agrivoltaisme est favorable presence aleas climatiques - Le Monde de l'Energie

« L’agrivoltaïsme est favorable en présence d’aléas climatiques »

Le Monde de l’ Énergie ouvre ses colonnes à Michel-Pierre Faucon, docteur de l’Université Libre de Bruxelles, enseignant-chercheur en écologie végétale et agroécologie à l’institut polytechnique UniLaSalle, coauteur avec Marc Legras et Romain Gloaguen de l’article de diffusion scientifique Agrivoltaïsme : avantages et inconvénients d’installer des panneaux solaires dans les champs. Nous évoquons avec lui cette question de l’agrivoltaïsme, c’est à dire l’association, sur un même site, une production agricole (maraîchage, élevage ou vigne) et, de manière secondaire, une production d’électricité par des panneaux solaires photovoltaïques.

Le Monde de l’Énergie —Quelle est la place du photovoltaïsme et, plus spécifiquement, de l’agrivoltaïsme, dans la transition énergétique française ?

Michel-Pierre Faucon Pour accélérer la transition écologique et énergétique, la production d’énergie renouvelable via le photovoltaïsme représente une solution clef : même dans le scénario disruptif de RTE (i.e. sobriété, 408 TWh en 2050), une puissance installée de 100 GW (soit ¼ à 1/5 de la consommation d’électricité en fonction des scenarii définis par l’ADEME en 2022) mobilisera à la fois les sols artificialisés et une partie des sols cultivés. Ces derniers représentent 52% des sols français (soit 28 millions d’hectare) : installer des panneaux photovoltaïques sur 1% de la surface agricole utilisée permettrait d’atteindre 200 à 280 GW de puissance électrique, de quoi couvrir quasi la moitié des besoins en énergie électrique de la France.

Ce n’est pas qu’une nouvelle source d’énergie pour la production d’électricité, puisque le photovoltaïsme est une technologie qui a 100 ans : les premières cellules photovoltaïques ont été conçues en 1913 et le premier panneau solaire a été développé en 1956 (mais uniquement avec un rendement de 6%, contre entre 13 à 18% aujourd’hui).

Le Monde de l’Énergie —La récente loi d’accélération des renouvelables a posé un cadre légal pour l’agrivoltaïsme. Où en est le développement de cette source d’énergie, en France et dans le monde ?

Michel-Pierre Faucon En octobre dernier, l’ADEME dénombrait 167 projets d’agrivoltaïsme pour 1,3 GW. Plusieurs projets sont en cours mais verront le jour d’ici quelques années, puisque les études préalables (d’impacts sur le patrimoine historique, la biodiversité, sur l’activité agricole…), les enquêtes publiques, les demandes de permis d’installation, et l’installation en elle-même requièrent environ une durée de 2 à 3 ans.

Même si la Corée du Sud et le Japon ont initié l’agrivoltaïsme depuis plusieurs années, il est actuellement en extension dans plusieurs continents et pays. Par exemple, les USA étendent rapidement ce système de production (en une année, 8 000 hectares de terres cultivées dans le sud de la Californie ont accueillis un système d’agrivoltaïsme). D’ici 2030, l’installation solaire aux USA pourrait atteindre 330 GW de capacité installée (pour répondre à 14 % de la demande nationale), avec 209 GW prévus pour l’énergie solaire au sol, ce qui nécessiterait environ 8 000 km2 de terres, y compris des terres agricoles.

Le Monde de l’Énergie —Quels sont les avantages et les inconvénients de l’installation de panneaux photovoltaïques sur un parcelle agricole, en dehors de la production d’électricité ?

Michel-Pierre Faucon Il est positif pour tous les systèmes de production pour lesquels l’ombrage additionnel des panneaux est bénéfique ; on pense par exemple aux systèmes maraîchers ou composés de prairies permanentes. La consommation d’eau peut diminuer grâce à un ombrage partiel et intermittent des modules photovoltaïques, constituant un micro-climat. De cette façon, le sol retient plus d’humidité et les cultures sont protégées d’un ensoleillement excessif, en particulier pendant les heures les plus chaudes de la journée. L’agrivoltaïsme est donc favorable en présence d’aléas climatiques et notamment en présence de culture d’été.

En absence de pic de chaleur et de sécheresse, l’AV pourrait présenter un effet neutre, voir négatif, notamment sur des sols fertiles, productifs… S’il y a une perte de rendement expliquée par une diminution de lumière disponible sous le panneau, elle sera plus importante sur un sol fertile. C’est la raison pour laquelle une analyse des activités agricoles et une étude d’impacts sont réalisées préalablement pour chaque projet, avant toute autorisation.

Ce système de production d’énergie renouvelable ne peut pas être généralisé puisque son impact dépend des spécificités des territoires (c’est à dire en fonction de sa patrimonialité, des enjeux de biodiversité, des températures, puisque les températures trop élevées réduisent l’efficacité des panneaux, de la création d’îlots de chaleur puisque la température à la surface des panneaux peut doubler…). Il trouve donc sa place dans un mix énergétique composé d’une combinaison de sources d’énergies renouvelables.

Le Monde de l’Énergie —Avec quel type de cultures et de parcelles présente-t-elle les meilleures synergies ?

Michel-Pierre Faucon Théoriquement (puisqu’il est encore peu étudié), il serait favorable aux cultures sensibles aux aléas climatiques, comme les cultures d’été (cultures maraichères, ou de cycle court, dites les cultures de printemps, qui terminent leur cycle à la fin de l’été, par exemple le maïs, le soja…) et les prairies qui subissent une pression thermique et/ou liée à un déficit hydrique.

C’est également le cas des cultures qui fleurissent ou développent leurs feuilles précocement et sont ainsi vulnérables au gel (comme la vigne, des vergers)… Le rendement n’est pas le seul critère, la qualité des produits est aussi influencée par l’AV ; de récentes études ont montré le rôle de l’AV dans le maintien du taux de sucre dans les raisins. Néanmoins, ces nouveaux systèmes méritent d’être d’avantage étudiés afin de conseiller au mieux les acteurs du monde agricole.

Le Monde de l’Énergie —Quels sont les freins principaux à son développement ? Les revenus générés par les panneaux photovoltaïques ne risque-t-il pas d’entrer en concurrence avec la production agricole ?

Michel-Pierre Faucon Les freins reposent surtout sur la modification du paysage soumis à la perception des habitants. Des haies peuvent être plantées autour de la parcelle accueillant le système d’agrivoltaïsme afin de limiter l’impact paysager. Le nombre important de critères ne permet pas le déploiement de l’agrivoltaïsme dans tous les territoires. La loi d’accélération des énergies renouvelables impose une compatibilité entre l’activité agricole et la production d’énergie renouvelable, l’indemnité est définie avec l’agriculteur en fonction de potentielles contraintes, elle n’est pas aussi rémunératrice que le bénéfice de la production agricole, limitant ainsi les dérives… et protégeant ainsi le service principal fourni par les agriculteurs à la société, qui est de la nourrir en réduisant ses externalités sur l’environnement.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Et comment régule-t-on le réseau avec une production variable pouvant atteindre 200 à 280 GW en pleine journée (et 0 GW la nuit) lorsque la demande est, par exemple, de 60 GW ?

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    • Cochelin, c’est toujours le même flou, la même escroquerie intellectuelle.
      Certes, des usages peuvent être flexibles: recharger la batterie de sa voiture électrique, recharger le cumulus d’eau chaude, faire davantage de stockage par la chaleur avec des cuves plus grandes pour stocker l’énergie d’origine éolienne en hiver, fonctionnement des appareils électroménagers.
      Par contre, pour l’industrie, ça va être beaucoup plus compliqué.
      Et aussi, demander au nucléaire de faire beaucoup du suivi de charge, ce pour quoi il n’est pas fait, et qui ne fait que l’esquinter.

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      • Marc apprenez les bases et regardez que le Pv n’est qu’une partie des ENR qui nous sortent aussi du fossile / charbon / petrole / gaz .. et que le probleme principal c’est l’énergie et pas l’électricité ..

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    • Le PV + STEP a un certain avenir. Le PV seul ne sert que pour couvrir le surplus de consommation journalier, ce qui n’est déjà pas négligeable (et encore, il faut quand même des STEP pour le début de matinée et le début de soirée).
      Il n’y a pas longtemps (une dizaine d’années), ce surplus journalier était largement couvert par le charbon. Donc le PV est là, un progrès. Et cela permet de ne pas miser que sur le nucléaire, qui n’est pas infaillible non plus.
      Il faut, en plus, un back-up pour les jours (peu nombreux, mais existants) avec un vent faible et un ensoleillement faible.

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      • @Marc,

        Le couple « PV+STEP » est effectivement quelque chose qui a de l’avenir. Mais en considérant des besoins à midi (hors Base fice) de 10 GW, ce qui est beaucoup, et une capacité de pompage de 10GW (plus que doublement des capacités actuelles), on ne peut guère installer plus de 25-30 GW de PV en France !!!
        L’article parle de 200 GW de STEP, l’auteur n’a pas l’air de se rendre compte que le PV ne produit pas des patates qui se conservent quelques mois dans de « bonnes » conditions… Mais que l’on parle d’un vecteur énergétique instantané… L’électricité, cela ressemble plus à des fruits qui produisent de manière éphémère donc soit la production est au niveau de la demande et les prix sont « stables » :
        – soit il y a surproduction et les prix peuvent descendre très bas pour les producteurs, MAIS pas pour les prix de vente des distributeurs qui choisissent ou s’approvisionner et dans quel volume, et in fine être « bon marché » (ou pas) pour les consommateurs,
        – soit il y a sous-production et les prix peuvent monter très haut pour les producteurs, donc les distributeurs vendront chers aussi, et les consommateurs achèteront « chers »…

        Pour être né et avoir grandi dans une sous-préfecture de province où il y eu maintes manifestations agricoles (parfois violentes) dans les années 80 et début 90, je peux dire que les Agriculteurs de l’époque s’étaient parfois fait berné par le productivisme (sur les légumes, comme sur le porc et la volaille) et cela a couté bien cher à nombre d’entre eux, mais a fait quelques heureux (souvent ceux de la fin de la 1ère vague qui profitait des REX des 1ers et avaient quelques belles années de production avant la baisse des prix moyens production. Ceux de la 2ème et 3ème vague servaient à faire des volumes mais ne gagnaient que peu d’argent, pour ne pas dire qu’ils en perdaient régulièrement…).
        L’Agrivoltaisme mal calibré peut une nouvelle fois faire peser sur les Agriculteurs des couts d’installation insensés pour des recettes futures non garanties à Long Terme (les contrats doivent proposer des tarifs de rachat sur 10 ans ou 15 ans, mais au bout de 10 ans ou 15 ans si le marché de l’électricité donne des Prix proche de 0 à 14h00 +/- 3 heures les 6 mois de jour supérieur à 12 heures…, ces agriculteurs prendront un sacré bouillon dans 10-15 ans ! malgré des promesses !!! et ne sauront pas/plus capables de payer la maintenance réelle de leur installation si les recettes sont misérables…).

        Les ENRi ont moyen de s’autodétruire et/ou de s’autoréguler dans la douleur comme bien des productions agricoles se sont quasi autodétruites dans le passé et/ou autorégulées dans la douleur pour beaucoup d’agriculteurs, qui ont eu des vies bien misérables (mais cela le citadin moyen Français s’en fout…).

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      • MARc comment font les pays qui n’ont pas de nucléaire et de fossile ? et tous ceux de plus en plus nombreux qui s’en sortent grâce aux ENr .. faudrait un peu apprendre les bases du sujet et vérifier se qui se passe en réel sur le terrain et qui s’accélère suite à la crise au lieu de se poser des questions métaphysiques qui n’existent que dans l’esprit des trolls stériles

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    • Cochelin c’est tres simple et si võus saviez ce que sont les ENR et que vous regardiez comment font les autres pays vous le sauriez déja …avec les autres ENR bien sur . rappel : si certaines ENR sont prévisibles d’autres sont beaucoup plus pilotables que notre merde polluante de nucléaire de plus en plus intermittent ..

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  • Il y a ceux qui prétendent expliquer aux spécialistes que ce n’est pas possible parce que cela représente un problème insurmontable….. à la mesure de leur ignorance des connaissances des spécialistes, et ceux qui disent que si le problème était insurmontable, les dits spécialistes seraient unanimes à contester le bien fondé de la nouveauté en devenir.
    Alors dans les spécialistes on trouve ceux qui ont seulement un intéret contraire à cette nouveauté, par exemple ceux qui sont dans un fromage depuis 60 ans avec le nucléaire et qui nous ont successivement sorti des dizaines d’impossibilités qui au fur et à mesure de la pénétrations du renouvelable se sont effondrés comme des chateauc de cartes…..la frequence allait s’écrouler, la part des variables de pourraient pas dépasser 10% sans que le réseau ne s’acrouel, puis ce fut 15%, 20% ….
    aujourd’hui à 50% ça marche toujoyus…. ils nous seourent même en hiver… Vous avez compris ?

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    • @ »Père Vert » Serge,

      C’est amusant le manichéisme de vos propos !!! Et sur : «  » les dits spécialistes seraient unanimes à contester le bien fondé de la nouveauté en devenir. «  » —> Je n’ai jamais entendu 2 spécialistes parler « unanimement » des ENRi, à part pour dire qu’il y a un intérêt variable (de petit à moyenne Dose), pour les spécialistes ENRistes, leur château de Cartes et coup de Poker ont bien marché, mais maintenant qu’on a passé un hiver bien couvert avec des factures bien chargées, QUID !? On continue dans ce délire en Accélérant !?

      Même les Allemands sont loin d’être unanimes sur l’abandon du Nucléaire et ne sont pas unanimes sur le « retour du Charbon » (il y a des Pro-Charbon et Pro-Lignite…). Chez eux, ça sent fort « comme un fromage bien fait et même passé » l’entourloupe intellectuelle à grande échelle (ils ont déjà connu cela avec un régime, pas unanimement accepté mais presque, qui avait presque fait l’unanimité contre lui dans son voisinage il y a quelques décennies !!!).

      Vous êtes très Autoritaire et très Manichéen, comme à l’accoutumée, ce n’est pas unanime comme Avis mais largement partagé !!!

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  • Je cite  » ceux qui sont dans un fromage depuis 60 ans avec le nucléaire » !
    Avec leur croyance, les SR c’est comme les cochons plus ça devient vieux plus ça devient sans intermittence …..(pour être poli)! Bon on ne va pas en faire un fromage !

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  • Rochain ne dit pas, lui non plus, comment faire dans le cas de la situation que j’ai décrite plus haut. Et si l’on rajoute quelques dizaines ou centaines de GW d’éolien à l’horizon 2050 avec la variabilité que l’on connait, quelle sera la façon dont on régulera le réseau. Rochain qui pense être plus malin que quiconque, a-t-il lui même une réponse à cette situation ?

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    • Cochelin qui ne pense meme pas que les pays qui sont déja tres tres en avance que nous sur le sujet et qui accélère le développement des ENR sur le terrain ont déja la solution .. .. voir comment on se sort aussi du fossile avec les ENR ..

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    • Cochelin j’ai déjà repondu 100 fois à vos provocations rifdicules.
      La variabilité que l’on conn ait ….. OUI sur une éolienne a trifouillie les oies, mais à bacon sur Adour au même moment c’est la situation inverse ! Alors la variabilité que vous connaissez c’est celle de 50% des éoliennes du pays à un endoit et les 50 autres % répartis sur tout le reste du territoirer ! Parce qu’en France c’est ça que l’on connait aujourd’hui !
      Alors quand vous saurez ce qu’est un échantillon représentatif d’une réalité on pourra en reparler !

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  • Il y a quelques pépites dans l’article qui parle de la Californie par exemple !!!
    –> La Californie, c’est le Climat du Maroc et du Portugal !!! En France, on est plus proche de l’état de Washington et de Seattle en climat en bien des places !
    Les sols maraichers au Nord de la Loire se réchauffe doucement au printemps et pour certaines cultures, les plantations (même sous serre ouverte) sont limites au mois de Mai, si on ajoute du photovoltaïque dessus, ce sera bien pour faire des champignons mais pas des tomates (au Nord de la Loire je précise à Nouveau !).
    Certes pour relancer les champignons de Paris et d’autres champignons en région parisienne, cela peut être une bonne idée !

    Dans le Sud de la France cela peut être bénéfique, certes… Mais au Nord, que plante t’on dessous et avec quelle productivité !? Peut-être des choux ??? et des Choux de Bruxelles… (et surement des navets ! pour faire plaisir au « Père Vert » Serge !)

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      • @Marc,

        Si on exclut certaines provinces chinoises et/ou certains états US/américans qui pourront un jour lui ravir sa place ainsi que l’Australie qui va aussi batailler pour ce titre (tant que certains pays africains ne s’y mettent pas dont l’Algérie et l’Egypte), c’est in fine assez logique et cela « va » logiquement bien pour une partie de l’année dans le sens de leur consommation pour la Climatisation notamment…

        Il faut bien rappeler que l’Espagne a fait un moratoire sur le PV il y a près de 10 ans, un peu comme en France, pour remettre certaines choses à plat… De plus, l’Espagne a des régions qui se désertifient et donc sans trop de concurrence d’usage dorénavant et cela s’accélère (!?) – https://www.ouest-france.fr/environnement/rechauffement-climatique/plus-de-35-c-secheresse-lespagne-confrontee-a-des-chaleurs-exceptionnelles-863c0dc4-e104-11ed-ac2b-5fe553293d95
        Sur votre lien, on comprend mieux les « dévissages » de Prix de Marché de l’électricité dans certains pays européens !!! Les marchés vont rendre le PV non rentable par moment de par ses excès de production dans bien des pays et sous peu !!!

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        • Les prix de marché espagnols descendent sous les 20 Euros à 15h00 en semaine et dimanche de 9h00 à 19h00 les prix étaient entre 0 et 10 Euros/MW.h sur les marchés SPOT ! Ils ont installés 8 GW de PV en 1 an, QUID dans 2 ou 3 ans des prix de marchés SPOT !?

          Les marchés financiers vont faire « joujou » avec ses excès de production et faire faire du Yoyo au Marché Spot…, en pénalisant tous les excès par des niveaux de prix ridiculent (Qui va payer ces excès !?)

          Perso, je ne serais pas étonné que l’Espagne mette des Quotas d’installation de PV d’ici quelques années… Et Franchement en France, nous ferions mieux de ne pas trop installer de PV (juste là ou il est optimal, ie : toitutre industriel et commercial + Parking de supermarché et quelques résidences en bout de ligne) et d’acheter de l’électricité PV aux Espagnols, aux Italiens, aux Belges (qui ont sacrément tartiné leur pays aussi) et aux Allemands, ils la vendront une bouchée de pain dans pas longtemps !!!
          Suivre un mauvais modèle et un mauvais chemin, ne mène pas vers la Réussite !!!

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          • APO: techniquement, on sait qu’à un moment donné, il faudra du stockage journalier, puis du stockage à LT.
            Par contre, on constate toujours le retard des politiques qui ne semblent rien anticiper, d’où cette politique par à coups.

            L’Espagne est à 78% d’électricité bas carbone en 2023. Un chiffre qui va quand même se tasser parce que le printemps est la période de plus forte production des variables.
            https://energy-charts.info/charts/energy_pie/chart.htm?l=fr&c=ES&interval=year&year=2023

          • On voit sur ce graphique, « perfil de consumo de la centrales de bombeo », l’envol de l’utilisation des STEP durant ces 2 dernières années, avec le taux de pénétration du PV, qui devient élevé.
            https://elperiodicodelaenergia.com/las-baterias-proporcionaran-a-las-renovables-la-capacidad-de-evitar-los-vertidos-y-la-canibalizacion-de-los-precios/
            Et encore la France, dont le parc nucléaire était en état de maintenance et de réparation a absorbé une grande partie des excédents. Dès l’année prochaine, l’Espagne pourrait se retrouver avec des capacités de stockage insuffisantes.
            Et même si de nouvelles STEP sont décidées, elles ne seront pas construites en 1 jour…

            Un autre élément qui me paraît indispensable est le solaire semi-pilotable: couvert durant les jours de surproduction, ouvert en période de forte demande estivale ou en période hivernale.

            Concernant le solaire thermodynamique, les réservoirs à sel fondus peuvent permettre de reporter toute la production en période nocturne.

          • @Marc,

            L’Espagne est maintenant avec des prix de marché SPOT proche de 0 voir des prix négatifs durant quelques heures (les Pays-Bas aussi certains jours) aux heures de Plein soleil !!! Comment cela va t’il finir si ils continuent d’installer beaucoup de PV !?
            Est ce que d’Avril à Septembre ils auront des prix de Marché très faibles (voir régulièrement négatifs) du fait de l’excès de production !? Qui paiera ces productions à prix faibles !? Même si aujourd’hui l’électricité est vendu principalement en contrats à Terme à prix négociés – c’est la Base des volumes échangés. Les volumes pour ajuster sur la demande réelle sont « négociés » au dernier moment avec les productions car le réseau électrique n’accepte pas de différence entre Production et Consommation. Les Prix futurs vont donc être influencés par ces productions pléthoriques de PV aux heures de Soleil, cela risque de faire perdre de l’argent aux outils de production de Base qui auront besoin de prix élevés aux autres heures… Le PV à 0 n’existant pas, soit les parcs PV ont des contrats de vente en direct sur la majeure partie de leur volume, soit ils courent à la faillite. On va voir le Prix moyen de l’électricité continuer de « flamber » en Europe si les excès de production ne sont pas gérés et anticipés au niveau européen !!! Et comme on ne va pas le faire, le prix du kW.h moyen pour le consommateur moyen en Europe va réellement flamber…

      • Espagne : taux de pénétration théorique (theoretical). En pratique, la pénétration n’est pas parfaite et les productions d’origine fossile ont encore un rôle important dans la régulation de leur réseau.

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  • Pour revenir et à l’auteur «  » Michel-Pierre Faucon, docteur de l’Université Libre de Bruxelles, enseignant-chercheur en écologie végétale et agroécologie à l’institut polytechnique UniLaSalle «  »
    –> A t’il fait un peu d’économie sur les Prix des denrées agricoles !?
    –> Connait-il La « Loi de King » !? extrait : «  » Pour des produits sujets à une demande peu élastique, l’effet King peut se traduire par le fait que la maximation des recettes des ventes d’un produit sur un marché exige une restriction des quantités produites. «  » source : https://www.universalis.fr/encyclopedie/gregory-king/
    –> Comment cet « Agronome » explique les politiques de la PAC européenne pour assurer des denrées alimentaires abordables avec parfois des achats d’excédents de produits agricoles des marchés pour éviter que les prix ne s’effondrent !!!

    Le Marché de l’électricité étant dérégulé ET Faussé, comment cet apport massif de PV va se concrétiser !? Réponse courte : Des Prix très Bas aux Heures de Grande Production que personne ne saura gérer !!! (et faire de l’Hydrogène en discontinue cela coutera des centaines d’Euros le MW.h et bien plus avec du Stockage !!! Peu d’estimation mais ce serait plutôt du 300 Euros/MW.h minimum car même avec de l’électricité gratuite il faudra payer les prix du « transport » de l’électricité…).

    On est vraiment en train de tomber dans le Panneau quand on écoute n’importe qui, énoncez n’importe quoi sur de la Production électrique !!! Parlez de centaines de GW de PV pour la France, c’est une aberration dangereuse !!!

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    • APO le plus gros troll qui ne connaissant rien aux bases du sujet continue de se ridiculiser constamment en public en anonat tous els veoxu canulsr périmes pour gogos .. allez une fois de plus la base vérifiable par tous : c’est bien les ENR qui nous sortent aussi du fossile / charbon / petrole / gaz .. sauf le bio gaz qui est aussi une ENr et c’est bien ce qui est urgent pour la planete , le climat , notre santé , contre la pollution , les GES , le Co², les déchets ultimes …

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      • @Régis,

        Tu écris de mieux en mieux : extrait «  » en anonat tous els veoxu canulsr périmes pour gogos .. allez une fois de plus la base vérifiable par tous : c’est bien les ENR qui nous sortent aussi du fossile / charbon / petrole / gaz . «  » C’est vraiment Fake-Tuile !!!

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    • @Cochelin,

      Et si on ajoute les performances des Prix de marché aux heures de plein soleil (d’avril à Septembre) on voit des prix proches de 0 voir négatifs sur le Marché SPOT régulièrement… Cela va, suivant les pays, couter bien cher à du monde et faire augmenter les prix de l’électricité du consommateur moyen…
      Intéressant de voir les importations anglaises d’électricité depuis la France d’une part et les exports Espagnols (avec des prix de marché SPOT proche de 0), RTE doit bien aimer car cela fait travailler leurs lignes…

      La CSPE que beaucoup de monde annonçait nulle pour 2023 risque d’être tout sauf nulle…

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    • @Marc,

      Oui, il y a beaucoup de surfaces à couvrir intelligemment partout en Europe (avant de trop couvrir de champs au Nord du 45ème parallèle… même si c’est « moins » cher…)

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  • Monsieur Michel-Pierre Faucon dit : « permettrait d’atteindre 200 à 280 GW de puissance électrique, de quoi couvrir quasi la moitié des besoins en énergie électrique de la France. »
    L’auteur de ce propos se rend-il compte de ce qu’il dit ? Hier à 13H00, le facteur de charge du PV a atteint 92% de la puissance installée pour une puissance appelée de 59,7GW par le réseau français. Si on prend ce qu’il nous dit, pour une puissance installée de 200GW, le PV aurait atteint 180GW et plus rien le soir.
    Donc pour résumer, pour ce modèle il faudrait disposer de moyens de stockage pouvant absorber 120GW de surplus et surtout un réseau surdimensionné pour avoir la capacité de transporter et distribuer ces GW vers les différents moyens de stockage. On nage ici en plein délire ! C’est plus que de la science-fiction et démontre implicitement l’impasse de ce modèle pour ceux qui ont un peu de bon sens, comme pour le désastre écologique qu’il porte. De plus, ce modèle ne fonctionne même pas l’hiver donc il nécessiterait un back-up avec quelle énergie ???
    Comment des personnes qui se disent écologistes peuvent accepter ça en lieu et place d’une belle forêt : https://presselib.com/article/photovoltaique-solaire-energie-landes-gironde

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    • @Fr Libre,

      Vu les Prix de Marché SPOT actuel en Europe, il risque d’y avoir un nouveau coup de frein d’Urgence sur le PV dans pas longtemps… (au moins en France, car on ne pourra pas payer le Delta entre des prix proche de 0 voir négatifs et les prix garantis sur de gros volumes !!! Sauf si Macron décide de continuer le quoi qu’il en coute pour la population moyenne qui aura elle à payer pour les intérêts ENRistocratiques… Encore une Sacrée Prune ou un joli PV pour les petits Français !).
      De plus comme certains pays auront des couts bien inférieurs aux notres comme l’Espagne, pourquoi faire trop de PV alors qu’on pourra acheter souvent pour une bouchée de pain de l’électricité aux Espagnols (tout en leur revendant beaucoup de céréales dont ils vont manquer sur de gros volumes d’après certains projections climatiques et même avec de l’Agrivoltaisme !!!).

      Par contre aider l’Algérie (mais aussi le Maroc et la Tunisie) à développer l’Agrivoltaisme est réellement utile et cela ferait faire des parts de Marché de Gaz Fossile pour la France et l’Europe que l’on pourrait appeler « Vert PV » ou « PV vert »…

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    • Fr libre: je pense que Micron devrait être puni pour sa politique énergétique. A l’ombre direct…
      Fermeture de Fessenheim, arrêt d’Astrid. Des objectifs sans aucune logique d’ENRv, sans savoir comment elles pourront être intégrées, juste pour répondre aux demandes des lobbies de l’Europe allemande et des majors pétro-gaziers + ENRv.
      Afin de ne pas miser à 100% sur le nucléaire, je suis d’accord pour une part minoritaire d’ENRv, avec une intégration à la mesure des moyens de régulation disponibles (effacements, interconnexions, STEP, batteries, back-up au gaz avec un faible facteur de charge).

      Le nucléaire a de grands atouts: production en continu, peu de consommation de ressources par quantité d’énergie produite.
      Le monde occidental a arrêté le programme de surgénérateurs (France, Etats-Unis, Allemagne) en grande partie parce que le pétrole, le gaz et le charbon étaient tellement bon marché que le nucléaire n’était pas rentable, peu importe si cela a bousillé le climat et les conditions de vie des jeunes générations…
      La Russie et la Chine (nouveau leader mondial) qui ont une vision à LT, avancent dans cette voie…

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  • @APO
    Je partage avec vous le fait que les EnRi engendrent une très grande volatilité des prix jusqu’à les rendre négatifs. On constat sur l’année qu’on peut aller à du -50€ à du +1000€. Le PV provoque des chutes de prix au début de chaque après-midi et à une remontée chaque soir lors de son effacement. Cela peut être spectaculaire et surtout très préjudiciable aux investissements des moyens de production pilotables (baisse de leur facteur de charge). Tout le monde oublie que cette industrie est hautement capitalistique et qu’elle nécessite une stratégie de long terme et donc une vision claire sur plusieurs décennies en s’appuyant sur des technologies sûres.
    L’origine de cette volatilité des prix provient de l’absence de stockage. S’il y avait un potentiel de stockage de plusieurs dizaines de TWh* sous forme, chimique (batteries), d’hydrogène et par les STEP, il serait possible de pondérer les prix (et soulager le coût de la CSPE). Le comportement des prix de l’électricité serait comparable à ceux du pétrole par exemple.
    La clé est donc de disposer de moyens de stockage surtout si le PV continue de se développer en ligne avec l’objectif du gouvernement (100GW de P installée). Pour parvenir à cet objectif, il faudrait disposer de 6 à 12 semaines de production annuelle stockées (stock comparable à celui du pétrole). Mais ces moyens de stockage, sans parler des investissements colossaux, relèvent de la science-fiction et d’être sûr de pouvoir disposer des quantités de matières premières nécessaires à cet objectif. On en revient au fond de l’article « Comment les renouvelables font flamber les prix de l’électricité ».
    *Aujourd’hui, les STEP françaises ont un potentiel de production de 6 à 7 TWh par an.

    Répondre
    • @Fr Libre,

      A couts technico-économique intéressants, nous ne sommes pas prêts d’avoir des semaines de capacités de stockage d’électricité… Le développement des ENRi est donc de Facto limité, sauf à a voir un Back-up Fossile…

      Par contre il y a quelques points intéressants en ce moment, les STEP « font » 2 cycles de pompage par jour (diurne et nocturne) ce qui, si les prix sont favorables (il y a les 25-30% de pertes à « éponger » en 1er lieu) peut réellement rendre les STEP « profitables » plusieurs mois par an (été comme Hiver) et augmenter leur usages… Certes on restera sur quelques TW.h annuel (et pas des dizaines !).
      Si ce sujet des STEP était réellement mieux « partagé » et du fait des problèmes d’eau en France, il serait possible (Avis perso) de doubler leurs capacités installées (avec des grandes, des moyennes et même des petites)… Si 20TW.h d’électricité était transféré alors la consommation de Gaz pourrait baisser réellement et cela optimiserait un peu les ENRi…
      Même pour le Nucléaire ce serait profitable.
      Dans tous les cas, vu le « Marché de l’électricité » Européen, je ne vois pas l’intérêt d’installer 100GW de PV en France, 30 ou 40 GW (avec 10 GW de STEP à minima) serait amplement suffisant… Les Prix de Marché vont tuer les ENRi par surproduction et pénaliser les consommateurs par la CSPE.
      Les 15 derniers jours montrent des prix proches de « 0 » régulièrement en Europe aux Heures de Grosses productions PV, et il y aura surement 30 GW de PV installés dans toute l’Europe cette Année, donc l’année prochaine, les prix seront encore plus faibles aux Heures de PV…

      Le seul gros « Atout » que je vois dans le PV pour les 30 prochaines années en France (mais avec un Optimum de volume à trouver, sachant qu’on aura les excédents espagnols et allemands sur le Marché Français en plus !) est une « optimisation » du vieillissement du parc Nucléaire Français par le développement de STEP journalières pour les journées de printemps/été qui stockeraient et assureraient la fourniture d’électricité le soir et la Nuit, et donc plus de temps de maintenance pour certaines centrales… Si les réacteurs les plus anciens peuvent « tourner » 60% du temps passé 50-60 ans et ainsi être aisément prolongé jusque 80 voir 100 ans, c’est à envisager (comme l’usage de vieilles voitures que l’on ménage… et qu’on prend le temps d’entretenir avec beaucoup d’attention pour un usage moins courant mais « piloté »…). De plus, cela rassurerait une partie de la population de savoir que les « vieilles centrales » seraient « bichonnées » et « utilisées » à bon escient…

      Nota : Vu les problèmes d’eau actuels (et très probablement à venir) et vu les problèmes potentiels sur le Gaz,
      stocker de l’eau dans des STEP même avec 60% de rendement annuel (voir moins) à certaines saisons n’est pas pour moi une aberration tant les « excès d’ENRi » grossissent par intermittence mais de plus en plus marqué… (Sans eau, pas de vie, pas d’agriculture, …). Nos hydrauliciens sont « trop » habitués à des sites exceptionnels et très « productifs », il va falloir viser des seconds choix (et aussi et surtout des modèles de financement variés et avec de multi-contributeurs… ce n’est pas à EDF de « payer » la tournée à tout le monde !!! ).

      Répondre
      • @APO
        Je partage le fait que les STEP permettent de stocker les GWh produits par le PV à la bonne saison.
        Cependant, la capacité d’absorption par pompage des STEP par rapport à l’énergie produite par le PV sera limitée. Aujourd’hui, les STEP totalisent 5GW pour 103GWh en stockage (réservoirs pleins à 100%). Même si la France double voir triple la puissance installée pour un stockage de 250GWh on ne peut que conclure que le concept est limité. Cet article dresse un bon panorama sur ces ouvrages en France.
        https://www.revolution-energetique.com/dossiers/ou-se-trouvent-les-stations-de-transfert-denergie-par-pompage-step-en-france/
        Au vu des puissances produites en crête par le PV, ce genre EnRi aura de facto besoin d’un autre débouché. Pour certains, la production d’H2 doit être une solution au stockage. Personnellement, j’en doute car la multiplication des différents moyens de stockage va déboucher sur un prix prohibitif du MWh stocké.
        Je vous cite : « une optimisation » du vieillissement du parc Nucléaire Français ». Une centrale nucléaire n’est pas comparable à une voiture, il n’y a pas de « vieilles centrales ». Fessenheim avait le plus fort taux de disponibilité à la fin de son exploitation. Aujourd’hui, c’est le parc 900 qui obtient les meilleurs résultats et les tranches les plus ressentes le plus mauvais. Le seul composant qui « vieillit » c’est l’acier de la cuve. Cependant, nous savons que cette évolution est plus lente qu’initialement prévue et que ces cuves peuvent aller jusqu’à 100 ans si aucun autre défaut n’est détecté. La seule limite due au vieillissement c’est l’acier de la cuve, le reste des composants se remplace.
        Aujourd’hui, le pic de maintenance auquel le parc est confronté, est dû au passage à des standards de sûreté plus exigeants (VD3 1300 et VD4 900) et aux remplacements des générateurs de vapeur (RGV) par effet falaise. La durée de vie d’un GV tubes en inconel 600 se situe aux environs de 40 ans de service.
        Sinon je partage votre point de vue : les STEP permettent la linéarisation de la courbe de production, favorisent le fonctionnement en base du nucléaire et elles sont un bon moyen de back-up à condition que la puissance installée des EnRi reste raisonnable.
        Dans un précédent message au sujet du rapport RTE et sur le scénario des 200GW de puissance installée en PV, j’expliquais qu’avec un facteur de charge de 80%, il ne peut plus avoir de back-up tournant. Seul le stockage peut prendre le relai mais pour un coût prohibitif (dimensionnement du réseau, stockage par production H2, batteries…).
        Pour EDF, il y a très longtemps que cette entreprise sert de vache à lait à toutes les élucubrations de nos politiques…

        Répondre
        • @Fr Libre,

          On est bien d’accord, dans notre Monde Fini, tout a des Limites, les STEP font parties du Lot des choses limitées et bien évidemment le développement des ENRi selon les Pays… (la seule chose quasi infinie est la bêtise humaine… Hélas !).

          Sur l’optimisation du vieillissement du parc nucléaire, mon approche est plus sociologique que technique. Un peu pour « rassurer » certaines franges de la population et aussi s’assurer des « marges » de temps de maintenance additionnelle dans le futur (du « buffer time »). Certes l’exemple d’une voiture n’est peut-être pas idéale, même si certaines voitures de collection n’ont plus que la carrosserie d’origine pour continuer à rouler de manière « pilotée » lors de certains évènements… (j’ai une connaissance qui en a plusieurs, dont une vieille « Delage » complètement refaite avec des pièces d’origine mais pas à part la carrosserie il n’a quasi rien pu gardé de la voiture qu’il avait acheté…, cela lui a pris du temps mais le résultat est somptueux !). A rajouter que notre société du « tout jetable » depuis quelques décennies est délétère ! A une époque, le reconditionnement et le recyclage étaient des pratiques évidentes (et pas mises en avant car allant de soit) et on ne jetait quasi rien (même les meubles étaient recyclés pour durer des siècles… Les portes et autres ventaux sculptés pouvaient durer des siècles et seul la structure arrière souvent « moisie » du fait du manque de chauffage et de ventilation des logements était changée (dans les campagnes bien des meubles en « formica » ont remplacé ces vieux meubles car « c’était la mode nouvelle ! » durant les dernières décennies…).
          Que des centrales du palier 900MW (pas toutes probablement) durent aussi longtemps que la tour Eiffel ne me choquerait pas… Pour Fessenheim, la « Fashion Politique » d’un moment a eu raison d’un bien bel outil !!! (C’est très tendance à notre époque et pas très durable comme choix de prise de décision !). La Mode de la « Prohibition du Nucléaire » en Europe est ancrée dans bien des têtes avec beaucoup d’arguments frelatés, de plus le développement de divers robots et drones va assurer plus de sécurité pour nos centrales (Qu’est ce qui empêche d’avoir des robots ad ‘hoc inspectant les cuves via divers process quasi en permanence !? …), c’est le cas dans certains navires où des zones difficilement accessibles sont maintenant inspectés régulièrement par des robots pour s’assurer de la qualité des métaux et de leur évolution (les navires double coque mis en avant par beaucoup lors de certains évènements tragiques ont des problèmes de corrosion pas négligeables et difficilement « inspectables » par rapport aux simples coques…)

          Le H2 associable au PV sera limité en volume, vu les process actuels et le PV ne pourra pas être seul et suffisant pour le produire à large échelle, tout au plus il y contribuera pour quelques dizaines de % surtout dans certaines parties des process donc in fine cela limite aussi beaucoup le développement du PV…

          Avis Perso, les Marchés financiers vont « doucher » et « rincer » la filière PV dans les années à venir en Europe (du fait de la surproduction aux Heures de fort ensoleillement) et les investissements vont se tarir sauf si les états continuent d’être « masochistes » vis à vis de leur population et de leurs finances publiques ! Le PV est condamné à être limité à un certain niveau qui doit tenir compte du « pilotage » des consommations possibles et du stockage disponible donc ce n’est pas énorme suivant les pays et/ou les associations de pays (Avis Perso, l’Agrivoltaisme a beaucoup d’avenir en Espagne, au Portugal et au Maghreb, ainsi qu’en Italie mais assez peu au global en France …).

          Répondre
          • @APO
            Vous dites : « Qu’est ce qui empêche d’avoir des robots ad ‘hoc inspectant les cuves via divers process quasi en permanence !? … »
            Le contrôle des cuves est réalisé à chaque décennale. Toutes les indications sont répertoriées depuis la fabrication des cuves. Les contrôles consistent à vérifier l’absence d’évolution. Au vu des évolutions potentielles ou au pire très lentes, la périodicité de ces contrôles est de 10 ans. Sinon, il est impossible de contrôler des équipements sous pression.
            https://www.intercontrole.com/scripts/intercontrole/publigen/content/templates/show.asp?P=127&L=FR

            Je partage votre position et vos interrogations sur la rentabilité du PV. Les prix deviennent négatifs à chaque weekend ensoleillé. Le dernier est édifiant ! Le problème est que cela provoque une dégradation de rentabilité pour les moyens de production pilotables qui eux ne peuvent pas bénéficier de la manne de la CSPE. Sinon, je m’interrogeais sur les opérateurs qui ont quitté le système de prix garanti par contrat pour aller sur le marché libre pour espérer gagner plus ? Dans ce cas, ceux-là boivent la tasse…

          • @Fr libre,

            Merci pour votre lien vers Intercontrole de Framatome (amusant de noter que la vidéo en français a fait 1kview et celle en Anglais 142 k views – https://www.youtube.com/watch?v=vpNLca0Q5Tc ! Comme quoi certaines personnes hors de France doivent plus creuser le sujet des controles du Nucléaire pour savoir ce qu’il en est, que les petits Français… et donc faire aussi des choix plus pragmatiques – Cf les Anglais depuis quelques années… et leur auto-sobriété imposée sur le pétrole et le Gaz faute de réserves suffisantes en Mer du Nord…, sachant que eux savent très bien que PV et éolien ne seront pas suffisants…).

            Je suis d’accord avec vous quand je prend ma casquette de « technicien » mais quand je prends ou que j’essaye de prendre la casquette de citoyen « lambda », je peux avoir des doutes par manque d’informations générales (et du fait des coups de butoir permanents des Anti-Nucléaires depuis 40 ans dans la plupart des médias… cela marque les esprits à force ! Hélas !!! ). Mon propos sur les « drones » ou autres est que globalement bien des Français adorent la technologie et/ou ses applications, un smartphone cela a des usages « sympas » (même si c’est discutable sur certains aspects par ailleurs…). Que l’industrie nucléaire montre des signes d’usages de « Tech modernes » rassurerait (Avis Perso) bien des personnes…
            L’Aspect « sociologique » (qui n’est pas forcément « logique » par ailleurs) est important. Une inspection tous les 10 ans peut, passer un certain « age », être pour certains comme « risquée » même si techniquement cela ne l’est pas (tout dépend de la situation précédente).
            En prenant une comparaison médicale, on ne fait pas une échographie cardiaque en règle générale tous les mois ! Mais maintenant on peut prendre sa tension tous les jours avec de petits appareils faciles d’utilisation qui permettent de suivre des évolutions qui apportent en règle générale de bonnes indications et permettent de mieux traiter plus efficacement bon nombre personnes à la santé « fragile » ou non sur de longues périodes en montrant des signes potentiels de problèmes… Cela n’empêche pas que la santé des personnes dépend de leur hygiène alimentaire et physique (sorte d’auto-entretien…) et aussi de leur « code génétique » … Toutes les personnes de plus de 60 ans n’ont pas besoin d’être suivi par un cardiologue ni d’avoir un appareil de tension mais beaucoup insistent pour être suivi et avoir ce genre d’équipements auprès de leur médecin… Et il y a beaucoup de « malades imaginaires » dans la population mais aussi de « vrais » malades non répertoriés par négligence (ce qui est n’est pas le cas des travailleurs du Nucléaire très surveillés dans leur période de travail et même après il me semble…).
            Mon avis perso de « Français Moyen » serait que le Nucléaire, passé 60 ans mériterait plus de controle (même si c’est « psychologique » dans les faits!) et qu’un facteur de charge de 60% sur les 10 ans entre les visites décennales pourrait être un bon niveau très acceptable (le temps des visites pourrait être pris en compte sur les 60% et évidemment certaines années 80% de Fc serait normal sur l’année, si la suivante il n’y a que 40% de Fc…).

    • @Marc,

      Ce serait bien, mais un tel projet va couter une fortune sauf si les matériaux extraits en sous-sol sont valorisables économiquement à un bon prix (bien des mines de surface finissent en Lacs…) !? (Sinon cela restera un « concept » non finançable, les excavations en sous-terrain coute très cher… Il serait plus intéressant de faire des STEP Marines avec des bassins haut, au-dessus de la mer, sachant que ces bassins pourraient aussi avoir des usages multiples : aquaculture, Loisirs, voir même réserve d’eau pour refroidissement de secours pour des centrales nucléaires à proximité…).

      Répondre
      • APO:  » les excavations en souterrain coutent très cher… »
        j’avoue être séduit par ce projet, sur le principe, mais je ne connais pas son coût total, juste que l’Europe apporte 650 M€.
        Sur le principe, je ne vois pas ce qui empêcherait de valoriser la roche extraite du sous-sol.
        il y a également un avantage certain: pas de risque de rupture de barrage, et des travaux définitifs, pouvant être amortis sur du très long terme.
        Sur les STEP marines, c’est bien sûr à étudier aussi, mais je n’en connais pas d’exemple, à part un essai, au Japon, qui n’a pas eu de suite, l’installation ayant même été démantelée.

        La situation sur les STEP ne s’est pas encore débloquée en Espagne, alors que celle-ci est déjà en surproduction journalière durant presque tout ce printemps…

        Répondre
        • @Marc,

          Je ne dis pas que c’est inutile, bien au contraire. Par contre les travaux souterrains sont un monde à part. Pour les stockages de Gaz dans le sous-sol et certaines poches de sel, les « excavations » se sont faites par injection d’eau et pompage de la saumure créée pour un traitement en surface, cela peut aller assez vite dans ce cas…
          Si c’est de la roche, il faut tout remonter par des cheminée ! Pour faire des volumes conséquents de manière journalière, il faudra faire de nombreux tirs d’explosifs et à la limite concasser la roche sous terre, cela fait des contraintes importantes… C’est vrai que si il y a peu de roches en surface (cela arrive dans certaines zones) alors les roches extraites pourront servir à la construction. Et comme « l’Age de Pierre » est loin d’être fini, on consomme en moyenne pas loin de 5 Tonnes de roches/An/Français (pour les infrastructures diverses et les logements) cela peut avoir du sens… Il est vrai que beaucoup de roches qui ont servi pour construire le « Paris Haussmannien » ont été extraites dans des carrières souterraines autour et dans Paris (le Sud du XIIIème arrondissement a un « gruyère » sous ses pavés et sous ses habitations…).

          Ce qui me choque dans ce projet est de stocker de l’eau salée en souterrain… Cela comporte des risques de contaminations d’aquifères… Et l’eau douce est une ressource rare sur cette planète…

          Répondre
          • @Marc,

            L’auteur de l’article (qui ne doit pas connaitre grand chose au Vecteur électrique ni à l’énergie en général) mentionne la Californie qui a un climat de type Mauritanien-Marocain-Portugais sur son linéaire Nord-Sud… Si il avait fait des recherches sur le système « complet » agricole californien il se serait aperçu que celui-ci est en grande partie littéralement perfusé par des grands canaux venant de fort loin !!! L’hydraulique joue une rôle énorme dans la « réussite » californienne… (et en cas de défaut cela rendra la Californie non soutenable ni durable pour sa taille de population et du fait de son mode de vie !!! c’est « déjà » un peu en cours du fait du problème d’étiage du Colorado qui alimente en partie la Californie par un réseau de canal).

            Je pense qu’en voyant les STEP autrement (en remettant à l’esprit des « ingénieurs » français que les chutes de moyenne et faible hauteur ont aussi un intérêt !), ET y compris avec des rendements de l’ordre de 50% à certaines périodes de l’année (vu les prix de l’électricité du au PV en ce moment aux heures de Plein soleil, des stockages à rendement faible seront rentables sous peu… Idem lors des passages de dépression en Hiver, sachant de plus que les dépressions bien pluvieuses font « tourner » les centrales au fil de l’eau…) et surtout en pensant à du stockage d’eau et à du tamponnage lors des évènements intenses de pluie (ce qui est plus fréquent – Cf Italie et France en ce moment ! Hélas mais cela va entièrement dans le sens des analyses faites par le GIEC…) alors des nouveaux bassins peuvent être développer quasi aux 4 coins de la France pour « gagner » quelques TW.h de Stockage et surtout quelques GW en pompage et en Turbinage !!!
            A rappeler que la Révolution Française a amené à un assèchement de bien des zones humides en France au XIXème siècle, zones autrefois maintenues pour la chasse mais aussi en protection de certaines « propriétés » de Nantis et en délimitation de territoires… Je pense que beaucoup de Français seraient plus qu’étonnés de savoir le % de linéaire de nos rivières qui ont été « arrangées » depuis des siècles (les Romains avaient déjà démarré l’histoire) et ne sont donc plus naturel mais « artificiel »…

  • APO: à 600 m de profondeur, il y a parfois des infiltrations puis des remontées d’eau douce, d’où les nombreux thermes (avec des l’eau chaude et avec des propriétés médicales), notamment en zone montagneuse, depuis l’âge des romains, mais je ne pense pas que ce soit un cas général, plutôt des cas particuliers.

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