Noor Midelt : la révolution solaire marocaine est en marche

Le Maroc, soucieux de profiter d’un taux d’ensoleillement particulièrement avantageux, et de réduire sa dépendance au pétrole, s’est notamment positionné sur le développement de centrales solaires de grande envergure pour assurer son indépendance énergétique.

Des projets comme Noor Ouarzazate, dont la puissance atteindra à terme 580 MW de puissance, ont permis aux technologies solaires de se tailler une place de choix dans le mix énergétique du Maroc.

Une centrale solaire hybride pour un meilleur rendement

C’est dans la région de Midelt, bordée par les chaînes du Moyen Atlas et du Haut Atlas oriental, que le Maroc prépare sa prochaine révolution solaire.

Après l’imposante centrale solaire thermodynamique déployée en février 2016 près d’Ouarzazate, le gouvernement ambitionne en effet de placer la barre encore plus haute en construisant le plus grand complexe solaire multi-technologique du monde.

Baptisé Noor Midelt, ce méga projet se répartira sur plusieurs phases de développement qui permettra de déployer au final une puissance cumulée totale de 1.600 MW.

Cette capacité sera atteinte d’ici l’horizon 2030 grâce à l’utilisation de technologies de production thermodynamiques à concentration (à hauteur de 600 MW) et photovoltaïques (1.000 MW).

« Les deux technologies, photovoltaïque et thermodynamique, s’y combineront pour produire de l’électricité durable. Cette hybridation innovante permettra non seulement d’améliorer le rendement de la centrale, mais aussi d’optimiser le prix du kilowattheure », explique l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (Masen pour Moroccan Agency for Sustainable Energy en anglais), groupe en charge du pilotage des énergies renouvelables au Maroc.

Une première phase qui combinera thermosolaire et photovoltaïque

Comme pour Noor Ouarzazate, Noor Midelt atteindra sa pleine puissance de production à l’issue d’un développement en trois temps.

La première phase, Noor Midelt I, porte sur le déploiement d’une puissance totale de 800 MW via la construction d’une centrale thermosolaire de 300 MW et d’une centrale photovoltaïque de 500 MW.

Un système de stockage est également inclus dans le projet.

Il permettra d’accumuler l’électricité produite mais non-consommée tout au long de la journée, afin de pouvoir l’injecter sur le réseau électrique marocain jusqu’à 5 heures après le coucher du soleil.

Afin de se mettre en contact avec les potentiels développeurs de cette première phase, Masen a lancé en juillet 2016 un vaste appel à candidatures.

Cinq consortiums étaient ainsi sélectionnés pour répondre à un appel d’offres final dont le résultat vient d’être révélé : c’est au consortium mené par EDF qu’a été attribué le développement de Noor Midelt 1.

La phase I estimée à 2,1 milliards de dollars

Les travaux relatifs aux infrastructures du complexe Noord I, tels que la construction des routes ou l’établissement des lignes électriques, sont quasiment terminés.

Le consortium mené par EDF en partenariat avec les sociétés Masdar (Emirats Arabes Unis) et Green of Africa (Maroc) se chargera de la conception, la construction, de l’exploitation et de la maintenance des deux centrales.

« Chez Masen, nous sommes tout à fait satisfaits des résultats de cet appel d’offres et confiants dans les capacités du groupement retenu à mener à bien ce projet. Noor Midelt I est un projet technologiquement disruptif. Il y aura dans le monde un avant et un après Midelt, comme il y a eu un avant et un après Ouarzazate », s’est félicité Mustapha Bakkoury, le PDG de Masen.

La construction de Noor Midelt nécessitera un investissement total estimé à plus de 4,2 milliards de dollars (soit près de 40 milliards de dirhams).

L’enveloppe budgétaire de la seule Phase I est estimée à 2,1 milliards de dollars (20 milliards de dirhams).

Des fonds qui seront apportés par cinq bailleurs de fonds internationaux (la banque allemande KfW, la Banque européenne d’investissement, la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement et la Banque mondiale) ainsi que par le Fonds pour les Technologies Propres (Clean Technology Fund).

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