Argedis (TotalEnergies): nouvelle grève des stations-service vendredi
La CGT a appelé mardi soir à un nouveau mouvement de grève vendredi pour les salariés d’Argedis, filiale de TotalEnergies qui opère quelque 185 stations-service, considérant que « le compte n’y est pas » après une nouvelle séance de négociations sur les salaires pour compenser l’inflation.
« La direction nous a proposé 2% d’augmentation sur les minima de branche. Avec un talon (plancher) de 40 euros bruts, on arrive à 32 euros nets pour tous les salariés », a indiqué à l’AFP Djamila Mehidi, déléguée syndicale CGT de cette filiale qui opère les stations du groupe sur les grands axes routiers et en zones péri-urbaines.
La direction a également proposé « une prime de 80 euros bruts pour rattraper soi-disant l’inflation, donc le compte n’y est pas et on appelle à la grève le 8 juillet », a ajouté Mme Mehidi.
Contactée par l’AFP, la direction de TotalEnergies n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat.
« Ce sont des salariés pauvres qui vivent dans la précarité. On ne peut pas, à un moment donné, dans un groupe comme le nôtre qui finira à 20 milliards d’euros de bénéfice à la fin de l’année, tirer autant sur la ficelle », a commenté Mme Mehidi dont le syndicat réclame « 3% d’augmentation et un talon de 70 euros ».
Lors de la dernière journée d’action, 17 stations-service ont été bloquées par les grévistes: « j’espère qu’on en aura autant, voire plus » vendredi, a conclu Mme Mehidi.
Argedis, filiale à 100% de TotalEnergies, emploie 3.200 salariés, « les plus mal payés de la compagnie TotalEnergies », selon la CGT.
80% des salariés du collège employés du réseau Argedis perçoivent moins de 1.500 euros et sont éligibles à la prime d’activité, dénonce le syndicat.
La grogne est d’autant plus forte dans le groupe que TotalEnergies a profité, comme les autres géants du secteur, de la flambée des cours du pétrole.