Nord Stream 2: le président allemand cherche à rassurer Kiev

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a tenté mardi de rassurer Kiev face au projet russo-allemand de gazoduc Nord Stream 2 contournant l’Ukraine, affirmant que les craintes de ce pays de se voir exclu du transit étaient sans fondement.

« Il y a des efforts en Allemagne afin de garantir le transit de gaz par l’Ukraine aussi pour l’avenir » ainsi que des « discussions » à ce sujet entre Berlin, Kiev et l’UE, a déclaré M. Steinmeier lors d’une visite à Kiev.

« J’espère (…) que la grande crainte qu’il y a en Ukraine, c’est-à-dire que l’Ukraine ne joue plus de rôle à l’avenir en tant que pays de transit, n’a plus d’objet », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de l’Etat ukrainien Petro Porochenko.

« L’Ukraine fait un maximum d’efforts pour convaincre y compris certains de nos partenaires européens que c’est un projet absolument politique et non économique visant à briser l’unité de l’UE, à nuire à l’Ukraine et à baisser le niveau de sécurité de toute la région », a dénoncé de son côté M. Porochenko.

Nord Stream 2 vise à doubler d’ici à fin 2019 les capacités de son grand frère Nord Stream 1, et permettre à davantage de gaz russe d’arriver directement en Allemagne via la mer Baltique, donc sans passer par l’Ukraine.

Plusieurs pays, Pologne en tête, s’opposent à ce projet qui doit aboutir à réduire le transit de gaz russe via l’Ukraine, dénonçant sa portée politique.

Lors d’une rencontre mi-mai en Russie, le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel avaient défendu ce projet, critiqué par plusieurs pays européens et menacé par les sanctions américaines.

Mme Merkel avait alors demandé à Moscou des « garanties » pour que Kiev ne soit pas exclu du transit une fois ce gazoduc mis en service.

Pour sa part, Vladimir Poutine avait promis de poursuivre le transit de gaz russe via l’Ukraine à condition qu’il soit rentable.

Le Congrès américain avait voté en août dernier des sanctions contre la Russie qui permettent à Washington de sanctionner à tout moment des entreprises, y compris européennes, impliquées dans des projets de gazoducs avec la Russie.

Le transit de gaz russe par le territoire ukrainien, qui représentait il y a une dizaine d’années 10% à 15% du gaz consommé en Europe, a déjà nettement diminué ces dernières années, notamment depuis la mise en service de Nord Stream 1.

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