L’électrique s’impose pour les voitures, les transports lourds dans le flou, selon un rapport

Si la voiture électrique va s’imposer pour les véhicules légers à horizon 2040, les solutions restent plus ouvertes pour les véhicules lourds, selon un rapport publié jeudi par l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen).

Malgré un coût supérieur à l’achat, les voitures électriques sont déjà compétitives en termes de coût à l’usage, « à condition que la batterie ait une capacité inférieure à 60 kWh », souligne l’Ifpen dans un rapport publié avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

« La durée d’amortissement sera encore plus courte dans le futur, au fur et à mesure des améliorations techniques et des baisses de coûts et d’impacts de la fabrication des batteries », précisent les auteurs.

Par ailleurs, le recours à des batteries de capacité limitée imposera l’utilisation de véhicules plus sobres en énergie pour maintenir une autonomie suffisante, « notamment une baisse des pertes aérodynamiques et de la masse des véhicules », une évolution à contre-courant du marché actuel qui privilégie les SUV.

Les voitures hybrides rechargeables offrent de leur côté « un réel intérêt environnemental et énergétique pour les véhicules légers », à condition de recharger très régulièrement.

Par ailleurs, en 2040, avec les progrès encore attendus sur la densité énergétique et la masse des batteries, à type de véhicule équivalent, « la consommation des véhicules électriques devrait diminuer d’environ 30% par rapport à 2020 », prévoit l’Ifpen.

Mais passer à l’électrique pourrait ne pas suffire à atteindre les objectifs du « Green deal » européen (-90 % d’émissions de CO2 du parc en 2050 par rapport à 1990), prévient l’Ifpen. « Il faudra également changer nos comportements de mobilité et d’achat automobile (…) Une évolution à la baisse de la demande de véhicules neufs, sans rupture dans les choix de modes de déplacement et sans optimisation de l’utilisation des véhicules, a peu d’impact sur la décarbonation du secteur automobile », selon l’institut.

L’hydrogène, via la technologie de la pile à combustible, restera cependant « peu compétitive pour les véhicules légers » à horizon 2040, « en raison de coûts d’acquisition et opérationnels élevés ».

Pour le transport de personnes, le bus électrique constitue « la solution la plus vertueuse sur le plan environnemental en 2020 comme en 2040, mais il reste actuellement plus cher que le bus à moteur thermique ».

Le bus à hydrogène, quant à lui, reste moins performant sur le plan environnemental que l’électrique, mais va gagner en compétitivité économique d’ici 2040. Le bioGNV, gaz produit à partir des déchets, « est un très bon candidat pour les bus ».

Pour les poids lourds routiers, la parité de coût de possession entre un thermique et un électrique sera atteinte « entre 2025 et 2035, suivant l’autonomie visée et la capacité de la batterie », estime l’Ifpen.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Les jeux sont fait. Pour les vehicules legers, c’est déjà l’électrique qui a pris la tête et la gardera, et pour le transport lourd, la bataille sera rude entre les batteries et l’hydrogène pour remplacer le réservoir à mazout. Il est probable que le marché sera partagé entre les deux solutions.

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    • @Serge,

      Cela aurait été bien que les VE prennent la tête des marchés de vente auto.
      Mais à part en Chine et en Norvège, ce n’est pas le cas de manière générale, voir cela stagne… (Hélas !)

      Les Jeux ne sont pas faits du tout (Hélas !), et l’industrie des voitures électriques souffrira des problèmes d’approvisionnement en matière première dans les années à venir…

      Répondre
  • Pour le moment, s’agissant de la mobilité, le seul succès réellement incontestable est celui du vélo à assistance électrique. Pour le reste, l’avenir ne semble pas très clair et un mur épais risque de se dresser d’autant plus vite que la progression de la voiture 100% batteries sera rapide. Donc, je m’achète un vélo à assistance électrique et je garde mon excellente Peugeot 308 diesel qui a 23 000 kms au compteur et a consommé 5,1 l de gas-oil aux 100 kms en moyenne et est bien équipée pour pièger tous les polluants sauf les particules rejetées par les pneumatiques.
    Après, mon bon sens m’autorise à penser qu’on se déplacera de moins en moins en voiture individuelle et encore moins en avion. Professionnellement, la visio est maintenant tres performante et quasi gratuite, donc pas ou beaucoup moins de déplacements.

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    • Sur quel critère, don’t vous ne dites rien, le vélo électrique est il un succès incontestable ?
      Je vois regulierement des comparatif VT/VE en part de marché, en taille du parc en part de nouvelles ventes….. Mais jamais rien de semblable pour les vélos.
      Par ailleurs de quel mur parlez vous à propos de VE ? JE CRAINS que ce ne soit celui inventé par le lobby des pétroliers associé à celui des constructeurs de VT et concernant la supposée pénurie qui nous guette de matériaux particulièrement abondant dans la croûte terrestre et par ailleurs absolument pas indispensables pour fabriquer des batteries tant leurs remplaçants sont nombreux et souvent plus performants dans la fonction.

      Répondre
  • @ Choppin. Bien le bonjour à vs
    J’ai une essence turbo de 1300 cm3 depuis 4 ans avec un filtre à particules (et oui il y en a) et j’ai fait royalement 17000km.
    Pendant ce temps j’ai parcouru 16000km en vélo sans assistance (au jarret) et c’est un vrai bain de jouvence pour moi !
    Je ne suis pas prêt d’acheter un VE qui est et sera autant dépendant d’autres polluants que ceux liés au fossile.
    En ce bas monde le parfait n’existe pas (sauf moi bien sûr) !

    Répondre
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