Climat: le charbon pourrait atteindre de nouveaux records dès 2022, met en garde l’AIE

La demande de charbon, première source d’émissions de CO2, pourrait atteindre de nouveaux records historiques dès 2022 après une forte hausse cette année, a mis en garde l’Agence internationale de l’énergie (AIE) vendredi.

Après une chute en 2019 et 2020, la production d’électricité à base de charbon devrait rebondir de 9% cette année, pour atteindre un nouveau record historique (10.350 TWh), indique l’agence parisienne dans un rapport.

Ce rebond a été causé par la reprise économique mondiale, trop rapide pour être alimentée par les seules sources d’énergie bas carbone, ainsi que par les prix élevés du gaz – qui rendent le charbon plus compétitif économiquement.

La demande totale de charbon (incluant non seulement l’électricité mais aussi la production de ciment, d’acier…) devrait pour sa part augmenter de 6% cette année, selon les calculs de l’AIE.

Elle sera encore inférieure aux niveaux records de 2013 et 2014 mais ces derniers pourraient être bientôt dépassés.

« Selon la météo et la croissance économique, la demande totale de charbon pourrait atteindre de nouveaux records dès 2022 et rester à ces niveaux les deux années suivantes, soulignant la nécessité d’actions politiques rapides et fortes », alerte l’AIE.

Sans ces mesures « pour faire baisser les émissions liées au charbon – d’une façon juste, abordable et sûre pour ceux qui sont concernés – nous n’aurons que peu de chances, voire aucune, de limiter le réchauffement à 1,5°C », met en garde Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE.

Le marché du charbon est dominé par l’Asie, avec l’Inde et la Chine comptant pour les deux-tiers de la demande mondiale.

« Les engagement pour la neutralité carbone de nombreux pays – dont la Chine et l’Inde – devraient avoir des implications très fortes pour le charbon », souligne Keisuke Sadamori, un responsable de l’AIE cité dans un communiqué. « Mais cela n’est pas encore visible dans nos prévisions de court terme, reflétant le fossé énorme entre les ambitions et l’action », regrette-t-il.

Lors de la COP 26 de Glasgow sur le climat en novembre, le charbon a été désigné explicitement comme l’un des principaux responsables du changement climatique. Mais l’Inde et la Chine sont parvenues au dernier moment à atténuer la formulation finale de l’objectif en « réduction » au lieu de « sortie » du charbon.

La Chine et l’Inde devront « s’expliquer » sur cette décision, avait déclaré le président de la COP26, Alok Sharma.

commentaires

COMMENTAIRES

  • En France nous sommes témoins tous les jours sur eco2mix que c’est charbon et gaz au maximum de la puissance installée et importation pour le reste, notamment d’Allemagne pour faire face à la carences chronique du nucléaire.
    Nous ne pouvons même pas bénéficier du vent et du Soleil faute de s’être équipé pour cela au delà d’une petite zone du NORD-EST.

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  • En Allemagne, la production d’électricité à base de charbon aura augmenté de près de 20 % cette année par rapport à l’an passé. Vive le CO² avec les ENR intermittentes au fond du trou en cette période anticyclonique.

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    • Les variations climatiques, vent, température, ensoleillement, hygrométrie,… Sont permanentes d’une année sur l’autre tentot favorables Coe l’année précédente tantôt défavorables, mais seules les girouettes y sont sensibles… Quand on suit le fil conducteur d’une stratégie on se contente de noter les variations et tracer un point sur un graphique dont la droite de régression est indicative de l’efficacité de la stratégie ou non… Et le reste n’est que réaction épidermique sans intérêt

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  • Problèmes à Chooz et à Civaux, les plus gros et derniers réacteurs mis en service avec une durée de construction et essais de 11 à 16 ans avant la mise en service commercial.

    Entre autres problèmes, les gaines de combustible, les mêmes qu’en Chine pour l’EPR.

    Cela n’augure rien de bon pour l’EPR de Flamanville, mais aussi celui d’Olkiluoto qui a déjà connu des problèmes de vibrations dans le circuit primaire lors des essais (avant mise en route du réacteur).

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  • Malgré l’anticyclone annoncé aux informations météo d’hier soir, la production éolienne ne se comporte pas trop mal.

    La production éolienne permet de limiter le recours à l’hydraulique de lacs comme cela se voit clairement sur RTE.

    On voit surtout que le nucléaire est très loin de monter en puissance entre 6h et 8h du matin, lorsque la consommation augmente fortement.

    C’est ça le « suivi de charge » du nucléaire ?

    Le jeudi 16 décembre, le nucléaire a fourni moins de 65 % de l’électricité consommée. A ce rythme on arrivera à 50 % de nucléaire avant 2035.

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      • @Cochelin: total ER Allemagne 2020: 242 TWh, en 2021 jusqu’au 18 décembre: 226 TWh, soit 234 TWh au prorata temporis, soit une baisse de 3%, qui peuvent probablement être compensées par le foisonnement européen.
        Même en comptant les installations qui ont été mises en service en 2021, la baisse n’est pas énorme. Elle eut même été presque nulle avec une plus grande proportion de solaire.
        L’éolien fait -14%, et le solaire + 17%. Preuve que les variations de l’un et de l’autre se compensent.
        Concernant le nucléaire: l’avenir est simple: soit les Chinois réussissent à développer un surgénérateur (en mode surgénération ou sous-génération ?) ou un tokamak en série (donc à un prix et un risque acceptable), soit ils n’y arrivent pas.

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        • Je n’ai pas trouvé les variations de l’offshore en Allemagne, mais au Danemark, à toutes choses égales, en retraitant le fait qu’un important parc offshore a été installé courant 2021, la production offshore a baissé de 2% et la production onshore de 15%. La production solaire a augmenté de 12%.
          Sachant que l’éolien offshore et le solaire vont prendre des proportions plus importantes dans le mix des énergies variables aujourd’hui dominé par l’éolien terrestre, les variations annuelles vont être beaucoup plus faibles, voire quasi nulles.
          Hors retraitement des installations de 2021, la production d’ER a augmenté de 4%.

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          • J’ai déjà pu observer, de manière empirique, que en-dehors du passage d’une perturbation, par un temps anticyclonique, l’éolien offshore produit très souvent, alors que l’éolien terrestre est faible dans ces périodes-là.
            Par exemple, en ce moment précis: il fait beau en France. Peu de vent à terre, mais beaucoup en offshore sur la façade atlantique et de la Manche.

      • Le nucléaire est parfaitement pilotable pour les variations assez lentes.
        L’un des problèmes actuels est l’arrivée des éoliennes et du photo-voltaïques, présentant des variations rapides de puissance injectée sur le réseau.
        Bien entendu, nos centrales, bien que parmi les plus réactives du monde, ont été dimensionnées pour suivre les variations de consommation du réseau, aidées par l’hydraulique et un peu de centrales à flamme, pas des variations artificielles imposées par l’ordre donné par le gouvernement à EDF de prendre en priorité dans le réseau l’éolien et le solaire.
        C’est l’hôpital se moquant de la charité lorsque Rochain en tire la conclusion que l’éolien est pilotable et le nucléaire non pilotable.

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        • Que ne faut-il pas lire ? Le nucléaire serait « parfaitement pilotable » pour « suivre les variations de consommation du réseau ».

          Au cours de la semaine écoulée (L-V), entre 6h et 8h du matin, la puissance consommée a augmenté de 11.530 à 12.829 MW selon les jours, la puissance nucléaire produite de 64 à 417 MW.

          La variation en deux heures a été de 0,15 % à 0,97 % pour le nucléaire, selon les jours.

          C’est ça le passage de 20% à 100 % de puissance en 30 minutes ? Claironner est une chose, réaliser est une autre paire de manches.

          Où est le « suivi de charge » du nucléaire ?

          (attention pour les cochons)

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        • Et, depuis de nombreux jours,  » le gouvernement » donne-t-il « l’ordre à EDF de prendre en priorité dans le réseau » le charbon, le fioul et le gaz ?

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          • Et d’importer entre 7 et 8 GW à jet continu, aussi ? Et ce soir les températures baissent terriblement et ce sera jusqu’à 9 GW à partir de 21h et tout ça depuis notre abominable voisin allemand. Vite crachons lui dessus quelques salletées bien senties, ça lui apprendra à abandonner le nucléaire au prétexte qu’il ne veut pas courir le risque du black out dont il est en train de nous sauver pendant que nous nous regardons le nombril en coeur sur notre faible émission carbone sous la baguette du chef d’orchestre des louanges Cochelin.

  • Et l’éolien qui a fortement baissé un peu partout cette année alors que la demande a fortement augmenté. Est-il pilotable ? Rochain l’affirme. La réalité est toute autre.
    Le nucléaire : 270 TWh les 10 premiers mois de 2020, et 300 TWh les 10 premiers mois de 2021.

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    • Moi je n’ai jamais dit que les variables étaient pilotables, mais vous vous prétendez bien que le nucléaire l’est…. ce qui est faux comme on peut le constater tous les jours.
      En revanche un éolien réparti sur tout le territoire et non seulement sur un confetti de 16% de sa surface, le rendra pilotable

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      • J’ai seulement écrit qu’il était lentement pilotable lorsque la production a tendance à dépasser la demande, c.à.d.. plus de 6 mois par an. Vous le constatez sur eeco2mix, le WE, la production est réduite pour s’adapter à l’économie du pays. Actuellement, il est évident que l’indisponibilité de quelques tranches réduit la production et là, le nucléaire fonctionne en base comme en Allemagne.

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        • Ce qui invalide le nucléaire en France c’est d’abord d’avoir voulu en faire des réacteurs pilotables qui outre leur complexité les font vieillir plus vite var la variation des contraintes qui leur sont imposées mais surtout par le fait qu’il ne sont pas pilotables tous les jours et que cette opération trop souvent répétée les invalide rapidement dans l’usage d’équilibrage du réseau que l’on croyait pouvoir leur attribuer malgré leur lenteur dans cet exercice. C’était frai il y a 10 à 15 ans lorsque ce qui modifiait l’équilibre du réseau n’était que la consommation. Ce n’est plus vrai, et c’est même de plus en plus faux au fur et à mesure que les variables interviennent car maintenant, ce qui déséquilibre le réseau n’est plus seulement les variations de la consommation mais également les variations de la production.
          C’est pour cette raison que les responsables du nucléaire disait avec pertinence qu’il ne fallait pas dépasser (10 ou 15%?, le souvenir est imprécis et n’était pas non plus unanime dans la proportion) x% de variable mettant en avant un mauvais argument pour ne pas avoir à avouer que c’est la pilotabilité du nucléaire qu’ils avaient vendu depuis toujours qui était en cause. Il arguaient qu’il fallait de grosses machines tournantes fortement inertielles pour garantir la stabilité de la fréquence, comptant faire avaler cela à des gens qui connaissaient bien ce sujet et qui est un prétexte complétement bidon ce qui est de plus stable que l’on a pu trouver pour garantir la constance d’une fréquence, c’est la transition d’un niveau hyper fin de l’atome de césium (la base de temps de l’horloge atomique) , mais déjà mille fois plus stable que n’importe qu’elle machine tournante inertielle vous avez simplement la fréquence de résonnance du quartz comme vous l’avez tous aujourd’hui dans votre montre bracelet, pour remplacer le ressort spirale de l’échappement à ancre. On n’entend plus parler de ce mensonge aujourd’hui maintenant que des renouvelables variables ont même dépassés les 60% dans les mix de certains pays et sans que la stabilité en soit le moins du monde affecté.
          Le problème du nucléaire c’est qu’en ayant accumulé les mensonges tous éventés les uns après les autres parce qu’ils prennent les gens pour des imbéciles incultes, il finira par se disqualifier même auprès des plus niais qui prendront aml d’avoir été pris pour des gogos.
          Aujourd’hui le mensonge de la pilotabilité nous colle des réacteurs au placard bien qu’ils ne soient ni en panne, ni en maintenance, et que la seul raison est qu’il ne peuvent fonctionner qu’en mode de base, c’est à dire qu’il ne pourront plus faire leur boulot comme autrefois et plus on aura besoin d’électricité pire ce sera et en bétonnant sur le mariage nucléaire/renouvelable on finira par avoir la moitié des réacteurs arrêtés pour cette raison.
          C’est bien beau de vouloir ménager la chèvre et le choux mais nucléaire et variables sont incompatibles.

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          • L’Allemagne profite bien des deux à la fois. Et le nucléaire, chez eux est utilisé en base et presque à 100 %. Car leur ENR sont beaucoup moins fiables et les obligent à solliciter fortement leur énorme (plus de 100 unités de charbon et plus de 100 en gaz) parc thermique, lignite et houille en premier. Mais je reconnais qu’il y a eu des progrès à la baisse (sauf cette année) suite au développement des ENR..

          • L’Allemagne est EN transition Cochelin, cessez de tirer des conclusions en cours de chemin sinon j’ai la même à vous resservir
            Nous sommes fin des années 50 et un génie dans votre genre déclare péremptoirement que le nucléaire est incapable de fournir plus de 3% des besoins en électricité et qu’il faut abandonner cette piste sans avenir …….il y avait déjà des Cochelin à cette époque vous savez !

          • Mon cher Rochain, vous dites :
            « C’était vrai il y a 10 à 15 ans lorsque ce qui modifiait l’équilibre du réseau n’était que la consommation. Ce n’est plus vrai, et c’est même de plus en plus faux au fur et à mesure que les variables interviennent car maintenant, ce qui déséquilibre le réseau n’est plus seulement les variations de la consommation mais également les variations de la production.
            Oh, pour une fois, Rochain a parfaitement raison. Enfin un brin de vérité. Merci.
            La gestion des centrales nucléaires est devenue difficile depuis que, hors de toute logique, le gouvernement a imposé à EDF de prendre en priorité les productions éoliennes et solaires, qui présentent des variations trop rapides.
            En clair, lorsque le vent se lève et le soleil brille, leur accroissement de puissance oblige parfois à baisser rapidement la puissance nucléaire pour compenser, alors qu’elles n’ont été conçues que pour suivre, à peu près, la consommation. Et ça provoque les perturbations de productions dont Rochain se délecte. L’hôpital qui se moque de la charité.
            Nous pouvons faire deux remarques :
            1) Ceci montre bien que l’éolien et le solaire ne servent à rien, puisqu’il suffirait de laisser tranquillement les centrales nucléaires continuer à produire et laisser à l’arrêt éolien et solaire pour que tout se passe bien.
            Dit à l’envers, utiliser le nucléaire comme back-up pour l’éolien et le solaire les jours sans vent est une ânerie.
            2) Donc, si on n’utilise pas stupidement le nucléaire pour sauver la mise des éolien et solaire, il convient d’imposer lors d’un projet d’éoliennes ou de panneaux PV la construction en parallèle de centrales pilotables de même puissance, centrales à gaz par exemple, afin de rendre le tout pilotable.
            Ce qui ne ferait que se mettre dans la situation future si on ne renouvelle pas rapidement les centrales nucléaires. Elles fonctionneront à puissance max toute l’année, et le besoin de centrales à gaz pour les jours sans vent ni soleil ne sera plus dissimulable, même pour Rochain.

        • @Cochelin:
          La part de nucléaire va être de plus en plus réduite, jusqu’à devenir minoritaire.
          Alors, le suivi de charge n’a plus d’intérêt.
          D’ailleurs, le suivi de charge de la première moitié du parc était réalisé… par le pompage-turbinage (et l’est toujours).
          Puis le programme de pompage-turbinage a été arrêté alors qu’il y avait de nombreux projets car le potentiel est grand contrairement à ce qui est raconté partout.
          Il y aura bien quelques nouveaux réacteurs, mais on ne sait même pas de quel modèle: des EPR « simplifiés » sans doute.
          Que ce soit Macron ou Pécresse, le solaire, l’éolien offshore et les batteries vont monter en puissance. En tous cas, c’est ce qu’ils prévoient.

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    • Sur les 10 premiers mois de l’année 2021…
      Sur la totalité de l’année, étant données les difficultés actuelles, ça va faire à peu près pareil.

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      • Sur 12 mois glissant, la production nucléaire a été de 364,8 TWh au lieu de 335,4 TWh l’année précédente. L’année passée, la puissance nucléaire disponible tournait, en fin d’année, autour de 44-46 GW au lieu de 41-43 GW. Le résultat de 2021 devrait malgré tout être à la hausse sur 2020.

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  • Pour la cassandre Marguerite qui tire des conclusions qu’il ou elle souhaite (on ne sait pas avec ce « courageux » pseudo) voir sur le nucléaire
    Corrosion, fissuration, circuit d’injection de sécurité
    . Le 21 octobre dernier, à la suite de contrôles par ultrasons réalisés lors de VISITE DECENNALE du réacteur 1 de Civaux, EDF a indiqué à l’ASN avoir découvert des corrosions et des fissurations sur des soudures des coudes de la tuyauterie raccordant le système d’injection de sécurité au circuit primaire principal du réacteur.
    Après cette découverte, EDF a découpé les tuyauteries concernées pour mieux les étudier. Elle a arrêté Civaux 2, vérifié son circuit d’injection de sécurité et réalisé qu’il était endommagé de la même manière. « Aujourd’hui, le remplacement des pièces concernées a été décidé sur les deux réacteurs de Civaux, dans le cadre d’une instruction technique en lien avec l’ASN, ce qui conduit à prolonger les arrêts des deux réacteurs »
    Les autres réacteurs de 1 450 MW — autrement dit, les deux réacteurs B1 et B2 de Chooz — ont également été mis à l’arrêt pour expertise.
    Pour ma part avec une certaine expérience, les pb de corrosion de soudure sont à prendre au sérieux et doivent être circonscrits surtout qd ces pièces viennent d’un même fournisseur.
    EDF, une fois le PB découvert, a bien fait de mettre à l’arrêt ces réacteurs par sécurité.

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  • Ce dont se gardent bien les commentateurs de la confrérie du nucléaire, c’est de comparer la production d’électricité allemande de 2021 avec celle de l’année 2019, années « normales » comparées à 2020.

    On voit alors que, de 2019 à 2021, le nucléaire a baissé de 8,1 TWh, le charbon de 4,9 TWh, le lignite de 7,4 TWh et le gaz de 3,6 TWh.

    Comparé à 2020, une bonne partie de l’augmentation du charbon et lignite provient de la baisse de 7,8 TWh du gaz naturel.

    De façon constante depuis des décennies, il y a un jeu d’alternance entre le charbon et le gaz en fonction des cours mondiaux et/ou européens de l’un et de l’autre. C’est le moins cher des deux qui est privilégié selon le moment.

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  • Il faut noter dans le même temps (entre 2019 et 2021), une baisse de la production totale d’électricité actuellement de près de 29 TWh. Mais l’année n’est pas finie et les productions à base de charbon, gaz et nucléaire seront encore un peu plus élevées et la différence que vous relevez devra être révisée. Il faut voir aussi du côté de l’autoconsommation qui peut représenter de chiffres assez élevés. Mais vous avez raison sur l’alternance charbon/gaz. Les prix du gaz étant fortement à la hausse, le charbon est plus avantageux et sera fortement à la hausse cette année (avec les émissions concommitantes). La sortie du charbon en Allemagne pour tous les usages est difficile (même si d’importants progrès ont été réalisés) tant son importance est encore prépondérante dans son économie. https://www.bmwi.de/Redaktion/DE/Artikel/Energie/kohlepolitik.html

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    • @Cochelin
      Je crois que pour l’Allemagne la solution sera peut-être:
      – lorsqu’il y a du vent en automne/hiver, activité normale
      – lorsqu’il y a peu de vent, activité réduite. C’est-à-dire que les essentiels sont assurés (dans le pire des cas par la biomasse ou « un peu » de stockage par hydrogène), pas de « retour à la bougie quand même).
      – l’industrie fonctionnera lorsqu’il y aura du vent. Considérons que l’éolien couvre 60% des besoins actuels en automne/hiver.
      Il y aura 40% de temps à l’arrêt. Les Allemands vivront « autrement » au gré du vent.
      C’est toujours mieux que pas d’énergie du tout.
      Brûler de l’hydrogène en cogénération permettrait d’atteindre un rendement de stockage d’environ 50%.
      De toutes manières, il n’y a pas pléthore de possibilités. Le nucléaire actuel, à l’uranium 235 est juste un filon marginal à l’échelle de l’avenir du secteur énergétique, qu’exploite l France parce que les autres pays ne s’y sont pas mis autant qu’elle.
      Incertitude sur l’approvisionnement en matériaux pour les ENR, incertitude sur la capacité à passer à la quatrième génération à l’échelle industrielle pour le nucléaire.
      Seule certitude, une certaine quantité de matériaux utilisés dans le parc d’ENR actuel est recyclable.

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      • Marc, vous dites :
        « incertitude sur la capacité à passer à la quatrième génération à l’échelle industrielle pour le nucléaire. »
        Personnellement, avec l’expérience de la grosse industrie disposant de moyens, je suis au contraire persuadé que ça se fera, et même que c’est en train de se faire.
        Car c’est indispensable, car sinon, à réduire le niveau de vie, on aura des révolution.
        Sauf à laisser filer le CO2, et ça fera beaucoup mal, un peu plus tard.

        Par contre, il n’est pas du tout certain que notre filière des Phénix et Super-Phénix soit la seule à se développer.

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        • Vous êtes persuadé que…
          60 ans qu’il y a des recherches dans la filière des RNR.
          Si cela était si simple, des réacteurs produits en série fourniraient déjà, partout une énergie illimitée et disponible en permanence. La chine fera tout pour y arriver et elle a des moyens financiers et intellectuels sans commune mesure avec ceux de la France d’aujourd’hui. On verra ce qu’il en sortira.
          On voit bien, rien que sur l’EPR, qu’elle a réalisé ces réacteurs avec beaucoup plus de « facilité » qu’en Europe, même si elle se retrouve peut-être piégée, dans ce cas précis, par des défauts de conception d’origine française.
          Quant à la baisse du niveau de vie, elle est déjà en train de se faire fortement, par l’inflation, liée à la hausse des prix de l’énergie.

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          • Pour ce qui concerne la recherche en RNR Nous ne sommes pas les seuls à avoir fait des recherches. Tous les pays technomogiquement avancés y ont participé, américains, anglais, italiens, russes plus récemment, tous ont abandonnés à part les russes qui n’obtiennent pourtant que des résultats loins de l’attente avec les B600 et B800 et dont il ne semble pas attendre plus que ce qu’ils ont déjà obtenu, c’est-à-dire le résultat d’un réacteur classique en mode de base et de faible puissance. Aucune boulimie particuliere pour consommer les déchets issus des réacteurs classique, et pas mieux que ce que l’on fait déjà dans un reacteur classique avec le MOX. Les chinois leur on acheté un exemplaire de chaque ….. pour voir ? Ils ont les moyens.
            Pour ce qui est des deux EPR des mêmes chinois, im ne fait pas croire que c’était une réussite cazr ils ont tout de même doublé les temps de réalisation et dépassé les budgets de 60% ce qu’ils ont jugés intolérables et nous ne sommes pas pret de leur en refourguer d’autres. A l’inauguration, le discours d’autosatisfaction était de façade, en Chine on ne perd jamais la face. Il n’y a qu’en France que l’on a entendu des cris de victoire. Et d’un autre côté c’est vrai que c’était une victoire comparé aux résultats obtenus en Europe. Mais il ne faut pas se leurrer, le temps qu’il faut pour construire un réacteur atomique fiable et sécurisé c’est bien de 12 à 15 ans et pas moins et avec les frais financiers gigantesques sur des durées aussi longues sans retour possible avant la fin qu’il faudra compter. Je ne dis pas ça pour dénigrer la technologie française mais c’est le temps qu’il a fallu pour construire les 4 exemplaires du pallier N4 dans les années 80, les plus sophistiqués avant l’EPR et qui accusent déjà aujourd’hui des motifs d’inquétude dont les ingénieurs d’EDF ont bien conscience avec les arrets par mesure de sécurité dont ils sont l’objet. Et un EPR c’est plus complexe encore, alors le réalisme n’est pas de contunuer à claironner que l’on va faire des EPR2 en 4/5 ans comme dans les années 60/70 et pour quelques sous.
            Je suis consterné par ces déclarations optimistes sur l’avenir du nucléaire qui sont les mêmes que celles d’il y a 20 ans à propos de l’EPR. On devrait, à tous les niveaux de responsabilité avoir dépassé l’âge de croire au père Noël.

          • Hello Marc.
            Comme je connais bien la difficulté de développer des outils dans des domaines complexes nouveaux, je ne me fais aucune illusion sur l’extrême difficulté pour ce faire.
            Mais comme il n’y a pas d’autre solution que de tirer toute l’énergie de l’uranium, pas seulement 1%,
            nécessité fait loi.
            Donc ça se fera.
            En France, nous avons une longue histoire de développements dans ce secteur, et je préférerais qu’on mette les moyens, associés à d’autres Européens ou Américains, pour ne pas en arriver, dans 30 ans, à acheter des réacteurs chinois !

      • « Seule certitude, une certaine quantité de matériaux utilisés dans le parc d’ENR actuel est recyclable ».
        Vous plaisantez Marc, pour ces matériaux lorsque l’on regarde ce qui est installé et que 8 à 10 fois ce qui est installé seront suffisant et même surproductif la moitié du temps (de quoi faire des provisions d’hydrogène pour gratuit), il n’y a vraiment pas de souci à ce faire quand à la disponibilité de ces materiaux. On a déjà fabriquer plus de mille fois la masse de cuivre (par exemple) qui se trouve dans les dispositifs de renouvelables actuels avec des milliers de Km de tuyauteries et des millions de Km de fils électriques, des milliers de tonnes de chaudrons à confiture et de casseroles en tous genre, alors ce n’est pas en multipliant même par 100 le nombre d’éoliennes de PPV, de métnaniseurs, de pyrogazéhificateurs, et d’électroliseurs que l’on va mettre la planète à genoux quand personne ne semble s’inquiéter de la disponibilité de l’uranium des millions de fois plus rares. ! je fais confiance au géologies et au géophysiciens unanimes dans leurs estimations des réserves et je ne les nient pas comme le font de pauvres ignorants qui croient tout savoir.sur ce forum et inventent les chiffres qui les arrangent.

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        • Concernant les RNR, dont la production en série n’est pas pour demain, si elle a lieu un jour, il faut aussi prendre en compte la dangerosité des combustibles utilisés. Superphoenix: 5 tonnes de plutonium dans la cuve. Que ce serait-il passé si cela s’était répandu dans la nature ? Bien sûr, selon la filière nucléaire, les réacteurs de génération 4 auraient un niveau de sureté égal ou supérieur aux réacteurs actuels. Dans les années 70, déjà, le PDG d’EDF disait qu’un accident majeur était impossible avec les REP, comme les cigarettiers disaient que la nicotine n’était pas addictive, ou que Monsanto dit aujourd’hui que le glyphosate n’est pas cancérigène etc.

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          • Marc, vous dites : « Dans les années 70, déjà, le PDG d’EDF disait qu’un accident majeur était impossible avec les REP »

            Il n’avait pas tas tout à fait tort, Tchernobyl n’était pas du tout un REP, et l’accident de Fukushima, bien que très grave, n’a fait ni mort ni cancer.

            Et les réacteurs actuels sont autrement plus sécurisés que Fukushima.

            Et si vous saviez comme c’est dangereux de traverser la route, et combien les fumées des centrales à flamme (charbon et gaz) font de morts chaque année à cause de la pollution engendrée.

            C’est amusant de comparer la différence de nos discussions avec celles avec Rochain et Isambert.
            Nous sommes tous deux souvent d’avis contraires, et nous argumentons, argument contre argument, alors qu’il est impossible d’engager le moindre dialogue constructif avec nos deux amuseurs publics.

            Merci de continuer ainsi.

          • Fukushima a fait « seulement » 200 milliards d’euros de dommages (un chiffre qui ne fait que grimper) parce que par chance, le vent soufflait vers l’océan et non pas vers l’intérieur des terres. Sinon, combien de dommages ? 2 000 milliards ? Et quelles conséquences sanitaires ?
            Les possibilités de stockage et de compensation des ENR sont identifiées. Elles sont variables d’un état à l’autre.
            Votre ordinateur fonctionnera même s’il n’y a pas de vent ni de soleil.
            Le laminoir, probablement pas, mais c’est déjà le cas en Espagne et en Chine par pénurie ou cherté de l’énergie, et ça va bientôt arriver partout.
            Quant aux trains, je ne sais pas. S’il s’agit de train à l’hydrogène, il fonctionnera, mais pas dans les mêmes conditions de desserte qu’aujourd’hui: plus cher et pas aussi nombreux, où l’on se permet de faire rouler des trains presque vides dans le milieu de la matinée ou de l’après-midi.

          • Oui, la gabegie est terminée…. Au moins pour un moment mais ça reviendra à la première embellie. L’homme est incorrigible et il recevra à nouveau une belle claque qu’il s’empresser à doubler jusqu’à la suivante. Il suffit de si peu pour passer de l’insuffisance à l’abondance apparente.

          • Pour les trains, il peut y avoir aussi une motorisation hybride: utilisation directe de l’électricité lorsqu’il y a suffisamment de vent et de soleil, utilisation de l’hydrogène le reste du temps.

          • Il est aujourd’hui prouvé qu’il y a toujours du vent à plusieurs endroit du domaine français notamment au large des côtes. Ce n’est donc que d’une densité d’équipement qu’il s’agit en fonction de la part que l’on veut allouer à l’éolien. La difficulté est surtout de trouver la bonne mesure entre les différents type de renouvelables dans un souci d’optimisation économique. Sur le plan technique il n’y a aucun problème on pourrait faire du 100 % avec n’importe quelle source renouvelable mais de façon totalement déraisonnable et à des coûts exorbitants.

        • Concernant la pilotabilité partielle des ENR variables, je pense que celle-ci est envisageable, dans une certaine mesure pour le solaire PV. Le parc serait surdimensionné avec un système de couverture des panneaux lors des périodes de surproduction, qui permettrait d’allonger la durée d’exploitation des panneaux.
          Les panneaux solaires verticaux, réduisent déjà la différence de production saisonnière. Au niveau financier, la durée d’exploitation très probablement supérieure compense très probablement le moindre rendement à l’année.
          En ce qui concerne l’éolien, je ne sais pas si mettre à l’arrêt des éoliennes durant 30% du temps permettrait de rallonger d’autant leur durée d’exploitation.
          Les Allemands devront bientôt répondre à ces questions qui me semblent importantes pour une utilisation optimale des ENR.
          On sait déjà que les panneaux PV perdent beaucoup moins en rendement au fil des ans en Scandinavie que dans les pays chauds, ce qui est une donnée importante dont personne ne parle.

          Répondre
          • On peut bien entendu améliorer le taux de charge de ces engins, qui restent toutefois fondamentalement non pilotable.
            Lorsqu’ils ne donnent rien, c’est rien, même avec des cierges à la Sainte Vierge.
            Et il faut bien fournir la puissance avec quelque chose, si on veut que le train parte à l’heure, que mon ordinateur démarre et que le laminoir fonctionne.

          • Le nucléaire est fondamentalement non pilotable puisque les réacteurs peuvent tomber en panne et même être inutilisables sans pour autant être en panne comme en témoignent la moitié de ceux qui sont HS aujourd’hui.

          • Toujours les âneries de Rochain, dans les étoiles. Ou dans le foutage de gueule.
            L’ensemble des réacteurs est pilotable, mais la somme de systèmes non pilotables est toujours non pilotable, comme l’éolien et le solaire. (petit problème de stats).

            Quant aux difficultés actuelles sur les réacteurs, qui ne les empêche toutefois pas de faire leur travail, elles sont dues :
            – a des retards de maintenances programmées dues au Covid,
            – au retard pis pour un plan indispensable de 50 nouveaux réacteurs
            – aux problèmes dus à la demande du gouvernement de prendre en priorité l’énergie extrêmement variable des éolien et solaire.
            Tout ça pour ne pas oser dire la vérité, les centrales à gaz indispensables en parallèle sur éolien et solaire devraient être imposées dès la demande de projet non pilotable, afin de le rendre compatible au besoin, pilotable.

          • Hors émissions de CO2, les centrales à charbon sont infiniment plus polluantes que les centrales à gaz.
            En ce qui concerne les émissions de CO2, c’est le double pour le charbon, à puissance égale.

        • Concernant les RNR, les Américains et les Allemands les ont peu ou pas expérimentés.
          Ils se sont surtout dégonflés avant la mise en service de leur surgénérateur (pourtant bien plus petits que Superphoenix), devant le coût et le risque absolu de voir des tonnes de plutonium se répandre dans la nature.
          Et les Américains n’étaient pas des farfelus en matière de nucléaire civil puisque ce sont eux qui nous ont vendu le seul modèle de réacteur qui ait correctement fonctionné dans notre parc actuel.

          Répondre
          • Les surgénérateur que faisaient les américains étaient du niveau de ceux que nous faisions à l’époque, avant super phénix et ils ont pas voulu dépasser ce stade devant les engagements que cela représentait, la vous avez raison.

  • Je crois que c’est surtout devant le « risque absolu » qu’ont finalement reculé les Américains, Allemands, Italiens, Japonais, et même le gouvernement Jospin. De l’argent, ces pays en avaient suffisamment s’ils avaient voulu faire ces expérimentations.
    Ces pays se sont dit, est-ce que ça vaut vraiment le coup de prendre le risque de faire tourner un réacteur au plutonium ? Et la réponse a été « non ».
    Maintenant, la question se pose à nouveau pour les pays très densément peuplés (Chine, Japon, Inde) ou ceux dont l’exploitation des ENR est difficiles (Europe de l’Est).
    Je ne sais pas quel est le niveau de risque absolu de la filière au thorium, présentée comme moins dangereuse.

    Répondre
    • Pour le thorium dont j’ai étudié durant quelques mois les principes, je confirme avec ce que j’en ai retenu, que le danger est nettement moindre car il faut entretenir la réaction faute de quoi elle s’arrete toute seule (pour faire court), alors qu’on n’arréte pas une réaction en chaine que l’on ne bride pas constament et ne rien faire c’est la rendre explosive. Ne rien faire dans le cas du thorium conduit à un arret immédiat. Il faut en permanence brider un moyenne de 2 neutrons sur trois pour empécher la bombe naturelle de la réaction de l’uranium au dosage 235/238 utilisé dans les EPR, alors qu’il fait au contraire bombarder en permanence le torium pour activer la réaction. qui reste confinée sur la surface de bombardement, y limitant la contamination radioactive, sauf quelques échappés accidentels mais qui, avec le temps finiront inexorablement à conteminer au moins la cuve, ce qui reste très limité, les souproduits de fission disparaissant rapidement pour la plupart.
      Le bilan global c’est beaucoup moins de déchets et surtout de risque que la filiere uranium. Mais les industriels n’ont pas envie d’investir dans deux filiere différentes, une pour le militaire et une pour le civil, sachant qu’indépendamment de la bombe impossible a réaliser avec le filiere thorium, le réacteur est bien plus volumineux que le réacteur uranium que l’on peut miniaturiser, donc impossible de motoriser un sous marin avec ça, pour le militaire aucun interet.

      Répondre
      • Merci pour ces informations sur le thorium, qui semble une source d’énergie intéressante à explorer, au moins pour les pays densément peuplés. La Chine explore actuellement cette voie.

        Répondre
  • La faiblesse du nucléaire français, et actuellement, de l’éolien au niveau européen (bien qu’il y ait du vent en offshore en France), propulse le marché spot à environ 350 euros le MWh, en moyenne sur la journée… Et encore, il ne fait pas très froid.

    Répondre
  • La dose léthale du plutonium est de 1 microgramme: 10 puissance (-6) grammes.
    1 gramme de plutonium peut tuer, dans l’absolu un million de personnes.
    Donc, les 5 tonnes contenues dans la cuve de Superphoenix auraient pu tuer, dans l’absolu: 5 x 10 puissance (12) personnes.
    5 000 milliards de personnes.
    Je crois que ces chiffres traduisent tout de même la dangerosité de l’élément.

    Répondre
    • Vu comme ça, bien sur, mais ce sont les même quantités de plutonium enfermés dans la cuve qui ne tuent personne.
      S’il sortent de la cuve ils ne vons pas se répendre sur toute la surface de la planète mais vont être circoncrit dans un rayon limité …. il « suffit » que personne ne se trouve à l’interieur du périmetre. Bon, ce n’est effectivement pas une raison pour oser courir le risque que l’accident se produise. Mais à une échelle un peu moindre c’est le risque nucléaire classique vécu et concrétisé par quelques milliers de personnes aujourd’hui sur la planète.

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