Premier méthane de synthèse dans le réseau de distribution du gaz

Du méthane de synthèse a été, pour la première fois en France, injecté dans le réseau de distribution de gaz, étape jugée importante pour l’essor de ce type de gaz renouvelable, ont annoncé mercredi les parties prenantes à l’opération, dont GRDF et Engie.

Ce gaz, testé dans les réseaux du 4 au 6 juillet, était issu d’un démonstrateur installé au côté d’un site de méthanisation agricole dans l’Oise.

Tiré d’un processus dit de « méthanation » (aussi appelé « power to gas »), ce gaz est issue de l’association d’hydrogène, produit par électrolyse de l’eau, et du CO2 issu du méthaniseur qui jusqu’ici partait dans l’atmosphère.

Aujourd’hui, les déchets organiques qui fermentent dans les méthaniseurs permettent de dégager du méthane, injecté dans les réseaux. Mais ils dégagent aussi du CO2.

Pour ses promoteurs, ce nouveau gaz issu de la « méthanation » permettrait « sur un site de méthanisation de maximiser pour une même quantité d’intrants la production finale de gaz verts et de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) », soulignent GRDF, Engie, la start-up Energo, conceptrice du démonstrateur, et l’Association de agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF).

Pour ces acteurs, cette première injection de méthane de synthèse dans le réseau a été « concluante ».

L’opération a été menée sur un site codirigé par Mauritz Quaak, vice-président de l’AAMF et agriculteur pionnier du gaz vert en France, puisqu’il était déjà derrière le premier site de méthanisation agricole à injecter du gaz il y a dix ans.

Le procédé de « méthanation » est identifié dans de nombreux scénarios prospectifs concernant l’énergie de demain (Ademe, RTE, négaWatt, …).

Selon les acteurs du gaz, sur un potentiel de production de gaz renouvelables en France estimé à 420 TWh à horizon 2050, 50 TWh pourraient être produits par méthanation.

La filière espère le démarrage d’une dizaine de projets à horizon 2025. Ce chiffre pourrait être d’une soixantaine de projets en 2030 (soit 2 Twh), si réglementation et mécanisme de soutien sont en place, indique-t-elle.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Je cite l’article :
    « ce gaz est issu de l’association d’hydrogène, produit par électrolyse de l’eau, et du CO2 issu du méthaniseur qui jusqu’ici partait dans l’atmosphère »
    Je suis désolé , mais dans un tel process, le CO2 rejeté dans l’atmosphère au niveau du biogaz produit par méthanisation ( 35 à 40% de CO2 dans le biogaz original) va être rejeté dans cette même atmosphère à l’endroit ou sera consommé le « méthane de synthèse ». On aura juste offert au CO2 un petit voyage non gratuit dans une tuyauterie du réseau.
    Le seul « bénéfice » c’est que le développement autorisé par ce combustible dont la pertinence m’échappe, si quelqu’un peut m’expliquer j’ai les moyens sans doute de comprendre, ce développement donc va bénéficier à l’endroit où ce combustible va être consommé et va rejeter la même quantité de CO2. C’est donc la confirmation de ce que j’avançais dans un précédent message, la merde reste dans les territoires, les agriculteurs ont l’habitude de la traiter, et le bénéfice part vers les villes déja gorgées de solutions plus directes. C’est une réalité et cette réalité est moins brillante que la façon dont cet article la présente.
    Mais encore une fois, je ne suis nullement un ennemi du progrès, j’attends qu’on me prouve que cette réalité là est authentiquement un vrai progrès.

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  • Bien vu Choppin
    Au bout du compte ce « progrès » c’est d’afficher le même résultat au niveau CO² rejeté… Mais avec des écolos heureux de pouvoir se gargariser de manière idiote et ou en s’en mettant plein les poches ds ce procès. Cela me fait penser au sapeur Camembert qui bouchait un trou en en creusant un autre.

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  • On a du mal à voir l’intérêt de la méthanation, sur le plan énergétique d’abord, il faut 3 kwh d’électricité pour fabriquer l’hydrogène nécessaire à 1 kwh de pci méthane, il faudrait donc une électricité quasi gratuite, ce qui n’est pas près d’arriver. Quant au CO2 nécessaire il serait absurde de le fabriquer exprès, on est donc limité aux sources de CO2 fatales d’un autre procédé. Ici il provient d’une méthanisation agricole, activité dont j’ai déja eu l’occasion de dire qu’elle est doublement nocive car d’une part elle rentabilise l’élevage industriel hors sol, et d’autre part nécessite des cultures dédiées qui occupent des hectares qui pourraient être à vocation alimentaire. Mais les rêveurs de l’ADEME et de NégaWatt sont de chauds partisans de la méthanation! Donc ce sera subventionné. Et quand on utilise le vocable « power to gas » les politiques incultes croient que c’est génial!

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    • L’électricité gratuite existe déjà… C’est toute la production excédentaire au besoin. Mais pour comprendre cela il faut enlever ses œillères et comprendre ce que l’on dit bêtement quand on claironne que l’éolien ne fonctionne que lorsqu’il y a du vent et pas quand on en a besoin.

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      • L’éolien de Rochain tourne lorsqu’il n’y a pas de vent, on est au courant, ce n’est pas la peine de le rabâcher tous les jours! Et ça fait même une production excédentaire qu’on ne voit pas sur les courbes de RTE, les cachotiers!

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        • Ce que l’on ne voit surtout pas sur les courbes de RTE c’est qu’elles ne montent que lorsqu’il y a du vent dans les hauts de France et le Grand Est, soit 16% de la surface du territoir où son concentrées 5000 des 8000 éoliennes du pays !
          Les mêmes courbes de RTE ne montrent pas non plus celles du vent des 84 autres % de la surface du pays qui en sont pratiquement démunies, ni levent présent 95% du temps dans la bande de 50 km des cotes françaises où domine de leur hauteur nulle les zéro éoliennes qui s’y trouvent .
          Ce n’est donc pas sur les courbes de RTE que l’on peut savoir s’il y a du vent et où mais sur les cartes de météo-France vent, par exemple : https://www.meteorama.fr/vent/

          Et quand on ne sait pas, mon cher Moulard, on la ferme, et surtout on s’abstient d’afficher son ignorance provocatrice.

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  • Après la méthanisation, la méthanation:
    Ou comment faire du CH4, gaz à effet de serre ++++, qui deviendra s’il est brûlé le bon vieux GES CO2, alors que si par chance on avait un H2 suffisamment, généré uniquement par vraie EnR, celui-ci ne produirait pas de CO2 lors de son utilisation !
    Le progrès fait rage, et les lobbies ou autres profiteurs en tous genres seront complices de ces inepties.

    A suivre: la pyrogazeïfication, la gazéification hydrothermale … ou comment dépenser beaucoup plus d’énergie qu’on en délivre

    Le CSNM
    cnvmch.fr/csnm

    Répondre
  • @tous et plus spécialement @chateigner,
    Merci donc à Chateigner d’évoquer la pyro-gazéïfication qui est un sujet où le signataire du présent message et ses collègues ont une modete compténce (40 années d’expérience, on peu parler d’experts sans vantardise)..
    Je préfère que Chateigner dise la vérité, nous la partageons, nous avons pensé la pyrogazéïfivation comme une façon de produire de la chaleur ou de l’électricité ou les deux simultanément et ce en utilisant des combustibles abondamment disponibles sous forme de déchets solides et secs (déchets de biomasse, déchets urbains sélectionnés incluant les plastiques-pas tous !) et ce partout sur la planète.
    Rendement de gazéïfication 90% pour un gaz à l’air à faible PCI mais pas cher et qui satisfait aux mêmes applications que n’importe autre gaz combustible; et si l’on a besoin de puissance, et bien on en brule davantage en le transportant sur de courtes distances dans des tuyauteries classiques de plus gros diamètres. Il fallait y penser n’est-ce pas !!??.
    Alors notre syngas (syn = synthèse et gas= gaz) peut évidemmment servir de base à la méthanation et à la fabrication d’hydrogene, mais pourquoi faire compliqué et cher quand on peut faire simple et pas cher. La tension sur les déchets de biomasse , il y en ara déja moins que dans la situation actuelle où ils sont flèchés vers la pure combustion et ce avec l’aide ses subventions distribuées par l’Ademe qui ne semble pas se se poser de questions métaphysiques et subventionne des études fumeuses pour prouver qu’on peut être indépendant en gaz en 2050 (avec une hypothèse de 400 euros la T de CO2 écrit en toutes petites lettres, tout est possible mais est ce bien sérieux ?) .
    Quant aux déchets urbains, là on a un autre problème, celui des incinérateurs (avec bien sûr ses furanes et autres dioxines si sympathiques à inhaler et des contrats qui courent sur 30 années et plus. Bref nous ne manquons pas d’ennemis et la justice française a fait son oeuvre en acceptant l’assignation de notre premier client qui nous étouffe financièrement ainsi depuis plus de 4 années.sans que nous puissions prouver notre compétence autrement qu’au travers de documents ou une vidéo figurant sur notre site web auto-réalisé bien sûr. Le club pyro-gazéïfication ? Même plus un euro à dépenser autrement qu’en tapant dans nos fonds personnels ! Bref, des pestiférés ::
    Alors si un jour, si possible avant notre mort, on ouvre les portes de notre prison, nous aurons besoin d’argent pour réaliser tous les projets qui sont dans nos cartons, et sans doute, nous irons nous aussi vers la méthanation en faisant évoluer notre process , et plus volontiers vers l’hydrogene qui a une autre engergure. Mais dans l’immédiat en reproduisant le seul gazéïfieur que nous avons installé, en mieux car les 1000h de marche réalisés nous ont permis de vérfier les perfos atteintes dans les pires conditions, permis de vérifier qu’un combustible tres humide est acceptable mais au prix d’un rendement plus faible donc sans intérêt, mais a aussi révéler une petite faiblesse facilement corrigeable.
    Tous nos travaux depuis excusez du peu 40 années (discontinues) ont toujours été inspirés par une philosophie de production décentralisée ( aux côtés d’un systeme centralisé bien sûr, pour les riches dont nous sommes nous Français) capable de produire de façon pilotable, en off-grid si nécessaire, en s’affranchissant donc des problèmes induits par les conditions climatiques extrêmes. Donc peu de kWhth , peu de kwhe , mais ce peu d’énergie peut s’avérer tres tres précieux.
    Voilà, on voit bien que nous sommes des types dangereux et la justice a bien raison de nous empêcher de nuire (!?). Hors de nos frontières, certains semblent l’avoir compris. Nul n’est prophète en son pays, il est des dictions comme ça qui ont la peau tres dure.
    Donc encore une fois, merci à Chateigner, à chaque fois et c’est rare qu’on évoque la pyro-gazéïfication (ce mot composé implique une difficulté plus grande à faire de la gazéïfication que de la simple pyrolyse laquelle doit obligatoirement être suivie d’autre chose), et d’autant plus merci que nous sommes philosophiquement sur la même ligne.

    Répondre
    • L’avenir que je vois aux dechets secs qui sont produits en masse par tout le mode et qui sont considérés aujourd’hui comme un boulet qu’on transport sur des centaines de Km pour s’en débarasser en les enterrant, je le vois plutôt rester pratiquement sur place et finir leur vie dans vos machines aux périphéries des grandes ville à alimenter en gaz/elec/chauffage comme stabilisateurs des variables renouvelables permettant le limiter au maximu le recours à des alimentations de soutien d’origines géographiquement éloignées. La proximité permettra la généralisation des reseaux de transport souterrains résilient. Votre machine est un des chainons nécessaire pour atteindre cet objectif, dont les superproductions centralisées nous éloignent constamment.

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