pme eti representent environ 30 empreinte carbone france - Le Monde de l'Energie

PME et ETI représentent environ 30% de l’empreinte carbone de la France

Le Monde de l’Énergie ouvre ses colonnes à François Perret, professeur affilié à l’ESCP Business School et directeur général de Pacte PME, pour évoquer avec lui la place des PME dans la décarbonation de l’économie française, et l’évolution de ce dispositif associant grandes entreprises et PME.

Le Monde de l’Énergie —Quelles sont les problématiques spécifiques aux PME pour assurer la réduction de leur impact carbone ? Quels secteurs sont particulièrement concernés par cette question ?

François Perret —L’économie française a la chance de pouvoir compter sur un tissu extrêmement dense de petites et moyennes entreprises, avec environ 150 000 sociétés dont un cinquième environ évolue dans le monde de l’industrie.

Autant les grandes entreprises disposent de moyens structurels importants (y compris en ressources humaines) et d’une trésorerie solide pour aborder le virage environnemental, autant les PME abordent la question de la transition énergétique avec la crainte d’engager des ressources qu’elles n’ont pas pour se décarboner.

Or, l’enjeu de la décarbonation des PME est de premier ordre dans la trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre, alors qu’une sur dix seulement semble disposer, à l’échelle du continent européen, d’une approche structurée allant de l’engagement dans un bilan carbone à la réalisation d’investissements technologiques à consentir pour mettre en place une feuille de route bas carbone.

L’industrie en France est particulièrement concernée car elle représente un cinquième des émissions nationales de GES, soit une part plus importante que son poids dans le PIB et l’emploi (environ 13%). Les trois quarts des émissions viennent de la métallurgie, la chimie et de la filière ciment-béton. Les émissions industrielles sont très concentrées (les 50 plus grands sites français sont responsables de la moitié des émissions de l’industrie manufacturière), mais PME et ETI représentent environ 30% de l’empreinte carbone de la France et correspondent à un tissu difficile à mobiliser du fait de son éclatement. 

Dans ce contexte, de plus en plus de grandes entreprises comprennent qu’elles ont une responsabilité dans l’embarquement de leurs PME sous-traitantes dans un parcours de décarbonation complet.

Le Monde de l’Énergie —Pensez-vous que les aides publiques à la décarbonation sont aujourd’hui suffisantes et adaptées à des PME ?

François Perret —Il faut se réjouir que les aides publiques existent et soient nombreuses, ce qui montre le volontarisme de la puissance publique en matière de transition écologique que ce soit au niveau de l’Etat, des régions et même de l’Union européenne.

En fin d’année dernière, le gouvernement a recensé quelque 340 aides existantes au niveau national pour un montant dépassant deux milliards d’euros. Il était donc très important qu’il puisse veiller à ce que l’ensemble des dispositifs correspondants soient visibles de ses destinataires premiers, les entreprises. C’est chose faite puisqu’il est désormais possible d’y accéder en se connectant à une plateforme publique en ligne. Celle-ci est mise à disposition de toutes les sociétés et leur permet d’accéder à la fois aux propositions d’accompagnement et de financement disponibles pour réduire leur impact environnemental.

Le spectre couvert par les accompagnements visés par les subventions publiques est très large, offrant ainsi la garantie à toute entreprise, quelle que soit sa taille ou sa localisation et quel que soit son secteur d’activité de trouver une offre d’appui.

Le tout est de savoir se repérer dans ce maquis d’aides publiques. Il ne faut pas hésiter à demander conseil à des spécialistes, par exemple au sein de l’ADEME, afin de choisir le dispositif le plus adapté à son profil et à son ambition.

A moyen terme, il faudra se poser la question de savoir s’il ne serait pas possible de rationaliser l’offre d’appui disponible sur le marché et les aides publiques pour réduire le reste à charge financier de l’entreprise. On peut espérer que la loi PACTE 2, et le « choc de simplification » qu’elle entend produire, pourra s’intéresser à cette question. Mais voyons déjà le « verre à moitié plein » : des aides existent, les entreprises doivent s’en saisir !

Le Monde de l’Énergie —L’Alliance pour la décarbonation du Pacte PME vient de dévoiler les 50 premières PME concernées par le dispositif. Quels sont leurs profils, et quels sont les objectifs de décarbonation qui vont être mis en place ? Quels seront les rôles respectifs de l’État et des grandes entreprises tutrices dans ce processus ?

François Perret —L’Alliance pour la décarbonation et la transition énergétique que nous avons installée à l’été dernier est aujourd’hui parfaitement opérationnelle.

Neuf grands comptes l’ont déjà rejointe : Groupe Aéroports de Paris, Bouygues Construction, EDF, Engie, Orano, Naval Group, Sanofi, Schneider Electric et Thales.

Nous avons aussi sélectionné un groupement d’opérateurs, chargés de l’accompagnement individuel des 400 premières PME qui vont nous rejoindre d’ici la fin du printemps prochain.

D’ores et déjà, une première vague de 50 PME entre dans un parcours de décarbonation dès le mois de janvier 2024. Pour 60% d’entre elles, elles appartiennent à l’industrie manufacturière et de la construction, avec un fort contingent d’entreprises de la métallurgie. On a affaire à des entreprises déjà assez structurées dont le chiffre d’affaires moyen est de 20 millions d’euros et l’effectif moyen de 80 salariés. Quatre régions (Auvergne-Rhône Alpes, Ile-de-France, Nouvelle Aquitaine et Pays de la Loire) représentent à elles seules trois quarts de cet effectif.

L’accompagnement, piloté par Pacte PME, est mené conjointement par des opérateurs privés (autour de la société SAMI) et les grands comptes membres de l’Alliance. Ces derniers, en complément de l’accompagnement entreprise par entreprise (bilan carbone, plan d’action…), vont animer des ateliers collectifs de décarbonation secteur d’activité par secteur d’activité. Le premier démarrera début février pour identifier les leviers de décarbonation propres au secteur métallurgique. L’État (Direction Générale des Entreprises) soutient financièrement la démarche dans le cadre d’une convention sur trois ans, passée avec notre organisation en mai 2023.

Le Monde de l’Énergie —Associer une PME à une grande entreprise peut certes lui permettre d’accéder à de nouvelles expertises, mais les grands groupes sont-ils vraiment les meilleurs interlocuteurs pour mettre en place une stratégie de décarbonation (de nombreux organismes et cabinets se sont spécialisés dans cette question) ? Que répondriez-vous aux critiques affirmant que ce type de programme sert avant tout à soigner l’image et la communication de ces grands groupes ? Existe-t-il des exemples de collaboration de ce type fécondes ?

François Perret —Je discute depuis presque un an et demi avec plus de 30 grands comptes sur la question de la décarbonation. Et je me suis forgé une conviction très claire : les grands groupes sont réellement préoccupés non seulement par leur propre trajectoire d’émission, mais aussi par les émissions indirectes, et en particulier les émissions liées à leurs achats. D’ailleurs, la plupart des grands groupes ont déjà mis en œuvre des plans d’actions pour réduire leurs émissions directes et celles de leurs principaux fournisseurs au niveau mondial.

Il n’y a donc aucun cynisme de leur part à vouloir soutenir l’engagement de leurs PME sous-traitantes mais une considération éminemment pragmatique : c’est leur responsabilité de leader de filière que d’inciter leurs principaux fournisseurs à se doter d’un plan actif de décarbonation.

Et je vais le dire de manière assez directe : en retour, c’est tout à l’avantage pour une PME d’accomplir cette démarche, car à mon sens, elle apparaît de plus en plus comme un pré-requis à la pérennisation de leur relation commerciale avec les grandes entreprises. L’arrivée prochaine de la directive CSRD partout sur le continent européen rebat les cartes : en cascade, les grands groupes sommés de mettre en place un dispositif exigeant de reporting extra-financier…vont s’assurer que leurs principaux partenaires font de même. Et si ce n’est pas le cas, ils reconsidéreront certains marchés engagés. S’engager dans une démarche de décarbonation permet aussi de mettre en évidence des leviers de compétitivité et d’innovation : par exemple, une meilleure couverture des risques liés aux coûts de l’énergie ou des matières, l’identification de nouveaux modèles économiques, ou la sécurisation des filières d’approvisionnement. Dans un environnement incertain, fortement marqué par le choc récent sur les prix de l’énergie et les ruptures des chaînes d’approvisionnements, les PME sont conscientes de la nécessité de se transformer.

La décarbonation est un nouveau terrain d’expression de la coopération entre grandes entreprises, entreprises de taille intermédiaire (ETI) et TPE-PME. Mais depuis quinze ans, il y en a eu beaucoup d’autres. Ainsi, l’immense majorité des grandes innovations industrielles aujourd’hui est le résultat d’une rencontre féconde issue d’échanges entre grands groupes, PME et start-ups. A la co-innovation industrielle s’ajoute aussi, bien qu’à un rythme insuffisant dans notre pays, du co-développement à l’international.

Notre pays se réindustrialise lentement mais sûrement. L’exemplarité des coopérations inter-entreprises au sein des filières sera un déterminant de cette reconquête industrielle de laquelle dépend le plein-emploi, qui est l’une des ambitions économiques phare du président de la République, Emmanuel Macron. Cette réindustrialisation sera collective et verte ou ne sera pas !

commentaires

COMMENTAIRES

  • Par ailleurs 30% de l’empreinte carbone vient du transport, il serait donc intéressant de superposer la part des émission transport de l’industrie qui doit être conséquente sur celle du transport en général. Seul ce qui est hors de cette intersection est spécifique à l’industrie et nécessite des moyens tout aussi spécifique.
    Serge Rochain

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    • @Serge Rochain,

      Votre propos est cohérent sur les volumes, mais le problème de changement d’énergie dans des process est la masse d’investissements que cela peut occasionner et les pertes réelles des nouveaux process et cela doit être connu…
      Par expérience familiale (et la faillite d’une PME/ETI familiale quasi centenaire dans les années 80), ce n’est guère aisé… Les chocs pétroliers des années 70 ont entrainé un passage massif (et parfois précipité) du fioul au Gaz avec bien des faillites (parfois retardées par la bonne situation antérieure) dues souvent à un manque d’analyse des impacts sur les productions et surtout sur les process (et donc de sous-investissements dans les outils de production, qui finissent par devenir nécessaire et s’accumuler dans des périodes pas/peu propices).
      La théorie donnait raison au passage au Gaz dans les années 70-80, la pratique fut parfois tout autre parfois… Mon grand-père avait moultes exemples de cette « transition » ratée dans des PME-ETI – Fioul vers Gaz – par faute d’investissements et d’analyses sur les process… Ce n’était pas si facile que sur une feuille de calculs avec bien des surcouts cachés !!!

      Le passage du charbon au fioul s’était fait en douceur en règle générale pour bien des PME/ETI dans les années 50-60 (avec le pic charbonnier français !), cela offrait bien des avantages en termes de cout de main d’oeuvre dans ce cas et même de « santé » des ouvriers… (la manipulation du charbon est très consommatrice de ressources – humaines ou matérielles suivant la configuration…).

      Pour conclure, il est plus facile de réduire drastiquement et rapidement la consommation de Gaz dans le chauffage via diverses solutions (Isolation des Logements chauffés au Gaz en priorité, bi-énergies – Gaz + Elec-ENRiques pour consommer moins de Gaz de facto à l’année, Pompe à chaleur, …) et de laisser plus de marges de manœuvre aux PME/ETI qui si elles se précipitent dans des process non éprouvées et dans l’Urgence risquent la faillite (avec in fine des process plus couteux… et des couts « non-connus » d’avance qui apparaitront).
      Diverses Taxes Carbones progressives (et sans Changement de programme tous les 3 ans !!!) sur divers biens de consommations pourraient aider nos PME-ETI dans leurs évolutions, ce serait bien de le faire par filière et non de manière générale…
      Exemple : Les serres bretonnes chauffées au Gaz pourraient l’être avec des pompes à chaleur et/ou avec de la Biomasse (ce qui est le cas pour une petite partie d’entre-elles) avec notamment des cuves de stockage d’eau chaude (pour stocker des excès de production sur le réseau notamment lors des pics éoliens). Autant les faire toutes ensembles dans une même période, cela donnerait aussi de la vue aux PME qui feraient les Travaux, plutôt qu’au fil des fluctuation des cours du Gaz… Et aussi d’annoncer des Taxes carbone importantes sur le Gaz qu’elles consomment avec un échéancier progressif et in fine dissuasif, en surveillant la capacité de mutations qui est aussi fonction des installations et des installateurs, la transition peut se faire en quelques années…

      La fin du Gaz dans l’industrie Française n’est pas pour demain (Hélas !) sauf si on finit d’achever tout notre tissus industriel national, qui est déjà bien amoché (Sans industries on aurait effectivement beaucoup moins d’émissions nationales… mais un niveau de vie moyen inférieur et quelques perturbations sociales avec des effets d’agitation garantie…).

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  • « Notre pays se réindustrialise lentement mais sûrement ». j’ajouterai rien n’est moins sûr avec ‘le en même temps’ de l’extrême centre !
    « Cette réindustrialisation sera collective et verte ! » Nous verrons bien si elle arrive un jour avec le manque de confiance ambiant !
    Pour moi cet article c’est beaucoup de blablas pour profiter de l’argent des aides publiques !

    Répondre
    • @Dubus,

      Vous avez bien raison sur le fait que la réindustrialisation n’a rien d’une évidence… L’Ultra-Libéralisme ambiant et imposé par Bruxelles ne va pas aider non plus… Ce sont les couts « théoriques » et à court terme qui vont dicter les choix… Et aussi et surtout les consommateurs… Beaucoup de jeunes diplômés préfèrent être « cadre » de grosses boites et/ou dans quelques niches (type Conseil) que de se diriger vers le « patronat » d’entreprises…
      Le « en même temps » actuel est basé sur de l’Ultra-Libéralisme et la consommation de masse et ne peut que nous faire tendre vers la faillite…
      Avec les dernières augmentations des prix de l’électricité et les mesures de protection énormes qu’ont eu les utilisateurs de Gaz individuels en 2022, on peut se demander à quoi (ou pour qui !?) joue les personnes à la tête de l’état… Pas trop centré sur les Biens Communs ni sur les GES in fine…

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  • Dans un pays qui favorise les ENRi mais pas le pilotage de leur consommation, tout en « préservant » des prix abordables pour le Gaz chez les particuliers, on peut se demander la finalité et la Logique Ambiante…

    A part quelques niches, le climat des « Normes » et des changements de cap depuis 15 ans ne favorise pas les visions de long terme, le tout dans un Marché mondial où la concurrence est très dure… Qui veut aller créer et/ou reprendre une PME si celle-ci est confrontée de plein fouet à la concurrence mondiale ???

    EDF fut un réel atout économique pour la France, on l’a mise dans une très mauvaise posture financière depuis 15 ans tout en favorisant des boites qui pour l’essentiel ne produisent quasi rien et n’optimisent que peu le système énergétique (sauf en les gavant d’ARENH ce qui revient à continuer de saborder EDF !).
    Les couts actuels de l’électricité ne favorisent pas nos PME et ETI et pourtant cela aurait pu être l’inverse… Les couts du Travail en France étant ce qu’ils sont et la qualité de l’enseignement ainsi que de l’orientation professionnel dans l’Education Nationale en règle générale ont rendu le marché du Travail Français peu compétitif pour l’industrie !!!
    il ne nous restent plus beaucoup d’avantage compétitifs, sauf quelques niches (Luxe, Agroalimentaire haut de Gamme, …) !!! (Sauf si l’Europe met une Taxe Carbone forte aux frontières ET en Europe, là l’électricité française se démarquera et nous permettrait de rebondir…).

    Répondre
  • Sur l’article, l’empreinte Carbone des entreprises (notamment due au Transport mais pas que) aurait pu être plus faible si le transport ferroviaire pour les PME et ETI était resté compétitif et fiable. Certains syndicats et aussi la direction de la SNCF en plaçant les plus syndiqués au Fret ont littéralement rendu le fret non accessible pour les PME et ETI (les grosses entreprises sur des matières premières qui supportent des retards et ne sont pas en flux tendus continuent d’utiliser le Fret ferroviaire, mais peu de PME et d’ETI, ce n’était pas le cas 40 ans en arrière …).

    La favorisation du Gaz dans les années 90 avec l’arrêt prématuré du programme Nucléaire Français (qui partait pour 80 GW de puissance !) pénalise aujourd’hui nombre de PME et d’ETI qui dépendent largement du GAZ et les prix actuels de l’électricité n’offrent aucune perspective encourageante… On a fait du « en même temps » avec le Gaz et l’ELEC en France, ce qui est couteux aujourd’hui d’autant plus avec la politique Pro-ENRi quoi qu’il en coute (120 milliards en 2021 !? avec diminution en 2022 de 7 milliards mais 2023 va remettre ce fardeau vers un cumul qui pourrait dépasser les 150 milliards sous peu…) et évidemment le « sabordage » d’EDF…

    Sans énergie compétitive, sans matières premières « bon marché » et sans ressources humaines ad ‘hoc en nombre suffisant, il n’y aura pas de réindustrialisation juste de la paupérisation en commençant par le bas… (les Allemands le découvrent de plus en plus… avec une désindustrialisation accélérée en cours chez eux !)

    Répondre
  • Parmi des mesures pour les PME et ETI pour réduire l’empreinte carbone :
    – LA relance d’un Fret ferroviaire compétitif et efficace (et décarboné de facto…)
    – LA relance du transport fluvial et du cabotage en bord de mer
    – Des investissements dans des process électriques (ou bi-énergie ELEC + Gaz suivant les prix de marché), nos excédents d’ENRi (et ceux de nos voisins) ne trouvent pas toujours preneurs (Cf prix négatifs ou proche de 0 avec des plages horaires de plus en plus importantes ET régulières !) —> Pour se faire : Arrêtons de financer le PV individuel à 130 Euros/MW.h pour subventionner des panneaux PV Chinois et des propriétaires « producteurs de surproduction » (Aux heures de forte production PV les prix Européens sont sous les 50 Euros/MW.h). Par contre on peut et on doit financer les PME et ETI pour avoir plus de PV à des couts compétitifs quand c’est possible…
    – Des investissements dans du Chauffage Bi-énergie (GAZ et ELEC) chez les particuliers pour consommer les excès d’ENRi en période hivernale, simple à faire avec des convecteurs électriques (qui pourraient être « Made in France »). On consommerait moins de Gaz (donc de GES) en en laissant plus pour nos industriels petits et grands avec plus de marge de négociation sur les Marchés mondiaux (on a des stockages de Gaz conséquents donc en consommant moins de Gaz annuellement on peut acheter au meilleur moment…). ET on consommerait mieux les excès d’ENRi en évitant des prix négatifs qui in fine sont hyper couteux pour toutes et tous via la nouvelle ACCISE (donc aussi pour les PME et ETI du fait de l’inflation sur les individus donc sur les salaires…).

    Les prix du Gaz se sont « calmés » mais pourraient s’envoler à nouveau et ruiner encore moultes PME… Il y a de « l’eau verte » dans le Gaz, ça ne sent pas bon pour les prochaines années… Si nos industriels ne peuvent pas se passer de Gaz sur tout, il faut chercher ailleurs pour réduire massivement cette consommation d’hydrocarbure « fossile »…

    Répondre
  • Ne crachons pas trop sur le gaz:
    S’il est vrai que c’est le plus souvent une énergie fossile, il est tout aussi vrai que par rapport au pétrole, c’est un progrès très important:
    Dans un bateau par exemple, c’est:
    – disparition des oxydes de souffre, des particules, des hydrocarbures imbrûlés,
    – réduction de 25% des émissions de CO2
    Alors que la solution électricité+batteries n’est pas possible au delà de quelques jours de trajet et que la solution hydrogène vert est hors de prix et écologiquement sans intérêt au niveau mondial compte tenu des moyens de production de l’électricité.
    Idem pour les avions
    idem pour les camions
    pour les voitures, les électriques n’ont d’intérêt que dans les pays produisant de l’électricité à moins de 200 ou 300 g/kW.h soit une faible minorité. Dans tous les autres, le gaz fait mieux en terme d’émissions.
    Pour ceux que le sujet intéresse, j’ai un support de formation sur le sujet à distribuer gratuitement.

    Répondre
  • @Guérin,

    Je serais potentiellement intéressé par votre support de formation.

    Concernant le Gaz, nous en consommons énormément depuis longtemps (le même ordre de grandeur que le Nucléaire !), et la non-disponibilité garantie en volume de Gaz Russe et/ou de Gaz de Mer du Nord le tout « bon Marché » pour les Européens de l’Ouest est un sujet majeur (et trop peu évoqué).

    Réduire la consommation de Gaz pour la flécher vers des besoins essentiels (notamment dans l’industrie et effectivement le transport maritime Longue Distance) devrait être une priorité en Europe.

    Pour ce qui est des Mix électriques et du Taux de CO2 des Mix vis à vis du VE, c’est discutable dans des pays « disciplinés », sachant que la recharge « quotidienne » pour la voiture « moyenne » en période courante n’est pas une nécessité. LE Mix Allemand descend parfois sous les 200g de CO2 et cela sera de plus en plus régulier mais avec des pointes à 600g lors des faibles productions éoliennes en Hiver de leurs ENRi (mais à Quel cout !!!). Les Allemands sont globalement « disciplinés » et les VE les aideront à consommer une part de leur ENRi, plutôt que de la brader… (En France cela aurait été plus discutable… vu la discipline « générale »…).

    Répondre
    • @Cochelin,

      Vous avez raison c’est rarement atteint (surtout en ce moment) mais avec leur PV ils vont avoir des creux d’émission en milieu de journée (et s’appuieront sur les interconnexions pour le maintien de la Fréquence réseau chez eux) dès le printemps…
      Mon propos : «  » LE Mix Allemand descend parfois sous les 200g de CO2 et cela sera de plus en plus régulier «  » ne mentionne que « parfois » ! Et vu leurs parcs d’ENRi il y aura des heures faiblement émissives et des heures hautement émissives donc en moyenne ce sera Haut, mais avec de la discipline et du pilotage, les VE vont aider à atténuer le « désastre » actuel…
      Le Nuit ils vont continuer d’émettre beaucoup sauf si ils arrivent à importer massivement de France…

      A quand le passage des chauffe-eaux solaires à l’heure d’été (ie : de 10h00 à16h00 d’Avril à Septembre) en France !? (Pour exporter plus d’électricité faiblement carboné aux Allemands la Nuit et bénéficier de leur électricité « bon marché » dans la journée (de toutes les façons avec le « Marché Européen » ils vont nous en gaver ! d’où le scandale de financer du PV individuel à 130 Euros/MW.h en France – ou même à 120 Euros/MW.h – il faut que le PV individuel subventionné ET injecté passe à prix de marché + un delta du fait du coté « local » et « distribué »…).

      Répondre
    • @Cochelin,

      Les Européens continentaux (pas/moins les Anglais qui ont vécu 1 vrai Pic pétrolier à domicile et sont parfois pragmatiques…) ne sont pas conscients du Pic pétrolier (en cours ou à venir) et de l’effet ciseau que cela crée avec l’autre « lame » qui est l’augmentation des classes moyennes « motorisées » dans les pays du Sud !
      Par Habitant de cette planète, le volume de carburant liquide disponible va décroitre vu la démographie, mais aussi en se plaçant au niveau des classes moyennes pouvant s’offrir un véhicule (celles de beaucoup de Pays du Sud sont en forte croissance !) donc sous l’effet de volume restreint et de concurrence d’usage on se doit de foncer vers le VE en Europe…

      Nota : Les élites Américaines n’ont pas vu venir le désastre de leur 1er Pic pétrolier au début des années 70 ! (avec la fin rapide des « Grosses Voitures » américaines des années 50-60 qui consommaient quasi autant au 100km qu’un camion européen d’aujourd’hui …
      Les marges de gain de consommation de carburant en Europe sont assez faibles pour les voitures (même si les SUV ont cassé la sobriété « en marche » des petites françaises des années 90 et d’avant…) et encore plus pour les camions…
      Les voitures s’électrifient facilement, pas trop les camions, donc autant aller rapidement dans ce segment pour garder des marges de carburants pour autre chose…
      GES, ou pas GES, l’Europe doit aller vers le VE de manière importante (mais en privilégiant la fabrication Européenne), car sinon ce sera la panne sèche (ou plutôt partielle par le Prix ou des rationnements ciblés) ou de nouvelles inflations massives sur les carburants (qui rationneront certains de facto !)…
      Encore une fois, les Américains n’ont rien vu venir au début des années 70 – c’était annoncé depuis 20 ans par quelques géologues pétroliers à la retraite ou quasi – et le choc pétrolier de 73 qui a suivi a fini de démolir pas mal d’entreprises automobiles américaines… et surtout certains types de véhicules (même si ils sont revenus par la suite à de gros véhicules…), cela a amplement profité à l’industrie automobile japonaise à l’époque…

      Si l’Europe va vers moins d’hydrocarbures partout dans son économie, elle peut reprendre une avance technologique (ou du moins ne pas être en retard) dans quelques secteurs…

      @Cochelin, si vous ne connaissez pas, consulter le site Aspo de temps à autre – https://aspofrance.org/

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