Energie: l’UE « examine les outils » pour enrayer la flambée des prix (commissaire)

La Commission européenne « surveille de près » la flambée des prix de l’énergie et discute avec les Etats membres des « outils » pour l’enrayer, a indiqué mercredi la commissaire Kadri Simson, avant une réunion des ministres européens de l’Energie et des Transports.

Les prix de l’électricité, déjà en forte hausse depuis des mois dans le sillage des cours mondiaux du gaz, se sont envolés récemment dans plusieurs pays, notamment en Espagne.

« Nous allons discuter avec les ministres de la façon dont nous pouvons nous attaquer à ce défi (…) la Commission surveille de près la situation, et discute des outils que nous avons à notre disposition » pour enrayer l’envolée, a indiqué la commissaire à l’Energie avant la réunion organisée en Slovénie, pays qui occupe la présidence tournante de l’UE.

« Dans la situation actuelle, l’Europe a besoin d’investir dans les énergies renouvelables, car elles offrent véritablement une alternative à notre dépendance aux importations de carburants fossiles », a ajouté Kadri Simson.

« Nous avons besoin d’une coopération (…) au niveau européen pour protéger nos populations, chez nous », a souligné le ministre lituanien de l’Energie Dainius Kreivys, tandis que son homologue autrichienne Leonore Gewessler dénonçait « une trop forte dépendance (de l’UE) au gaz russe ».

Un groupe de quelque 40 eurodéputés avait demandé mi-septembre à la Commission d’enquêter sur le géant énergétique russe Gazprom, accusant le groupe de réduire ses approvisionnements de gaz passant par l’Ukraine pour pousser l’Allemagne à approuver plus rapidement l’entrée en service du gazoduc Nord Stream 2 à travers la mer Baltique – et alimentant la hausse des prix européens. Gazprom avait démenti toute manipulation du marché.

L’Espagne pâtit particulièrement de sa dépendance au gaz pour sa production d’électricité, bien plus forte que celle de voisins européens comme la France.

Mais la France n’est pas épargnée: même si elle produit surtout son électricité avec ses centrales nucléaires, les prix sur le marché suivent ceux des matières premières (gaz et charbon), en forte hausse du fait de la reprise économique post-Covid et du renchérissement des quotas d’émission du CO2.

Cette flambée des prix menace d’aggraver la précarité énergétique à travers l’UE: une étude publiée mercredi par la Confédération européenne des syndicats (CES) estime que près de 3 millions de travailleurs pauvres européens « n’auront plus les moyens » de payer cet automne et cet hiver leurs factures de chauffage.
rmb-jug/alm/spi

commentaires

COMMENTAIRES

  • Les tarifs réglementés sont décidés par l’état en fonction des calculs de la CRE (commission de régulation de l’énergie). Depuis un an d’augmentations sanglantes il serait gonflé de prétendre que les coûts de transport, de stockage, de commercialisation et de distribution réels se sont envolés, ils se sont donc basés uniquement sur le yoyo des prix internationaux du marché spot pour nous assassiner et engraisser les compagnies. Or ce cours international n’a souvent rien à voir avec le tarif des marchés long terme que nous avons avec nos fournisseurs (les principaux sont la Norvège et la Russie), nous payons un tarif déconnecté du coût réel. Un tarif prix coûtant était possible avec le monopole GDF, la privatisation et la création artificielle de dizaines de compagnies qui vendent de l’énergie, la plupart sans l’avoir produite ni l’avoir acheminée a donné aux pouvoirs publics un nouvel objectif: faire gagner du fric à ces compagnies pour que survive cette concurrence absolument faussée et trompeuse parce que privatisation et concurrence sont les saintes icônes du libéralisme dévastateur. Au citoyen de payer! Si ça crie trop on fera un chèque de 100 euros aux plus pauvres, mais vraiment les plus pauvres hein! Pas trop distribuer quand même!

    Répondre
  • Oui, dans le cas de la concurrence pour l’énergie, des intermédiaires ont été ajoutés donc il y a des coûts supplémentaires, comment peut-on affirmer qu’il y aura globalement une baisse des prix ?
    Pour l’électricité ça passe aussi par l’appauvrissement d’EDF.
    Nous allons vite nous apercevoir que l’électricité est un « bien commun ». Plus rien dans nos maisons ne fonctionne sans électricité.
    En ce moment (22h00 le 22 septembre) pas de soleil et très peu de vent sur toute l’Europe, comment peut-on encore miser sur les énergies intermittentes qui représentent une infime partie du total de nos besoins en énergie.
    Sûr que nos politiciens et nos journalistes n’ont jamais eu de cours de physique énergétique pour être capable de vraiment appréhender l’enjeu.
    Merci de votre attention

    Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective