Moins de vaches, plus de voitures électriques: les pistes néo-zélandaises vers la neutralité carbone

Moins de vaches, moins de voitures à essence mais davantage de véhicules électriques… La Nouvelle-Zélande a dévoilé dimanche les pistes devant mener l’archipel vers la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Ces suggestions font partie d’un ensemble de recommandations élaborées par la Commission contre le réchauffement climatique au sujet des mesures que le pays doit prendre pour réduire radicalement ses émissions de gaz à effet de serre.

Le président de la Commission Rod Carr a reconnu que ces recommandations étaient ambitieuses, tout en les jugeant réalistes et en rappelant que l’heure était aux actions « immédiates et décisives ».

« En tant que pays, nous devons adopter des changements durables qui entraînent des transformations si nous souhaitons atteindre nos objectifs », a-t-il dit.

« Quelques actions sont capitales pour atteindre ces objectifs: il faut promouvoir les véhicules électriques, accélérer la production d’énergie renouvelable, favoriser les pratiques agricoles respectueuses du climat, et favoriser la reforestation permanente et essentiellement indigène. »

La Première ministre travailliste Jacinda Ardern a estimé que le projet de la Commission, qui doit désormais faire l’objet de consultations publiques, montrait que la transformation n’était pas synonyme de fardeau économique.
« Le coût économique de l’action n’est pas aussi élevé que certains le pensaient auparavant. La réalité est que l’action contre le réchauffement climatique génère des opportunités économiques pour la Nouvelle-Zélande », a-t-elle dit.

La Commission a observé que les efforts actuellement réalisés par le pays en matière climatique n’étaient pas suffisants pour atteindre l’objectif international qui est de limiter à 1,5 degré l’élévation des températures par rapport à l’ère pré-industrielle. Mais elle ajoute que le coût d’une action décisive n’est pas si élevé.

Tourner la page des énergies fossiles impliquerait des centaines de suppressions d’emplois dans les secteurs du charbon, du pétrole ou du gaz. Mais la Commission s’attend à ce que beaucoup de travailleurs soient réemployés dans « l’économie circulaire, le développement des biocarburants et de l’hydrogène, ou encore dans le développement des nouvelles technologies. »

La Commission vise en 2032 la fin de l’importation des véhicules consommant des énergies fossiles et projette que plus de la moitié des trajets de véhicules légers se feront à l’électrique en 2035.

Pour réduire les émissions de méthane, la Commission observe que les éleveurs doivent améliorer leurs performances en réduisant de 15% les cheptels en 2030, par rapport à leur taille de 2018. Elle table notamment sur une amélioration de la productivité pour maintenir le niveau de production.

Le gouvernement doit se prononcer d’ici la fin de l’année sur l’adoption des recommandations.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Quand on lit le bilan des voitures électriques on aurait préféré  » moins de vaches et plus de chevaux « …

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    • Ca dépend quand même de la façon dont on produit l’élec qui fait tourner lesdites voitures …
      Pour ce qui est d’avoir moins de vaches, le calcul est plus simple, y a pas photo, la viande, et l’élevage en général, c’est une catastrophe.

      Répondre
      • On est d’accord sur le fait que c’est plus ou moins positif selon la façon dont est produite l’électricité, mais même dans le cas où l’électricité est produite avec des centrales à charbon c’est plus positif que les voitures à mazout (conclusion ADEME).
        Par ailleurs, la positivité s’analyse selon le lieu où roule la voiture (VE ou VT) ainsi l’usage quotidien des véhicule c’est plutôt du déplacement urbain et périurbain. Dans le cas du VT c’est la pollution de la ville par les vapeurs de gas-oil ou essence qui s’ajoute en nuisance à la production de CO2, alors que quelle que soit le mode de production du VE cette pollution urbaine et inexistante car les centrales de production électrique quelle qu’elles soient (nucléaire, gaz, charbon, hydraulique…..) ne sont jamais dans les villes.
        Donc le VE est une bénédiction sous tous les aspects.

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