Canicule: EDF pourrait abaisser sa production nucléaire et arrêter un réacteur

EDF pourrait être contraint d’abaisser sa production nucléaire ces prochains jours et même arrêter un réacteur de la centrale du Tricastin (Drôme) en raison des températures élevées des fleuves, alors que la France traverse une nouvelle canicule.

« En raison des prévisions de températures élevées sur le Rhône, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le site de production nucléaire de Tricastin à partir du 6 août 2022 pouvant aller jusqu’à l’arrêt d’une tranche », indique le producteur d’électricité dans un message destiné aux marchés.

« Cependant une production d’au moins 400 MW devra être assurée avec le maintien de 2 tranches couplées pour contraintes réseau », précise l’entreprise. Tricastin compte 4 réacteurs de 900 MW chacun.

EDF avait déjà prévenu, depuis vendredi, que la production de la centrale pourrait être affectée en raison de l’échauffement des cours d’eau, utilisés pour refroidir les réacteurs.

« A date, seul le réacteur n°2 de Tricastin a modulé sa puissance afin de respecter son arrêté de rejets (à deux reprises durant quelques heures le 29 et le 31 juillet) », indiquait un porte-parole à l’AFP mardi après-midi.

EDF a aussi mis en garde sur de possibles « restrictions de production » à la centrale de Saint-Alban (Isère), elle aussi sur les bords du Rhône, avec toutefois une production minimale également prévue.

De telles restrictions sont aussi envisagées à la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) en raison cette fois de prévisions de températures élevées pour un autre fleuve, la Garonne.

Chaque centrale a ses propres limites réglementaires de température de rejet de l’eau à ne pas dépasser, afin de ne pas échauffer les cours d’eau environnants et d’en protéger la faune et la flore. Les centrales pompent en effet l’eau pour le refroidissement des réacteurs, avant de la rejeter.

La réglementation prévoit de possibles dérogations temporaires sur certains sites et de telles dérogations ont été accordées récemment à quatre centrales pour qu’elles puissent fonctionner pendant les fortes chaleurs.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Je ne comprends pas pourquoi EDF ne construit pas des réfrigérants atmosphériques dans les centrales en bord de rivière ou de fleuves. Le coût me paraît acceptable et ça réglerait définitivement ce problème environnemental sur lequel s’engouffrent les nucléophobes et en profitent pour divulguer leurs énormes mensonges: « le nucléaire est intermittent » « le réchauffement climatique est incompatible avec les centrales nucléaires » etc etc…

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  • D’accord avec Victor, Tricastin est un cas particulier avec le canal Donzère Mondragon mais aussi les centrales en bord de Rhône pourraient être équipées de tours de réfrigération, l’appoint d’eau prélevé pour compenser l’évaporation ne poserait pas problème pour un tel fleuve, je suppose, et il n’y aurait pas de rejet d’eau chaude. Les nucléophobes racontent aussi qu’il faut refroidir les réacteurs, ce qui est idiot, l’eau sert à condenser la vapeur sortie des turbines à vapeur, comme dans une centrale à gaz, à charbon ou à biomasse. En cas d’arrêt d’urgence l’eau nécessaire au refroidissement du réacteur est déja stockée en permanence. Il n’y a pas de problème de principe du nucléaire avec le réchauffement climatique, il y a par contre un gros souci avec l’éolien et le régime des vents qui change.

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  • Merci à vs deux de remettre les pendules à l’heure.
    Les centrales de « Chinon A » étaient refroidies par l’eau de la Loire, les autres tranches qui ont suivi ont été refroidies par aéroréfrigérants ! CQFD

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  • Et pour mettre de l’huile sur le Feu, on pourrait ajouter que la « sur-température » créée par les centrales électriques n’est qu’un avant-gout pour les écosystèmes fluviaux de ce qu’ils auront à subir avec ou sans Centrale électrique dans les années à venir…

    Par contre, il serait plus que temps de refaire et de remettre à plat sur l’hydraulique français… Le problème d’étiage des cours d’eau français va devenir un soucis majeur et pas seulement pour la production électrique…

    En Algérie, ils viennent de construire plusieurs dizaines de barrages et autres grands aménagements hydrauliques ces 20 dernières années pour pallier le manque d’eau pour l’agriculture et les besoins courants de humains, cela n’a pas combler tous les besoins, mais cela a amélioré la situation… Et nous courrons vers le climat Nord-Algérien d’il y a 30 ans pour le Sud de la France…

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  • La taxonomie de l’UE a mis le gaz (russe avant la guerre ou autre) ds le panel de la classe verte alors que leurs centrales thermiques marchent aussi avec des aéroréfrigérants et en plus elles produisent du CO². Donc QUAND les ENR intermittentes sont à l’arrêt, il était prévu que ces centrales thermiques au gaz viennent à leur rescousse. Depuis peu en Allemagne on se rabat sur le charbon lignite pour sauver les meubles du renouvelable avec peut-être une prolongation de leur 3 dernières centrales nucléaires, leurs verts sont en train de devoir avaler leur chapeau & leur idéologie de base et c’est ce qui le pire à digérer (à contrario du CO² produit par le charbon lignite).
    Pour APO je suggère de bloquer toute la vallée du Rhône par des barrages ad hocs.

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  • Est-ce le CO2 qui a causé la vague de chaleur et de sécheresse de plus de deux mois, du 5 juillet au 13 septembre 1911 (il y a plus d’un siècle) ?

    De nombreux cours d’eau étaient à sec, y compris un bras de la Marne près de Paris. La surmortalité due à la chaleur a été de 41.000 morts pour toute la France, presque trois fois plus qu’en 2003, pour une population moindre.

    Dérèglement climatique qui, l’année précédente, avait causé les mémorables inondations de 1910 dans toute la France.

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    • Peu d’arguments pour contester un réchauffement global. Pas de courbe de température moyenne du globe, pas de statistiques sur les années de sécheresse globale et de baisse moyenne de pluviométrie. Ni sur l’évolution du nombre d’incendies dans le monde. Pour une Marguerite se voulant scientifique, c’est affligeant. La théorie actuelle du réchauffement global n’ignore pas ces quelques arguments avancés par ce personnage.

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    • @Marguerite,

      Peut-on comparer le % de pertes de 1911 et de 2022 (ou 2003) !?
      Pour l’Armée française en comparant les époques à +/- 10 ans, c’est 25.000 morts par Jour dans les années 1900 (et des millions en quelques années, même en Ukraine aujourd’hui aucune des parties n’atteint des chiffres pareils !!! malgré des armements beaucoup plus modernes), et une dizaine aujourd’hui (sans aucun le lendemain par ailleurs)…

      Questions:
      – Combien d’habitation avec de l’eau courante traitée en 1911 ?
      – Quelle efficacité des hopitaux en 1911 !? Les perfusions pour des cas de déhydrations n’étaient pas forcément monnaie courante (surtout sans plastique)… Et la qualité de l’eau accessible en cas de sécheresse relativement délétère, d’où d’ailleurs la fortune des « pinardiers du Sud » et d’autres contrées… A l’époque:  » Gastro + Sécheresse = Bonne chance de passer à trépas…  »
      – Avez-vous d’autres critères de comparaison des époques !?

      La vie Humaine en 1911 ne valait pas grand-chose, relisez un de littérature réaliste (et pas trop fleur bleue ou roman à l’eau de rose !) de l’époque et vous verrez…

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  • Est-ce le CO2 qui a causé l’extrême sécheresse de 1921 sur toute l’Europe ?
    Et l’extrême sécheresse de 1842 sur toute l’Europe ?

    Dans certains fleuves, comme l’Elbe, on trouve des « hunger stones », pierres de famine (de grosses roches), qui montrent le niveau de l’eau lors des grandes sécheresses, causes de grandes famines.

    Par exemple (photo de 1904) :
    https://www.sciencealert.com/images/2018-08/016-hunger-stones-1.jpg

    De nombreuses études montrent l’importance du « dérèglement climatique » (sécheresses, inondations, tempêtes …) bien avant 1950 et son CO2 et même bien avant 1900.

    Le danger majeur n’est pas le CO2 mais la surpopulation et toutes ses conséquences : population multipliée par 1,57 en France (métropole) et multipliée par 3,07 dans le monde entre 1950 et 2020.

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    • @Marguerite,

      Quel est donc votre programme !?
      – A la chinoise ?
      – A la Cambodgienne ?
      – A la Soviétique ?
      – Autres !?

      Et vous auriez pu ajouter que sans les grands barrages dans les montagnes européennes, les cours d’eau seraient encore plus bas… et la famine déjà là sans le pétrole pour trimbaler nos aliments et aussi sans électricité pour conserver une bonne partie des aliments…

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  • « Wenn Du mich siehst, dann weine » : Si tu me vois, pleure.

    C’est ce qu’on peut lire sur la roche précédemment montrée (photo de 1904), visible dans l’Elbe à chaque sècheresse de grande ampleur et sur laquelle sont marquées les dates et le niveau du fleuve.

    Voir ces marques, sur des dizaines de « Hungersteine », c’est se souvenir des récits des anciens sur les grandes sècheresses et famine précédentes, et des pleurs qui ont accompagné ces moments dramatiques pour beaucoup.

    Les chroniques officielles de chaque communauté citent non seulement l’état des fleuves ou rivières, mais aussi celui des récoltes, le prix du blé, les décès plus nombreux qu’en année habituelle, l’impossibilité de naviguer sur les grands fleuves, …

    En dehors des sources humaines, des chronologies climatiques ont pu être reconstituées, non seulement avec la dendrochronologie, mais avec l’étude des spéléothèmes des grottes, des varves des lacs, des pollens … méthodes qui permettent de remonter très loin dans le temps avec des informations précises.

    Par exemple, une étude :
    https://cp.copernicus.org/articles/16/2125/2020

    estime que la décennie 1531-1540 a été celle des étés les plus secs depuis cinq siècles.
    « Central Europe, 1531-1540 CE : The driest summer decade of the past five centuries ? »

    Répondre
  • En 1876-1878, la Grande Sécheresse s’est étendue sur une partie importante de chacun de cinq continents, causant la « Global Famine » qui a fait de 30 à 60 millions de morts, malgré une population mondiale cinq fois plus faible qu’aujourd’hui et aux moindres besoins en eau.

    https://journals.ametsoc.org/downloadpdf/journals/clim/31/23/jcli-d-18-0159.1.xml : « Climate and the Global Famine of 1876–78 »

    En Europe, seule le sud méditerranéen semble avoir été touché.

    Au niveau mondial, ça a été la pire catastrophe climatique relativement récente (il y a 145 ans).

    Peut-on raisonnablement accuser le CO2 et autres GES de cette situation ?

    Aucun consensus scientifique n’existe sur l’importance effective du CO2 et autres gaz à effet de serre dans le « dérèglement climatique » depuis vingt millénaires, ni dans leur importance dans le « réchauffement » depuis la sortie du Petit Âge de Glace.

    Et pour le facteur humain dans une sécheresse par exemple, les causes humaines essentielles ne sont jamais sérieusement abordées et simplement mises sous le tapis du CO2. Un nouvel « opium du peuple ».

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    • @La Grande Reine des prés (et des à peu près),

      Savez-vous qu’il n’existe pas de consensus dans la population américaine sur le fait que la Terre soit ronde !?
      Il y a toujours beaucoup de « Platistes », en dizaine de % selon certaines sources dans certains états (malgré que le pays compte beaucoup d’universités parmi les meilleures au monde).

      Les consensus c’est dur à obtenir !

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