Allemagne: Scholz ouvre la porte à une prolongation des centrales nucléaires

Olaf Scholz a estimé mercredi que cela « peut faire sens » de prolonger la durée d’exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne, en partie privée de gaz russe et qui craint une crise énergétique.

Ces centrales « ne sont pertinentes que pour la production d’électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci », mais « cela peut quand même avoir du sens », a affirmé le chancelier allemand.

L’Allemagne a en principe décidé de sortir de l’énergie nucléaire à la fin de cette année.

La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne a toutefois remis sur le tapis la question de maintenir les dernières centrales en activité plus longtemps que prévu, face à la crise gazière.

Berlin doit trancher dans les prochaines semaines sur une possible prolongation de ces centrales en s’appuyant sur une nouvelle expertise en cours.

Une fois les résultats de ce « test de résistance » connus « nous tirerons ensuite nos conclusions », a dit le chancelier en visite à Mülheim an der Ruhr (ouest) sur le site de l’industriel Siemens Energy, où une turbine à gaz réparée et destinée à équiper un gazoduc russe vers l’Europe attend d’être acheminée vers la Russie.

Les trois centrales nucléaires encore en activité -en Bavière, Basse-Saxe et Bade-Wurtemberg- concourent actuellement pour 6% de la production nette d’électricité en Allemagne.

La question de leur prolongation divise la coalition gouvernementale, les Verts étant sceptiques, le parti social-démocrate d’Olaf Scholz jusqu’ici réservé, et les libéraux du FDP pour.

Elle est aussi réclamée par l’Union conservatrice CDU-CSU dans l’opposition.

M. Scholz a justifié les réflexions en cours sur une prolongation du nucléaire par le fait que le développement des énergies renouvelables, censées remplacer l’énergie nucléaire et le charbon, est plus lent que prévu.

Il est « très différent d’une région à l’autre en Allemagne », a-t-il dit.

« C’est particulièrement vrai en Bavière, qui a progressé lentement avec l’expansion de l’énergie éolienne », a-t-il lancé, dans une pique à l’adresse de cette région historiquement dirigée par les conservateurs et fortement consommatrice d’énergie.

« Nous soutiendrons toutes les régions d’Allemagne du mieux que nous pouvons » pour l’approvisionnement énergétique de « tous les citoyens en Allemagne et de toutes les entreprises », a assuré M.Scholz.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Le mur de la réalité finira peut-être par avoir raison de l’entêtement (euphémisme) de l’Allemagne sur l’énergie nucléaire comme le réinvestissement (100 miliards !) pour se réarmer. On pourrait en rire si la situation ne devenait ubuesque, la Belgique a dû faire acte de contrition après tant d’année de déni, mais il y a plus grave pour la France qui s’est laissée influencer (berner) par l’Allemagne en ne s’opposant pas assez fermement à son leadership européen. Le suspens continue!

    Répondre
  • Je cite ds le texte
    1) « La RAREFACTION DES LIVRAISONS DE GAZ RUSSE en Allemagne a toutefois remis sur le tapis la question de maintenir les dernières centrales (nucléaires) en activité plus longtemps que prévu, face à la crise gazière ».
    2) « M. Scholz a justifié les réflexions en cours sur une prolongation du nucléaire par le fait que le développement des énergies renouvelables, censées remplacer l’énergie nucléaire et le charbon, EST PLUS LENT QUE PREVU. Il aurait dû dire « EST NON CONCLUANT ET CELA ME FAIT REFLECHIR BIEN QU’IL SOIT IMPOSSIBLE DE S’ATTAQUER A NOTRE IDEOLOGIE EN LA MATIERE !
    3) « Nous soutiendrons toutes les régions d’Allemagne DU MIEUX QUE NOUS POUVONS ! » Il n’en est pas plus sûr que cela !
    Ma réflexion : Les deux crises successives du Covid et de la guerre en Ukraine sont venus illustrer de manière dramatique la non-pertinence de nombreux choix effectués et imposés par et en Allemagne. Ce qui va se payer cash ds les prochains mois.

    Répondre
  • Si une prolongation du nucléaire devait avoir lieu en Allemagne, ce ne serait que pour quelques mois, pour passer l’hiver.

    En effet, les réacteurs peuvent fonctionner quelques mois de plus, avec un combustible dont la teneur en uranium U235 diminue à l’usage.

    Mais il sera impossible de recharger un tiers ou un quart du combustible comme cela se fait habituellement. Les assemblages de combustibles sont propres à chaque réacteur, en fonction de divers paramètres.

    Leur approvisionnement est planifié plusieurs années à l’avance par des contrats avec les fabricants. Et rien n’a été prévu, puisque l’arrêt des réacteurs était planifié depuis longtemps. Les rechargements précédents ont été réalisés en fonction de l’arrêt programmé, de façon à minimiser la quantité de combustible encore utilisable au 31 décembre.

    Les assemblages de combustible nucléaire ne sont pas interchangeables, à la différence du charbon, fioul et gaz.

    Répondre
    • Bof, Marguerite, je sais bien que c’est votre métier, mais dans de tels domaines techniques, quand on veut, on peut.
      Juste une question de volonté et de moyens.

      Répondre
  • Impossible n’est pas Belge mais serait allemand à moins qu’il demande de l’aide à la France et à ses soupentes et ce serait sur le principe de l’interconnexion.

    Répondre
  • Malgré tous les moyens et toute la volonté du secteur nucléaire pour faire fonctionner le réacteur de Flamanville, celui-ci n’entrerait en service commercial que fin 2023 : onze ans et demi après la date prévue de juin 2012. Ce réacteur était annoncée par une prétentieuse industrie nucléaire comme devant être construit en 4,5 ans pour trois milliards d’euros.

    Chooz B1, ce réacteur de 1.500 MW, à l’arrêt depuis le 15 décembre 2021 et qui le restera jusqu’à fin 2022, n’a été mis en service commercial en mai 2000 que plus de seize ans après le début de sa construction en janvier 1984.

    Date à laquelle l’expérience ne manquait pas, avec de très nombreux réacteurs encore en construction ou en test.

    Quant aux spéculations de notre navigateur sur le métier, laissons-le à ses divagations. Les plus ignorants sont bien souvent ceux qui prétendent en savoir le plus.

    Répondre
  • votre ou ton métier c’est de vouloir détruire le nucléaire assurément !
    A par cela rien de neuf chez marguerite comme d’hab !

    Répondre
  • Oui, mais avec une tête de série allée à une perte de savoir-faire, les conditions optimales n’étaient pas réunies pour un démarrage dans les temps annoncés. Il est facile de se moquer ainsi d’une telle aventure.

    Répondre
    • Il y en des qui parlent et qui n’ont jamais travaillé ds le privé ou ds la construction de grosses installations, qui n’ont jamais mordu la poussière, les mains ds le cambouis !!
      Puis ils ou elles donnent des leçons depuis leur computer qu’ils ou elles n’ont jamais quitté.
      Grands diseux petits faigeux en chti

      Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective