La production d’électricité par EDF a été historiquement faible en 2022

La production d’électricité d’EDF a été historiquement faible en 2022 en raison de l’indisponibilité de nombreux réacteurs nucléaires en maintenance ou en réparation, et de la sécheresse qui a fait chuter la production hydroélectrique, selon des chiffres publiés jeudi.

La production du parc nucléaire est tombée à 279 TWh, en baisse de 22,7% comparé à 2021 « en raison d’une moindre disponibilité du parc nucléaire due essentiellement à l’examen et aux réparations des circuits concernés par la corrosion sous contrainte », a indiqué l’entreprise détenue majoritairement par l’Etat français.

La production hydraulique d’EDF a baissé dans les mêmes proportions à 32,4 TWh (-22,4% par rapport à 2021) sur 2022, année la plus chaude jamais enregistrée en France qui a mis à sec des barrages.

« C’est historiquement bas », a commenté Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting.

Cette année difficile pour EDF a d’abord été liée aux difficultés inédites du parc nucléaire, empêtré dans des opérations de maintenance, qui avaient été retardées durant la période du Covid-19 et qui se sont prolongées.

La situation a été aggravée par la corrosion décelée fin 2021 sur des portions de tuyauteries cruciales pour la sûreté des centrales, nécessitant de longues réparations.

La disponibilité du parc nucléaire français est ainsi descendue jusqu’à un peu moins de 35% de la capacité installée en août, selon des données d’EDF analysées par l’AFP.

Un conflit social pour des augmentations de salaires à l’automne a par ailleurs coûté à l’entreprise la perte de 4 TWh de production nucléaire, selon une estimation communiquée début novembre par EDF.

« EDF a perdu un peu de volumes de production lors des grèves de l’automne et en raison de la modulation » de la production nucléaire en fin d’année, en raison de la météo, a précisé un porte-parole d’EDF. Jusqu’à 10 réacteurs ont été arrêtés avant Noël pour économiser du combustible, en raison des températures douces entraînant une moindre consommation, selon l’entreprise.

L’année 2023 a redémarré sous de meilleurs auspices. En ce début janvier, plus des deux-tiers de la puissance installée sur le parc nucléaire français sont à nouveau disponibles: 44 réacteurs fonctionnent et seulement 12 étaient à l’arrêt ce jeudi.

« Le parc nucléaire est en mesure de fournir près de 45GW de puissance électrique au réseau national » et « la puissance disponible va continuer d’augmenter jusqu’à fin janvier », indique EDF.

L’entreprise dont la dette devrait dépasser les 60 milliards d’euros, doit publier ses résultats financiers annuels le 17 février.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Quelles vont donc être les pertes par Modulation dans les années à venir !???
    Extrait : «  » « EDF a perdu un peu de volumes de production lors des grèves de l’automne et en raison de la modulation » de la production nucléaire en fin d’année, en raison de la météo, «  » –> On a donc des productions en double sauf par temps froid et anticyclonique ou les ENRi sont souvent très faiblardes malgré des Demandes très élevées…

    La Radio-Activité-Rochain va surement claironnée des Homélies magnifiques de « Père Vert » !!! Sur sa modulation de fréquence habituelle… Et nous citer « l’exemple » Allemand… (très porteur et riche… en CO2…)

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  • L’éolien se combine très mal avec le nucléaire (sauf si le coût de l’uranium devait s’envoler, mais alors, la solution des RNR apparaîtrait également – à condition d’avoir des surgénérateurs qui fonctionnent bien-).
    Je dirais que, d’un point de vue économique, il faut choisir entre le nucléaire et l’éolien + gaz.
    Toutefois, une part minoritaire de PV + éolien + STEP + interconnexions + gaz permet de diversifier les risques.
    Une certaine dose d’éolien permet souvent de pallier aux jours de faiblesse du solaire + STEP (de mars à septembre).

    En automne / hiver, l’éolien peut produire de l’hydrogène, et parfois soutenir le réseau, mais c’est une petite minorité du temps.
    En général, cela est le cas durant les 2 premiers jours de l’arrivée de perturbations, après une période froide, durant lesquels, l’air est encore froid, mais dès que le flux d’Ouest est installé, les températures baissent.
    Parfois, il peut y avoir également une petite pointe de production éolienne correspondant à un courant d’air d’Est froid, mais c’est rare.

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    • @Marc,

      Oui, il faudra la combinaison la moins « pourrie » possible pour les 15-20 ans à venir, mais il faudrait relancer le Nucléaire Urgemment et à l’échelle nécessaire et également remettre l’intérêt des STEP en place centrale et connue du grand public pour en faire le plus possible et rapidement aussi (les barrages français sont « pleins » mais la couverture neigeuse est faible sur les montagnes donc à la fin du printemps beaucoup de barrages seront bien vides…). Et Enfin, il va falloir développer du pilotage des consommations électriques le plus massivement possible vu la quantité d’ENRi qu’on va bientôt avoir…

      On a manqué de jugeotte depuis 25 ans et on est maintenant dans de « bô » Draps !!!

      Répondre
  • Marc
    Quel charabia, une pincée de sel par ci.. par là.. avec un peu de poivre ! c’est tout sauf industriel

    Répondre
  • Pour être plus terre à terre, la sureté nucléaire (avec ses « dangers » de laver plus blanc que blanc) a fait mettre à l’arrêt d’un seul coup une grande partie de parc alors qu’elle aurait pu échelonner ces arrêts pour lisser la restauration des conduites corrodées. L’analyse de la valeur elle ne connait pas et ne sait que jouer contre.
    D’autre part
    Le nucléaire historique, qui a d’ailleurs un meilleur en Taux de CO² que les renouvelables, peut ns fournir cette énergie encore pendant 40 ans (comme disait Y Bréchet ) L’urgence absolu est de reprendre les travaux sur les réacteurs à neutrons rapides pour que, ds 20 ans, ns ayons la capacité de traiter nos déchets du nucléaire et avoir une vraie souveraineté réelle énergétique pour 7000 ans !

    Répondre
  • J’ai repris le réponse de Y Bréchet lors de son audition :
    « En tant qu’ingénieur, lorsque je suis confronté à un défaut dans les matériaux des centrales, je m’interroge non sur la non-conformité au règlement, mais sur la dangerosité du défaut, pour estimer s’il appelle une action immédiate, avant l’hiver. »
    (Remarque perso, je pense que cela ressemble à ce qu’on aurait pu faire pour la corrosion sous contrainte !)
    « Puis, j’essaie de le reproduire pour en trouver les causes. Cela se fait calmement, hors de l’arène, de façon à parvenir à une décision qui tienne debout »

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