avec 320 twh par an gaz peut etre totalement renouvelable 2050 - Le Monde de l'Energie

« Avec 320 TWh par an, le gaz peut être totalement renouvelable en 2050 »

Dans cet entretient pour Le Monde de l’Énergie, Cécile Frédéricq, déléguée générale de France Gaz Renouvelables, évoque la place du biogaz dans la stratégie énergétique française.

Le Monde de l’Énergie —Pouvez-vous nous résumer les principaux apports des annonces du gouvernement français en soutien au biogaz, mi-juin 2023 ?

Cécile Frédéricq —La publication des décrets et arrêtés sur les tarifs d’achat vont permettre de relancer la dynamique de projets de méthanisation, dans la mesure où les tarifs d’achat sont dorénavant indexés sur les prix de l’énergie, et que la production est rendue plus flexible dans le temps en fonction des consommations, avec l’annualisation de la Cmax par exemple.

En effet, les entreprises de méthanisation, comme toutes les entités économiques ont été impactées par les crises du Covid, de l’énergie et de la guerre en Ukraine. La rentabilité des projets n’était plus assurée par les tarifs dit « 2020 » et « 2021 » qui étaient trop bas pour répondre aux augmentations de prix des matériaux, des intrants ou de l’énergie. Par ailleurs l’annualisation de la capacité de production des unités va permettre de mieux lier production et demande en permettant aux méthaniseurs existants de modifier leur contrat, mesure réclamée par la filière depuis des années.

Nous saluons donc les dispositions prises par le gouvernement avec qui le dialogue depuis quelques mois a été ouvert et constructif sur ces questions.

Le Monde de l’Énergie —Quelle place préconisez-vous pour le biogaz dans la future PPE ? Quel est la part de biogaz dans la consommation actuellement, et comment peut-elle évoluer en cas de soutien massif à la filière ?

Cécile Frédéricq —France gaz renouvelables, en se basant sur les études de potentiels de biomasse mobilisable, confirme que le gaz peut être totalement renouvelable en 2050 et que le biogaz peut représenter 20% de la consommation de gaz dès 2030. Nous demandons que les objectifs de la PPE reprennent ces chiffres, qui se répartissent en 50 TWh de biométhane injecté (10 TWh  de cogénération subsisteront) issu de méthanisation, filière la plus mature à date, et 10 TWh issu d’autres filières innovantes comme la pyrogazéification.

En 2050, toutes les filières seront productrices : pyrogazéification pour 90 TWh, gazéification hydrothermale pour 50 TWh, méthanation pour 50 TWh et méthanisation pour 130 TWh soit au total une production renouvelable évaluée à 320 TWh/an

Le Monde de l’Énergie —Comment améliorer l’acceptabilité des méthaniseurs ?

Cécile Frédéricq —Un gros travail a été réalisé par les porteurs de projets depuis 2019. Ce que l’on constate aujourd’hui, c’est une meilleure anticipation des problématiques du territoire, une meilleure implication des riverains dans les projets de méthanisation, même si des problématiques persistent sur certains projets. Ainsi, lorsque ceux-ci sont construits en lien avec le gisement de déchets locaux méthanisables, la problématique est moins prégnante. Ce qui est à noter également, c’est qu’une fois que les unités sont en fonctionnement, il n’y a généralement plus de problèmes. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres énergies renouvelables.

Le Monde de l’Énergie —A quels usages le biogaz devrait-il répondre en priorité ?

Cécile Frédéricq —France gaz renouvelables est avant tout une association de représentation de la filière aval, jusqu’à la distribution du gaz renouvelable dans les réseaux. Elle priorise la consommation locale, au bénéfice des territoires, afin de valoriser au mieux ces projets d’économie circulaire. Cette filière doit bénéficier aux territoires et, compte tenu du potentiel évoqué avant, ce gaz renouvelable peut continuer d’être utilisé dans tous les usages puisque son bilan d’émission CO2 est très faible.

Le Monde de l’Énergie —Quel est votre point de vue sur la possible interdiction de chaudières à gaz neuves en 2026, sachant que la production de chaleur domestique est un des secteurs où la substitution à l’électrique est la plus mature technologiquement ?

Cécile Frédéricq —Comme évoqué précédemment, nous maintenons que la consommation de gaz peut être renouvelable d’ici 2050. Le choix de la technologie et des options laissées au consommateur doivent rester ouverts. Comme cela a été le cas pour la voiture, la question n’est pas la technologie du moteur, mais les émissions de CO2 liées à l’énergie consommée. Il est important de ne pas fermer des options alors que des filières se développent et favorisent la souveraineté énergétique du pays dès lors qu’elles contribuent pleinement à la décarbonation.

commentaires

COMMENTAIRES

    • @ »Père vert » Serge,

      Le chiffre de 320 TW.h est démentiel !!! Si on arrive à 20% soit 64 TW.h de BioGAZ ce sera déjà au prix de lourds efforts (dont financier, le BIOGAZ actuel coute très cher aux petits Français en moyenne mais ils ne le savent pas…) et de Gros impacts dans les campagnes et sur la Biodiversité française (et même étrangère du fait d’imports massifs sous-tendus par de tels chiffres…pour alimenter nos élevages industriels…).

      Certains avaient annoncé des chiffres il y a 10 ans : dont le 50% Nucléaire en 2025 et moultes fermetures de Centrales Nucléaires, Résultat !? Les chiffres annoncés à l’époque étaient déments et mentaient sur la réalité…

      La France importe bien plus de nourriture que le commun des mortels français ne pensent (on exporte aussi c’est sur !) et pour passer hypothétiquement à 320 TW.h de BioGAZ, quel % de la Surface Agricole Utile Française !??? Malgré les diverses filières mentionnées (pyro, méthanation, méthanisation, etc…), juste les 90 TW.h de pyrogézéification combien d’hectares de culture de Bois pour cela !? (Quels impacts d’ici là aura le Réchauffement climatique !?)
      Ce chiffre de 320 TW.h est une Farce à coq !!! ou une ultra dépendance aux Imports pour notre alimentation sans compter l’impact direct ou indirect en termes de déforestation massive que cela engendrerait en Amazonie et ailleurs…

      On est libre de tout dire en France, des mensonges comme de la propagande mortifère ! Et quand c’est dit avec aplomb bien des gens y croient !!! De telles annonces devraient passer devant des commissions/panels de scientifiques pour être validées, sinon c’est juste de la propagande in fine pour le Gaz Fossile issus de où, l’histoire le dira… (mais l’urgence pourrait faire renaitre et rendre nécessaire le Gaz de Schiste Français à croire dans de tels chiffres trompeurs !!!). C’est juste Honteux !

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  • Cette dame défend son business et absolument pas l’écologie! J’ai eu plusieurs fois l’occasion de dire ici que l’essentiel de la méthanisation se fait en milieu agricole, que cette industrie rentabilise et encourage l’élevage industriel polluant au détriment de l’élevage de qualité, que c’est une source de nuisances et de pollutions ainsi que de fuites de méthane. D’ailleurs EELV est en lute contre la plupart des projets actuels! Le gouvernement est absolument aveugle à ces problèmes, balloté par les lobbies, accroché à des objectifs chiffrés stupides.

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  • Mr Moulard a oublié de signaler l’impact, à grande échelle, sur le besoin de surfaces cultivables nécessaires aux cultures Cives (culture intermédiaire à vocation énergétique) . Ces CIVE sont récoltées pour être utilisées en tant qu’intrant dans une unité de méthanisation agricole et sont capitales à leur bon fonctionnent..!.

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  • Ce message est effectivement à mi-chemin entre information et lobbying. Le sujet étant néanmoins sérieux et intéressant je souhaite y apporter les commentaires suivants en tant qu’acteur de la filière pyrogazéïfication :
    – Edda-Energie, est animé par des ingénieurs seniors dont pris individuellement il est difficile de contester la compétence dans le domaine concerné. Début dans ce métier en …1973 !
    – le pyrogazéïficateur visible sur notre site web (https://www.edda-energie.com) en video est issu d’un prototype qui a fonctionné de façon brillante dés 1980, avec plusieurs centaines d’heures effectués sur tous les types de moteurs à gaz français disponibles à l’époque ( chantiers de l’Atlantique St Nazaire devenu MAN, SACM Mulhouse devenu WARTSILA et Moteurs DUVANT dissous dans le groupe WARTSILA.
    – nous avons repris les travaux en 2008 convaincus du développement de cette techno notamment pour ses débouchés multiples, sa souplesse de contrôle-cde, son aptitude à traiter des combustibles nombreux, et sa capacité à respecter les normes environnementales les plus sévères.
    – la filière française s’est montrée mal inspirée et la majorité des expériences faites depuis 2010 ont abouti à des échecs sans suite. Nous avons eu également à partir de 2018 notre lot de problème, mais la nature de ces problèmes n’a aucun rapport avec la technique mais tout à voir avec un contrat non respecté par un client peu scrupuleux. Résultat : conflit entre les mains d’un TGI qui n’a rien produit depuis près de 4 années et nous n’existons plus, aucune liste d’expériences françaises ne mentionne la notre. Impossible d’en dire davantage pour des raisons évidentes, mais nous avons un dossier en béton.
    Venons en au sujet du jour à savoir, non pas le biogaz, pas plus que le syngas, mais l’injection de gaz de synthèse dans le réseau actuellement irrigué par du gaz naturel. Idée louable bien sûr ne serait ce que pour améliorer l’indépendance énergétique de la France. Mais malheureusement, l’injection réseau prend presque toute la place et détruit toute autre forme de valorisation plus directe tel que valorisation directe sur site même où de situent à la fois les déchets à valoriser et souvent les débouchés sous forme de chaleur ou d’électricité ou les 2 simultanément (cogénération)
    Or, en excluant les quelques endroits ou un réseau adapté reste à créer, l’injection réseau a des limites, économiques ou techniques. Ce mode de valorisation exige des débits de gaz suffisants pour justifier l’intérêt de l’injection et cela conduit à bâtir de gros projets socialement mal acceptés et nécessitant des concentrations de déchets (non transportables par tuyaux) disponibles dans un rayon de proximité qui rend abusive l’utilisation du terme « économie circulaire ». Ce qui s’applique au biogaz s’applique avec encore plus au syngas de pyrogazéïfication, mais on n’en a besoin pour concrétiser des objectifs un peu optimistes.Une question se pose : pourquoi transporter sous une forme optimisée certes, le gaz issu d’un gaz qu’on peut valoriser sur le site même de production du gaz et de production des déchets ?
    Si l’on parle d’électricité, au moment même ou le bouclier tarifaire commence à s’effriter, pourquoi ne pas encourager plus efficacement un mode de production décentralisée (et pilotable) pour le plus grand bien d’un réseau dont on sait qu’il souffrira de plus en plus des évènements climatiques extrêmes dont la fréquence s’accélère.
    En fait, il en est de l’injection réseau comme de beaucoup d’autres choses en France. La nécessité de remplacer un maximum de gaz naturel importé est une bonne idée, mais elle ne doit pas étouffer toute autre solution et c’est pourquoi, aucune solution de valorisation ne doit être favorisée outrageusement, mais seulement aboutir au terme d’une compétition loyale incluant l’examen de toutes les solutions possibles et tenant compte de tout ce qui a été dit précédemment.

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  • En 2022, la production d’électricité à partir de biogaz a été de 2,6 TWh.
    L’énergie du biométhane injecté dans les réseaux de gaz a été de 9,0 TWh.

    Une cinquantaine de projets de pyrogazéification sont
    à différents niveaux d’étude ou de réalisation.

    Quelques réalisations existent en Europe pour la gazéification hydrothermale, au stade de pilote, prototype ou démonstrateur.

    Pour les CIVE et les CIPAN, utilisés pour une partie des intrants de méthanisation agricole, lire ceci :

    « Une Culture Intermédiaire à Vocation Énergétique (CIVE) est une culture implantée et récoltée entre deux cultures principales dans une rotation culturale. Les CIVE peuvent être récoltées pour être utilisées en tant qu’intrant dans une unité de méthanisation agricole.

    Une Culture Intermédiaire Piège À Nitrates (CIPAN) est une culture temporaire de plantes à croissance rapide destinées à protéger les parcelles entre deux cultures principales. Ces couverts sont obligatoires dans certaines régions ou zones à cause de la pollution des nitrates. »

    Une partie de la méthanisation provient de déchets industriels (agro-alimentaire …) ou ménagers, des stations d’épuration et des sites d’enfouissement des ordures (ISDND).

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  • @ Canado
    « Une Culture Intermédiaire est une culture temporaire de plantes à croissance rapide destinées à protéger les parcelles entre deux cultures principales ».
    ça c’est dans les livres mais dans la réalité c’est autre chose !
    J’ai un proche, qui possède 200 h, cultive 40 h de maïs pour une unité de méthanisation agricole. Donc ces cultures prennent la place des cultures vivrières ce qui va à l’encontre du bon sens !

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    • Et en Bretagne, des éleveurs laitiers passent complètement au Maïs en arrêtant d’élever des vaches, ils font juste du Maïs et un 2ème boulot, ils en vivent très bien et même mieux d’ailleurs (c’est aussi le cas en Allemagne ! on fait cc/cp…). Mais cela coute une fortune ce BioGaz et au niveau des sols c’est une catastrophe !!!

      @Canado,
      Sur le : «  » Une Culture Intermédiaire Piège À Nitrates (CIPAN) est une culture temporaire de plantes à croissance rapide destinées à protéger les parcelles entre deux cultures principales. Ces couverts sont obligatoires dans certaines régions ou zones à cause de la pollution des nitrates. «  » —> Etes-vous sérieux !?
      On attend toujours les résultats en Bretagne…
      Les CIPAN chez nous, c’est pour une grosse partie des marées « vertes » d’Algues vertes dont les zones d’impact s’étendent d’année en année sur de plus en plus de linéaire de cotes…

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  • 320 TWh annuels …. hmmm avec des subventions outrageuses …. commençons par éliminer les 200 TWh nécessaires de diminution de consommation de gaz naturel, en réorientant ces subventions vers les agriculteurs vertueux, les vrais, pas les gros qui sont les seuls à vraiment bénéficier de la méthanisation.
    Et surtout, arrêtons de promouvoir le gaz, GES 86 fois plus fort que CO2 sur 20 ans, durée de vie d’un méthaniseur.
    Pensons à laisser le carbone en bas, pas à le renvoyer dans l’atmosphère où il s’accumule. Les CIPANS étaient faites pour rester en bas, pas les CIVES !
    Passons les écocidités liées à la méthanisation, parlons plutôt TRE: celui de la méthanisation est proche de 1 en négligeant un paquet d’effets importants, celui de la pyrogazéification est encore pire, celui de la méthanation encore pire: on consomme beaucoup plus d’énergie que l’on en récupère, au détriment des sols et des contribuables, tout ceci est insoutenable et injuste.

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    • @CSNM,

      Pour les TRE, en tenant compte des excès de production massifs et de plus en plus fréquents des ENRi, on peut voir la chose différemment notamment pour la pyrogazéification et la méthanation (notamment pour certains process de séchage de la matière et de sa préparation…). De plus ce Gaz de production locale/nationale est une énergie de Stock… En faire quelques dizaines de TW.h serait une bonne chose, mais il faut le faire avec parcimonie et pour les « justes » nécessités…
      Mais faire croire que 320 TW.h sont possibles, c’est un message criminel à plus d’un titre, notamment que cela veut dire ne changer surtout pas vos chaudières à Gaz !!! (et si on pense en Surface Agricole utilisée pour ce bioGaz, avec en parallèle le désastre Ukrainien alors on va être « complice de crime – volontaire ou involontaire, c’est à définir – contre l’humanité »…
      A ce jour autour de 10% de la population mondiale est en sous-alimentation avec des grosses croissances ces dernières années, On va arriver à 1 milliard (ou on y est déjà) de malnutris !!! Et on veut faire du Gaz sur des terres agricoles hyper productives (les terres agricoles françaises sont/étaient exceptionnelles en termes de productivité agricole sur la scène mondiale !), les pays du Sud vont nous « maudire »… et ils auront raison de le faire…

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    • parlez nous de ces subventions : d’ou viennent t’elles? qui paye ? .. pour comparer avec notre merde polluante de nucléaire qui est subventionné depuis plus de 60 ans et que l’on va payer toujours plus cher des milliers d’année

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  • Les 320 TW.h de BioGaz (pas du tout Bio dans les faits au contraire même dans bien des cas, car potentiellement des accélérateurs de destruction du vivant et de la Biodiversité !!!), c’est du acabit que les 15% de Biocarburant annoncé il y a 15 ans environ pour nos voitures… Aujourd’hui cela doit être 7% avec des résultats plus qu’en 1/2 teinte en bien des places sur les cultures et sur notre résilience alimentaire potentielle… (Ce fut un grand mensonge pour la « bonne » causse de la Bagnoles « verte », mais le bioGaz c’est une nouvelle couche d’annonces avec des contreparties encore plus graves…)…

    Gaz et Bio cela ne fait pas trop bon ménage (des intrants jusqu’à la production du dit « BioGaz » !!! mais si les Zécolos – backés par les Gaziers – l’ont dit il faut dire « Allez l’ou y a » plus qu’à… continuer dans le Délire et la « Père » version des « Pères Verts » !!! et surtout ne pas dire que l’échelle envisagée est impropre et qu’on se casser la gueule avec… )

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    • Apo avec toujours ses délires qui nous annone toujours les vieux canulars sans se lasser .tous les projets industriels ont des travers quelle que soit le domaine .. il y a très très largement assez de déchets sur place pour faire du bio gaz: exemple sur les stations d’épuration et éviter que les GES ne partent dans l’atmosphère . . il faut faire des installations à taille humaine en local .. . voir des exemples à développer d’urgence sur cette carte : https://energie-partagee.org/decouvrir/energie-citoyenne/tous-les-projets/

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  • Quelle logique en effet entre la promotion du bio par le gouvernement et la méthanisation développée massivement avec des produits issus de l’agriculture fortement intensive gourmande en intrants et substances phytosanitaires de synthèse ?

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  • Régis,
    les subventions viennent de pratiquement tous les organismes publics (ADEME, Régions, Comcom, départements, agences de l’eau, Europe, ANR …). Plus de 2 Milliards d’€ ont été subventionnés pour la construction des méthaniseurs (nous sommes loin du compte car tracer ces subventions est un vrai parcours du combattant). Graphe ici: https://drive.google.com/file/d/1gCJ-MZAUEHs3wSd82ZFrfNIieKrscSoT/view?usp=drive_link
    D’autre part, et c’est là le plus important, les subventions viennent du rachat du gaz: en gros 100 €/MWh aujourd’hui, à l’augmentation à venir sous peu. Là c’est l’Etat, donc de nouveau l’argent des contribuables. Chaque 10 TWh de gaz fait 1 Milliard d’€, chaque année. Donc 320 TWh => 32 Mds d’€/an. Au lieu d’en finir avec les passoires thermiques, qui durent 100 ans alors qu’un méthaniseur passe difficilement les 20 ans …

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    • donc rien de sur d’autant plus que la loi interdit le cumul des aides avec un tarif réglementé / OA .. et ce sont les consommateurs qui ne payent que la production donc la aussi c’est économique et ça améliore notre indépendance et notre balance commerciale en nous sortant du fossile ..et vous confondez la durée des contrats d’achat de la production avec la durée de vie des installations

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  • si si du sûr malheureusement: plus de 1700 méthaniseurs en fonctionnement, et un tarif de rachat revu récemment à l’augmentation (plutôt vers 130€/MWh), le tout pour 15 ans en moyenne de durée de contrat. Et à peine 9 TWh annuels, autant dire que l’emprise sur les sols et leur lot d’accidents ne justifient en rien le développement de cette technologie. Il n’y aura pas d’indépendance grâce à elle, vu son très faible TRE (la méthanisation est environ 150 fois moins efficace que le PV !). Les consommateurs payeront aussi le gaz, en plus des subventions.
    D’autre part, les émissions GES des usines de méthanisation (et a fortiori de pyro et méthanation) sont au moins 3 fois celles de l’utilisation du gaz naturel en France (Revue Francophone de Développement Durable mars 2023)

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    • donc on est toujours en dessous du prix de l’EPR qui lui ne fonctionne même pas .. et la loi sur l’impossibilité de cumul des aides avec le tarif de l’OA ? .. postez nous votre info sur la durée du contrat d’achat de la production et la durée de vie d’une installation .. si on produit avec des déchets en local ce sera toujours des GES qui ne partirons pas dans l’atmosphère et toujours du gaz en moins à importer . et le consommateur ne paye que la production injectée dans le réseau

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      • @Régis,

        Si tu prends toute la chaine logistique derrière et le transport du Gaz (très couteux !), cela va couter plus cher que l’EPR qui est à 120 ou 130 Euros/MW.h…
        Mais ce prix que devient-il lorsqu’on alimente une centrale à Gaz !? Cela fait combien le MW.h électrique tout confondu (y compris les pertes !) et injecté sur le réseau !? Cela doit faire du 300 Euros/MW.h électrique !?

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        • Apo ça n’existe pas déjà pour le gaz fossile ? arrêtez de vous enfoncer à chaque fois ..surtout que ça peut aussi produire de l’électricité en cas de besoin .. vous voulez aussi vérifier le cout de l’EPR .. qui ne produit toujours pas . .et dont on connait déjà les défauts structurels …

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      • Régis,
        Je comprends mieux votre réaction je crois: je ne mets pas en balance le nucléaire avec la méthanisation. Je dis juste que la métha est pire que l’utilisation du gaz naturel. Ce n’est pas parce que le nucléaire est mauvais qu’il faut accentuer la métha. Les subventions doivent aller ailleurs, c’est tout. Soutiens aux agri vertueux, bonnes pratiques agri, PV, pompes à chaleur, isolations, du vrai durable et soutenable.
        130 TWh de méthanisation, c’est la SAU de 50 départements français utilisée pour des cultures énergétiques.
        Il n’y a pas de loi d’interdiction de cumul des aides sur la métha. Tous les contrats métha sont signés pour 15 ans, c’est plus que connu renseignez vous. La durée d’une installation est plus dure à mesurer, mais tous les contrats s’arrêtent à 20 ans, je la fais claire: GRDF ne s’engage pas au dessus, car dés 10 ans c’est en gros 200 000 de maintenance par an pour un métha de 4 millions d’€.
        Déchets: ce ne sont plus des déchets, les déchets sont des prétextes ! Regardez bien, ce sont des cultures énergétiques, et tous les projets en font, ils y sont poussés même par l’ADEME qui le pose comme une condition de subvention (25% de cives obligatoires). Les déchets locaux n’empêchent en rien les GES ! L’atmosphère se fout d’où provient CO2 et en stocke 45% dés qu’il est émis. 4,8% de fuites de CH4 sur sites en moyenne, 85% des sites fuient.
        Avez vous vu une diminution de consommation de gaz en France depuis que les méthaniseurs sont là ? Non, elle augmente. Encore une fois, c’est peanuts, le TRE est trop faible.
        Le consommateur paye l’injection sur le réseau (subventions d’Etat), et sa facture de gaz ! Qui d’ailleurs est plus chère si il a signé « gaz vert ».

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        • mais quelles subventions puisque la loi l’interdit pour le cumul des aides ? il faut traiter les déchets locaux pour justement récuperer les GES pour ne plus qu’ils s’échappent dans l’atmosphère .. le consommateur paye la production injectée dans le réseau / pas de production pas de paiement et pour produire il faudrait déjà les installer en France les ENR ..la France a déja été condamnée plusieurs fois pour son inaction contre la pollution et le retard dans le développement des ENR pour tenir ses engagements ..la durée des contrats a ete allongée à 20 ans .. et ce n’est pas la durée de vie des installations etc etc

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          • Régis, répondu plus haut pour les subventions, et elles sont toutes cumulées.

          • CSNM alors expliquez comment il y a encore des subventions puisqu’elles sont interdites avec l’obligation d’Achat par la loi

          • Régis, sur le site ADEME vous verrez, c’est en open access. Sur les sites des régions aussi. Aucune ambiguïté. Ces subvention non seulement ne sont pas interdites, elles sont promues à tous les niveaux.

          • Il font comme ceux qui font de l’évasion fiscale et/ou de l’optimisation fiscale, c’est légalement interdit mais c’est légal aussi par certains cotés…

            Les dômes des méthaniseurs sorte de « Vases » d’expansion ne doivent pas faire oublier l’évanescence de cette filière ainsi que l’argent qui s’y évade… (parfois en bien, parfois en mal…). Et les lixiviats de méthaniseurs seraient encore pire sur les sols que les « lisiers » d’après certains agriculteurs de par chez moi (à confirmer !).

            Nota : @CSNM, que pensez-vous du Biochar !? (qui a comme coproduit du Syngaz !)

          • @APO
            pyrolyser de la biomasse pour avoir du charbon ? On arrête pas le progrès … le biochar a un TRE inférieur à 1, parfaitement inutile en terme d’énergie.
            comme la méthanation, brûler pour créer un gaz à effet de serre puissant, y’a mieux comme progrès.
            Agronomiquement, le biochar est promu comme amendement. Ah oui, mais la biomasse initiale aussi, en mieux.

        • @CNSM,

          Le TRE du Biochar peut être inférieur à 1,c’est factuel. Si une partie de sa pyrogazéification est faite avec des excédents d’ENRi (et il y en a de plus des excédents de production d’ENRi sur l’année en Europe…) alors cela revient à « créer » une énergie de stock-pilotable pour des moments sans ENRi (surtout pour la partie Gaz). La Biomasse suivant le format ne se conserve pas toujours bien longtemps…

          Pour les amendements agricoles, vous avez raison le « BRF » c’est assez génial mais surtout avec des branches fines, le Biochar n’est pas ridicule non plus sur certains types de sols d’après des recherches récentes (et le carbone est stocké sur du long terme – https://www.youtube.com/watch?v=VWYAu1x0Hko), ce qui n’est pas le cas avec le BRF, qui si les pratiques changent là où il est placé, finira par être complètement « retourné » dans l’atmosphère en quelques années…
          J’aimerais avoir un retour sur un « chargement » du Biochar par du Lixiviat de méthaniseur avant épandage de la masse, il est à peu près certain que les fuites d’azote serait bien moindres… (et de toutes les façons,il y aura de la méthanisation agricole et d’autres types de méthanisation dans le futur donc des lixiviats divers, mais pas 320 TW.h de BioGAZ par an – Avis perso…). Le Biochar ne sera certainement pas un « Game changer » de l’énergie mais bien penser cela peut avoir un impact sur certains sols agricoles en plus de permettre d’avoir de l’énergie de stock…

          Répondre
          • Apo c’est bien pour une fois vous commencez enfin à toucher du doigt ce qui se fait en réel sur le terrain pour bien voir que c’est bien toutes les ENR qui nous sortent du fissible et du fossile ..continuez d’approfondir le sujet .. la méthanisation / bio masse ce n’est pas que les déchets agricoles .. et donc votre avis sur le volume est encore démentì par les avancées sur le terrain .
            .

          • @APO
            Citez vos références scientifiques sv^, pas you-tube …
            A ma connaissance il n’y a pas eu jusqu’à présent de comparaison scientifique entre utilisation du biochar et retour naturel de biomasse au sol.
            En revanche le biochar perturbe. Par exemple, il diminue la biodiversité de la rhyzosphère de tomates en pots, par épandage de digestat-biochar de déchets de nourriture (Mickan B.S., Ren A.-T., Buhlmann C.H., Ghadouani A., Solaiman Z.M., Jenkins S., Pang J., Ryan M.H. (2022). Closing the circle for urban food waste anaerobic digestion: The use of digestate and biochar on plant growth in potting soil. Journal of Cleaner Production 347 131071)

          • @CSNM,
            Je mets en lien une « référence » de synthèse qui elle-même est riche en référence en bas de documents – https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/gcbb.12885
            Je ne suis pas assez scientifique pour prétendre que le Biochar est « LA » Solution (surtout en climat « tempéré », sous les tropiques les faisceaux de preuves de certains bienfaits sont bien plus nombreux – mais il peut rester des « méfaits »…). A priori les vers de terre ne sont pas « fan » du Biochar (expériences au Canada)…
            Sur votre lien, je regarderais (pas eu le temps à ce jour) car le sujet du Biochar m’intéresse (sans y croire non plus de manière inconditionnelle)… Que des plantes et des sols ne soient pas propices à en recevoir, c’est une certitude, mais l’inverse est vrai aussi. Que des plants de Tomates (plante amérindienne) soient perturbés dans des cultures en pot est une information, certes. Est-ce qu’en plein sol cela sera néfaste !? Versus le modèle quasi exclusif N,P,K à outrance actuel !?
            La référence Youtube (ou l’on trouve à boire et à manger certes !) était pour montrer que de grands centres de recherche (CNRS et AGROParisTech) regardent le sujet – Cf vers 16 ou 18 ème minute de mémoire.

            Le retour de Biomasse naturelle (et feu le Plan 4/1000 débuté il y a près de 10 ans et tombé aux oubliettes) est certes à privilégier et serait à généraliser (mais certains voudront tout méthaniser si les prix de méthanisation sont bons…). Toutefois, là ou la biomasse (surtout les arbres) est faible ou limitée, est-ce que des imports de Biochar d’autres « régions » peuvent être souhaitable !? Peut-être ! (Quelques expériences en Afrique suggèrent son bien-fondé en zones « chaudes »…). Le Sud de l’Espagne se désertifiant vite et certaines parties du Sud de la France étant en souffrance régulière ne serait pas une idée pour essayer d’éviter trop de désertification !? Par ailleurs bien des forêts françaises étant dans un piteux état, des coupes d’arbres malades ou morts seront inévitables et pas en petites quantités dans les décennies à venir (Hélas !). Que faire de tout ce bois !? (Le chargement du Biochar en Lixiviat n’étant que pour éviter les fuites et également des transferts d’intrants entre région si besoin).
            L’Avenir le dira…

            Nota : Pour le TRE du Biochar inférieur à 1, je serais heureux d’avoir un lien. Le TRE devient de plus en plus un sujet de « contestations » d’opinions et réservé bien des surprises suivant le périmètre… (Dans le Futur on va manquer d’énergie « pilotable » mais potentiellement pas d’énergie…).

    • 😂🤣 Cochelin une nouvelle fois: de nier les faits ça ne changera pas la réalité que tout le monde peut très facilement vérifier.. sortez vous enfin des chiffres tronques et obsolètes pour gogos sur le Co² qui en prennent pas en compte la vrai pollution que l’on subit en réel sur le terrain et surtout qui ne concerne que l’électricité alors que le problème principal c’est l’énergie et comme la France est très mal place vous vous refusez toujours comme les autres trolls stériles à aborder les vrais problèmes et à poster les chiffres Français 😂

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        • 😂😂🤣🤣 Apo toujours stérile qui essaie vainement de rejeter ses propres inepties sur les autres en se ridiculisant en public et en polluant tous les posts sans rien apporter au vrai sujet à part toutes les vielles inepties pour gogos qu’il a gobé sans rien vérifier 😂😂🤣🤣

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