Carbonloop, la première solution de production d’énergies à carbone… négatif !

Alors que les énergies fossiles sont la première source d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait le 4e secteur contributeur des émissions, Carbonloop propose aux industriels la première solution de production d’énergies à carbone négatif.

Claire Chastrusse, Directrice Générale de Carbonloop (société qui participe au Bio360 expo de Nantes du 30 au 31 mars 2022 dont Le Monde de l’énergie est partenaire), nous en dit un peu plus…

 

Carbonloop innove avec la première solution de production d’énergies à carbone négatif. Est-ce à dire que c’est encore plus efficace que la neutralité carbone ? Concrètement, comment cela est-il possible ?

Notre solution est basée sur un procédé de thermolyse de la biomasse et non pas de combustion de la biomasse. Dans un procédé classique de combustion de la biomasse, le CO2 capté par la biomasse durant toute sa croissance est relâché à l’atmosphère au moment de sa combustion.

L’Ademe considère ainsi qu’une énergie produite à partir de biomasse est neutre en carbone en phase d’usage. Le principe de la thermolyse consiste à une réaction thermo-chimique de la biomasse par différentes étapes de montée en température dans un milieu pauvre en oxygène, donc sans combustion.

Ce procédé permet d’obtenir un flux gazeux, qui sera ensuite traité pour obtenir un gaz de synthèse, et un flux solide, le biochar. Ce biochar séquestre une majorité du CO2 absorbé par la biomasse pendant son cycle de vie.

Il est considéré par le GIEC comme une « negative emission technology », une solution à émissions négatives, c’est à dire qui retire du CO2 de l’atmosphère.

Utilisé en agriculture, ce biochar, composé à plus de 80% de carbone et d’une grande porosité, permet d’améliorer les sols en favorisant la rétention en eau et en fertilisants et de piéger durablement le carbone.

Grâce à ce facteur d’émissions négatives, cette solution permet ainsi aux industries qui souhaitent atteindre la neutralité carbone d’aller plus vite dans la décarbonation de leur activité.

Quelles sont les retombées économiques locales ?

Cette solution a plusieurs vertus : – elle permet à l’industriel, et donc au territoire, de réduire ses émissions de GES, – elle va créer des emplois locaux nécessaires pour la récolte et le transport de la biomasse et l’exploitation des unités de production sur site, – l’utilisation locale du biochar dans les sols en agriculture (urbaine ou rurale) va améliorer l’état des sols, réduire les apports en eau et fertilisants.

La séquestration se veut de longue durée. Est-elle quantifiable et localisée ? Permet-elle d’obtenir des crédits carbone audités, tracés et vérifiables ?

La séquestration du carbone par le biochar est en effet considérée comme stable et sur plusieurs centaines d’années. Etant donné que le carbone est séquestré au moment de la production d’énergie, donc sur place, cette séquestration est en effet locale.

Des organismes comme VCS ou Puro ont développé des méthodologies spécifiques pour pouvoir mesurer et attester la séquestration du carbone obtenue par le biochar.

En mettant ainsi en place un processus de certification par ces organismes, nous pouvons donc obtenir des crédits carbone qui certifient bien les tonnes de CO2 séquestrées (et leur traçabilité).

commentaires

COMMENTAIRES

    • @Michel Dubus, ce que je pense est une synthèse des commentaires de Biophile, de Jean Louis Gaby, et de Jean Pierre Moulard. Il n’y a strictement rien de nouveau sous le soleil, ce qui est nouveau, c’est la communication. Rien, absolument rien de scientifique, mais uniquement un but assumé : les crédits carbone. Miam, miam !!
      Pour ceux qui veulent du nouveau, je les invite à m’envoyer un message là : claude.choppin@edda-energie.com ou à aller directement visiter notre site là https://www.edda-energie.com. Et vous comprendrez que c’est d’un autre niveau. Notre procédé a d’autres objectifs que la production de biochar, mais il en produit déja, et il s’agit pour nous soit de le tirer en l’état ou de le renvoyer ou pas dans le réacteur transformé en syngas après vaporeformage. Un simple petit schéma en coupe serait bien utile pour permettre une bonne compréhension, mais hélas, cette fenêtre ne semble pas l’autoriser. Ce schéma est à la disposition de qui le voudra. Ah, au fait, le procédé a vu le jour au début des années 80, mais la fin de la crise pétrolière (1985) nous a conduit à ferrailler tout ce que nous avions fait. Mais on n’a pas ferraillé les hommes.

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  • Article publicitaire comme souvent. Pas de bilan énergétique et carbone global de la pyrolyse disponible. Le biochar est un pulvérulent léger pas facile à incorporer au sol techniquement. Ses bienfaits agricoles ne font pas l’objet de beaucoup de publications, tout le monde recopie la même. Peut séquestrer du carbone et amender des sols acides et humides. Ce n’est pas une panacée. Encore une utilisation de la biomasse en concurrence avec les autres! Les déchets forestiers sont déja censés servir à faire des pellets alors qu’on utilise essentiellement des arbres entiers, vu la demande, et que l’essentiel est importé du Canada et des USA. Les déchets agricoles sont censés être méthanisés mais en fait on y ajoute surtout des cultures à vocation énergétique qui posent problème au niveau de l’utilisation du sol. Dès qu’une technique vertueuse devient un business sans frein on en ressent vite les effets pervers faute d’avoir mesuré les limites à l’avance. Les déchets végétaux ont eu de tout temps vocation à maintenir la fertilité des sols et il faudrait s’en souvenir car on devra se passer d’engrais chimiques.

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    • L’article indique : »Ce procédé permet d’obtenir un flux gazeux, qui sera ensuite traité pour obtenir un gaz de synthèse », sans plus de précision. S’il s’agit de méthane, celui-ci peut être obtenu , sans avoir à chauffer, par méthanisation. Plutôt que d’être brulé avec dégagement de CO2, il peut être utilisé pour la synthèse d’ hydrogène « bleu » ( « vaporeformage » avec « CSC » passif , ou mieux piégeage du CO2 par exemple avec la potasse ou l’ammoniaque, les bicarbonates formés ,mieux que le « biochar » ,étant des engrais chimiques, dont on ne peut que réduire l’usage ).

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