Climat: rénovation et transports doivent être la priorité en France (Ademe)

Rénovation des bâtiments, transports économes… la France doit renforcer très vite son action si elle veut tenir ses objectifs climatiques, souligne l’Agence pour la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans un scénario énergie-climat 2035-2050.
Ce scénario, destiné à nourrir la politique gouvernementale, « confirme la possibilité de réduire massivement, à l’horizon 2050, les émissions de gaz à effet de serre (de plus de 70% par rapport à 1990) et la consommation d’énergie finale (de 45% par rapport à 2010) ».
Mais « il est indispensable, à court terme, de trouver les moyens d’accélérer la transition », souligne l’établissement public, qui identifie « deux chantiers prioritaires ».
Le premier serait de mettre en oeuvre une stratégie de rénovation du parc de bâtiments existants, dont beaucoup consomment trop d’énergie.
Il faudrait rénover 500.000 logements par an jusqu’à 2030, puis 750.000 par an jusqu’à 2050, donc non seulement les « passoires », étiquetées F ou G, mais aussi d’autres moins énergivores, pour atteindre en 2050 26 millions de logements rénovés et 9 millions de neufs dotés du label qualité énergie BBC.
L’Ademe prône en parallèle « le déclenchement d’une transition rapide et profonde de nos modalités de déplacement », à la fois des types de véhicules (électriques, hybrides, gaz) et des infrastructures énergétiques associées (gaz, électricité). Ce qui permettrait d’atteindre un niveau moyen d’émissions du parc auto de 47 gCO2/km en 2050 (contre 179 aujourd’hui).
Autres mesures, réduire la consommation énergétique dans l’industrie (évolutions technologiques, remplacement d’équipements…) et le secteur agricole, accélérer le déploiement de la chaleur renouvelable.
Dans son scénario, l’Ademe suppose que les principales ressources renouvelables en développement aux horizons 2035 et 2050 sont la biomasse, l’éolien et le solaire photovoltaïque.
Les énergies renouvelables pourraient, selon l’agence, représenter jusqu’à 69% de la demande d’énergie finale en 2050 (10% aujourd’hui).
Globalement, la projection intègre une reprise modérée de la croissance, une progression démographie plus faible qu’aujourd’hui, mais aussi des technologies existant pour l’essentiel déjà.
« C’est possible de modifier profondément notre approvisionnement énergétique, à condition de réduire les consommations », résume David Marchal, directeur adjoint Productions et énergies durables à l’Ademe. Mais « il faudra donner un coup d’accélérateur avant 2035, sinon on va prendre trop de retard ».
La loi de 2015 sur la transition énergétique a prévu de diviser par 4 les émissions de CO2 et de réduire de 50% la consommation d’énergie à l’horizon 2050, ce qui « représente un défi », rappelle le rapport.

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