifestants.

Le gouvernement est la cible de la colère de la rue après le démantèlement de subventions pour le diesel et l’essence dans le cadre d’un accord conclu en mars avec le Fonds monétaire international (FMI), qui a conduit à une augmentation des droits de douane pouvant atteindre 123%.

Cet accord prévoit un soutien financier de 4,2 milliards de dollars en échange d’un programme de réformes économiques sur trois ans.

Jeudi, les nouveaux tarifs du carburant sont entrés en vigueur: le prix d’un « galon américain » (3,7 litres) de diesel est ainsi passé de 1,03 à 2,30 dollars, et celui d’essence de 1,85 à 2,40 dollars.

Le président Moreno, au pouvoir depuis mai 2017, a mis en garde les manifestants, affirmant qu’il ne permettrait pas qu’ils « imposent le chaos ». « Cette époque est révolue », a-t-il ajouté.

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