Climat : le bâtiment intelligent, un « enjeu considérable »

Wattsense, start-up française spécialisée dans la gestion de bâtiments de petite et taille intermédiaire, propose des dispositifs simples permettant d’attester, de manière non-intrusive, des besoins énergétiques d’un bâtiment afin de connaître la quantité d’énergie nécessaire à fournir. De ces calculs découlent un apport adapté et donc des économies d’énergie.
3 questions à Louis Vermorel, fondateur et président de Wattsense.

En quoi le digital apporte-t-il sa pierre à la rénovation énergétique des bâtiments, nouveau fer de lance du gouvernement ? 

On ne peut pas améliorer ce que l’on ne peut pas mesurer (citation de Peter Drucker). La première étape du digital dans le bâtiment consiste à fournir de la donnée qui permette de déterminer les priorités, les méthodes et les résultats des opérations de rénovation.Au-delà de cette phase amont, le digital permet d’agir pour rendre le système énergétique du bâtiment plus performant, par exemple :

– optimiser automatiquement les plages horaires et les consignes de fonctionnement des équipements en fonction de diverses informations remontées en temps réel par des capteurs (température extérieure, températures intérieures, présence ou non d’occupants, pour ne citer que les plus basiques),
– détecter des dérives et alerter les gestionnaires concernés ; cela permet de ne pas attendre de recevoir des factures exorbitantes pour intervenir, de comparer les consommations de bâtiments de même type pour repérer ceux qui sur-consomment dans un parc immobilier donné, de ne pas attendre que des occupants se plaignent de mauvaises conditions de confort pour aller voir sur site quelle en est la cause, etc.,

– éviter des déplacements – en général motorisés – sur site (pour vérifier que tout fonctionne correctement, pour modifier manuellement les consignes des équipements, pour rechercher l’origine d’un dysfonctionnement).

Le digital peut aussi permettre de réaliser des effacements de consommation aux moments critiques, sur alerte du producteur d’électricité, et d’éviter ainsi la mise en service ponctuelle coûteuse de centrales de production électrique. C’est particulièrement judicieux dans les bâtiments où s’effectue du stockage frigorifique, par exemple.

Et plus les bâtiments seront digitalisés, plus les sociétés du digital pourront créer des outils d’optimisation pertinents et puissants.

Schneider Electric et Wattsense lancent une Box IoT pour la digitalisation du bâtiment. Quelle est sa plus value ? 

Cette Box IoT démocratise les systèmes de GTB (Gestion Technique du Bâtiment) dans les bâtiments de taille intermédiaire, de 500 à 5.000m2.

Les bâtiments de cette taille représentent une part très majoritaire du parc immobilier (en nombre de bâtiments) mais sont peu équipés de systèmes automatiques de pilotage (moins de 10% d’entre eux).

La Box que nous lançons avec Schneider Electric est avant tout simple à installer et simple à maintenir ; elle unifie les protocoles de communication présents sur site, elle se connecte automatiquement au cloud via la 4G ou ethernet, elle collecte les données et renvoie des consignes aux équipements ; elle permet donc de monitorer et de piloter son bâtiment depuis n’importe où, pour un coût qui rend possible un retour sur investissement par les économies d’énergie réalisées.

Les bénéfices qui en découlent pour les propriétaires, pour les gestionnaires et pour les occupants sont une baisse de la consommation énergétique, une amélioration du confort et une optimisation de la maintenance.

 Un bâtiment intelligent n’est -il pas un gadget dans la lutte contre le réchauffement climatique ? 

Pas du tout ! Le secteur du bâtiment représente environ 45% de la consommation d’énergie en France, 25% des émissions de gaz à effet de serre et 13% des déchets produits (source ADEME).

De son côté, la Commission Européenne indique que les bâtiments, une fois construits, sont responsables de 40% de la consommation énergétique en Europe et de 36% des émissions de gaz à effet de serre.

La mise en place d’une GTB dans un bâtiment permet, selon les usages du bâtiment, le taux d’occupation, les consignes de confort, etc. d’économiser de 20% à 30% de sa consommation énergétique.

Afin de concevoir le décret BACS, l’UE s’est livrée à des estimations de consommation : économiser ne serait-ce que 20% de la consommation annuelle des seuls bâtiments tertiaires (donc hors résidentiel et hors industrie) de plus de 290kW de puissance utile en Union Européenne, cela correspondrait à économiser 50 millions de tonnes équivalent pétrole (d’après la European Building Automation Controls Association – EU.BAC). L’enjeu est donc considérable !

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