ENI lance officiellement son mégaprojet gazier au Mozambique

La compagnie italienne d’hydrocarbures ENI a officiellement lancé jeudi à Maputo son mégaprojet gazier dans le nord du Mozambique, un investissement de 8 milliards de dollars dont le pays espère qu’il fera de lui un futur « Qatar africain ».
« Aujourd’hui est un grand jour, c’est le premier de nos projets gaziers au Mozambique, nous posons les jalons d’un grand avenir », a déclaré le PDG de la « major » transalpine, Claudio Descalzi, lors d’une cérémonie organisée en grande pompe dans un luxueux hôtel de la capitale.
« C’est le premier projet mais au vu des grandes réserves qui ont été identifiées, ce n’est qu’un apéritif », a-t-il ajouté.
Très attendue, l’annonce de cette décision finale d’investissement marque le début de l’exploitation des immenses réserves de gaz découvertes dans le nord du Mozambique depuis 2010, estimées à 5.000 milliards de mètres cubes.
Ces réserves doivent faire de ce pays pauvre d’Afrique australe l’un des principaux exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, avec le Qatar et l’Australie, à l’horizon 2025.
Originalement prévue pour fin 2015, la décision a été plusieurs fois repoussée à cause de la chute du cours des hydrocarbures et de la complexité du montage financier.
« C’est un projet sans précédent en Afrique subsaharienne (…) c’est un projet qui aura un impact sur nos vies à tous », s’est pour sa part enthousiasmé le président mozambicain Filipe Nyusi.
Le projet doit rapporter 16 milliards de dollars au gouvernement sur 25 ans, selon le patron d’ENI.
ENI détient 25% des parts du bloc de prospection 4 dans le bassin du fleuve Rovuma, dans le nord du pays. Les autres parts sont détenues par le chinois CNPC (20%), le portugais Galp Energia (10%), le coréen Korea Gas (10%), et la compagnie nationale mozambicaine ENH (10%).
Le leader mondial ExxonMobil en détient les 25% restant, après avoir racheté pour 2,8 milliards de dollars de parts d’ENI en vertu d’un accord officialisé en mars dernier.
Le projet lancé jeudi concerne le champ gazier offshore dénommé Coral, d’une réserve estimée à 368 milliards de mètres cubes de gaz, situé à 50 km au large des côtes mozambicaines.
Il devrait produire 3,4 millions de tonnes de GNL par an, à partir de 2022 ou 2023. L’intégralité de la production sera vendue au groupe britannique BP.
aba/pa/pb

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