Un dirigeant de TPE/PME sur dix envisage d’arrêter ses activités à cause du prix de l’énergie

Près d’un dirigeant de TPE/PME sur dix envisage un arrêt de ses activités à cause de la hausse du prix de l’énergie, a révélé une enquête de la CPME publiée dimanche, mais réalisée avant les dernières annonces d’aides gouvernementales.

Sur les 2.428 dirigeants d’entreprises membres de la CMPE, la Confédération des PME, que celle-ci a interrogés du 6 au 25 octobre par internet, ils étaient exactement 9% à envisager cette possibilité.

En cause, notamment: la part grandissante que représente la facture énergétique, qui explose ces derniers temps avec l’inflation et les suites de la guerre en Ukraine, par rapport au chiffre d’affaires des entreprises.

Si elle représentait plus de 3% du chiffre d’affaires pour 41% d’entreprises en 2022, cela pourrait concerner 60% des entreprises en 2023, selon les prévisions de l’enquête de la CPME.

D’où l’inquiétude des organisations patronales et collectivités, qui tiraient depuis des semaines la sonnette d’alarme auprès du gouvernement français.

Celui-ci a fini par annoncer jeudi, soit après la période de réalisation de l’étude, de nouvelles aides pour les soutenir face à l’explosion de leurs factures d’énergie, avec une enveloppe totale de près de 12 milliards d’euros.

Au programme notamment pour les PME: un « amortisseur électricité », dispositif qui entrera en vigueur au 1er janvier, dans lequel l’État prendra en charge une partie de la facture 2023 des petites et très petites entreprises.

Un deuxième dispositif, déjà existant mais simplifié, permettra d’ici à fin novembre aux entreprises dont les factures d’énergies (principalement gaz pour les petites entreprises) ont augmenté d’au moins 50% dès 2022 d’obtenir une aide, avec la possibilité de demander un acompte.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Si on ajoute l’augmentation des Taux de Financement, on obtient un Mix idéal pour une Sacrée Crise sur les PMET/TPE et donc sur l’Emploi en France!!!

    Nota : Etant pro-décroissance mais sans plans à partager, je m’interroge toujours sur le manque de prospectives dans ce domaine, ce n’est pas creuser et pourtant il faudrait vu ce qui est devant nous (Problèmes de ressources, impact du Climat, etc…) !!!
    Un exemple d’organisme de l’état est à mettre en parallèle est le « Ministère de la Guerre » (ou des Armées, appelation récente) !!! Pourquoi finance t’on quelquechose que l’on ne veut pas faire ??? La réponse est pour se protéger de cette éventualité au mieux… (Mieux on est préparé à la Guerre, moins on devrait la faire – Adage des militaires !)
    Penser la décroissance, ne veut pas dire forcément qu’on la subira en permanence !!!
    Ne pas la penser, peut vouloir dire qu’on va la subir très régulièrement dans le Futur (récessions diverses et variées) et sans solution réfléchie, ce sera compliqué et régulièrement anarchique … (les militaires élaborent en permanence des plans face à des conflits potentiels de diverses tailles… Les projections servant à s’équiper et se former au mieux !!! au cas ou..)

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    • Merci à la concurrence sur le « Marché de l’électricité » !!!

      Le problème étant que des entreprises nécessaires à plus de résilience locale et nationale vont disparaitre (faute de fléchage fait et anticipé !!! et çà c’est le Pire !!!). Que les 3/4 des distributeurs d’électricité du Marché français disparaissent, on s’en fout (même si il y aura quelques chomeurs) !
      Que des PME/TPE de province liées à l’agroalimentaire et la petite industrie, mais en format hyperlocal, disparaissent (exemple : fabricant de confitures locaux, transformation de petite production, petites boites de métallerie locale, petits abattoirs, petites conserveries, etc…), là c’est un problème car cela va encore désindustrialiser la France et surtout priver des territoires de création de valeurs, le tout en allongeant encore les chaines de production restantes. A l’heure du Pic pétrolier c’est d’une Bêtise sans nom de laisser faire …

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  • Le système capitaliste se fiche des PME/TPE. Ce que les « petits patrons » ont du mal à admettre.
    « L’ enveloppe totale de près de 12 milliards d’euros » correspond aux énormes profits réalisés par les multinationales de l’énergie, un secteur dérèglementé soumis au pouvoir des marchés financiers spéculatifs et des fonds de pensions. Les coûts d’extraction du gaz et du pétrole ont-ils augmenté de plusieurs centaines de pourcents en 1 an pour justifier la « folie des marchés » et du « prix de l’énergie » ?

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    • @Régis,

      Le Néo-Libéralisme financier ambiant (issus d’une forme de Capitalisme très débridé certes) se fout aussi des Grandes Entreprises, soit elles crachent du pognon, soient elles sont « plantées » – ie : notamment du fait de cout de financement trop élevé …
      Les PME/TPE des petits patrons sont du « Capitalisme familial » dans beaucoup de cas… Ils ne savent plus qui peut les protéger !!! (le socialisme des années 80-90 ne les a pas toujours aidé non plus… et le communisme leur fait peur !!!)

      Pour les pétroliers, l’année 2020 fut une année de pertes et « d’apurement » des comptes. Personne ne les a plaint à ce moment-là non plus… Leurs profits paraissent indécents (c’est vrai par certains cotés), mais si « On » veut du pétrole, il faut que ces boites investissent des sommes folles dans les années à venir (les gisements faciles du golfe, c’est fini et en plus ceux-ci sont pour la plupart nationalisés…). Il est plus que temps de limiter nos consommations de carburants divers et de réfléchir au Futur (la diffusion de SUV à large échelle ne va pas nous faire tendre vers moins pétrole (Hélas!))…

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  • « …et le communisme leur fait peur ! » Lénine a reconnu ces erreurs, en instaurant la NEP en 1921, c »est dire…
    Toujours pour vous suivre dans votre commentaire, on pourrait parler de la sous-traitance mal traitée, avec des délais de paiement des grands groupes à plusieurs mois, responsables de gros problèmes de trésorerie rencontrés par les PME et donc pour partie de leur faillite. Voir la sous traitance en cascade, le dumping de la multinationale Iberdrola dans la maîtrise d’oeuvre du parc éolien de la baie de St-Brieuc, avec des travailleurs étrangers plus facilement exploités…

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    • @Régis,

      Vous avez raison sur le fait que nombre de PME sont exploités par de plus gros groupes… Et pourtant les PME/TPE sont aussi le 1er employeur de France…
      Pour mémoire, les grandes grèves du ferroviaire ont aussi touché et parfois sévèrement atteint des PME, surtout des petits commerçants attendant leur marchandise de Noel pour fin Novembre et se retrouvant planter par les « luttes syndicales de la CGT » à la SNCF lors de la 3ème semaine de Novembre (années 80-90) qui ont souvent créer des situations « cocasses » avec des livraisons parfois début janvier… Les grandes surfaces n’avaient pas ce problème (avec le tout camion) …

      Sur la NEP, peut-être mais cela a duré combien de temps sur la période totale de l’URSS !?
      Je ne suis pas manichéen et je ne vois pas tout soit Blanc soit Noir, il y a du bon dans beaucoup de choses mais aussi du moins bon…

      Répondre
      • Monsieur.
        Je ne suis pas manichéen non plus. Je suis même prêt à reconnaître la supériorité du système capitaliste et être admiratif du niveau de « servitude volontaire » des citoyens, des créateurs, des producteurs devant le « pouvoir de l’argent » , de la création monétaire et d’institutions comme les banques centrales, le FMI, l’OMC ou la Banque mondiale…
        Si vous avez un projet industriel ou autres, vous allez voir une banque, vous allez « lever des fonds ». Pendant l’accomplissement de votre programme, même si il est utile pour le pays, vous devrez faire des « choix », humains, industriels ou autres, parce que des créanciers auront eux à faire « travailler leur argent ».
        Depuis quand l’argent travaille ?
        Il n’y a que le travail humain qui crée de la valeur dans une société !
        Le niveau de servitude volontaire et la supériorité du système capitaliste sont tels que l’inconscience humaine par rapport au « pouvoir de l’argent » interroge.
        Le travail, un projet, dans le système capitaliste, commencent toujours par de la servitude volontaire (ex. Monter sa boîte comme vu plus haut.)
        C’est la question que pose K. Marx avec la « souveraineté des producteurs ».

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  • @Régis,

    La Notion de « Travail de l’Argent » est très ancienne et pas découverte par Marx (mais remise au gout du jour à une époque ou les chrétiens l’avaient mise au rebut dans leur grande majorité !). Elle est présente (ou plutôt l’a été) dans nombre de religions de ce bas monde, ce « travail » fut d’ailleurs largement proscrit, mais des pans entiers de l’humanité sont passés outre… (Pourquoi New-York est surnommé « Big Apple » ???)
    Mais je suis bien d’accord pour dire que l’Ultra-libéralisme capitaliste d’outre atlantique est très néfaste à la planète et in fine à l’humanité entière… (Ce qui est « amusant »/surprenant est leur utilisation de « commun » notamment leur armée pour maintenir et imposer leur vue Ultra-libéral… avec des Plans de commandes publiques dignes de l’URSS par moment sur ce sujet et d’autres…)

    Je n’ai pas de solution globale à offrir !!! Juste des questionnements et une quête de réponses.
    Mais l’adage : « l’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue » est et reste toujours valable à certains niveaux (mais avec des limites supérieures notables et relevées dans beaucoup d’études)

    Nota : Le Travail Humain sans énergie ne fait plus grand chose de nos jours dans bien des secteurs (Cf Jancovici et d’autres).
    Les pertes de Capital Humain (notamment de connaissances) sont colossales et chaque jour plus importantes dans notre monde gavé de Fossiles (tant de savoirs perdus et oubliés)…

    P.S.: Si vous pouviez éviter le « Monsieur », cela ne me dérangerait point…

    Répondre
    • @Régis de Nimes,

      Il est certain qu’avec les années qui s’annoncent, on va être « camarade » de bonnes et belles galères…
      Sinon, je reste très « mixé » sur mes tendances « politiques » et toujours à regarder le « moins pire » au milieu de cet EmPire de l’argent où tant de valeurs humaines et de bon sens disparaissent …

      Là où Marx avait raison, c’est qu’un système capitaliste sans retenue ni garde-fous tend automatiquement vers une concentration de l’argent entre peu de mains et c’est ce à quoi nous assistons ! (et auquel tous les consommateurs poussent lorsqu’ils veulent toujours du « moins cher » sans autre critère de choix…)

      Répondre
  • @APO Camarade.
    On ne peut pas accabler les consommateurs. La bataille pour le « produisons français » du PCF à la fin des années 70, a été balayé par la théorie de D. Ricardo (économistes libéral) sur les avantages comparatifs. Les hauts patrimoines au passé généralement industriel, français, sont partis investir dans les pays à bas coûts, avec les conséquences que l’ont sait: délocalisations et désindustrialisation, territoires dévastés…
    Pour gagner « un capitalisme à visage humain », il a fallu une « avant garde éclairée ». A partir des Lumières et la fin du servage, puis 1789, 1871, 1910 le code du travail grâce à la CGT créée 5ans avant, 1919 les conventions collectives (unification de la notion de qualification), alors que les auto-entrepreneurs travailleurs de plateformes bien connues, c’est un retour à la structure juridique du servage, etc..
    Peut-on poursuivre avec un système ou, quand « on baisse la garde », quand plus d’avant garde ou de mouvement de masse, la concentration du « pouvoir de l’argent » revienne, les conquis soient attaqués, la compétition économique remplace la coopération ?
    Remarquez que je ne parle jamais « de meilleures répartitions de richesses ». Je laisse ce slogan aux partis éco-socialo démago-populistes .La vraie lutte des classes, c’est le statut du producteur, le régime de propriété de l’outil industriel, le pouvoir sur la valeur économique. Gérer la pauvreté, la solidarité en direction des « victimes du capitalisme » ça console… Le capitalisme s’accommode fort bien de la solidarité et de la charité. Oui il y a « une gauche des allocs et une gauche du travail ».

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    • @Régis de Nimes,

      Vous avez en partie raison, on ne peut pas accabler les consommateurs uniquement (les distributeurs devraient aussi être mis devant les « méfaits » accomplis !!!). Les consommateurs ne sont pas coupables directement, mais ils ont des parts de responsabilité énorme… Et oui, il faudrait plus de « formation » des consommateurs…
      Petite anecdote d’adolescence, le parking des profs de mon lycée années 80-90 était un Mix de voitures de tous horizons (un peu de Françaises, d’allemandes, de Japonaises, …), mais les voitures françaises n’étaient pas majoritaires… Sur un parking de profs au Japon, il y a des voitures japonaises…
      Les « hauts patrimoines » ont pour certains largement contribué à bien des délocalisations, je vous l’accorde volontiers (mais pas tous). Les consommateurs français aussi…
      Une « anecdote » familiale ne me fait pas « adorer » la CGT, mais n’étant pas manichéen, je ne la critique pas non plus sur tout de principe et j’avoue que des syndicats forts aident parfois et évitent des débordements anarchiques (Cf IGMetal en Allemagne…). Sur un point, on ne peut pas critiquer la CGT, c’est son service d’ordre dans les manifestations de toute taille pendant des décennies avec 0 débordement significatif pendant très longtemps (maintenant avec les Blacks Blocks qui viennent s’amuser, c’est la merde…)!

      Un des problèmes des années à venir pour nombre d’entreprises françaises (de toute taille) est que la couverture de l’électricité pas trop chère est tombée !!! EDF a permis pendant des décennies à bien des entreprises d’être efficace et compétitive en France et à l’Export et vis à vis des imports, sans à avoir à se soucier du Prix de l’électricité (ou juste du moment de sa consommation HC/HP)… Maintenant QUID !??? C’est certain que beaucoup vont chercher où trouver de nouvelles marges de manœuvre et le « cout du travail » risque d’être attaqué fortement…

      P.S.: Je suis parfois « camarade » dans la pensée mais avec une certaine intermittence. Mais j’apprécie la diversité de pensée et de façon de voir les choses (tant que cela reste attacher à la réalité).

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