Photovoltaïque : appel d’offres simplifié en cours
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié ce 7 août 2025 le cahier des charges d’un nouvel appel d’offres simplifié destiné à l’installations photovoltaïque de puissance intermédiaire, entre 100 et 500 kWc. Cette démarche vise à faciliter le développement de projets solaires sur les bâtiments et ombrières tout en garantissant qualité et performance.
Un nouveau dispositif photovoltaïque pour structurer le segment intermédiaire
Le marché du photovoltaïque en France se structure progressivement autour de différentes tailles d’installations. Jusqu’ici, le soutien aux projets de 100 à 500 kWc était assuré par le guichet « AT S21 Bâtiment ». Désormais, la CRE opte pour un appel d’offres simplifié, conforme à l’arrêté du 26 mars 2025.
Cette nouvelle procédure a pour objectif de simplifier les démarches administratives pour les porteurs de projets tout en maintenant des standards élevés de qualité et de performance. Les installations concernées sont celles sur bâtiments ou ombrières, une solution adaptée aux sites industriels, commerciaux ou aux parkings équipés de structures photovoltaïques.
Avec ce dispositif, la CRE entend encourager des projets mieux préparés et plus compétitifs, capables d’alimenter directement le réseau électrique ou de répondre à des besoins propres à l’entreprise ou à la collectivité accueillant l’installation.
Modalités et calendrier de l’appel d’offres
Le volume total de l’appel d’offres simplifié est fixé à 192 MWc, avec un prix plafond de 95 €/MWh. La première période de dépôt des candidatures s’étend du 22 septembre au 2 octobre 2025. Les participants doivent fournir une garantie financière de 10 000 € par projet lors de la soumission de leur dossier.
L’initiative prévoit également une évolution du seuil de bascule vers l’appel d’offres : à partir du 30 septembre 2025, toute installation entre 100 et 500 kWc souhaitant injecter tout ou partie de sa production sur le réseau devra passer par cette procédure simplifiée. Ce mécanisme remplace progressivement le guichet ouvert et permet de mieux contrôler et répartir les capacités solaires sur le territoire.
Accompagnement et ressources pour les porteurs de projets
Pour aider les candidats à répondre aux exigences de ce nouvel appel d’offres, des formations et supports pédagogiques sont proposés. Par exemple, Tecsol organisera une journée de formation en ligne le 11 septembre 2025. Elle s’adresse aux développeurs, installateurs, bureaux d’études et maîtres d’ouvrage, afin de préparer des dossiers solides et conformes aux critères techniques et financiers du cahier des charges.
Ces actions visent à faciliter l’accès aux informations et à réduire les risques d’erreurs dans le montage des projets. Elles s’inscrivent dans la volonté de la CRE d’accompagner les acteurs du secteur et d’optimiser le développement du segment intermédiaire, souvent considéré comme le maillon stratégique pour atteindre les objectifs de production solaire en France.
Perspectives pour le photovoltaïque sur bâtiment
Ce nouvel appel d’offres simplifié illustre la volonté de la France de renforcer la place du solaire dans son mix énergétique. Les installations de 100 à 500 kWc représentent un segment clé, capable d’allier production d’électricité locale et réduction de la dépendance aux énergies fossiles.
Les experts estiment que la simplification des démarches administratives et la clarification des conditions financières devraient stimuler l’investissement dans ce secteur. Les entreprises et collectivités locales peuvent ainsi devenir des acteurs actifs de la transition énergétique, tout en bénéficiant d’une rentabilité intéressante grâce à l’injection sur le réseau ou à l’autoconsommation.
En favorisant un cadre plus compétitif et transparent, la CRE entend également éviter les retards dans la mise en service des projets et encourager l’émergence d’installations innovantes, notamment sur les toitures industrielles et les ombrières de parkings, qui offrent un potentiel considérable pour la production solaire.
Photovoltaïque : vers une transition énergétique plus structurée
L’appel d’offres simplifié lancé par la CRE marque une étape majeure pour le développement du photovoltaïque de petite et moyenne puissance sur bâtiments. En alliant exigences de performance, simplification des démarches et accompagnement des acteurs, ce dispositif offre une opportunité concrète de dynamiser le marché tout en contribuant aux objectifs nationaux de transition énergétique.
Avec ce cadre clair et structuré, les projets de 100 à 500 kWc devraient se multiplier dans les prochaines années, renforçant ainsi l’autonomie énergétique des entreprises et collectivités, et consolidant la place du solaire comme pilier central de l’énergie de demain.
COMMENTAIRES
Ici encore une resucée du Monde de l’Energie du 12 août
Photovoltaïque : un nouvel appel d’offres simplifié pour les petites installations (voir mon cmmentaire du moment)
Avec encore le même naratif repris ds le texte :
« renforcer l’autonomie énergétique en consolidant la place du solaire comme pilier centrale de l’énergie de demain »
alors que ds les prériodes d’avril à septembre nous en avons de trop de cette énergie (qui va jusqu’à être la mise à la terre) et que les prix de gros sont négatifs le plus souvent !
Cela coûte à EDF et « in fine » aussi au consommateur et contribuable que nous sommes tous par ricochet. .
« Cela coûte à EDF et « in fine » aussi au consommateur et contribuable que nous sommes tous par ricochet. »
c’est tellement vrai qu’EDF baisse ses tarifs kWh et Turpe au 1 er aout
https://www.revolution-energetique.com/actus/voici-les-nouveaux-prix-de-lelectricite-au-1er-aout-2025/
on voit très clairement sur les courbes que la dernière « flambée » est due aux épisodes de corrosion sous contrainte de 2022, forcement due, selon le grand expert Dubus ….aux renouvelables, alors qu’elles ont limité cette flambée
Remontez le temps en 2022 avec la CSC pour se donner l’illusion d’avoir raison. C’est Airsol
Aujoud’hui, le sujet est le solaire en trop grande quantité fait que les prix de gros s’effondrent à en devenir négatifs et qu’EDF en 2025 en paye les conséquences et nous avec.
Le prix en baisse du kWh rendu (en augmentant en même temps le prix de l’abonnement) au 1er août pour le consommateur est « politique » mais ne représente pas le réel subi par EDF !
Le sophisme est à l’oeuvre chez Airsol
@Dubus
l’image parle d’elle même
EDF avait dejà fait une baisse en fevrier
https://infogram.com/prix-evolution-trv-base-hphc-depuis-2013-mis-a-jour-0825-1h0n25ozopjnz4p
Lutter contre les fakes news:
La CRE s’y met:
https://www.cre.fr/consommateurs/infos-pratiques-et-fiches/debats-sur-lenergie-demeler-le-vrai-du-faux.html
Airsol
L’augmentation de 2022 du prix de l’électricité a été moins forte en France que dans tous les autres pays d’Europe. Et l’épisode de corrosion sous contrainte n’est pas le seul facteur . Il y eut aussi « la crise ukrainienne aussi qui a eu pour conséquence une forte hausse sur le prix du gaz ;
On a également atteint le niveau le plus bas de la production hydraulique en France depuis près de 50 ans, du fait de la sécheresse ».
https://www.otovo.fr/blog/le-solaire-et-vous/evolution-prix-electricite-10-ans/
Et concernant les prix négatifs engendrés par les ENR variables et pénalisant les consommateurs : http://www.plein-soleil.info/actualites/les-renouvelables-un-facteur-preponderant-du-nombre-record-dheures-de-prix-de-lelectricite-negatifs-en-europe/
@Cochelin
votre lien ne parle pas de pénalisation du consommateur.
Il ne s’agit pas de nier le phénomène prix négatif lié aux énergies renouvelables, mais de souhaiter qu’il puisse plus bénéficier au consommateur.
Pour les éviter avec le solaire, un tarif réduit aux heures d’ensoleillement est simple a faire.
le mettre en œuvre au mois d’octobre montre a l’évidence que ce n’était pas jugé urgent
Le fait que la mise en œuvre ne démarre qu’en octobre, c’est que cela entraîne de nombreuses complications pour les fournisseurs d’électricité.
Pour ce qui est des conséquences des prix négatifs, les répercussions sur les consommateurs sont bien réelles : « Loin d’être une simple curiosité de marché, cette situation engendre une « perte économique pour la collectivité », selon les termes de la CRE. En effet, lorsque les producteurs sous obligation d’achat (OA) vendent leur électricité à prix négatif, c’est l’État, et donc le contribuable, qui compense leurs pertes via les charges de service public de l’énergie (CSPE) ». https://selectra.info/energie/actualites/marche/record-prix-negatif-electricite-france-mauvaise-nouvelle#google_vignette
@Cochelin
« Le fait que la mise en œuvre ne démarre qu’en octobre, c’est que cela entraîne de nombreuses complications pour les fournisseurs d’électricité »
C’est une manière délicate de dire que ca leur ferait perdre des sous
Je me permet d’extraire un bout du lien que vous avez transmis
« Pourtant, ailleurs en Europe, la tarification dynamique est une réalité bien installée. En Espagne, près d’un tiers des foyers bénéficie d’un tarif réglementé qui évolue heure par heure. En Scandinavie, c’est devenu la norme, avec plus de 70 % des ménages suédois et norvégiens équipés. Ces offres, qui répercutent directement les prix du marché spot, permettent aux consommateurs de profiter de ces prix extrêmement bas sur les marchés. »
Ailleurs les prix bas, avants qu’ils ne deviennent négatifs peuvent bénéficier au consommateur
Il est dit aussi que cela posera aussi des problèmes pour les consommateurs et des mauvaises surprises si ceux-ci ne sont pas bien informés des grilles de tarification.
Prix négatifs :
Qui achète et en profite? seulement des fournisseurs ou traders d’électricité
Question bête:
Combien de consommateurs aimeraient être payé pour consommer?
Tout le monde
Qui profite ? Quelques industries électro intensives.
Qui en fait les frais ? Les contribuables puisque c’est l’État qui prend en charge le différentiel de prix.
Il est même précisé : « Il est estimé que les heures de prix négatifs vont coûter 30 M€ à l’État en 2024 – et ce uniquement en comptant la part « négative » du prix de marché. » https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/amendements/0324C/AN/4003
30 millions d’euros gaspillé par l’état, qui pourrait contraindre les acteurs a une tarification dynamique,
Mais on préfère protéger les fournisseurs que les contribuables
@Cochelin
Bon d’accord 30 millions c’est beaucoup
mais si on compare aux pertes EDF de l’année 2022 par exemple (5 milliards) c’est 150 ans de prix négatifs je ne suis pas sur que ce soit ce qui pèse le plus lourd dans la balance
Il est question non de 30 millions mais de 30 milliards d’euros, pris en charge par l’État comme le précise aussi la CRE dans le communiqué dont vous avez mis le lien plus haut.
Après vérification sur l’interprétation du chiffre de 30 M€, c’est bien 30 millions d’euros. Vous avez raison sur ce chiffre, mais appelés à fortement croître. https://www.omnegy.com/prix-negatifs-electricite-un-phenomene-en-augmentation/#:~:text=En%20effet%2C%20l'Etat%20doit,leurs%20ventes%20%C3%A0%20prix%20n%C3%A9gatif.
Et un peu de pédagogie ci : https://ekwateur.fr/blog/marche-de-l-energie/prix-negatifs-electricite/
@Cochelin
Avez vous remarqué qu’ekwateur ne parle même pas de la possibilité, pourtant préconisée par le CRE, de mettre des tarifs réduits aux heures d’ensoleillement les plus fort, pour diminuer les prix négatif?
Cette possibilité, déjà en œuvre dans certain contrats EDF, est simple a mettre en œuvre, si les prix négatifs sont si impactant.
en 2023, EDF avait même décidé de les supprimer
https://electriciteprovence.fr/enedis-change-le-fonctionnement-des-heures-creuses-meridienne-hiver-2023-2024/
et la circulaire de la CRE (de février) ne prévoyait de les généraliser a partir d’octobre , …. quand il y a moins de soleil
Bref la défense du contribuable est un argument a géométrie variable.
c’est cet effort du contribuable qui a permit de diviser les couts du photovoltaïque par 10.
si toutes les subventions avaient un tel effet.. on en rêve
En attendant, il y a 200 milliard d’aides annuelles aux entreprises dont on sait a peine a quoi elles servent, ça doit pas être le même contribuable..
Il s’agissait de supprimer temporairement la plage des heures creuses de 12h à 14 h car à cette époque il y avait des surcharges du réseau et peu de prix négatifs. La situation n’est plus la même actuellement. De plus, les prix négatifs en France surviennent le plus souvent après les prix négatifs chez nos voisins comme le précise le rapport de l’Assemblée Nationale.
Les prix du photovoltaïque ont pu être divisés par 10 car celui-ci proviennent de Chine, subventionné à grand frais à la production et à l’exportation.
Concernant les aides aux entreprises, vos arguments sont gratuits et vous oubliez que celles-ci sont les plus taxées au monde.
Un peu de pédagogie sur les « aides puliques aux entreprises » pour sortir de la désinformation : https://www.ifrap.org/la-revue/la-verite-sur-les-aides-aux-entreprises
@Cochelin
la pédagogie, c’est aussi un terme employé par les politiciens quand la couleuvre passe mal
le rapport « la vérité 🙂 » dit 86 milliards la commission d’enquête du sénat 211 milliards
https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/un-cout-annuel-de-211-milliards-deuros-la-commission-denquete-du-senat-sur-les-aides-publiques-aux-entreprises-reclame-un-choc-de-transparence
Vous oubliez de souligner plutôt : « les sénateurs rappellent que les prélèvements obligatoires sur les entreprises sont parmi les plus élevés de l’Union européenne (20 % de la valeur ajoutée brute, selon Rexecode), et que deux grandes économies, les Etats-Unis et la Chine ont consacré plusieurs centaines de milliards de dollars de soutiens publics et d’investissements en direction de leurs industries et de leur tissu économique au sens large. « Il n’y a pas de jugement de valeur. On ne peut pas dire qu’on a été choqué par les 211 milliards. Sans évaluation réelle, impossible de dire si ces 211 milliards sont bien ou mal utilisés », précise Olivier Rietmann ».;
@Cochelin
Rappel du titre du rapport de la commission d’enquête du sénat:
« Pour un Choc de Transparence »
Ce n’est pas « pour noyer le poisson »
Et que ce sont les entreprises publiques qui sont les principales bénéficiaires des aides de l’État. Relire le rapport de l’IFRAP. Et que les pays voisins ont versé beaucoup plus d’aides que la France à leurs entreprises.