Paris opposé à un projet de forage pétrolier en Seine-et-Marne

La Ville de Paris et Eau de Paris s’opposent à un projet de forage pétrolier, basé en Seine-et-Marne et prévu dans une zone d’alimentation en eau, pointant du doigt les nombreux risques liés au projet et l' »incompatibilité » avec l’Accord de Paris.

La société Bridgeoil « prévoit l’ouverture de travaux miniers sur la concession d’hydrocarbures de Nonville, en Seine-et-Marne, pour le forage de dix nouveaux puits et l’extension de la plateforme actuelle », indique la Ville de Paris dans un communiqué, transmis mardi.

Or, « ce projet comporte des risques avérés pour l’alimentation en eau potable de Paris. Une fuite d’hydrocarbures condamnerait les sources locales pour une période qui peut être longue », estime l’adjoint à la maire de Paris en charge de la Transition écologique, Dan Lert, dans ce communiqué.

En outre, un tel forage présente plusieurs dangers « liés aux forages et à l’exploitation des puits », mais aussi « au transport d’hydrocarbures », dans la mesure où « les aménagements routiers ne sont actuellement pas satisfaits pour sécuriser cette activité », souligne la mairie de Paris.

La Ville de Paris et Eau de Paris ont ainsi émis un avis « fermement négatif » dans le cadre de l’enquête publique close lundi 19 octobre.

Dans son avis, le président directeur général d’Eau de Paris, Benjamin Gestin, rappelle lui que sa structure, une « régie municipale » de la Ville, assure « la gestion de plusieurs captages d’eaux souterraines » dans ce département, dont ceux de Bourron, Villeron et Villemer, non loin de Fontainebleau.

Au total, « ils ont une capacité de production moyenne d’environ 64.000 m3/jour et contribuent à l’alimentation en eau potable de la Ville » d’environ 300.000 Parisiens.

« Fermement opposé » au projet de forage d’hydrocarbures, Eau de Paris s’inquiète de « risques importants de pollution des ressources en eau superficielles et souterraines ».

Après la clôture de l’enquête publique, le commissaire enquêteur a désormais un mois pour rendre son avis, avant une réunion du comité départemental d’évaluation des risques sanitaires et techniques et une décision de la préfecture de Seine-et-Marne.

L’ensemble de la procédure d’autorisation environnementale peut durer de 2 à 5 mois, selon la mairie de Paris.

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