Capter l’énergie solaire depuis l’espace : le pari audacieux de Baiju Bhatt et Aetherflux
L’énergie solaire pourrait bientôt transcender les limites terrestres grâce à une start-up ambitieuse. Baiju Bhatt, cofondateur de Robinhood, se lance dans l’exploration d’un concept futuriste : capter l’énergie solaire depuis l’espace pour fournir une source d’énergie ininterrompue, indépendante des conditions terrestres. Sa nouvelle entreprise, Aetherflux, vise à transformer cette vision en réalité.
Une technologie solaire au-delà des nuages
Le principe est innovant : déployer des satellites en orbite basse pour collecter les rayons du soleil, puis transmettre cette énergie vers des stations au sol via des faisceaux laser infrarouges. Contrairement aux panneaux solaires traditionnels, qui dépendent des aléas climatiques et de l’alternance jour-nuit, cette approche promet une énergie constante, même dans les zones où l’installation de panneaux solaires est coûteuse ou difficile.
Ce concept rappelle le réseau Starlink d’Elon Musk, mais avec une différence majeure. Là où Starlink connecte les zones reculées à Internet, Aetherflux ambitionne de fournir une source d’énergie durable et continue, ouvrant de nouvelles perspectives pour les régions isolées ou mal desservies en infrastructures énergétiques.
L’homme derrière le projet
Baiju Bhatt, 39 ans, est loin d’être un inconnu dans le monde de l’innovation. Cofondateur de Robinhood, la célèbre application de trading, Bhatt possède une fortune estimée à deux milliards de dollars. Son intérêt pour le spatial n’est pas nouveau : diplômé en physique et mathématiques de l’Université de Stanford, il est également le fils d’un ancien collaborateur de la NASA.
Inspiré par les récits de science-fiction d’Isaac Asimov, qui évoquait dès les années 1940 l’idée d’une énergie solaire spatiale, Bhatt ambitionne aujourd’hui de faire de ce concept un pilier de l’énergie du futur. Avec un prototype financé à hauteur de 10 millions de dollars, il entend démontrer la viabilité de cette technologie.
Une entreprise encore au stade embryonnaire
Basée à San Carlos, en Californie, Aetherflux a réuni une équipe d’une dizaine de collaborateurs, dont plusieurs anciens de SpaceX. Le premier objectif est fixé à 2026 : tester la transmission de quatre kilowatts d’énergie depuis une orbite de 500 kilomètres. Cette quantité, suffisante pour alimenter une maison, représente une étape symbolique vers des déploiements à plus grande échelle.
Cependant, Bhatt reste réaliste : les défis techniques et financiers à surmonter sont colossaux. De la miniaturisation des équipements à la sécurisation des transmissions énergétiques, en passant par la construction de satellites plus grands, de nombreux obstacles se dressent encore sur la route de ce projet ambitieux.
Une vision tournée vers l’avenir
Bien qu’à ses débuts, le projet d’Aetherflux illustre un potentiel énorme pour révolutionner le secteur de l’énergie. Si les premiers essais sont concluants, cette technologie pourrait marquer un tournant dans la transition énergétique mondiale, en rendant l’énergie solaire accessible partout, sans les limites imposées par la Terre.
Baiju Bhatt, avec sa vision audacieuse et son parcours atypique, s’inscrit dans la lignée des entrepreneurs qui osent repousser les frontières de l’innovation. Reste à savoir si Aetherflux pourra transformer ce rêve d’énergie spatiale en une réalité accessible à tous.
COMMENTAIRES
Encore un projets d’inconsequents qui finira en jus de boudin comme ceux de ses prédécesseurs quand ils découvrent que les satellites ne restent pas au dessus des sites de collecte au sol parce que les lois de la mecanique les obligent à orbiter à une vitesse qui ne dépend que de leur altitude.
N’y a-t-il pas de sujet plus utile à présenter que cette absurdité de science-fiction ?
Les nouveaux panneaux de la station spatiale ISS ont chacun une surface de 82,2 m2 (6×13,7) et ont une puissance crête de 20 kW. Compte tenu de l’irradiation solaire hors atmosphère, leur rendement est de 17,9%. Leur masse est de 340 kg, hors structure de support.
Chaque envoi spatial n’a permis de livrer que deux de ces panneaux.
La station ne reçoit le soleil que la moitié du temps de chaque révolution, d’une durée voisine de 90 minute. Le parcours projeté au sol (ou en mer) est de +- 40.000 km, en déplacement d’environ 440 km par minute.
Une station de DEUX mégawatt produirait donc au maximum (panneaux toujours bien orientés) 24 MWh par jour.
Son installation nécessiterait l’envoi de CINQUANTE chargements pour les panneaux seuls, sans compter la structure support, la structure centrale, les batteries (éventuel envoi vers la terre en discontinu), les équipement électriques divers.
Chacun pourra faire les autres calculs, y compris pour d’éventuelles structures terrestres réceptrices.
Une station au sol de QUINZE MWc située à Lyon produira la même quantité journalière d’électricité en hiver (moyenne décembre), pour infiniment moins cher, y compris avec un stockage sur batterie dimensionnée pour une semaine de jours sombres.
Le retour sur l’investissement énergétique et financier de ce type de production semblerait bien maigre, et le contenu carbone du kWh assez élevé !