Méduses : un arrêt imprévu à la centrale nucléaire de Gravelines
La centrale nucléaire de Gravelines, située dans le nord de la France, a été contrainte de stopper l’un de ses réacteurs après une accumulation de méduses au niveau de son système de refroidissement. Ce phénomène, rare mais déjà observé par le passé, illustre la fragilité des infrastructures face aux aléas naturels.
Un arrêt lié à un envahissement inattendu
L’incident s’est produit lorsque d’importantes quantités de méduses ont été aspirées par le système de pompage d’eau de mer, indispensable au refroidissement des installations. Face au risque d’obstruction, les équipes ont décidé d’arrêter temporairement le réacteur concerné par mesure de sécurité.
EDF, exploitant de la centrale, a confirmé que la situation était maîtrisée et qu’aucun danger ne pesait sur la population ou l’environnement. L’arrêt préventif devrait se prolonger le temps de nettoyer et vérifier les circuits concernés.
Un phénomène déjà rencontré ailleurs
Si la présence de méduses près des côtes n’a rien d’inhabituel, leur concentration massive dans des zones industrielles est plus rare. Ce type d’incident a déjà été signalé dans d’autres centrales nucléaires situées en bord de mer, en France comme à l’étranger, notamment en Écosse, au Japon et en Israël.
Les scientifiques évoquent plusieurs facteurs possibles : courants marins, température de l’eau plus élevée, mais aussi réduction des prédateurs naturels de la méduse. Ces paramètres peuvent favoriser des proliférations soudaines, parfois amplifiées par les effets du changement climatique.
L’impact du changement climatique en question
L’augmentation des températures océaniques pourrait contribuer à étendre la saison de reproduction des méduses et à favoriser leur multiplication. Certaines études montrent également que la diminution des populations de poissons prédateurs, en raison de la surpêche, crée un environnement propice à leur prolifération.
Dans le cas de Gravelines, les conditions météo et maritimes récentes pourraient avoir concentré les méduses près des prises d’eau de la centrale. Ce phénomène rappelle que les infrastructures énergétiques doivent s’adapter à des aléas naturels parfois imprévisibles.
Des mesures préventives limitées
Les centrales côtières disposent généralement de grilles et de systèmes de filtration pour limiter l’entrée de débris et d’organismes marins. Toutefois, face à des afflux massifs de méduses, ces dispositifs peuvent être rapidement saturés, nécessitant l’arrêt de l’installation.
À Gravelines, les équipes techniques travaillent à retirer les organismes et à s’assurer que le refroidissement puisse reprendre dans des conditions optimales. L’incident, bien que maîtrisé, entraîne des pertes de production et met en lumière la dépendance de certaines installations à l’environnement marin.
Un rappel de la vulnérabilité énergétique
Au-delà de l’anecdote, cet épisode illustre la manière dont des phénomènes naturels peuvent perturber des infrastructures critiques. Alors que la transition énergétique pousse à diversifier les sources de production, ce type d’incident souligne la nécessité d’intégrer la résilience face aux aléas climatiques et biologiques dans la conception et la gestion des installations.
COMMENTAIRES
L’arrêt de la tranche numéro 6 de Gravelines (qqes centaines de MW) s’est à peine remarquée sur le réseau, et la production étant excédentaire presque en permanence, il n’y eût aucune conséquence notable.
Je cite en vrac ds le texte :
—-« Une initiative visant à accélérer la transition énergétique »
—-« La CRE poursuit sa stratégie de développement des énergies renouvelables en France »
Sans regarder le problème ds son ensemble
C’est d’autant plus incompréhensible que la France n’a pas besoin d’une production électrique massive provenant de nouveaux équipements renouvelables intermittents puisqu’elle a une consommation stagnante et une production très largement excédentaire avec des records d’exportation. Et cette production est décarbonée à 95 % !
.Nous n’avons pas besoin de produire plus d’électricité. Nous n’avons pas besoin de décarboner notre production. Elle l’est déjà.
—- « Les lauréats bénéficieront d’un tarif d’achat garanti pour l’électricité produite, assurant ainsi une meilleure visibilité économique »
Econonmique pour qui ?
Quand les prix sont négatifs entre avril et sept, Le delta c’est le consommateur qui paye la facture !.
—- « Avec la hausse des prix de l’électricité et les objectifs climatiques fixés par la France et l’Union européenne, la demande en production locale et décarbonée ne cesse d’augmenter »
Argument factice mis en avant
Les écolos et la rédaction
D’une part devraient méditer la phrase de Bossuet : « Dieu se rit des créatures qui déplorent des effets dont elles continuent de chérir les causes » en effet la hausse de prix est due aux augmentations des taxes types CSPE et de l’Acheminement Turpe causées en grande parties pour les subventions aux ENR Intermiettents
D’autre part, ils sont acquis (e) par définition aux renouvelables intermittents et n’ont toujours pas admis la réalité des problèmes qu’ils posent (au niveau stabilisation réseau et des coûts que cela engendre) et des fausses solutions qu’ils offrent aujourd’hui à la France pour résoudre un problème qui n’existe pas (décarboner)
—- « Pour contribuer à l’effort national de réduction des émissions de gaz à effet de serre »
Aujourd’hui, notre intensité carbone est 10 fois inférieure à celle Allemands et 4 fois inférieure à celle des Espagnoles( voir app.electricitymaps.com)
— « si la formule séduit, elle pourrait être reproduite à plus grande échelle, renforçant ainsi le rôle du solaire dans le mix énergétique français »
A grande échelle cela apportera à coup sûr un blackout de type Ibérique quand la part des renouvelables ne saura plus être tenue (notamment au niveau de la fréquence des 50 Hz) par les rotors des centrales thermiquses en fonction !.
Bravo à M. Dubus pour ce brillant argumentaire, auquel, personnellement, je souscris sans réserve !
J’ajoute simplement cette « remarque »:
Sous le titre (je cite): « Un rappel de la vulnérabilité énergétique », le rédacteur de cet article, que le « problème » des méduses, semble satisfaire, écrit (je cite): « Au-delà de l’anecdote, cet épisode illustre la manière dont des phénomènes naturels peuvent perturber des infrastructures critiques » (un « caillou » dans la « cour » du nucléaire ?)
Bien !Mais, à ma connaissance (sauf erreur !) ce type de « perturbation » me semble infiniment moins fréquent que, par exemple, les « sautes de vent » imprévisibles pour les éoliennes, ou l’alternance du jour et de la nuit pour la PV, éléments naturels qui, par nature, sont infiniment plus fréquents ! Non ?
Mais heureusement, ces « trous dans la raquette » des ENRi est pris en charge par la production « pilotable » (le nucléaire pour l’essentiel… avec… ou sans méduses !)
@ Schricke
Je cite ds le texte :
« Si la présence de méduses près des côtes n’a rien d’inhabituel, leur concentration massive dans des zones industrielles est plus rare » C’est bien de le rappeler en cette période d’été très chaude.
Mais il faut rappeler aussi pour le coup que :
— les méduses en période hivernale ne sont pas au rendez-vous, ce qui permet à cette centrale de produire une électricité décarbonée pilotable dont nous avons tant besoin…
—- les renouvelables en périodes anticycloniques hivernales brumeuses ne sont pas au rendez vous non plus mais plutôt aux abonnés absents. !
@Schrike
Réponse hilarante, quand on se rend compte que Dubus s’est trompé de publication
Rassurez-vous: mieux vaut se tromper de publication (c’est hilarant !…) que de se tromper de système énergétique !… ça fait, quand-même, beaucoup mins de dégâts ! (et moi, ça ne me fait pas rire du tout !
@Schrike
« se tromper de système énergétique »
le monde entier se trompe de système énergétique
Comme disait Desproges: Les étrangers sont nuls!
c’est pourtant simple
Si c’est un problème en lien avec la production nucléaire: minimiser
Si c’est un problème en lien avec la production renouvelable: exagérer
quand on a des règles simples, ca évite de réfléchir, c’est de l’ordre du reflexe pavlovien, d’où certaines erreurs de publication…et de réponses de même ordre, quasiment identiques quel que soit la publication
Le commentaire ci dessus n’est pas en relation avec le sujet des méduses bien sûtr !
mais sera mis en réponse de la tribune :
Photovoltaïque : un nouvel appel d’offres simplifié pour les petites installations