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Surconsommation d’énergie au bureau ?

Un article du site Fournisseur énergie

Aujourd’hui en France, la durée de travail hebdomadaire moyenne est de 38 heures. Selon ce chiffre nous sommes donc presque plus souvent à notre bureau, que chez nous.

Nous sommes 13 millions d’employés à travailler dans des bureaux, avec une consommation annuelle de 263 kWh par m2 et par an ! De plus, la consommation d’électricité des personnes travaillant en bureau, représenterait 25 % de la consommation totale en électricité du secteur tertiaire.

La première source de consommation d’énergie dans ces espaces serait due au chauffage, ensuite viendrait la consommation d’électricité par le biais de l’éclairage, de l’informatique et de la climatisation. Néanmoins, on estime, que l’on pourrait réduire de 20 % sa consommation d’électricité au bureau en adoptant des gestes simples, qui ne nécessitent pas de travaux majeurs.

Le numérique omniprésent au travail

Le numérique représente un point important dans notre consommation d’énergie au bureau. En 2019, on estime que la pollution numérique, dépassera la pollution engendrée par le secteur de l’aéronautique civil. De plus, la consommation énergétique liée à l’utilisation du numérique augmente de 10 % par an et cela depuis 10 ans déjà !

Malheureusement, aujourd’hui la grande majorité des personnes travaillant en bureau, passe leur journée à utiliser des appareils consommateurs d’énergie. Pour une utilisation basique du numérique, soit environ 35 heures par semaine, un collaborateur consomme environ 22 litres d’eau potable par jour.

S’il est devenu impossible de se passer maintenant du numérique, nous pouvons néanmoins optimiser notre utilisation de façon à limiter notre impact et nos consommations d’énergies.

Pour cela, il est important de bien choisir ses outils bureautiques. Par exemple, il est préférable d’opter pour un ordinateur portable et une imprimante multifonction ; plutôt que de choisir, un ordinateur fixe, une imprimante, un fax et un scanner.

Il est plus économique de choisir un ordinateur portable à un ordinateur fixe car sa consommation est moins importante. Par exemple pour une recherche d’un minute sur internet avec un ordinateur fixe, vous consommerez 100 watts alors qu’avec un ordinateur portable vous consommerez seulement 20 watts.

Il existe également des labels pour bien choisir ses appareils : le label allemand “Ange Bleu” qui répertorie les appareils en fonction de différents critères environnementaux (recyclage, niveau sonore, émissions de CO2), ou encore le label Energy Star.

S’il est important de choisir les bons éléments bureautiques, aujourd’hui les outils numériques ne serait pas grand-chose sans internet. Or, si Internet était un pays, il serait le 6e consommateur d’électricité au monde (Source : Cleanfox).

En 2017, les Français ont effectué en moyenne 947 recherches sur internet chacun, ce qui représente 287 000 tonnes de CO2, soit un trajet de 1,5 millions de kilomètres en voiture. S’il est devenu presque impossible de ne plus utiliser internet, on peut néanmoins se servir d’alternatives pour limiter l’impact énergétique et environnemental. Par exemple, il vaut mieux utiliser un câble Ethernet pour bénéficier d’Internet car cela sera moins friand en électricité, qu’une connexion en wifi.

De plus, le moteur de recherche internet le plus utilisé est le géant américain Google, mais il est également le moteur de recherche le plus consommateur d’électricité. Alternative à lui, Ecosia, un moteur de recherche qui vous permet de faire des recherches sur internet, tout en faisant une action pour la planète.

Ecosia est parti d’un constat simple, s’il est difficile de limiter l’impact d’internet sur l’environnement alors autant y pallier. L’argent collecté grâce à la publicité, permet à ce moteur de planter des arbres pour lutter contre la déforestation, absorber la pollution, le tout en favorisant l’emploi dans certaines régions, défavorisées, du monde.

Une autre source de pollution numérique et de consommation d’énergie au bureau, l’envoi et la sauvegarde des mails. 12 milliards de mails sont envoyés chaque jour dans le monde entier, ce qui fait environ 4 400 milliards de mails par an.

Des chiffres pharaoniques, quand on sait qu’un mail stocké équivaut à 10 grammes de CO2 par an et qu’une pièce jointe envoyée consomme autant qu’une ampoule basse consommation.

Les imprimantes un danger pour notre santé et la planète ?

Si l’usage que l’on a des appareils numériques, ainsi qu’internet impact directement notre consommation d’énergie au bureau, ce ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte. Il est aussi important de mettre en lumière la surimpression qui peut-être faite dans les bureaux.

Avec le développement d’internet, on aurait pu penser que le nombre d’impressions dans les bureaux diminuerait, or ce n’est pas du tout le cas ! Limiter les impressions, surtout celles qui ne servent à rien, est un véritable enjeu pour 2019.

Selon des études, l’air intérieur d’un bureau serait 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur et les imprimantes ont leur rôle dans cette pollution. D’après la Commission Européenne, les imprimantes sont des sources directes de pollution au bureau. Cette pollution impacte notre santé, avec des effets négatifs sur notre organisme, comme des irritations des yeux, maux de gorge, nez bouché ou encore maux de tête.

Si cette pollution nous impacte directement, il en est de même pour l’environnement, notamment à cause du papier. Pour une feuille A4, il faut compter 4 litres d’eau et le papier vendu est malheureusement, encore issu à 17 % de forêt vierge. De plus, on estime que 28 % des impressions finissent à la poubelle au bout de 5 minutes !

Pour limiter cette pollution, des solutions toutes simples existent. Par exemple imprimer en recto verso ou utiliser la fonction réduction sur un document, pour économiser du papier. Il est aussi important d’utiliser du papier recyclé, ou issu de forêts gérées durablement. De plus, il est plus économique et durable de recharger ses cartouches ou d’en acheter des recyclées.

Il est aussi important de toujours penser à débrancher l’imprimante le soir, car même éteinte grâce au bouton, elle consomme autant d’énergie qu’en étant allumée…

commentaires

COMMENTAIRES

  • Excellent article. Il faut aussi rappeler que les immeubles eux-mêmes (et l’urbanisme environnant) est à modifier rapidement pour réduire et annuler la consommation et produire de l’énergie. C’est désormais en effet un rôle essentiel du secteur du bâtiment dans le domaine de l’énergie qui permet de réduire les lourdes et coûteuses infrastructures notamment électriques (30 à plus de 50% des coûts et causes principales de baisse de sécurité). Parmi les nombreux concepts de chauffage et climatisation et les immeubles « Net Zero Energy Buildings » (NZEB), la seconde moitié de la vidéo à droite Tedx sur la climatisation et chauffage solaire/vent/eau des bâtiments est une des nombreuses approches mises en application avec succès dans plusieurs immeubles de bureaux, hôtels etc entre autres aux Pays-Bas (Breeze Hotel, Energy Academie ou en partie concept ABC de Bouygues etc), Danemark etc. Le stockage estival d’énergie solaire et de chaleur perdue (industries, climatisation etc) est également l’une des approches qui a fait ses preuves avec couverture des besoins à 100%, y compris sous les climats les plus froids (Drake Landing au Canada, à divers endroits au Nord de la Suède etc) :

    https://dutchgreencompany.nl/post_type_portfolio/zero-energy-hotel-breeze/

    Répondre
  • Excellent
    On ne se rend pas compte de ce que consomme la vidéo quotidienne du petit dernier ou les selfies effectués chaque jour de par le monde. Ces nouveaux usages numériques dont personne ne voudra se passer engendrent des octets toujours plus nombreux qui nourrissent des fermes de serveur toujours plus grandes. Ce sont ces besoins de stockage toujours plus énergivores qui poussent les GAFA à se tourner d’urgence vers des champs éoliens ou des centrales solaires pour enrayer l’hémorragie de leurs coûts de stockage.

    Répondre
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