Malheureux comme l’atome à Bruxelles (Tribune)

Tribune signée Gérard Petit, Ingénieur retraité du secteur de l’énergie

Le nucléaire n’est pas forcément en odeur de sainteté à Bruxelles. Pour preuve, les débats autour de la taxonomie ont du mal à faire émerger une position commune sur le nucléaire, énergie pourtant bas carbone…

Chausse-trapes

Dans les traités européens, la politique énergétique est laissée à la main des États, ce qui n’a pas empêché certains d’entre-eux de contester le choix des autres en la matière, ainsi l’Autriche et le Luxembourg s’opposant, mais sans vrai moyen d’action, à la décision du Royaume-Uni (ante Brexit) de construire de nouveaux réacteurs à Hinkley Point.

Règne cependant à Bruxelles un climat anti-nucléaire bien réel, fortement ourdi et entretenu par l’Allemagne, qui a fait de la sortie de l’atome, une religion et son prosélytisme est opérant.

Une Commission présidée par une Allemande (1), un vice-président néerlandais, ouvertement anti-nucléaire, chargé de la mise en œuvre du « Green Deal » (2) et un Parlement où les verts donnent le ton, les représentants français n’étant pas en reste (3), campent un contexte éminemment défavorable à l’atome.

Mais jusque là, comme dit, peu de leviers existaient pour interférer avec les choix énergétiques des États jusqu’à l’avènement génial de la « taxonomie verte », réifiant les critères de la bien-pensance écologique, en listant les investissements qui pourront être éligibles au soutien financier de l’Europe, car reconnus aptes au service des grands enjeux écologiques qu’elle affiche.

Après des atermoiements de façade, le nucléaire, pourtant levier majeur pour produire de l’électricité sans émissions de CO2, n’a pas été retenu dans cette liste, malgré un avis très positif rendu par le CRC européen, officiellement consulté. A contrario, le gaz naturel, pourtant un émetteur majeur de GES (CO2 2 + fuites ) va y entrer par parrainage, au motif qu’il peut se substituer au charbon, deux fois plus émetteur… une conversion que le nucléaire pourrait réaliser sans émissions du tout… mais le nucléaire est pesteux, ses électrons galeux, et tant pis pour le climat !

Surréalisme stratégique

Alors que les Institutions européennes viennent de rehausser encore les objectifs de réduction d’émissions de GES (4), affirmant ainsi un leadership mondial pour la cause du climat, c’est le moment qu’elles choisissent pour exclure l’énergie nucléaire de la taxonomie verte.

Ces décisions, qui paraissent antinomiques, sont au contraire logiques, car il s’agit pour l’Europe d’affirmer qu’elle peut être plus ambitieuse encore en matière de réduction des émissions de GES, tout en renonçant à s’appuyer sur le nucléaire, l’énergie du passé, sortant ainsi de l’épreuve par le haut, sans compromission avec l’atome honni.

Il s’agit de gagner définitivement, la bataille idéologique menée contre le nucléaire depuis bien des années, en affirmant son inutilité dans une joute décisive, espérant que les opinions y verront du courage et de la résolution, plus que de la témérité.

Mais, pour afficher des objectifs de réduction d’émissions aussi irréalistes, les décideurs européens ne semblent guère craindre le bon sens de ladite opinion, confiants dans l’efficacité d’un conditionnement idéologique, très efficace.

Alors, puisque l’objectif des écologistes est, en priorité absolue, de faire une guerre sans merci au nucléaire, pourquoi ne pas pousser leur avantage dans ce contexte rendu aboulique, et lui porter l’estocade, en lui ôtant tout avenir sur le continent, en le privant des ressources financières dont il a besoin.

L’occasion fabriquée est belle, le résultat est hélas sans surprise.

Surréalisme pratique

La décision d’exclure le nucléaire est totalement politique, les critères techniques, s’agissant de la cause du climat, l’identifiant comme l’un des leviers les plus efficaces, il a donc fallu recourir à l’artifice (la non maîtrise des déchets, son caractère non durable,..) pour habiller un peu la décision, même si, comme dit supra, le risque que l’opinion regimbe est bien faible.

La Commission a adopté fin avril un ensemble de mesures qualifié de complet et d’ambitieux visant à mieux orienter les flux de capitaux vers des activités durables dans l’ensemble de l’Union européenne.

En particulier, « l’acte délégué » relatif au volet climatique de la taxinomie de l’UE, vise à promouvoir les investissements durables qui contribuent le plus à la réalisation de ses objectifs environnementaux .

Elle dresse la liste des processus éligibles qui pourront donc, reconnus avoir une incidence positive notable sur le climat et l’environnement, bénéficier de la manne communautaire, le nucléaire n’y figure pas.

Diversion fallacieuse

Parallèlement on a rapproché deux autres « prétendants » dans une instruction parallèle qui reste à mener : le nucléaire dont on doit, à bon droit, s’étonner de son éviction de la première liste (objet de l’acte délégué), et le gaz naturel, dont on se demande comment, dans sa situation d’émetteur massif de GES, il peut prétendre à une éligibilité.

Il s’agit évidemment de fabriquer un prétexte pour éliminer le nucléaire, en le plaçant, en compagnie du gaz naturel, dans le camp des refusés, deux poids lourds énergétiques que l’Europe, dans sa détermination et dans son incorruptibilité, n’hésiterait pas à écarter de sa taxonomie verte.

En réalité, c’est une bien curieuse manière de ne pas trancher le nœud gordien en assimilant les inconvénients supposés du premier, aux défauts rédhibitoires de l’autre. Dit autrement, le nucléaire devrait se consoler d’avoir échoué en très bonne compagnie.

Mais la réalité est plus torve, car les attendus du jugement communautaire montrent qu’on demande juste au gaz naturel d’attendre son heure, placé qu’il est en « pole-position » sur la liste d’attente, et qu’un régime ad hoc lui sera très bientôt garanti, tandis que pour le nucléaire, c’est l’escalier des gémonies qui l’attend. Un nucléaire vert et durable, en effet, quelle incongruité !

Comme dit déjà, on atteint au comble de l’hypocrisie, le gaz étant adoubé comme substitut efficace au charbon, alors que le nucléaire offre, sur ce plan, une solution radicale.

Atonie, voire trahison française

La France est concernée au premier chef par ces manœuvres de torpillage du nucléaire, celui-ci étant le socle de sa production d’électricité. Assurer un avenir à la filière est donc vital, même si la PPE hexagonale(5) prévoit qu’on réduise à moyen terme, la contribution nucléaire dans la production électrique, des trois quart (actuellement), à la moitié (en 2035), en faisant monter les renouvelables en puissance, le nucléaire assurant le back-up de leur intermittence.

Mais viendra l’heure du gaz, seul recours possible quand on arrêtera progressivement les réacteurs, une perspective bien en phase avec la logique de la taxonomie bruxelloise !

Est-ce une perte de crédit de la France au niveau des orientations européennes, un manque de volonté politique à l’heure du « en même temps », voire un opportunisme délétère s’agissant de ruiner le devenir du nucléaire national ? Reste que le résultat est là.

Seul signe tangible de résistance, la France a signé, avec six autres pays européens(6) un courrier adressé à la Commission, appelant à comprendre le nucléaire dans les moyens de lutte contre le réchauffement de la planète et donc à l’inclure dans la taxonomie verte.

Il est notable que les Pays-Bas, qui pourtant n’ont pas exclu le nucléaire de leur futur énergétique (le gisement gazier de Groningue s’épuisant), ne se soient pas associés à la démarche, certes dans un contexte électoral, mais sans doute sous influence allemande.

Un ensemble de pays, représentant une certaine proportion et une certaine diversité de la population européenne peut bloquer des décisions communautaires (7), mais la sortie du RU et l’abstention des Pays-Bas, ne permettent plus, en l’occurrence, de réunir les conditions d’un blocage effectif autour de la proposition des sept pays précités.

Ce courrier est en conséquence resté lettre morte et n’a pas entravé la publication officielle d’une liste des éligibles à la taxonomie verte qui n’inclut pas le nucléaire.

C’est donc un échec patent, mais s’est-on vraiment battu, le Président s’est il suffisamment impliqué (to make our planet great again) ?

Il est de notoriété publique, que nombre de nos représentants nationaux au Parlement et dans les différentes instances ne voient pas d’un mauvais œil le coup porté au nucléaire européen, cette technologie étant volontiers agonie et méprisée, par comparaison avec la modernité renouvelable (solaire et éolienne) et son prolongement, autant magique qu’artificiel, l’hydrogène.

 

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(1) Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, ancienne Ministre allemande de la Défense (CDU).

(2) Frans Timmermans, Néerlandais, parti travailliste, VP exécutif de la Commission Européenne, en charge de l’application du « pacte vert » (1000Mds€ sur 10 ans)

(3) Pascal Canfin : Ancien Ministre délégué a développement dans le gouvernement Ayrault , Pdt de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen.

(4) (-55%) de rejets de CO2 en 2035 par rapport à 1990 (date de référence choisie au moment de la chute du mur de Berlin)

(5) PPE : « Programmation Pluriannuelle de l’Energie », déclinaison calendaire par objectifs de la LTECV de 2015.

(6) Sept chefs d’État et de gouvernement (France, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) ont signé une lettre adressée à la Commission européenne, rendue publique jeudi 25 mars. Ils y appellent Bruxelles à inclure le nucléaire dans ses politiques climatiques et énergétiques.

(7) Pour s’opposer à un texte en discussion au Conseil de l’UE, les États membres ont la possibilité de constituer une “minorité de blocage” s’ils sont au moins 4 Etats et qu’ils représentent au moins 35% de la population européenne ou 45% des États (13 pays).

commentaires

COMMENTAIRES

  • Series de mensonges habituels de nucleocrate qui feint fde ne pas voir la pire des pollutions, celle dont on ne se débarrassera pas avant des dizaines de milliers d’années…. En se cachant derrière la faible émission de co2 dont on se débarrassé tout aussi bien avec les renouvelables, et en prétendant qu’il ne s’agit que d’idéologie…. Non les déchets radioactifs existent bien, il ne sont pas idéologiques.

    Plus loin cet ignare pretend que les 50%de nucléaire qui resteront en 2035 serviront de back up aux renouvelables variables, c’est même ignorer que c’ est le renouvelable hydraulique qui sert de back up aujourd’hui au nucléaire bien incapable de suivre l’évolution de la demande comme on peut le voir tous les matins de la semaine au démarrage de l’activité économique sur les courbes de production fournies par RTE en temps réel, mais que les nucleocrates ne regardent surtout pas pour ne pas avoir à admettre vis à vis d’eux même qu’un de leur principal argument pour le nucleaire, sa flexibilité, son caractère pilotable, ne vaut pas pipette.

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    • C’est sûr que l’hydraulique est en mesure de faire le back-up pour des renouvelables massifs ! Quand le vent et le soleil manquent, nos même pas 15% d’hydraulique vont assumer la tâche ! En Allemagne n’en parlons pas. Il est vrai que pour M. Rochain l’uranium est l’élément le plus rare sur terre, 92e/92, et qu’on se fait enguirlander lorsqu’on rit de cette assertion. Je l’adore !

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    • @Rochain
      L’hydraulique sert de back up, mais modérément. Ce matin, c’est autour de 1GW d’appelé en supplément (et dans certains cas au max. 16 GW) pour l’hydraulique alors que le parc nucléaire a progressé de 2 GW. Mais la faible modularité du nucléaire nous permet de voler au secours de nos voisins en exportant une électricité relativement décarbonée (autour de 38 g éqCO2/KWh) quand l’Allemagne se situe autour de 260 g éqCO2/KWh).https://www.electricitymap.org/zone/DE L’adjectif « nucléocrate » serait donc une consécration de la participation efficace à la lutte contre mes émissions de G.E.S. Soyez pragmatique et reconnaissez-le !

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      • Gérard Petit, ce document est très intéressant pour qui n’est pas du métier.

        Mais… il parle du « mythe du foisonnement » et définit la pilotabilité des centrales nucléaires comme analogue à celles des centrales à charbon ! En plus, il souligne la complémentarité entre pilotabilité du nucléaire et de l’hydraulique ! Pas très écolo puisque pas antinucléaire comme préalable….

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    • Arrêtons les conner…: l’hydraulique permet de « réguler » les « renouvelables » (éoliens et solaires), en aucun cas de les suppléer quand il n’y a pas de vent pendant une semaine: il en faudrait 6 fois plus et tous les sites sont réalisés et les réserves totalement insuffisantes.
      Quand je demande quel pays devons nous copier qui fait mieux que nous sur les émissions de CO2, je n’ai jamais de réponse. Comme c’est bizarre…

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    • Mr Rochain, vos insultes récurrentes à l’encontre d’ingénieurs experts et d’expérience en matière de production d’énergie sont insupportables. Afin qu’on juge définitivement de votre crédibilité, indiquez-nous votre CV que l’on vérifiera, ce qui permettra à ceux qui cherchent honnêtement à s’informer de savoir où est la vérité. Car beaucoup de vos propos sont totalement erronés, et ressemblent aux logorrhées de sectes en tous genres.
      Revenons-en au backup, terme que vous utilisez à tort et à travers. Lisez si vous en êtes capable l’excellent cours de M. Sapy que l’on a gentiment mis à votre disposition pour essayer de vous former un peu.
      Sinon, voici quelques éléments « pour nuls », qui devront vous faire réfléchir :
      – l’hydraulique a une excellente aptitude à équilibrer la production (même intermittente) et la consommation (très fluctuante par nature). La Norvège qui dispose d’énormes réserves hydrauliques peut se passer de tout autre mode de production, mais en France et malgré ses chaines de montagnes, l’hydraulique reste limitée (elle fournit en moyenne « seulement » 12 % de notre consommation). Il faut donc avoir recours à d’autres moyens pilotables.
      – si j’exclus le gaz (contrairement à certains pays, atteints par l’idéologie antinucléaire comme vous ou tout simplement pas assez évolués pour oser la maîtriser), il ne reste que le nucléaire, d’autres sources comme la géothermie ou la biomasse offrant encore moins de possibilités que l’hydraulique.
      – certes, le nucléaire n’a pas les performances de l’hydraulique en matière de gradient (pardon, de vitesse) de variation, mais il peut passer allègrement de 100 % à 20 % de pleine puissance (et réciproquement) avec un gradient de 5 % par minute, ce qui suffit grandement la plupart du temps à compenser la reprise d’activité économique du matin ou certaines sautes d’humeur des énergies intermittentes, notamment celles produites en Allemagne.
      – en conclusion, nucléaire (75 % du mix) et hydraulique (10 à 12 %) sont parfaits pour assurer nos besoins en électricité. Ils sont totalement complémentaires, l’hydraulique permettant de « passer » les pointes de consommation hivernale et de compléter la réponse du nucléaire dans certaines situations de déséquilibre du réseau.
      On peut bien entendu accepter d’introduire dans notre mix un peu (10 à 15 % ?) de solaire ou d’éolien, mais il faut savoir :
      1- que ça coûte cher en subventions
      2- que ça désoptimise le mix, qui produit donc un kWh encore plus cher (cf. en Allemagne où il est 80 % plus cher que le nôtre !)
      3- que ça conduit à émettre un peu plus de CO2
      4- que ça nous rend dépendants des pays comme la Chine qui fabriquent les panneaux solaires et fournissent des éoliennes les terres rares
      5- et enfin que ça dégrade nos paysages et dévalorise notre patrimoine
      Pardon d’avoir détaillé, mais j’avais écrit que c’était pour les nuls.

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    • A défaut de solutions immédiates, préférons polluer par des centrales à gaz ou utiliser des centaines de tonnes de béton pour implanter des éoliennes ?. En l’absence de vent et de soleil, faut-il donc prévoir des bougies ou acheter notre énergie à l’étranger au prix fort. Il y a des alternatives à la production de déchets nucléaires, le thorium, les réacteurs à sels fondus. Certes, il convient de s’intéresser à ces techniques au lieu de systématiquement exclure le nucléaire, par principe ou par … fanatisme écolo ! La production hydraulique, l’éolien et les panneaux solaires ne pourront à terme suffire à notre consommation. Quant aux déchets nucléaires si incriminés, des études, couronnés par un prix Nobel montre qu’il est possible d’arriver à réduire le temps de vie :Utiliser des lasers pour détruire des déchets nucléaires en quelques minutes : voilà le projet incroyable du physicien français Gérard Mourou. Le lauréat du prix Nobel de physique 2018 affirme que cette technique pourrait permettre de réduire drastiquement la durée de vie des déchets radioactifs, de quelques milliers d’années à quelques minutes seulement. Gérard Mourou reconnaît qu’il faudra encore des années avant que cette solution ne soit mise en place, mais il y travaille actuellement avec le professeur Toshiki Tajima. Alors ? Pas de précipitation immature !.

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    • Monsieur Rochain,
      que dire… vous affirmez sans démontrer,
      vous ne vous présentez pas, quid de votre légitimité …
      vous êtes limite en tout point de vue, votre expression écrite, votre apport au débat, votre raisonnement ou plutôt la vacuité de vos propos et votre ton condescendant qui ne sont que le reflet de votre compréhension étriquée du sujet.
      Vous êtes un pollueur idéologique sans intérêt.
      j’invite ceux qui veulent comprendre à prendre le temps de lire les rapports de RTE, à voir les vidéos de Monsieur Jancovici de monsieur Jouzel, à suivre les recommandations des nations unies et de façon générale à écouter ceux qui présentent une vrai légitimité et pas les hâbleurs qui envahissent la toile et participent à la désinformation.

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  • Le nucléaire civil est un gouffre financier  »genre trou noir », mais ce sont aussi des surfaces et des surfaces de fonciers perdus à jamais car devenus radioactifs… des sous sols aussi (voir le documentaire  »la solution radiochat »!), des masses inimaginables de matériaux, d’eaux radioactifs qu’il va falloir stocker (et avant d’autres gouffres financiers concernant les démentèllements interminables… en fait  »inter-minables »!).
    Même si on redevenait raisonable en abandonnant définitivement le nucléaire civil, on gardera ces verrues très durables qu’on va transmettre gentiment à nos enfants et aux civilisation futures (si tant est qui’elles survivent?).
    Alors messieurs  »du nucléaire propre dans vos têtes déjà irrédiées », CHANGEZ DE PARADIGME, EVOLUEZ, apprenez autre chose car il faut vraiment qu’on fasse autrement. Vous avez quand même des savoirs alors mettez-les en oeuvre pour:
    Non pas se diriger vers  »un développement durable » CETTE EXPRESSION N’A PAS DE SENS DANS UN MONDE FINI! mais:
    vers  »UNE AMELIORATION DE L’EXISTANT » expression que j’utilise depuis des années dans mes communications et conférences…
    Le poids des mots!

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    • Mais l’énergie (du charbon, puis du pétrole, puis, et encore, du gaz, puis du nucléaire) est à l’origine de ce qui a permis d’augmenter la population et le niveau de vie de l’humanité.
      Refuser d’utiliser des sources d’énergie de très forte puissance et émettant très peu de CO2 devrait s’accompagner d’un message qu’il faut réduire la population et son niveau de vie. Seriez vous ok pour porter ce message?

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    • M. Favant : pourriez-vous indiquer les références de vos conférences, que l’on puisse rire un peu.
      Car vos propos, sans être totalement erronés, sont très très outranciers, ce qui les rend impropres à une réflexion honnête.
      J’y viens :
      – Nucléaire gouffre financier : le parc actuel (75 % de notre production) a coûté 121 milliards d’€ (cf. cour des comptes). Les subventions, c’est-à-dire le SURCOUT des énergies solaires et éoliennes actuellement installées représentent … exactement 121 milliards d’€ (cf. aussi cour des comptes !). Pour 10 % de production au plus, et intermittente de surcroît donc impropre à la consommation sauf si on utilise du nucléaire ou du gaz EN PLUS comme backup.
      – Foncier perdu à jamais : si on compare nucléaire et éolien par ex. en matière d’énergie fournie, 1 réacteur = 2000 éoliennes. Un parc éolien occupe un foncier 100 fois plus important qu’une centrale ; et personne n’a envie d’habiter près d’une éolienne.
      – Sous-sols radioactifs : d’où tirez-vous cette information surprenante ? de sortir du nucléaire ?
      Les sectes utilisent souvent des termes un peu mystiques ou mystérieux pour tenter d’attirer à leurs thèses fumeuses des esprits faibles. J’ai noté que « changer de paradigme » (!!) est souvent repris en chœur par ceux qui s’opposent au nucléaire (c’est leur droit) quand ils sont à bout d’arguments.
      Sincèrement, j’aimerais lire le texte de vos conférences…

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  • La France est en passe de devenir un désert radioactif où l’on ne peut plus cultiver ni bâtir, et ça nous ait rire ! M. Favand je comprends votre chagrin.

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  • La polarisation sur le CO2 et son importance éventuelle dans la production d’électricité est l’arbre qui cache la forêt de l’environnement et de la biodiversité.

    Dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre, la production d’électricité ne compte que pour 20,4%. Les émissions de la production de chaleur, confondues dans les statistiques courantes avec celles de l’électricité, sont mises à part ici.

    Maintenant, quelle a été la contribution du nucléaire dans la production d’électricité « neutre en carbone » et son évolution depuis dix ans ?

    Au niveau mondial, le seul d’importance, la part du nucléaire dans la production d’électricité de 2009 à 2019 est passée de 13,3% à 10,4%, bien que la quantité produite soit passée de 2.699 TWh à 2.796 TWh (+3,6% en dix ans), tout en restant inférieure à celle de 2.804 TWh en 2006.

    Au cours des mêmes années, la part des énergies renouvelables est passée de 19,2% à 26,0% et celle des fossiles a baissé de 68,0% à 62,8% (ce n’est pas grâce au nucléaire). Le charbon lui-même a baissé de 41,2% à 36,4%.

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    • Dans un pays faisant son électricité et sa chaleur au charbon, au fioul ou au gaz, les « renouvelables » (qui ne le sont pas beaucoup) permettent de diminuer la consommation de combustibles fossiles et donc les émissions de CO2.
      Mais remplacer une centrale nucléaire par des éoliennes, des panneaux photovoltaïques et une centrales à gaz (pour les jours sans vent) est une erreur car plus émetteur de CO2, plus cher et plus consommateur de matières premières et de surfaces au sol.

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    • réponse à Marguerite : le succès du solaire et des éoliennes, si on met l’aspect CO2 de côté est dû à:
      – la simplicité de la technologie accessible donc à un grand nombre d’opérateurs
      – les aides financières dont elles ont largement profité et ça va continuer. Il n’est qu’à consulter la PPE pour en avoir la preuve, mais il se peut que ces objectifs aient du mal à se concrétiser.
      – les effets négatifs n’ont pas encore réussi à casser la tendance mais ça vient tout doucement.
      – On ne parle qu’assez peu de la charge financière entrainée pour faire de ces énergies renouvelables des énergies pilotables (stockage, adaptation réseau)
      – au nom de ce qui précède, les lobbyings se sont constitués très vite et disposent de moyens de pression très importants, capables de supplanter tous les autres moyens de production d’électricité.
      – l’air du temps est favorable à l’individualisme, au morcellement de tout ce qui fait société et bien sûr de la notion de commun. Solaire et éoliennes collent bien avec cet air du temps. A chacun son PV, à chacun son éolienne et que chacun se débrouille avec ça !
      Je pourrais continuer longtemps ainsi car bien d’autres aspects ne sont pas abordés dans mon billet.

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  • La production d’électricité renouvelable dans le monde est passée de 3.890 TWh en 2009 à 7.030 TWh en 2019 : deux fois et demie plus que le nucléaire.

    L’éolien a progressé de 640 TWh à 2.800 TWh pour les mêmes années, de 2.160 TWh en dix ans, 22 fois plus que le nucléaire.

    Le solaire photovoltaïque est passé de presque rien (21 TWh) en 2009 à 724 TWh en 2019, ce qui fait déjà sept fois plus que le nucléaire.

    Si l’on regarde les estimations les plus raisonnables pour les prochaines années, le couple éolien-solaire produira plus d’électricité que le nucléaire sur la planète à partir de 2022. C’est bientôt.

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  • Tout ce que je lis au travers des commentaires est stérile et dépourvu d’intelligence dans tous les domaines. Donc pour les idiots utiles ici les khmers verts : « calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose »

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    • Michel DUBUS, Serge ROCHAIN, même combat. Je pense, oui ça m’arrive, qu’un travail sur votre égo ne vous nuirait pas . J’ai des adresses si vous voulez !?

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  • Le minimum que l’on puisse faire à propos de l’article de Mr PETIT est de saluer la qualité de sa rédaction. Ses opposants radicaux sont assez quelconques sur ce plan là. Si l’UE décide de faire le jeu de la seule Allemagne et ce avec la bénédiction passive de notre propre gouvernement, alors il nous reste une arme . le bulletin de vote que nous allons déposer dans l’urne. Nous connaissons sauf surprise la position de nos verts, il n’en est pas de même des autres partis, y compris d’ailleurs de celui qui est aujourd’hui dominant à l’assemblée nationale et qui peut éclater sur ce sujet. Une France sans nucléaire, c’est tuer toute velléité de redressement industriel. Invraisemblable ! Suicidaire !

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  • Bonjour à toutes et à tous… dommage mesdames qu’on ne vous lise pas dans ces échanges… et pourtant côté consommation d’énergie électrique, vous avez une certaine part qui vous échappe!
    Pour des informations précises autant que cachées sur les déchets du nucléaire, je vous suggère de lire:
     »Dechets, le cauchemar du nucléaire » de Laure Naoualhat édité ches Seuil.
    Je constate que les  »bornés » resteront bornés… à toujours ressasser leurs mêmes médiocres arguments… sauf enfin une toute petite réaction de monsieur Guerin qui commence à comprendre qu’on est trop nombreux sur cette Terre et qu’il faut  »réduire notre niveau de vie »! Si si j’ose évoquer ces éléments dans mes conférences!
    -Trop nombreux…le réchauffement climatique global va  »naturellement » réguler ce triste paramètre… ainsi que bien d’autres facteurs intermédiaires qui ont commencé à l’accompagner…
    -Réduire notre  »niveau de vie », s’il y a eu du  »bon » dans cette évolution de notre civilisation, on a aussi tristement  »merdé » (oui j’ose!) dans tellement de domaines! Eventuellement, merci de lister les contenus de votre  »niveau de vie » pour que chacun comprenne vos arguments, vos besoins!
    Enfin, monsieur  »Studer », j’ai fait le choix de ne plus  »prendre de pincettes » dans les contenus de mes conférences afin de dévoiler au grand jour au public les réalités de ce que certains décident pour eux… en conséquence, mes conférences ne font pas rire…sauf à caricaturer certains individus, certains choix, certains projets… la bétise restant humaine!
    Un paradoxe, tappez votre nom  »Studer » sur Google, le premier site proposé correspond à une excellente marque d’onduleurs particulièrement performants, mais rien sur  »monsieur Studer »! A contrario si vous entrez mon nom  »Guy Favand » sur Google, bien que n’ayant jamais rien demandé ni a(utorisé) à Bill Gate, vous trouverez de nombreux articles…
    Je persiste à dire que si le général  »nous a sorti » de la seconde guerre, il nous a foutu dans un pétrin gluant avec sa volonté de militaire d’avoir plein de bombinettes… et donc il fallait produire les composants… il fallait des centrales à fission!
    Enfin sans le nucléaire, on n’en serait pas à ce niveau de vie; certes mais probablement qu’on serait globalement moins superficiels, moins pollueurs, moins égoïstes, moins  »m’as tu vu », moins cons … tout simplement quoi!

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    • M. Favand, même pour un « borné », comme vous dites, je reste confondu par votre capacité à blablater. Dans vos deux commentaires il n’y a absolument rien que du bavardage. Aucune donnée chiffrée. C’est bon pour la télévision, ça. Vous vous obstinez à ne pas comprendre qu’ici votre suffisance n’est pas, heu… suffisante. Regardez M. Rochain : il énonce beaucoup de sottises mais donne des chiffres : l’uranium terrestre est par ordre d’abondance le 92e élément sur 92….. c’est ridicule mais c’est concret. Vous, blablablabla : « changez de paradigme », « sans le nucléaire on serait moins égoïstes…. » C’est passionnant ! On n’est pas votre auditoire de conférences, mais pas moyens que vous le pigiez !

      Toutefois un auditoire moyen entendra favorablement la blague du lien entre la bombe et le nucléaire civil français. Pour les quelques tonnes de métal fissile dont l’armée a eu besoin, une usine de séparation isotopique et une poignée de réacteurs plutonigène sans aucun rapport de dimensions avec le parc civil français sont suffisants. Toutefois c’est évidemment mieux de charger le parc civil d’un péché (affaire d’opinion) militaire pourtant consommé tout à fait ailleurs.

      Refaites-moi le coup du désastre du mauvais rendement des réacteurs nucléaires ; j’ai bien aimé.

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  • Bien que le gaz naturel ne soit pas la meilleure solution pour éradiquer le charbon de la production d’électricité, son éventuelle inclusion dans la taxonomie reste encore toute éventuelle.

    Le gaz renouvelable (en pratique neutre en carbone) doit être distingué du gaz naturel (fossile).

    Toutefois, pour qui veut se faire l’avocat du diable, en oubliant les énergies renouvelables, qui est le plus apte à faire disparaître les émissions du charbon dans la production d’électricité, égales à 8,35 Gt CO2 (dernière donnée connue) ou 15,2% des émissions de gaz à effet de serre ? Le gaz ou le nucléaire ?

    Le charbon avait alors produit 9.860 TWh d’électricité, le gaz 5.880 TWh (pour 2,30 Gt CO2), le pétrole en perte de vitesse avec 840 TWh, le nucléaire 2.640 TWh, les renouvelables 6.340 TWh, le tout en 2017 et selon l’agence internationale de l’énergie.

    On sait par ailleurs que la production d’électricité à base de charbon semble avoir plafonné en 2018, le rebond possible de 2021, après la forte chute de 2020, devant rester inférieur au niveau de 2019.

    Répondre
    • Marguerite, vous dites dans un de vos messages que vous reconnaitrez vous-mêmes : « Le gaz renouvelable (en pratique neutre en carbone) doit être distingué du gaz naturel (fossile). »
      Ceci étant dit, de gros efforts financiers sont faits en France (limités au biogaz de méthanisation d’ailleurs, pour que gaz naturel et biogaz soient totalement assimilés au risque de voir l’Europe sortir définitivement le gaz naturel, donc aussi le gaz injecté dans le réseau , de la catégorie des combustibles politiquement acceptables, au même titre que le nucléaire.
      Non, le biogaz et le syngas (ce dernier m’occupant directement et ce via la biomasse) ne sont neutres en carbone que théoriquement et par convention, pas dans le monde réel).
      Concernant le reste de votre constat sur les chiffres relatifs à la répartition des différentes formes de production d’énergie, je ne perçois pas votre conclusion sur l’intérêt de pousser les feux sur telle ou telle solution. Pouvez vous la préciser.

      Répondre
  • En se basant sur cette année 2017 pour ne pas entrer dans de trop nombreuses considérations, le nucléaire pourrait-il remplacer les 9.860 TWh produits par le charbon ? Quel serait l’effet sur les gaz à effet de serre d’une augmentation de 9.860 TWh de la production d’électricité au gaz naturel ? Les renouvelables peuvent-ils remplacer tout le charbon ?

    Pour mettre la puce à l’oreille des personnes intéressées, regardons le cas particulier de la Grande-Bretagne qui a presque exclu le charbon de sa production d’électricité.

    Au cours des cinq années séparant 2014 de 2019, la production d’électricité au charbon a chuté de 100,2 TWh à 6,9 TWh (-93,3 TWh), sans être pour autant remplacée par celle du gaz qui n’a augmenté que de 100,9 à 131,9 TWh (+30,0 TWh).

    Car les énergies renouvelables sont passées de 58,6 TWh à 114,6 TWh (+56,0 TWh), éolien et solaire représentant alors les deux tiers de la production renouvelable.

    Répondre
  • Pour Choppin suite à nos échanges sur la biomasse (voir ci-après en annexe) vous étiez en accord avec mon analyse…

    Concernant la taxonomie pour le nucléaire qu’on est en train de ns refuser, les allemands, voulant la peau du nucléaire, font la loi à Bruxelles. Pendant ce temps notre adolescent immature placé à la tête de l’état, adepte de la « déconstruction » comme le dit si bien De Villiers, « organise » la démolition de notre Nation et de nos Energies.
    Gérard Petit tient le pavé, il met bien les choses en perspective par cette tribune et met le doigt où çà fait mal.
    Tout ceci est bien à cause des verts allemands notamment (via Merkel) et de la faiblesse de la France.
    Mes propos que vous critiquiez, résumaient de manière lapidaire ce que je viens d’expliciter

    AMNEXE
    Michel DUBUS 17.05.2021
    La mise en place de centrales à grande échelle c’est pour le process de la biomasse avec ces méfaits gigantesques au niveau déforestation (voir le documentaire The planet of the humans de Jeff Giffs et Michael Moore). D’ailleurs les verts des USA, pris à revers, ont voulu interdire la sortie de ce documentaire… Donc il ne faut pas mettre dans le même panier le chauffage individuel au bois par buche permettant une gestion correcte des forêts et ses centrales à “méfaits” au nom de la biomasse…

    choppin 17.05.2021
    Complètement d’accord avec votre analyse. Lorsque dans le parc d’une usine électrique on voit des troncs d’arbre empilés, ne c’est pas un signe tres positif contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire. En matière de déchets de toutes natures, plus que jamais le “small is beautiful” des années 70 est la bonne voie contrairement au “I want my money back as soon as possible”. Ou alors on n’a rien compris ou encore, on s’en fout.

    Répondre
    • Michel DUBUS, si je vous est critiqué , c’est sans doute parce que en toute bonne foi vous mértiez de l’être. Il se peut même que je lise un de vos messages et qu’au sein de ce massage je trouve des éléments intéressants et d’autres qui le sont moins et qui entraine ma critique. Une des grandes difficultés de ce blog est qu’en peu de mots il faut définir une position, et ce n’est pas simple. De ce fait, faute de temps et de place, on peut être mal compris. Si vous lisez choppin fait des centrales thermiques et électriques à bois donc il va nous mener tout droit vers une surexploitation des forêts, vous avez tout faux puisque je suis tres attentif à ne pas contribuer à cette surexploitation désastreuse en travaillant sur des projets allant de 300 kWe minimum à 2 MWe maximum en utilisant des parties de l’arbre qui n’ont pas d’autres usage que la production d’energie. Où est le problème ? Et non content de cela je le fais en cogénération ce qui est d’autant plus facile que c’est petit (une petite conso thermique de 450 kWth est suffisante pour obtenir un rdt global de 35% élec et 45 à 55% de chaleur en fonction du niveau de température sous laquelle la chaleur est valorisée. De plus je peux faire la même chose avec des déchets urbains triés. Voilà, c’est clair. Est-ce que vous trouvez ça idiot ou pas ? Tout complément de bavardage ne pourrait qu’altérer la clarté du message, et donc la prise d’un risque de ne pas être compris. Voilà pourquoi il est possible d’être acteur de la filière biomasse-energie et clamer haut et fort que celle-ci n’a de sens que lorsque toutes les autres applications sont satisfaites, ceci valant pour les pays développés, mais en Afrique, au hasard, 120 à 130 Euros par MWhe, c’est beaucoup mieux que 300 euros par MWhe , ce qu’on obtient avec un groupe diesel, et dans des conditions de propreté des rejets bien meilleurs. Je ne peux pas être plus clair et je passe sous silence les autres applications possibles de la pyro-gazéïfication qui est à la base de ces petites centrales. Ne croyez-vous pas que dans certains territoires français tout ça a un sens ?

      Répondre
      • Le sujet de la biomasse est vaste, complexe et divers. J’avais bien compris votre part d’activité qui respecte les forêts, ce qui va dans le bon sens et participe à la diminution des GES.
        Toute contribution (sous forme de et, et, et…) est bien venue. Il n’y a pas de solution unique et le package intermittent (éolien et solaire) n’est pas la solution miracle et vous le savez.
        Je rappelle que le sujet de cette tribune de G. Petit (fort bien rédigée) était sur la « taxonomie » et ses subventions que Bruxelles accorde aux Energies (« vertes » peu ou pas émettrices de CO²). Les Allemands (gros émetteurs de CO²) par l’entremise de Merkel et de ses « verts » qui vont arriver au pouvoir, refusent de mettre le nucléaire sur la liste de la « taxonomie ». De part leur véto, ils veulent casser le nucléaire Français qui nous fait émettre 8 fois moins de CO² qu’eux…
        D’autre part, ils ont mis sur un strapontin d’attente le gaz (8 à 10 fois plus émetteur de CO² que le nucléaire), ils en ont besoin impérativement pour assurer leur back-up car ils connaissent par expérience les limites de l’intermittence néfaste des ENRi (même à grande échelle).
        C’est ce que je dénonçais au début suite à cette tribune au travers de mes propos lapidaires à ce sujet.

        Répondre
        • Michel DUBUS, sur votre message d’aujourd’hui 21/05/2021, nous sommes totalement en phase et nos amis allemands qui pèsent lourd à Bruxelles, veulent absolument se payer le nucléaire français c’est trés clair. La bataille est engagée, une fois de plus.

          Répondre
  • La dernière mine d’uranium française a été fermée en 2001 à Jouac. Déjà à cette date, la France devait importer de l’uranium puisque sa production ne suffisait pas à satisfaire sa consommation.

    Le mode de calcul du taux d’indépendance énergétique de la France, qui était valable jusque vers 1980, est devenu un mythe destiné à donner de l’importance au nucléaire. D’autres pays sont plus honnêtes et ne comptent pas la chaleur produite par l’uranium comme une énergie d’origine nationale.

    L’indépendance énergétique réelle de la France en 2019 se limite à 12% de l’énergie primaire : 29,8 Mtep sur un total de 248,7 Mtep et 218,9 Mtep provenant des importations.

    L’uranium utilisé, qui compte pour 104,0 Mtep dans l’énergie primaire officielle est importé en totalité (pour produire seulement 34 Mtep d’électricité), ainsi que 100% du charbon (surtout utilisé pour la sidérurgie), 100% du gaz naturel et 98,6% des produits pétroliers.

    Les seules ressources d’origine nationale sont 0,9 Mtep de produits pétroliers (sur un total de 68,1 Mtep), 8,8 Mtep d’électricité renouvelable et 20,0 Mtep de thermique renouvelable (sur un total de 21,9 Mtep).

    Le nucléaire n’étant présent que dans la production d’électricité, on voit bien qu’il n’a jamais suffi à réduire la consommation d’énergies fossiles pour produire de l’électricité dans le monde.

    Par contre, depuis plusieurs années déjà et pour commencer, les énergies renouvelables ont entraîné un déclin relatif des fossiles dans la production d’électricité, passés de 68,0% en 2007 à 62,8% en 2019, alors que le nucléaire déclinait aussi de 13,7% à 10,4%.

    C’est qu’en douze ans, les renouvelables sont passés de 17,7% à 26,0% de la production mondiale d’électricité.

    En énergie, la production d’électricité d’origine fossile a baissé pour la première fois en 2019, de peu certes (120 TWh), mais plus encore en 2020. La progression du gaz n’a pas suffi à compenser la régression du charbon. Et il en sera de même en 2021 selon les plus récentes estimations.

    Répondre
  • Tous ces chiffres n’ont pas beaucoup de sens s’ils ne sont pas mis en face de l’évolution de la croissance mondiale, et de l’intensité énergétique que l’on voit s’améliorer partout dans le monde. Et vous ne pouvez pas affirmer que le peu de nucléaire, dont le contenu carbone est parmi les plus faibles de toutes les sources d’énergies, n’a pas fait baissé les émissions de CO2 dans le monde dans la mesure où cette énergie s’est substituée à des énergies fossiles.
    Mais nous sommes loin du sujet de l’article qui concerne l’usage pacifique de l’énergie nucléaire en Europe. Les performances du système électrique Français restent incomparables sur le plan des émissions de CO2 (par comparaison avec d’autres systèmes s’appuyant sur un parc fossile plus conséquent) qui, parait-il, sont d’une extrême urgence. Et le parc nucléaire y a contribué de façon certaine.

    Répondre
  • studer 18-05-2021
    Vous écrivez que « le nucléaire peut passer allègrement de 100 % à 20 %  » ……….surtout pas , le nucléaire ne se pilote pas comme une centrale au gaz ! Si vous faites ça plusieurs fois sur 24 H , vous ne pourrez plus redémarrer ! Dès que vous diminuez la puissance d ‘ un réacteur nucléaire , il produit du Xénon qui est neutrophage , çàd. que ce gaz absorbe de la réactivité , ce qui freine la remontée en puissance du réacteur . On n ‘ arrête pas les réacteurs nucléaires la nuit , l ‘ excédent de production est utilisé dans des STEP — Station de Transfert d ‘ Électricité par Pompage — , il y en a 6 en France . Ce genre d ‘ installation comprend deux bassins : un supérieur et un inférieur . La nuit les excédents électriques servent à monter l ‘ eau , lors des demandes ultérieurs , pointe , on inverse le processus , comme dans un barrage classique . En Belgique nous avons un STEP — centrale de Coo — , au départ il y avait deux bassins , actuellement on construit un troisième bassin supérieur portant la capacité de ce STEP à 1800 MW , le pompage ne se passe plus uniquement la nuit , mais également le jour pour écluser les excédents éoliens et solaires . Et concomitamment on a FERMÉ des centrales au gaz devenues inutiles ! Au large de nos côtes — 60 KM — a été érigée une ferme de 310 éoliennes qui produisent 900 MW , une deuxième ferme identique est en cours d ‘ installation . Toujours au large , un projet d ‘ île inversée qui sert de STEP , est en cours d ‘ étude !!

    Répondre
  • La production d’électricité nucléaire a été de 2.796 TWh dans le monde en 2019 et en diminution en 2020, sans doute autour de 2.700 TWh. Avec une capacité installée de 392 MW fin 2019 (moins qu’en 2018), le facteur de charge nucléaire mondial a été de 74%.

    Dans les meilleures années, il atteignait 82%. Produire 9.860 TWh d’électricité nucléaire supplémentaire avec ce facteur de charge (82%) nécessiterait une capacité supplémentaire de 1.380 GW en nucléaire pour remplacer le charbon : augmentation égale à 3,5 fois la situation d’aujourd’hui. Ce qui conduirait à une capacité de 1.770 GW en 2050 (4,5 fois plus qu’en 2019).

    Pour en disposer en 2050, en supposant que tous les réacteur actuellement en construction (55 GW) soient terminés, que la durée de construction ne dépasse pas six ans et qu’aucun réacteur actuel ne soit arrêté, il faudrait lancer chaque année la construction de 58 réacteurs de 1.000 MW, en 2021 et pendant les 23 années suivantes.

    Ce qui est impossible de toute évidence.

    Dans sa projection la plus hardie, l’agence nucléaire internationale ne prévoit que 715 GW en 2050, projetant aussi qu’il pourrait n’y avoir que 365 GW. Très loin des 1.770 GW indiqués ci-dessus.

    Répondre
  • En 2017, la production d’électricité à base de gaz naturel était de 5.880 TWh et émettait 2,30 Gt CO2. Sur les mêmes bases, augmenter de 9.860 TWh cette production pour remplacer le charbon, conduirait à produire 3,85 Gt CO2 d’un côté pour supprimer 8,35 Gt CO2 d’un autre côté. Ce qui nous fait une diminution de 4,5 Gt CO2.

    Avec 17.740 TWh (5.880 + 9.860), la production d’électricité à base de gaz naturel serait multipliée par 2,7. Ce serait possible en trente ans, en poursuivant l’évolution des dix dernières années (+42%), alors que multiplier par 4,5 celle du nucléaire est impossible comme cela a été montré.

    Cependant, cette progression passée du gaz naturel ne peut se poursuivre ainsi à l’avenir. Selon l’agence internationale de l’énergie et dans le cas le plus extrême, cette production d’électricité au gaz ne pourrait atteindre que 10.200 TWh en 2040, une trajectoire insuffisante pour remplacer tout le charbon en 2050. D’autant plus qu’un autre cas étudié verrait le gaz plafonner à 7.000 TWh en 2030 pour descendre à 5.600 TWh en 2040.

    Exit le nucléaire, exit le gaz naturel : reste les énergies renouvelables dans leur ensemble, avec une forte part d’éolien et de solaire photovoltaïque. Celles-ci pourraient représenter 67% de la production mondiale d’électricité en 2040 selon l’agence internationale de l’énergie.

    Répondre
  • Je vois que le débat est toujours acharné, les positions de chacun bien figées.
    Dommage.

    Alors je vais moi aussi apporter de l’eau au moulin.

    Rappelons que le kWh nucléaire sortie centrale d’Hinkley Point serait vendu 12cts, un jour, peut être ? , pour faire allusion aux déboires de Flamanville.

    A ce propos, appliquons donc de simples règles de trois, chères à certains polytechniciens.
    Pour compenser les 20 milliards € nécessaires à la construction de l’EPR de Flamanville, il faudrait produire, sur la base de 50€ le MWh (prix moyen de vente de l’électricité de gros) , 400 milliards de kwh soit au minimum 40 ans de production (base de 1600MW x 6300h/an = 10 milliards de kWh/ an ), uniquement pour compenser les coûts d’investissement !!!!
    Tenant compte de l’ensemble des coûts (exploitation, fabrication retraitement et stockage du combustible, + coup de démantèlement), il faudrait probablement multiplier par un facteur 2, soit 80 ans… Situation extrême , liée au caractère prototype de ce projet ? .
    Notons quand même que les premières études sur l’EPR datent des années 80 et qu’entre temps le partenaire d’EDF Siemens a jeté l’éponge (rappelons que le pdg de Siemens disait  » le nucléaire c’est 5% de notre activité et 90% de nos soucis » , le directeur financier d’EDF a démissionné….
    Brefs simplement quelques indices susceptibles de semer le doute …

    Concernant les aspects politiques, ou tout simplement peut être l’ego ?….

    D’un côté le modèle énergétique allemand, vilipendé par les nucléophiles, pour lesquels il ne fait aucun doute de la supériorité de nos têtes pensantes, (peut être encore des polytechniciens ?) , sur les ingénieurs et docteurs allemands.
    Critiques aussi sur les institutions européennes qui ne pensent pas comme nos élites nucléophiles.

    Et bientôt critiques aussi contre le nouveau gouvernement américain qui prêche pour les renouvelables, sans compter les techniciens de l’énergie du far west qui ont abandonné depuis bien longtemps (TMI / 1980) le nucléaire.

    Même L’AIE s’en mêle, si j’en crois un récent article publié par le monde de l’énergie du 24 mai « so watt »
    « Selon l’AIE, le solaire photovoltaïque prendrait une place prépondérante dans les filières renouvelables et deviendrait, en quelque sorte le « roi » (sic) de l’électricité, à l’échelle mondiale. »

    Ça fait quand même beaucoup de monde que ne pense pas comme le chef de file d’une partie des polytechniciens.

    Tout ça, juste pour apporter un peu d’eau au moulin…

    Répondre
    • M. Barret, vous semblez calculer l’amortissement d’un EPR comme si tous devaient coûter comme le prototype. Donc je ne vous suis pas !
      Et en Chine, combien leur ont-ils coûté ?

      Répondre
    • Jean-Louis Barret, en tant que non polytechnicien, j’ai été souvent en contact avec des polytechniciens et la réponse la meilleure que j’attendais à mes nombreuses questions à chaque fois qu’il fallait avancer était : « Démerdez-vous, je vous fait confiance, vous êtres beaucoup plus compétent que je ne le suis pour trouver la bonne réponse à votre propre question ». Ce qui prouve bien que l’humilité est aussi accessible aux polytechniciens, mais pas tous. Aujourd’hui, je travaille encore tous les jours avec l’un d’entre eux et pour mon plus grand bonheur, même si ce n’est pas toujours facile, car en l’occurrence sur le sujet qui nous occupe, la compétence est clairement de son côté.
      Aujourd’hui, s’il fallait abandonner le nucléaire, et je le dis très honnêtement car mes intérêts personnels sont plutôt du côté de la fin du nucléaire, je pense néanmoins que ce serait un grand malheur pour la France car les renouvelables qu’ils soient pilotables ou pas, ne peuvent pas constituer seuls une solution viable pour notre production d’énergie électrique, il serait sans doute opportun d’en changer la direction et d’en réduire la taille de façon à les utiliser sous un rendement optimum (en cogénération) ce qu’une taille de 170 MWe , soit environ 260 MWth récupérés pour alimenter des grosses zones industrielles consommatrices de cette chaleur tout en évitant de réchauffer l’atmosphère. En outre, démarrer une petite tranche de 170 MWe ou la stopper faciliterait grandement l’exploitation du réseau. Le savoir-faire et l’expérience seraient ainsi sauvegardés ainsi bien sûr que la recherche afférente.En tant que grand partisan de la cogénération, j’en profite pour affirmer que la cogénération étendue à 1000 ou 1500h/an voire davantage s’agissant de combustibles renouvelables ne serait pas stupide non plus. Voilà comment transformer un inconvénient en avantage, diminuer les risques et les pertes des EPR qui vont directement réchauffer l’environnement. Une centrale nucléaire fonctionnant sous 80% de rdt, ça aurait une certaine allure, non ?

      Répondre
      • Vous avez raison. Des SMR avec cogénération seraient une bonne solution, tout en développant en parallèle des sources renouvelables performantes. Tout ceci devrait faire bon ménage.

        Répondre
        • Les prévisions de ce genre sont comme les sondages faits à la veille des élections. Elles tirent en fait le résultat en influençant le vote de tous ceux (nombreux) qui veulent absolument être « mainstream. ». Et parfois, elles se trompent car nous ne vivons plus dans un monde rationnel mais dans un monde qui réagit au quart de tour sous l’effet de l’émotion provoquée par le denier évènement vieux de…la veille du vote. Par ailleurs, comme son nom l’indique, l’AIE considère l’énergie au plan international et de ce point de vue, elle ne fait pas de distinction entre pays développés disposant d’un réseau électrique développé voire tres développé et ce seul facteur change la donne.Il y a aussi le facteur ressource en eau à prendre en compte, le facteur sécurité, etc..tec…de ce fait certaines sources d’energie sont « interdites » à une grosse partie de la planète, des pays où la pauvreté des structures et les climats ensoleillés dominent. Voilà qui facilitent grandement les prévisions en terme de nucléaire et il n’est pas nécessaire d’être Nostradamus pour prévoir une augmentation importante des renouvelables de tous les genres, pilotables ou pas, peu importe, un peu c’est beaucoup mieux que rien du tout pour des populations qui ont des besoins énormes.
          Il y a donc un futur brillant pour le solaire et les éoliennes, mais en France, parce que je vis en France, peut-être somme-nous des enfants gâtés par le confort, ça on peut en discuter, mais nos besoins en renouvelables intermittents sont tres limités, voire inexistants. Alors pourquoi cette avalanche d’éoliennes et champs de PV qui frisent le foutage de gueule dans un pays déja largement décarbonné , c’est parce que nos technocrates se sont fixés des objectifs (être les premiers de la classe en terme de CO2, ils ont été les premiers de la classe tout court depuis leur naissance) et ils ont lâché la bride aux investisseurs privés dont les objectifs ne sont pas de même nature.
          Cynique, mais efficace. Il serait temps de demander aux Français ce qu’ils pensent de cette méthode. tant du point de vue financier que du point de vue nuisances donc acceptabilité sociale.

          Répondre
  • Dans son tout dernier document, l’agence internationale de l’énergie annonce que sur une production totale de 71.000 TWh d’électricité dans le monde en 2050, 88% de cette électricité serait d’origine renouvelable.

    L’éolien compterait pour 35%, le solaire photovoltaïque pour 33%, l’hydraulique pour 12%, les autres renouvelables pour 8%.

    Le nucléaire serait réduit à 8% et les fossiles, supposés avec capture du carbone, à 2%, avec un peu d’hydrogène pour arriver à 100%.

    Pour l’agence atomique internationale, la production nucléaire serait du même ordre de grandeur dans le cas maximum (autour de 5.500 TWh) en 2050, mais pourrait tout aussi bien se limiter à 2.900 TWh dans un autre cas : à peine plus qu’en 2006 (2.800 TWh) ou qu’en 2020 (2.700 TWh).

    Répondre
  • On sait ce que valent ce genre de prévision ! Avec son endettement colossal, le monde aura-t-il les moyens financiers et les ressources minières pour réaliser ces objectifs ? L’avenir nous le dira.

    Répondre
  • Pour les prévisions, on a surtout vu qu’elles étaient très largement surestimée pour le nucléaire et sous-estimée pour l’éolien et surtout pour le solaire photovoltaïque.

    EDF et le CEA estimaient (note de 1974) que la consommation d’électricité en France en l’an 2000 serait de 1.000 TWh, dont 890 TWh nucléaire. On sait que la consommation a été de 420 TWh, y compris pertes et pompage, pour une production nette de 516 TWh dont 395 TWh nucléaire.

    L’agence atomique internationale annonçait en 1975 que la capacité mondiale installée en nucléaire en l’an 2000 serait comprise entre 3.600 et 5.300 GW. Seuls 351 GW étaient effectifs fin 2000, dix à quinze fois moins qu’annoncé.

    En 2011, sept mois après Fukushima, l’agence internationale de l’énergie estimait dans son scénario central que la production d’électricité mondiale en 2020 serait de 3.780 TWh pour le nucléaire, de 1.280 TWh pour l’éolien et de 230 TWh pour le photovoltaïque.

    On constate, selon l’IEA, que cette production a été de 2.590 TWh pour le nucléaire (c’était 2.800 TWh en 2006), de 1.600 TWh pour l’éolien et de 820 TWh pour le solaire PV.

    A chacun d’apprécier le sens et la valeur des approximations pour le futur.

    Répondre
  • « La conclusion sur l’intérêt de pousser les feux sur telle ou telle solution … » semble assez évidente, ce qui a été explicité le lendemain.

    Toutes choses égales par ailleurs, « Produire 9.860 TWh d’électricité nucléaire supplémentaire avec ce facteur de charge (82%) nécessiterait une capacité supplémentaire de 1.380 GW en nucléaire pour remplacer le charbon : … « . En tenant compte de l’augmentation de la consommation, ce serait encore plus impossible avec le nucléaire.

    La production d’électricité à base de charbon est passée de 9.760 TWh en 2014 à 9.820 TWh en 2019, ondulant en fait autour d’une valeur moyenne de 9.710 TWh sur six ans. En dehors d’ondulations conjoncturelles, on peut dire que la production à base de charbon n’augmentera plus et déclinera à un rythme plus ou moins rapide à l’avenir.

    La production à base de gaz a augmenté de façon continue de 5.240 TWh en 2014 à 6.300 TWh en 2019, progressant de 1.060 TWh (+20%) en cinq ans. Celle du nucléaire est passée de 2.540 TWh en 2014 à 2.800 TWh en 2019, progressant de 260 TWh (+10%) en cinq ans.

    La production d’électricité provenant des énergies renouvelables a augmenté de 5.300 TWh en 2014 à 7.030 TWh en 2019, progressant de 1.730 TWh (+33%) en cinq ans.

    Si la consommation n’augmentait pas, compte tenu de la production actuelle et de la croissance annuelle moyenne de chaque forme d’énergie, il faudrait 79 ans au nucléaire pour remplacer les 10.000 TWh du charbon. Pour le gaz, ce serait seulement 27 ans.

    En ne considérant que l’éolien et le solaire photovoltaïque, sans les autres énergies renouvelables, il faudrait neuf ans pour remplacer les 10.000 TWh du charbon. Une année de croissance en plus suffirait pour remplacer aussi la production nucléaire actuelle.

    Avec un rythme de progression deux fois plus faible, éolien et solaire PV associés remplaceraient le charbon en dix-neuf ans et le nucléaire aussi avec deux années de plus. En tenant compte de l’augmentation de la consommation, à ne fournir qu’en énergies renouvelables, cela ne demanderait que quelques années de plus.

    Bien plus que la précision mathématique, c’est l’ordre de grandeur qui doit être pris en considération. Faites vos comptes.

    Répondre
  • Et combien de charbon faudrait-il pour construire les parcs solaires et éoliens en remplacement de 10 000 TWh de charbon ? Encore une proposition simpliste! Et quel back-up pour ces sources d’énergies variables ou intermittentes?

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