CNR (électricité): des élus inquiets du retard pris avec Bruxelles

Plus de 170 élus de la vallée du Rhône ont alerté l’Élysée sur « la nécessité de faire aboutir la prolongation » de la concession accordée à la CNR « dans les plus brefs délais », inquiets du « retard » pris dans les négociations avec Bruxelles.

A l’initiative de Christian Monteil, président de Haute-Savoie et vice-président du conseil de surveillance de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), un courrier signé par 172 élus a été envoyé au président, Emmanuel Macron, le 13 avril pour faire part des « inquiétudes » sur l’issue de la demande de prolongation, « qui fait consensus ».

« Le retard pris pèse en effet à la fois sur les investissements industriels de la CNR sur le Rhône, sur les actions à engager en faveur de la transition énergétique et sur l’aménagement des territoires », estime M. Monteil dans un communiqué diffusé mardi.

La Commission européenne avait mis en demeure la France, en octobre 2015, d’ouvrir à la concurrence ses concessions hydroélectriques. Propriétés à 100% de l’État, les barrages sont actuellement concédés en très grande majorité à EDF, qui détient environ 85% de la puissance installée, et à Engie, via ses participations dans CNR et Société hydroélectrique du Midi (Shem).

La concession de la CNR, aménageur du Rhône depuis 1934, arrive à échéance en 2023.

Le capital de la compagnie, qui compte plus de 1.370 collaborateurs et produit 25% de l’hydroélectricité française, est majoritairement public: la Caisse des Dépôts et les collectivités locales détiennent plus de 50% des actions contre 49,97% à Engie (ex-GDF Suez).

En février, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a indiqué que le gouvernement ne s’était pas encore mis d’accord avec Bruxelles sur les conditions de mise en oeuvre de cette ouverture à la concurrence, en assurant qu’il essayait « d’être ferme ».

Pour répondre à Bruxelles, la loi sur la transition énergétique votée en 2015 a introduit la possibilité de créer des sociétés d’économie mixte (SEM), au capital partagé entre public et privé, et la possibilité de prolonger les concessions en contrepartie de la réalisation de travaux nécessaires.

Paris a ainsi transmis à la Commission un projet de prolongation de la concession de la CNR au-delà de 2023.

Dans un communiqué séparé, la PDG de CNR, Élisabeth Ayrault, a remercié les élus pour leur mobilisation, de même que les organisations syndicales de l’entreprise, qui avaient écrit à l’Élysée dès le 28 mars.
ppy/fga/cj

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