La Norvège rejette un projet d’interconnexion électrique avec l’Ecosse

La Norvège a rejeté jeudi un projet d’interconnexion électrique avec l’Ecosse sur fond de débat sur l’autonomie énergétique du pays et sur la pertinence d’exporter de l’électricité.

Le ministère norvégien du Pétrole et de l’Energie a motivé son refus du projet NorthConnect par la nécessité de satisfaire aux besoins énergétiques nationaux à des prix compétitifs.

« Il est important pour le gouvernement de garantir un système électrique qui puisse à tout moment remplir les objectifs fondamentaux de l’approvisionnement électrique », a expliqué le ministre Terje Aasland, cité dans un communiqué.

« Nous avons besoin de cette énergie d’origine hydraulique et nous ne voulons pas l’ouvrir à des exportations supplémentaires », a-t-il dit.

Porté par trois entreprises municipales norvégiennes –Lyse, Agder Energi et Hafslund– et le groupe public suédois Vattenfall, le projet NorthConnect, d’une capacité de 1.400 MW, devait permettre aux deux pays d’échanger des leurs énergies renouvelables – éolienne pour l’Ecosse, hydraulique pour la Norvège – via un câble sous-marin de 665 km.

Le pays scandinave, riche en énergies fossiles et renouvelables, est déjà relié à plusieurs autres pays (Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Suède et Finlande) par des interconnexions électriques d’une capacité totale d’environ 9.000 MW.

S’il n’est pas membre de l’Union européenne, le royaume est fortement intégré dans le marché européen, y compris électrique, via son appartenance à l’Espace économique européen (EEE).

L’envolée des factures électriques cet hiver en Norvège, largement liée à l’emballement des prix sur le Vieux Continent, y a cependant ravivé les critiques envers ces câbles qui ont contribué au renchérissement.

« Nous devons utiliser l’énergie norvégienne pour bâtir l’industrie norvégienne et contribuer à des prix compétitifs en Norvège », a fait valoir le ministre de l’Enseignement supérieur, Ola Borten Moe, cité dans le même communiqué.

« Après les deux derniers câbles vers l’étranger (Allemagne et Royaume-Uni, ndlr), l’expérience montre que l’on ne devrait pas ouvrir la voie à des exportations supplémentaires », a-t-il ajouté.

En janvier, le gouvernement norvégien avait aussi présenté des mesures censées lui permettre de réduire ses exportations en cas de baisse prononcée de ses réservoirs hydroélectriques, une décision scrutée à la loupe par le gendarme européen du secteur.

L’opérateur public du système électrique norvégien Statnett a par ailleurs annoncé jeudi une réduction, de 1.400 MW à 1.100 MW, de la capacité technique d’exportation d’électricité du câble North Sea Link reliant le pays au Royaume-Uni.

Le groupe a dit ainsi s’aligner sur le plafond d’exportation fixé côté britannique.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Quelle Surprise de la part des Norvégiens (Européistes convaincus par l’OTAN pour les protéger et l’ouverture des marchés à leur Oil&Gaz et à leur poisson dont le Saumon, pour le reste c’est BoF… et pas envie de partager et mettre en communleurs belles ressources !!!)

    Nota : J’aimerais avoir l’Avis de Marguerite (qui doit encore lire ces articles) et qui proclamait que la Norvège serait une bonne partie de la Pile électrique Européenne (LOL, LOL, LOL !!!)

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    • APO: fallait pas la faire partir… !
      Maintenant, ce forum risque d’être attaqué par des féministes parce qu’il n’y a plus que des hommes !

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      • @Marc,

        Qui dit qu’il n’y a que des hommes !? (et que Marguerite était une femme !?)
        Je ne sais pas ce qui a fait partir Marguerite !? Est ce un manque de reconnaissance ou trop de contradictions données !? (et puis il faut tout de même en vouloir pour être dans le « camp » du « Père Vert » et de ses élucubrations diverses et souvent avariées !!!)

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  • Les relations entre « état » c’est juste des intérêts et cela la Norvège l’a plus que compris… et mis en pratique… C’est dommage car l’Europe en « états séparés » n’est plus à l’échelle de l’économie mondiale et va se faire démolir si elle continue de telles quêtes égoïstes… Mais le Saumon n’est pas prêt de s’arrêter en représailles sur les petits fours des « cocktails » de nos ministères (malgré d’énormes progrès dans la truite saumonée…)

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      • @Hervé Guéret,

        Oui, Hélas, ayant connu un ami de mon père qui travailla dans la commission Européenne à la fin des années 80 et durant le début des années 90 (né pauvre dans une famille de petits paysans bretons et promu grace à l’éducation républicaine) j’ai toujours eu une belle idée de l’Europe et de ses bienfaits historiques (les Britanniques savent maintenant ce qu’elle permet… ou pas …).
        Toutefois, je ne reconnais plus l’Europe qu’il décrivait… Le développement de « communs » profitables au plus grand nombre était un des fondements de l’Europe, mais pas l’imposition de dogmes…

        Sans plus d’interconnexions électriques avec la Norvège qui a de très belles capacités pilotables, le modèle à haute dose d’ENRi en Europe est condamné à un plafond de verre nettement plus bas que « prévu »…
        De plus cette interconnexion « Iles Britanniques – Norvège » était un peu à l’avantage des Français (nous sommes bien interconnectés avec l’Angleterre, sauf sur la fréquence), car suivant les saisons cela aurait permis d’échanger plus de courant vers les iles britanniques (et in fine vers la Norvège) dans les 2 sens…

        Pas sur que les Britanniques apprécient beaucoup cette annulation (mais c’est leur problème et une conséquence du Brexit). Est-ce à l’avantage de l’Allemagne et/ou du Danemark !?
        Il faudra tout de même travailler avec eux et la Suisse pour l’équilibrage du réseau européen, vu les quantités énormes d’ENRi installées…

        Nota : Je ne retrouve pas un document de synthèse brillant sur DESERTEC (fait par l’université technique de Karlsruhe) que j’avais lu il y une dizaine d’années avec les explications du besoin énorme en réseau des ENRi et un « dispatching » très large nécessaire en production ET en consommation… Le phasage des consommations Nord-Sud étant étonnamment assez décalé sur l’année et même dans la journée en ayant une plage large (Entre l’Egypte et le Portugal par exemple), là les ENRi sont beaucoup plus gérables, mais les réseaux doivent être à la Hauteur et faisables…
        A ce jour entre les problèmes en Lybie et en Syrie, le maxi-design de DESERTEC n’est plus possible (dommage pour bien des populations…). Je pense que l’Europe va beaucoup perdre en ne gonflant pas massivement les interconnexions Italie-Tunisie/Algérie et Espagne/Algérie (toute l’électricité fournit aux Algériens sera du Gaz non brulé dans leurs centrales thermiques…, idem en Tunisie… et en retour ils peuvent fournir l’Europe en pointe hivernale où ils ont rarement des besoins colossaux, et en intersaison envoyé beaucoup d’électricité « solaire » vers l’Europe…)

        (Les Chinois et leurs THT à plus d’un million de Volts avec leur Giga centrales solaires dans les pourtours du désert de Gobi sont sur une voie intéressante… Cela va leur couter cher, mais l’efficacité est réelle si tout marche bien… et comme en plus ils ont mis en exploitation des mines de charbon dans l’ouest chinois avec des centrales électriques pour moins polluer les villes cotières de l’Est, ils vont mutualiser certaines dépenses…).

        Répondre
  • Au premier coup de semonce par une légère baisse des ressources hydrauliques, les reponsables politiques transforment la Norvège en radeau de la méduse ! Stop, personne ne monte !
    Vous avez dit solidarité ?
    Heureusement que nos voisins sur qui on bave en France à longueur de messages haineux sur les forums dédiés à l’énergie ne sont pas comme ça, et nous ont bien maintenu la tête hors de l’eau depuis un an.
    Merci les espagnols et les teutons.

    Répondre
    • @ »Père Vert » Serge,

      Les Norvégiens ne sont pas dans l’Europe politique, ils ne voudraient pas contribuer à payer un budget européen et partager leurs richesses énormes/habitant…

      Par contre ils sont dans l’OTAN avec une frontière avec la Russie et donc on est susceptible de faire « partager » le sang de nos soldats pour défendre leur territoire !!!

      Les Relations entre état ne sont que des intérêts…

      Pour l’Espagne qui a fait cavalier seul (avec le Portugal) sur les Prix de marché de l’électricité, les ventes vers la France n’ont pas été à pertes !!! Il faut être « tordu », mais VRAIMENT TORDU du ciboulot pour croire que c’était cadeau !!!
      Pour l’Allemagne, en nous imposant de rester dans le Marché 2lectrique Européen indexé sur le Gaz, ils ont évité des délocalisations vers la France d’activités et les Français ont soutenu une TRES Bonne Année 2022 pour le LIGNITE !!!

      Espagnols et Allemands ont bien gagné en 2022 à nous vendre de l’électricité !!! (Le « Père Vert » et son pifomètre, Quel Hisotire de Tordu !!!)

      Répondre
  • Economiquement, je ne vois pas quel est l’intérêt de la Norvège de se priver d’un outil qui permet d’acheter davantage d’électricité bon marché pour revendre davantage d’électricité chère.
    J’ai l’impression que l’opinion n’a rien compris à la question du prix de l’électricité en Norvège et qu’elle croit que ces interconnexions sont en cause, alors qu’il suffisait à la Norvège, si elle l’avait voulu, d’introduire une taxe sur les superprofits.
    Et les politiques surfent simplement sur l’opinion.
    Par ailleurs, elle a très peu de STEP, ce qui lui permettrait d’accroître encore ses exportations au bon moment, et de ne pas avoir de problème de réserves de stock hydrauliques puisque celles-ci seraient ainsi économisées.

    Répondre
    • @Marc,

      Leurs « Acteurs » de « Marché » doivent faire une sacrée comédie pour faire augmenter les Tarifs comme partout en Europe… Donc l’état calme le Jeu…

      En France, l’ARENH était à 42 Euros (aucune indexation au prix de Marché) malgré des prix SPOT 10 fois plus chers…

      Répondre
      • @Cochelin,

        Vu le rythme d’installation d’ENRi en Europe occidentale, ils vont tout de même recevoir (par intermittence certes, mais aussi de manière plus sure pour le PV) des Flux électriques importants qui ne faibliront pas au contraire !
        A part jouer un peu « à la Reine des Neiges et de la Houille Blanche », je ne comprends pas bien leur point de vue…
        Qu’ils exigent des Flux entrants garantis chaque année selon le Niveau de leur réservoir au printemps (que ce soit ENRi 100%, ou juste pour partie avec un peu de Lignite voir du Gaz dans le Mix) en contrepartie de volumes à exporter c’est faisable !!!
        Là, cela fait franchement le caprice du petit dernier, qui en veut toujours plus… (car dans les Faits, ils continueront bien évidemment de vendre aux heures de pointe très chers car ce sera au dernier moment, tout en achetant bas au moment des surproductions des ENRi d’Europe de l’Ouest… Vu les surdimensionnements Allemands et Danois et toutes les éoliennes offshore, il y a de Quoi acheter !!!

        Pas très Fair Play leur attitude… Il faudra s’en souvenir…

        Répondre
        • Peut-être que ces nouvelles liaisons entraineraient de profondes modifications de leur réseau HT à l’intérieur du pays car les câbles arrivent par le sud et les barrages se situent à l’ouest et nord-ouest, et est déjà très dense. Donc beaucoup de frais et de dégâts dans l’environnement de ce pays avec une priorité sur leur propres besoins intérieurs qui sont appelés à beaucoup progresser.

          Répondre
          • @Cochelin,

            Vous avez surement raison pour une augmentation par le Sud… Il reste 2 solutions : en passant par la Suède à l’Est et pour le Cable Ecosse-Norvege, il pouvait se connecter dans l’Ouest.

            Les Flux que j’évoquais, étaient plus d’heures de plein charge des cables dans le sens continent vers la Scandinavie… Ce qui leur ferais économiser de l’hydraulique.

  • A charge à l’Ecosse de faire des STEP. Ce ne sont pas les sites potentiels qui manquent.

    Sinon, que le RU se débrouille avec l’hydrogène comme outil de stockage !
    A 100 euros le MWh d’éolien offshore, ça fait 333 euros de coût de collecte d’électricité pour le MWh sorti d’une CCG hydrogène + coût de l’électrolyse + coût de distribution + coût de la compression + coût de la CCG hydrogène.

    Répondre
    • @Marc,

      N’idéalisez pas trop l’Hydrogène tant que les premières installations à l’échelle ne tournent pas…(Grand Hélas ! certes…)

      Par contre, les écossais peuvent aussi faire nombre de STEP Marines (en plus de STEP Standart) sur leurs cotes et si ils étaient encore en Europe (Hélas !), on pourrait faire un Plan Saumon Européen pour boycotter le Norvégien (à titre perso ne consommant pas beaucoup de saumon, je n’impacterais pas trop leur filière mais je vais les boycotter si possible, la Truite saumonée bretonne est pas mal en remplacement et elle pourrait être élevée en bien des places y compris dans des réservoirs parallèles à de petites STEP, une bonne moitié des département français pourrait en produire et si on alimente avec des insectes issus du recyclage de co-produits agricoles cela créerait de la Valeur Locale et pourquoi des AOC dans quelques décennies type la Rosée claire d’Occitanie et la Rouge Bourguignonne !!! il faut rêver parfois…).

      Répondre
  • « Nous devons utiliser l’énergie norvégienne pour bâtir l’industrie norvégienne et contribuer à des prix compétitifs en Norvège », a fait valoir le ministre de l’Enseignement supérieur, Ola Borten Moe, cité dans le même communiqué.
    Elle applique le dicton « charbonnier maitre chez soi » surtout qu’elle n’a pas besoin des autres !

    Répondre
    • @Michel Dubus,

      Pourquoi sont-ils dans l’OTAN si ils n’ont besoin de personne !?

      Un peu farfelu (Mais !) : On pourrait les éjecter de l’OTAN et même inviter les Russes à leur taper dessus… On vendrait ainsi plein de matériel militaire (type Canon Caesar et autres…), cela rapporte de l’argent !

      Les petits pays isolés (type Suisse, Luxembourg, Irlande et Norvège) qui se gavent bien sur les Gros devraient aussi se méfier… Pourquoi les gros leur garantirait des Droits sur plein de sujets, mais n’auraient pas le Droit à un minimum de considération !? (sachant que les Norvégiens font un peu cela pour tendre le Marché de l’électricité et donc en vendre plus à Très Haute Valeur ajoutée… Ils auront plein d’électricité PV en été avec l’Allemagne et aussi pas mal d’éolien…)

      Répondre
  • Fidèle à ma ligne de conduite, pas de polémique avec quiconque, juste quelques remarques :
    – La Norvège n’est pas membre de l’UE, mais pays associé dans le cadre de l’EEE (Espace économique européen), donc signataire d’accords particuliers pour les échanges…
    – Par contre la Norvège a adhéré à « l’Europe de l’électricité » dont elle est membre à part entière, et accepté dans ce cadre la mise en oeuvre de connexions électriques pour faciliter les échanges, tant avec ses voisins du « NordPool » (Scandinavie) qu’avec les îles britanniques, l’Allemagne…
    – Le Royaume-Uni n’est plus membre de l’UE ni de l’Europe de l’électricité, du fait du Brexit : les échanges électriques entre le Royaume-Uni et le reste de l’Europe n’entrent donc que dans des accords contractuels de gré à gré, de long, moyen terme, ou court terme. Rien n’oblige donc la Norvège à exporter de l’électricité vers l’Ecosse, sauf accord particulier.
    – La Norvège a été, et reste traditionnellement un important exportateur d’électricité, grâce à ses énormes ressources hydrauliques, et elle alimente globalement ses voisins scandinaves lorsque ces derniers sont en manque de production, Danemark, Finlande et Pays baltes surtout. Mais depuis le développement des câbles avec le RU ou l’Allemagne, le pays pouvait vendre d’autres surplus électriques à ces pays.
    – Cependant, avec la guerre en Ukraine, les marchés ont été bouleversés, avec une forte croissance de la demande électrique de divers pays, ce qui, conjugué avec une forte diminution des réserves en eau de la Norvège, a entrainé à la fois des craintes de pénuries pour couvrir les besoins du pays, et surtout une très forte hausse des prix de gros et de marché de l’électricité, faute de « bouclier tarifaire » dans ce pays.
    – La Norvège est divisée en 4 zones de prix, et des distorsions sont devenues de plus en plus fréquentes entre ces diverses zones, le Sud ayant des prix bien plus élevés que le Nord, même si les hausses y ont été fortes aussi. Les besoins norvégiens ont entraîné le mécontentement de l’opinion et des entreprises à cause des flambées des prix et des craintes de pénurie : d’où un changement de cap du gouvernement social-démocrate de Jonas Gahr STORE, par ailleurs en chute libre dans les sondages d’opinion. Cependant il convient de faire rappel que c’est sous les gouvernements conservateurs que la politique d’ouverture électrique a été mise en oeuvre…
    – Par ailleurs se greffe là-dessus l’affaire des éoliennes de FOSEN et des pâturages sâmes, laquelle bloque de fait toute capacité future de développement éolien terrestre, pour une période indéterminée… Cela entraîne aussi une forte demande d’acceptation du nucléaire dans le pays, en particulier sous forme de SMR pouvant être une solution pour les industriels forts consommateurs d’électricité.
    Ces quelques remarques pourraient aider à comprendre ce dossier en évitant de dire n’importe quoi…

    Répondre
    • @Michel Desplanches,

      Merci pour vos éclaircissements très instructifs.

      Encore un état qui malgré des investissements publics et/ou parapublics massifs pour structurer son réseau électrique se retrouve avec une électricité hors de prix (et non cohérente avec les couts réels) du fait du « Marché libre et faussé européen » de l’électricité…

      Quelques Remarques tout de même :
      – Les Norvégiens sont exportateurs « nets » d’électricité, mais ils importent aussi beaucoup de surplus du continent (surtout lors des Pics de production d’ENRi ou les Prix Sport sont souvent négatifs en bien des places !). Du fait de leur hydraulique, ils peuvent facilement passer (en des temps très courts) d’exportateur à importateur et vice versa… Sachant que sur le continent Européen on installe de plus en plus d’ENRi ils vont avoir l’embarras du choix pour importer d’ici quelques années à certaines périodes (certes intermittentes) et donc avoir des prix très bas (hors frais de réseau et d’interconnexion !) et ce sur des périodes plus longues (les ENRi produisent et vu les capacités installées et les problèmes de stabilité réseau, l’Allemagne par exemple ne pourra pas pour le moment consommé sa production et se doit d’en exporter beaucoup !).
      –> Les norvégiens ne peuvent qu’être gagnant « théoriquement » de cette situation (et de plus en plus car les problèmes sur le Gaz ne font que démarrer…).
      – Certes, il est parfois avantageux de n’être pas demandeur quand l’offre est là pour mieux négocier, mais ce n’est pas toujours durable… Leur offre de pointe hydraulique trouvera toujours preneur (et le cout marginal de l’hydraulique est très faible) donc ils peuvent faire beaucoup d’argent dessus, en théorie certes (et si la captation de cette rente ne va que dans la poche de quelques spéculateurs, on peut comprendre la grogne).
      – Enfin, même si les ENRi ont des tares pas toujours faciles à combler suivant les lieux, mais lorsqu’on a la possibilité de compter sur un gros Back-up hydraulique, c’est très avantageux d’installer des ENRi… D’autre part, vu leur industrie de l’Oil&Gaz (pas éternelle) au sens large, les Norvégiens devraient avoir des faciliter pour faire de l’éolien Offshore dans un futur proche (même si aujourd’hui cela peut gêner cette industrie de l’Oil&Gaz si des câbles électriques sont posés de partout le long des cotes avec des éoliennes disséminées partout également). Le Royaume-Uni qui a bien « exploité » ses gisements de mer du Nord est content de recycler personnel, matériel, infrastructures portuaires et entreprises vers l’éolien Offshore (avec des moyens qui sont pour une partie semblable). Les Norvégiens privilégient de manière certaine leur secteur de l’Oil&Gaz qui est une Vraie machine à Gros Cash…

      Répondre
  • MD: Qu’un jour, la Norvège fasse du nucléaire 4G, pourquoi pas, mais aujourd’hui, qu’elle se lance dans du nucléaire 3G ne me semble pas une option évidente pour ce pays, étant donné la finitude des ressources en U235 facilement accessibles, et étant donné ses ressources hydrauliques et leur potentiel de développement.
    Les STEP associées aux ENRv me semblent une solution bien plus évidente pour ce pays.

    Mais ce pays est fou, sans exagérer.
    Des mégas projets de tunnels sous les fjords (dont certains sont en construction) pour gagner quelques minutes en voiture (et pour un flux de voitures limité -on n’est pas entre Paris et Londres-).
    https://www.moniteurautomobile.be/actu-auto/mobilite/norvege-e39-projet-faramineux-tunnels-sous-marins.html
    Il faut vraiment être enivré d’argent et cynique pour se lancer dans de tels projets.
    Idem pour le projet de station de ski à 500 Mds $ en Arabie Saoudite.
    J’espère qu’un jour ces gaspillages faramineux leur retomberont dessus.

    C’est la même chose pour ces états, que pour les personnalités richissimes qui se retrouvent un jour (relativement) ruinées tellement elles ont jeté l’argent à n’en plus finir dans l’industrie du luxe.

    Répondre
    • @Marc,

      J’ai vu ce WE la vidéo du projet de tunnels que je trouve bien sur certains aspects.
      Pour info, vivre sur une ile est très contraignant, dès que la mer est forte les traversées sont pénibles et parfois arrêtées (ce n’est pas le vent mais l’état de la mer qui arrête les ferrys… bien que souvent les 2 aillent de paire, mais pas toujours…). Du coup plus de transport et parfois des évacuations sanitaires compliquées car les hélicos ne sont pas tout temps non plus…

      Les gains de temps seront conséquents (car dans les faits attendre un ferry, monter et en descendre en voiture, cela prend pas mal de temps, plus que celui théoriser par les compagnies…) et on peut imaginer que des multitubulaires (pour recevoir divers types de réseaux) seront incluses dans le projet dans les tunnels (donc cela garantira probablement de meilleures connexions internet via la fibre et aussi probablement pour les interconnexions électriques avec un renforcement du réseau – Cf nouvelles interconnexions françaises via le tunnel sous la manche et un Tunnel routier vers l’Italie…, voir même des connexions pour de l’eau douce, souvent les iles ont des problèmes de réserves d’eau douce surtout en été et c’est aussi contraignant…). L’ensemble des gains potentiels est conséquent pour ces populations Norvégiennes (être isolé à certains âges est amusant et grisant, à d’autres beaucoup moins…).
      Perso, je vois ces travaux d’interconnexion routière (mais pas que très probablement) comme une « continuité » de garanties de services publiques divers… (De plus les Norvégiens sont maintenant très forts en tunnels, ils en creusent en permanence depuis un bon moment pour traverser leurs avancées montagneuses).

      Nota : Je ne sais pas si il y a des nouveaux projets de Tunnels France-Espagne, mais un Tunnel à vocations multiples pourrait avoir moins d’opposition et plus de sens (train + interconnexion électrique de grande dimension par exemple…) et être une bonne chose car cela pourrait permettre d’offrir plus de compromis possibles…

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