Y aura-t-il de l’électricité pour tout le monde cet hiver ?

Il y a des rituels que la crise sanitaire n’a pas bousculés : l’approche des premières vagues de froid a relancé le débat sur les risques de coupures électriques. « Peut-être » a dit le gouvernement ; « ça dépendra du temps » a précisé EDF ; « on vous avait prévenu » a conclu RTE, gestionnaire du réseau.

« C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap… c’est une péninsule ! » Ainsi aurait pu s’exprimer le directeur en charge de l’équilibre électrique français, en cette froide journée du 8 février 2012, en découvrant la courbe prévisionnelle de consommation nationale d’électricité. A Paris, où sont élaborées ces prévisions, l’air est sec ce jour-là, le soleil brille, et un froid glacial saisit les promeneurs venus contempler les eaux gelées du canal Saint Martin.

La France affronte alors depuis une dizaine de jours une vague de froid d’une ampleur exceptionnelle, qui met en alerte, entre autres, le système électrique national [1] . En effet, celui-ci est l’un des plus thermosensibles d’Europe : plus il fait froid, plus la consommation d’électricité augmente. Logique, direz-vous, mais c’est particulièrement vrai dans l’hexagone, équipé massivement de chauffages électriques.

A tel point qu’en hiver, chaque degré Celsius que l’on perd sur le thermomètre extérieur entraine la mise en route de (l’équivalent de) plus de deux réacteurs nucléaires ! Certes, la France en possède beaucoup (58 à l’époque, 56 aujourd’hui), mais leur nombre n’en reste pas moins bel et bien fini.

Alors, imaginez, en ce jour de février 2012, où la température moyenne est huit degrés en-dessous des normales de saison… Tout cela donne du fil à retordre à notre directeur, qui ressasse dans sa tête la célèbre formule du personnage d’Edmond Rostand.

Car c’est bien un pic qu’il va falloir passer : à 19h ce 8 février la consommation électrique française atteindra un maximum historique de 102 GW (record toujours en cours), soit l’équivalent d’une centaine de réacteurs nucléaires en fonctionnement, ou 20 000 éoliennes tournant à pleine puissance.

Comme l’électricité a bon ton de ne pouvoir se stocker, il faut trouver suffisamment de centrales de production en état de marche à l’heure dite pour fournir ce fameux pic de puissance… sans quoi l’équilibre électrique ne sera pas atteint, entrainant alors des coupures d’électricité plus ou moins contrôlées. Toute contribution est bonne à prendre.

Report de maintenance courante, surpuissance temporaire de certaines centrales hydrauliques, importation de nos voisins européens, etc. : en ce 8 février 2012, tout le monde est au charbon afin de grappiller le moindre petit mégawattheure de puissance indispensable pour éviter les délestages. Et le pic fut franchi sans encombre.

On doit cette performance de haut vol à plusieurs acteurs. Dans le rôle-titre, star de la profession : les centrales de production nucléaire qui fournirent 60 % de la puissance totale. Les autres rôles principaux furent assurés, par ordre d’importance, par le parc thermique (les centrales au gaz, au fioul, au charbon) pour 20 %, par l’hydroélectricité qui contribua à 15 % de l’effort national, et par les importations pour 7 %. Enfin, en guise de figurant, l’énergie éolienne se chargea des 2 % restant. [2]

Eolien et solaire fatalement à la marge

La contribution de chaque parc de production peut ainsi être calculée et représentée pour chaque pic de production/consommation hivernal (car vous l’avez compris, en électricité, l’un est toujours identique à l’autre) ; c’est cela qui a été fait sur le graphique ci-dessous.

Cette représentation est riche en enseignement.

La corrélation entre la température moyenne journalière et la taille du pic de consommation est remarquable, illustrant ainsi la thermo-sensibilité mentionnée plus haut. Ces maxima hivernaux surviennent en grande majorité en début de soirée, à 19h, heure à laquelle la majorité des français rentrent chez eux et rallument… leurs radiateurs électriques.

Par ailleurs, malgré le développement non négligeable de l’éolien et du solaire sur ces dix dernières années [], nucléaire, thermique et hydraulique continuent de fournir 95 % de la puissance totale (sauf exceptionnellement, en 2018 par exemple), et… cela ne risque malheureusement pas de changer.

En effet, si l’absence totale d’énergie solaire semble évidente – aucune chance de voir des panneaux photovoltaïques produire à 19h en plein hiver – l’absence de vent est également bien prévisible : les vagues de froid sont très souvent propulsées à nos latitudes par des situations anticycloniques caractérisées par… des absences de vents [3] .

Un « en même temps » énergétique

La pointe de consommation électrique annuelle, en France, ne pourra donc être assurée ni par l’éolien, ni par le solaire, en raison de la structure du parc de chauffage national qui place ces situations de consommation extrême à des périodes sans soleil ni vent.

Une situation d’autant plus paradoxale que l’électrification massive des systèmes de chauffage français permet de réduire drastiquement la contribution de ce secteur aux émissions de gaz à effet de serre, en raison d’une électricité française décarbonnée. Une tendance qui doit (et qui va [4] ) s’accentuer si la France souhaite atteindre ses objectifs climatiques.

Ainsi, développer les parcs de production éolien et solaire ne peut pas s’accompagner de la fermeture massive d’autres moyens de production sans risquer, un jour, de ne plus pouvoir franchir ce pic annuel sans avoir recours à des délestages importants.

Or, depuis 2012, les capacités de production des centrales dites pilotables (par opposition à l’énergie éolienne et solaire dite fatale) ont été réduites de 10 % : la puissance du parc charbon a été divisée par deux depuis 2015, celle du parc fioul par trois ; en 2020, les deux réacteurs nucléaires de Fessenheim ont été définitivement arrêtés… C’est cette situation complexe qui fait dire à certains acteurs de l’énergie que le système électrique français est désormais « sans marge ».

Certes, en tant qu’acteur de la lutte contre le changement climatique, on ne peut que se réjouir de la fermeture des centrales au charbon et au fioul, les plus polluantes du parc, et de loin. Mais, on l’a vu : le défi annuel – passer la pointe de consommation électrique – ne pourra se faire sans le parc de production pilotable.

Charbon, fioul, gaz, nucléaire, délestage : dans un avenir proche, tant qu’aucune solution technique robuste ne permettra de stocker puis de restituer à grande échelle l’énergie fatale des renouvelables, il faudra choisir entre l’une de ces cinq options.

Cette réflexion mène à un constat : réduire nos émissions de gaz à effet de serre nécessite d’avoir une vision globale (on parle alors d’approche systémique). Développer les énergies renouvelables est indispensable, mais pas suffisant, en tout cas à court terme.

Les parcs de production ne s’opposent pas, ils ne sont pas en concurrence les uns avec les autres : ils se complètent, d’autant plus efficacement qu’ils sont pilotés ensemble, en cohérence, avec des objectifs communs, clairs et long terme. Ce qui, vous en conviendrez, s’opère plus facilement au sein d’une seule et même entité…

En France, c’est RTE, le gestionnaire du réseau national de transport d’électricité, qui est responsable de l’équilibre électrique. 365 jours par an, 24h/24, et particulièrement lors des pointes, il se charge de trouver suffisamment de producteurs pour assurer la consommation.

Or, il y a deux moyens d’assurer un équilibre élevé : augmenter la production ou… baisser la consommation. Une baisse à laquelle tout le monde peut participer.

C’est la raison pour laquelle RTE a développé EcoWatt, un outil simple, à destination des citoyens responsables qui souhaiteraient participer au passage des situations tendues du système électrique.

Au-delà de ces (petits) gestes particuliers nécessaires (mais malheureusement pas suffisant !), la limitation de la consommation électrique devra être un levier beaucoup plus important pour réguler le système électrique de demain : d’une part par la rénovation énergétique des bâtiments, qui commence d’ailleurs à se matérialiser légèrement sur les courbes de consommation électrique due au chauffage, et d’autre part par l’indispensable sobriété de nos consommations.

Vision des pics d’outre-Rhin

Parce qu’il est important d’observer ce qu’il se passe ailleurs, terminons en élargissant notre propos à la situation de nos amis allemands.

Là-bas, point de radiateurs électriques ou de pompes à chaleur pour réchauffer les logements, mais de bonnes vieilles chaudières au gaz, au bois ou au fioul, qui participent activement au réchauffement climatique. La pointe de consommation ne se situe donc pas le soir comme en France, mais en milieu de journée – l’énergie solaire peut ainsi y contribuer. Cette pointe ne se situe pas non plus systématiquement lors de vagues de froid intense : pas de situation anticyclonique, et pas d’absence de vent… les éoliennes participent donc également très souvent à la pointe électrique.

Une situation différente, donc, de celle observée en France, mais qui ne manquera pas de disparaitre le jour où les Allemands décideront de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre liés au chauffage.

D’ailleurs, ces généralités peuvent souffrir d’exceptions : comme en 2012, en 2014 ou dans une moindre mesure en 2018. Exceptions qui nécessitent l’emploi… de moyens pilotables. Nous voici de retour au même point : charbon, fioul, gaz, nucléaire ou délestage : il faudra choisir.

————————–

Pour aller plus loin :

[1] Article« Retour sur la vague de froid en France durant la première moitié de février » sur le site de Météo-France, paru le 14 février 2012.

[2] Données issues du site RTE https://rte-france.com/fr/eco2mix/ pour les données de production.

[3] Article« Grands froids » sur le site de Météo-France.

[4] Le Monde,« Le gouvernement veut faire disparaître le gaz des logements neufs », par Nabil Wakim, publié le 24 novembre 2020.

[5] Données issues de la plateforme Open Data Réseaux Energies (ODRE), fruit de la collaboration entre les différents opérateurs de transport de gaz et d’électricité français.

[6] Données issue du siteEnergy Charts du Fraunhofer Institut.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Quand on fait ce qu’il faut pour avoir des problèmes on fini par les avoir.
    1) on devait respecter nos engagement de la cop 21 en plantant 6GW d’éolien offshore et on a planté 0
    2) on devais disposer de l’EPR pour remplacer Fessenheim avant que cette centrale ne devienne illégale par défaut des mises à niveau de sécurité qui lui aurait permis de continuer à être exploité. L’EPR n’est toujours pas là et on a du fermer Fessenheim après avoir limité à 2 ans son fonctionnement potentiellement dangereux.
    3) on continue à laisser les petits soldats du lobby nucléaire disséminés dans le pays faire 3 à 4 recours en justice qui retardent en moyenne de 3 à 4 ans la construction des parcs éoliens et des fermes solaires
    On récolte ce que l’on a semé

    Répondre
  • article écrit par un nucléocrate de la pire espèce avec des graphiques truqués et je m’en tiendrai au seul premier où l’on voit des jours et des heures spécialement choisis pour arriver à la conclusion que l’on a également choisie évidement : On voit donc que ni l’éolien ni le solaire….bla bla bla

    Laissez vous berner par ces manipulateurs d’opinion en gros sabots

    Répondre
  • ROCHAIN ne démontre pas, il continue à invectiver à coups d’ accusations infondées et d’ insultes. Il traite les autres de nucléocrates, mais n’ en est pas à une contradiction près lorsqu’il déplore le retard à la mise en service de l’ EPR… Encore un effort et vous voilà nucléocrate vous même. Mais répondez aussi à notre interrogation : que fait-on lorsqu’il n’ y a ni vent ni soleil, puisqu’il n’ est pas possible de stocker massivement de l’ électricité à coût acceptable ? Donnez-vos solutions si vous en avez…

    Répondre
    • Il y a toujours du vent et du Soleil sur au moins la moitié du pays à l’exception de 4 à 5 jours par an, ce qui est démontré par de nombreuses études qui s’appuient sur les relevés météorologiques sur plusieurs dizaines d’années. Études que seules les ignorants qui veulent le rester…… Ignorent. De plus nous avons pour les périodes de faibles production de nombreuses ressources renouvelables permanentes en quantité suffisantes, certaines matures depuis longtemps d’autre a développer
      Il n’y a donc que ceux qui en sont encore à se dire avec Jancovici que quand il n’y a pas de vent le train s’arrête ou qui croient apprendre au reste du monde que le Soleil est absent la nuit pour se poser cette question résolue depuis longtemps… Mais vous faites clairement partie de cette catégorie d’ignorants.
      Je vous prie de cesser de m’insulter par votre inculture

      Répondre
  • Le vent souffle toujours en France ? Même le 7/1/21à 9h. quand les éoliennes produisaient 496 Mw sur les 14000 installées .
    Ces machines ne sont pas fiables mais , par contre, toujours inopportunes dans nos paysages ., même à l’arrêt .

    Répondre
    • commentaire qui démontre l’ignorance de son auteur qui ne sait manifestement pas deux choses importantes en l’occurrence.
      1) que plus de la moitièe des éoliennes de France sont situées sur deux régions contiguë HdF et GE qui couvrent à elle deux 16 % seulement de la surface de la France métropolitaine et qu’en conséquence ce que l’on voit sur les production de RTE ne sont que ce que produisent ces deux régions.
      2 Qu’on trouvera toujours, surtout si on la cherche une journée comme le 7 du mois alors que nous sommes le 20 où le vent n’aura pas été sympa dans les Hauts de France et le Grand Est , mais je vous suggère de revenir faire le malin après avoir consulter la carte des vents du jour à l’adresse https://www.meteorama.fr/vent/
      En notent que les petites flèches verts à simple empennage suffissent donc pour produire la moitie de la production actuelle de 13365 MW équivalente à celle de 15 réacteurs nucléaires.
      Et maintenant, revenez faire l’homme de culture qui sait de quoi il parle.

      Répondre
  • Mais qu’ à un moment donné l’ éolien produise, comme à l’ instant moult électricité ne sert à rien si à d’ autres il brille par son absence ! J’ ai une formation de climatologue, et je sais ce que sont les périodes anticycloniques sans vents qui peuvent s’étendre largement sur le continent et durer : alors dans ces périodes là, que faisons nous, puisque ce n’ est pas une région de France qui est en panne, mais toute l’ Europe ! Alors si la carte des vents du jour vous inspire, prenez celle du 7 janvier et comparez !
    Ensuite sur la forme, c’est vous qui insultez les autres, alors permettez que l’ on vous mouche un peux lorsque vous êtes morveux ! J’ ajoute que vos attaques contre JANCOVICI sont indignes, car en matière de culture scientifique et technologique vous ne lui arrivez pas à la cheville !

    Répondre
  • Je ne vous parle pas de seulement maintenant, d’après les études concordantes de vrais analystes climatologues il n’y a que quelques 4 à 5 jours par an ou c’est calme plat. Vous êtes un climatologue d’opérette, votre nom ne figurant pas dans l’index du répertoire des ingénieurs et scientifiques de France si vous n’êtes pas un imposteur ce que j’ai toutes les raisons de croire à partir de ce que vous dites, vous devriez déposer plaintes contre l’établissement d’enseignement supérieur qui vous a délivrer votre diplôme de pochette surprise.
    Pour votre gouverne, et pour autant que vous y compreniez quelques chose consultez donc cette étude (j’en ai d’autres mais probablement hors de votre porté) :
    https://participons.debatpublic.fr/uploads/decidim/attachment/file/438/Contribution_8-EngieGreen.pdf
    Quant à Jancovici, je l’ai assez souvent mouché avec ses numéros de music hall plus soucieux de faire le buzz que d’objectivité, pour qu’il m’évite, il est devenu un clown depuis ses premiers exposés raisonnables mais qui se sont écroulés avec le temps. Mais quand on est rentré dans un dogme on ne peut plus en sortir. J’ai toute une collection de ses pitrerie qui ne grugent que les gogos et qui sont facile à démonter, ce qui démontre bien que ses fans ne sont que des gogos et vous en faites manifestement partie. Je n’ai rien à envier à ce garçon qui s’est fourvoyé.

    Répondre
  • Très bon article qui met parfaitement en évidence que ce n’est ni l’éolien ni le solaire qui nous permettront de nous chauffer l’hiver, d’ailleurs la fermeture de Fessenheim risque de reporter aux calendes grecques la possibilité de fermer les dernières centrales au charbon en France …
    Cela ne veut pas dire pour autant que l’éolien et le solaire sont inutiles dans la décarbonation de l’énergie :
    – l’éolien ne devrait pas être considéré comme une source de production pour alimenter le réseau, et de façon illusoire pour remplacer du nucléaire, en déséquilibrant au passage physiquement et économiquement la gestion du système, mais être dans l’avenir pour les nouveaux parcs et les parcs existants prolongés après fin du contrat de 20 ans couplés à des électrolyseurs pour produire de l’hydrogène bas carbone : ces installations absorberaient toute l’énergie éolienne pendant les 2.100 heures annuelles de vent, et seraient alimentées en-dehors des heures de pointe par le nucléaire et l’hydraulique en quasi totalité.
    – le solaire pour les petites installations en toiture raccordées en BT est utile en auto-consommation, et la production des grands parcs solaires également utile en s’ajoutant à celle de l’hydraulique au fil de l’eau pour économiser de l’eau dans les barrages, et pour certaines périodes remonter de l’eau dans les installations de pompage comme à GrandMaison

    Répondre
    • Les conclusions genre « article qui démontré que ni l’éolien ni le solaire… Bla bla… » on en voit à la pelle sur ces forum surtout quand les articles ne démontrent rien du tout…. On a vraiment de la chance d’être en France, on se demande comment le reste du monde va faire sans nucléaire ???

      Répondre
      • Il y a ce que dit le document d’ENGIE, et ce qu’il ne dit pas.

        D’abord, il ne définit pas la notion de « foisonnement », que même Météofrance (pourtant structure gouvernementale au fait des caprices du vent) ne prend le risque d’évoquer dans ses différents supports.

        Ensuite, il masque les aspects chronologiques des données dans des agrégats statistiques qui arrangent ses auteurs (au passage anonymes). Ainsi, il met en avant une production « garantie à près de 30% en période hivernale »: un peu flou non?

        Enfin, l’affirmation d’une nécessaire agrégation des données des 3 façades met sérieusement en brèche la notion « d’énergie locale », en impliquant sans le dire le transport d’énergie sur de longues distances, habituellement honni des promoteurs des ENRi, notamment au titre des pertes joules.

        Répondre
        • Foisonnement ? Consultez les différentes définitions selon contexte dans n’importe quel dictionnaire.

          Aspect chronologique des données ? ?

          Les 3 façades ne battent rien en brèche, L’approvisionnement de chaque région n’est pas tributaire que de l’éolien offshore, de plus même si des transferts doivent se produire (et il s’en produira) d’une région à l’autre il ne s’agira que de complément et non pas de la totalité de la consommation comme aujourd’hui avec quelques rares sites de production hypercentralisés.

          Répondre
    • Toujours les vieilles barbes du siècle précédent qui ne se renouvellent pas beaucoup et passent leur temps à faire la leçon aux autres qui ne font pas comme nous, et comme s’ils prévoyaient des catastrophe à court terme ils se ridiculiseraient vite, et d’autant plus vite qu’elles seraient proches, ils se les gardent pour 2030/35 ça donne le temps foutre la trouille au bon peuple sans risquer d’être démentis dans l’année qui vient.

      De plus ce qui me fait marrer c’est de mettre le nucléaire dans le pilotable qui n’a jamais servi à assurer le suivi de charge, tout juste bon a produire avec une grande constance toujours la même quantité d’énergie (mais c’est vrai que c’est déjà pas mal) qui ne varie que de + ou – 1% en fonction des risque d’étouffement ou d’emballement de la chaudière à neutrons.

      Répondre
        • Oui il arrive, trop fréquemment hélas, qu’un réacteur nucléaire tombe en panne, il y en a toujours au moins un par ce par là qui fait des siennes pour un oui pour un non. Certains en raison de leurs vétusté, d’autres les plus récents en raison de la complexité induite par les dispositifs sécuritaires supplémentaires que les expériences d’accidents ont conduit à devoir installer pour s’en prémunir, et ils deviennent en contrepartie très sensibles à certaines alertes qui passaient inaperçues autrefois mais qui conduisent aujourd’hui à des arrêts intempestifs pour des causes sans conséquences. On ne saurait blâmer ces précautions mais il n’en demeure pas moins que cela provoque des arrêts brusques qui font chuter la moyenne produite de la valeur de la puissance nominale du réacteur en quelques minutes, et inversement lors de leur remise en marche, bien que la rampe montante soit beaucoup plus étalée dans le temps, ce qui fait que la variation est souvent imperceptible.

          Répondre
  • Définition du dictionnaire:

    FOISONNER v. intr. XIIe siècle, au sens de « se trouver à foison ». Dérivé de foison.1. Se trouver à foison ; se développer, se multiplier en très grande quantité. Les champignons foisonnent dans ce sous-bois. Un quartier où foisonnaient jadis les petits commerces. Fig. Les idées foisonnent dans cet essai. 2. Foisonner en, de, abonder en, produire un grand nombre de. Cette province foisonne en blés et en vins, foisonne de lieux chargés d’histoire. Son style foisonne d’épithètes. 3. Augmenter de volume. Le plâtre foisonne quand on le gâche.

    Se développer, se multiplier en très grande quantité…………….. cela devrait vous convenir?

    Répondre
  • Effectivement on fait tout ce qu’il faut pour avoir des problemes et effectivement le « en même temps » ne fonctionne pas au moins en terme de production d’energie. LA solution passe par une réhabilitation du nucléaire et tout le reste doit être fait pour l’aider en certaines circonstances et cette aide passe par des renouvelables électriques pilotables. On dépense énormément d’argent au travers l’aide à la chaleur biomasse depuis fort longtemps avec un succès mitigé, et des conséquences tres fâcheuses en certaines circonstances (coupes rases et mono-especes formant des forêts non résilientes). Ma solution pour rendre cet argent mieux dépensé passe par des petites et moyennes cogénérations disséminées sut tout le territoire. Bien sûr c’est une goutte d’eau dans la mer, mais le jour où on n’a plus rien, cette goutte d’eau peut s’avérer précieuse. J’entends d’ci la critique. Aah, ce couillon nous propose de remplacer les grosses chaufferies bois par des cogénérations qui vont dévorer encore plus de biomasse. Ma réponse : on n’en fera moins mais hyper calibrées pour fonctionner toujours sous le meilleur rendement atteignable ce qui implique une réduction sensible des tailles de centrales pour des raisons évidentes. Donc résultat : soulagement de la charge sur la pression sur les forêts, et meilleure répartition de cette charge. D’autant plus qu’on peut à la limite foutre la paix aux forêts et utiliser des déchets adaptés dont une grosse partie est mise en décharge.

    Répondre
  • Tout le monde le sait : Rochain sait tout sur tout et mieux que quiconque : RTE, France Stratégies, Cérémé (https://cereme.fr/wp-content/uploads/2021/01/Note-Strategie-energetique-alternative-du-Cereme-DEF_-Maquettee-avec-annexes-19.01.21.pdf )… Mais le soleil et le vent fait souvent défaut et il faut bien des moyens pilotables pour faire face à la demande. Le parc nucléaire, malgré les pannes, tourne autour de 75 – 85 %. pour les sources intermittentes, c’est autre chose !

    Répondre
    • Le Soleil et le vent peuvent faire défaut ici ou là à un moment ou à un autre et même cela je le sais contrairement à ce que vous semblez croire Cochelin. Rochain sait surtout ce qu’il faut déduire des études de ceux qui savent et ceux qui savent disent clairement que le foisonnement n’est pas une légende pour la France. Alors non je ne sais pas mieux que ceux que vous listez comme RTE, France Stratégie, Cérémé et autres mais aucune de ces institution n’a produit la moindre étude démontrant que le foisonnement n’existait pas, alors c’est bien vous qui croyez savoir mieux qu’eux, en vous appuyant saur leur absence d’étude pour prétendre que le foisonnement n’existe pas. Donc non seulement mieux qu’eux, mais aussi mieux que ceux qui ont produits des études toutes convergentes sur le fait que le foisonnement existe Cochelin.
      Vous êtes un de mes rares opposants à qui je réponds encore parce que je ne vous crois pas de mauvaise fois, seulement un peu naïf.
      On est d’accord pour le nucléaire, il tourne en ce moment à environ 80% de ce qu’il devrait produire puisqu’à cette époque de l’année que l’on sait la plus tendu il devrait fonctionner à 100% c’est ce que l’on attend de lui comme de tous systèmes, la conformité aux exigences.
      Les renouvelables eux fonctionnent à 100% de la conformité aux exigences que l’on attend d’eux, les parcs éoliens et solaires sont tous opérationnels aucun n’est en panne. Ce que vous ne comprenez toujours pas c’est que l’on attend pas des éoliennes qu’elles fabriquent le vent Cochelin, ni que les fermes PPV n’écartent les nuages, mais seulement qu’ils soient opérationnels lorsque le vent souffle pour les premières et lorsque le ciel est dégagé pour les seconds.
      Comme vous dites, c’est autre chose.

      Répondre
      • Selon le célèbre adage de Nicolas Boileau « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement »

        En ce qui concerne le « foisonnement’, aucun des promoteurs de l’éolien ne le définit clairement afin qu’il se conçoive bien.
        D’où un bel enfumage…avec des « à peu près » « presque » « un peu partout »

        En revanche, le dictionnaire est sans ambiguité:
        FOISONNER: « Se trouver à foison ; se développer, se multiplier en très grande quantité »

        C’est bien la tendance en cours!

        Répondre
      • Les éoliennes ne tombent pas en panne, parait-il . Si, quelquefois, des ailes se détachent et vous pouvez le constater dans la presse régulièrement. Mais c’est a production qui,elle, tombe souvent en panne lorsqu’il n’y a pas de soleil ou de vent. Ne l’avez-vous pas constatée ? Et si vous avez une énorme charge de travail, il vaut mieux laisser tomber les commentaires ou les réponses aux commentaires plutôt que d’écrire des inepties en permanence. Et pour les pylônes, vous en avez dans à-peu-près tous les pays du monde de taille et consommation électrique significatives.

        Répondre
        • En effet, il est tellement courant qu’une pale d’éolienne se décroche que les journaux ont même arrêté d’en faire état, à moins que ce ne soit par ce que l’évènement soit si rare que l’on parlerait toujours du même. Alors puisque vous voulez attirer l’attention sur ces pannes faisons la proportion comparée : Cet été 50% du parc nucléaire HS, ce qui nous fait pour les éoliennes 4000 éoliennes en panne….. je crois que cela aurait fait les gros titre des journaux.
          Maintenant discutons de la définition de ce qu’est une panne. La voiture qui est en ce moment dans votre garage est-elle en panne ? Ben oui, elle est à l’arrêt donc elle est en panne non ?
          Une définition qui me parait correcte est : est en panne un dispositif qui de pas un problème intrinsèque n’est pas en état d’assurer le service qu’on attend de lui. Est-ce le cas des éoliennes qu’il y ait ou non du vent et que vous soyez en train de vous brosser les dents ou pas ? Non , les éoliennes ne sont pas en panne en fonction de ce qui se passe en dehors d’elles-mêmes.
          Pour les pylônes il est temps de devenir grand Cochelin, qu’il y en ai ou pas ici ou chez les Sud-Moluquois n’est pas le sujet cela peut même être un simple choix dans certains cas où ils ne sont pas nécessaires, Le sujet c’est que au-delà d’une certaine puissance concentrée pour des raisons techniques, dont je ne suis pas certain que vous compreniez ce qu’elles sont, on n’est tenu d’élever la tension à un niveau si élevé que garantir leur isolation en souterrain devient économiquement impossible, et c’est le cas des superpuissances de plusieurs gigawatts issues en France des centrales nucléaires. Pour les puissances plus réduites issues des parcs éoliens ou fermes solaires, et des centrales à gaz (par exemple) ce n’est pas une nécessité mais une solution résultant d’un choix délibéré non contraint par un absolu économique.
          Je suis sur que vous finirez par comprendre ça…. avec un peu de rabâchage, ce que vous affectionnez surtout pour dire des bêtises.

          Répondre
          • Puissances de plusieurs gigawatts issues aussi, selon les pays, de parcs éoliens off shore comme aux Pays-Bas, Allemagne, Danemark … et interconnexions de grandes puissances entre pays du nord de l’Europe. Comprenez-vous ?

          • Une erreur , voire une faute , n’est pas une excuse pour en commettre une autre .
            Quant à placer les châteaux de la Loire sur le même plan esthétique que les pylônes ou les centrales c’est pour le moins donner dans la provocation . mais tout le monde a son sens particulier de la beauté , et de l’humour noir .

          • Ca remet les idées en place simplement. D’ailleurs, les modernes ont remis les idées en place dans le monde des arts sur ce qui est beau ou ne l’est pas. Que pensez vous que Michel ange penserait d’un tableau de Picasso ?
            Les hommes se sont toujours habitués aux pires horreurs qui auraient été ainsi qualifiées par leur prédécesseurs lesquels avaient eux même été des agresseurs contre les lois de l’esthétique installées avant leur arrivé.
            Le scandale de la Tour Eiffel nous vaut que des antipodistes traversent la planète pour venir l’admirer. Alors, un peu de modestie, vous ne changerez rien à la nature humaine et surtout pas la flexibilité qui lui a permis de traverser les siècles.
            Quand je me moque de ceux qui s’offusquent devant les 8000 éoliennes mais qui sont restés passifs devant les 300 000 pylônes des lignes THT, je n’y crois pas moi-même, je les comprends ces pylônes. J’ai même été un spectateur assidu durant 30 ans de celui qui était environ 150 m plus loin de chez moi et que je regardais sans même le voir depuis la porte fenêtre de mon salon. Ce n’était que les visiteurs occasionnels qui me demandait systématiquement si cela ne me gênait pas d(avoir ce truc devant ma fenêtre qui me rappelaient son existence, car pour moi il n’était pas là, je ne le voyais plus depuis longtemps, je ne voyais que le petit boqueteau d’arbres bien moins hauts et qu’il dépassait d’au moins leur propre hauteur. Cessez donc de vous battre contre les moulins a vent vous me rappelez une lecture de ma jeunesse.

  • « Quand on est entré dans un dogme on ne peut plus en sortir « signé S. R. Excellente vue de soi même .
    En matière de culture on a vu plus assuré , du moins en orthographe .
    Que les éoliennes aient saccagé certains territoires devrait nous inciter à protéger ceux qui ont encore échappé à cette peste .

    Répondre
    • Vous savez avec le nombre de réponses auxquels je suis contrait de répondre à la volée, les relectures représenterait une énorme charge de travail de faible utilité comparé à la charge que cela représente, et tant que le message reste lisible cela peut encore passé. je ne fais pas de littérature, surtout ici.
      Vous savez, la première construction humaine a déjà écorné la beauté de la nature, il y a bien des millénaires et depuis l’homme s’est toujours fait à ce qu’il a construit, la cabane de jardin, la ferme au milieu du bocage, les maisons des premiers regroupement humain dans des villages, les tours de gué, les fortifications, les tours des élévateurs au dessus des puits de mine et les terrils poussiéreux qui grandissait à côté, la centrale nucléaire sur les bords de Loire déjà saccagés durant les siècles précédents par les châteaux de….. la Loire, les alignements de pylônes portant les lignes qui portent elles même toute la puissance que l’on a réussi à produire sous le plus petit volume, jusqu’à ces éoliennes qui brusquement font horreur, tout le reste étant passé inaperçu….. on se demande comment, et pourquoi …. pas vous ? Moi je ne me le demande pas, toutes ces horreurs saccageant la nature antérieurement ne faisaient d’ombres à personne, même pas au nucléaire, mais sans doute devrais-je dire, surtout pas au nucléaire.

      Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective