Piste anarchiste pour les pannes à Nice et Cannes
Le vendredi 24 mai, des coupures d’électricité ciblées ont plongé plusieurs quartiers de Cannes et de Nice dans le noir. Une enquête a été ouverte pour « sabotage », avec une possible piste anarchiste en ligne de mire.
Coupures ciblées à répétition sur la Côte d’Azur : piste anarchiste ou simple sabotage ?
Les pannes d’électricité survenues à Cannes et à Nice ont semé l’incompréhension et la crainte. Plusieurs transformateurs électriques ont été dégradés en quelques heures, entraînant des interruptions d’alimentation dans des zones précises, notamment près de bâtiments publics et d’infrastructures sensibles. Les faits se sont produits dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 mai. Ils ont affecté temporairement plusieurs milliers d’usagers.
Selon les premiers éléments de l’enquête, ces coupures ne sont pas dues à des dysfonctionnements techniques. En effet, des actes volontaires ont visé à endommager les installations. Les enquêteurs de la police judiciaire privilégient désormais la piste du sabotage organisé. Des indices laissent à penser à qu’une action coordonnée a été réalisée. Le parquet national antiterroriste a été brièvement consulté, mais ne s’est pas saisi du dossier à ce stade.
Une possible signature anarchiste et un contexte sous tension
Parmi les hypothèses avancées, celle d’une revendication d’inspiration anarchiste semble la plus sérieuse. Des inscriptions hostiles à l’État et à certaines grandes entreprises ont été découvertes non loin des sites vandalisés. Ce mode opératoire rappelle d’autres actions similaires observées ces dernières années. Des actes semblables ont également eu lieu en région parisienne et à Lyon. Des groupes radicalisés ont ciblé des équipements jugés emblématiques du « capitalisme énergétique ».
Les autorités locales, notamment les préfectures des Alpes-Maritimes, ont immédiatement renforcé la surveillance autour des sites sensibles (centrales électriques, transformateurs, réseaux de télécommunications). Des patrouilles de gendarmerie et de police ont été mobilisées partout dans la région. Les services de renseignement suivent de près les milieux activistes .
Une enquête en cours, piste anarchiste envisagée
Tout d’abord, l’enquête, a été confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille. Elle s’oriente vers un ou plusieurs auteurs expérimentés, connaissant le fonctionnement des infrastructures. La précision des coupures alimente la thèse d’une action préméditée et techniquement maîtrisée. Plusieurs témoignages sont en cours d’analyse et des images de vidéosurveillance ont été collectées dans les zones touchées.
Du côté politique, les réactions n’ont pas tardé. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a dénoncé une attaque « contre la stabilité de la République ». À Cannes, David Lisnard a exprimé son inquiétude quant à la vulnérabilité des réseaux critiques. Ces incidents relancent le débat sur la sécurisation des infrastructures essentielles, dans un contexte où les tensions sociales et environnementales peuvent nourrir des formes de radicalisation.
Le ministère de l’Intérieur reste pour l’instant discret, mais des instructions ont été transmises aux préfets pour renforcer la vigilance sur les équipements énergétiques, en particulier dans les grandes agglomérations.
Une affaire à suivre de près
Alors que l’approvisionnement a été rapidement rétabli par Enedis, les autorités craignent d’éventuelles répliques. Les enquêteurs appellent toute personne ayant assisté à des comportements suspects ou observé des véhicules inhabituels près des transformateurs à se manifester.
Dans un climat général marqué par les tensions économiques, sociales et environnementales, ces actes de sabotage viennent rappeler la fragilité de certaines infrastructures et les défis croissants liés à leur protection. L’affaire est encore en cours, mais elle met déjà en lumière les risques accrus d’attaques ciblées sur les réseaux énergétiques en France.
