Le nucléaire s’est développé dans le monde l’année dernière
En 2024, l’énergie nucléaire enregistre une progression marquée avec une augmentation globale de sa capacité installée. Cette évolution repose sur un rythme stable de nouvelles mises en service et l’arrêt des fermetures prématurées de réacteurs dans les pays occidentaux. Contrairement aux tendances passées, seulement deux réacteurs ont cessé leurs activités, tandis que sept ont commencé à produire de l’électricité pour la première fois.
Cette année est marquée par les premiers signes concrets d’une relance nucléaire, stimulée par les tensions énergétiques accrues depuis le conflit russo-ukrainien. Si de nombreux programmes ambitieux sont encore au stade de l’annonce, 2024 s’illustre par une absence notable de fermetures prématurées en Occident. Associé à une activité dynamique en Chine, ce contexte a permis d’ajouter environ 10 GW de capacité nucléaire mondiale.
De nouvelles centrales en activité
Sept nouveaux réacteurs, totalisant une capacité de 8,1 GW, ont été connectés au réseau en 2024. Parmi eux, on compte Barakah 4 aux Émirats arabes unis, Fangchenggang 4 en Chine, Kakrapar 4 en Inde, Vogtle 4 aux États-Unis, ainsi que Flamanville 3 en France. S’ajoutent à cette liste Zhangzhou 1 et le premier réacteur Guohe One à Shidaowan, tous deux situés en Chine. Par ailleurs, deux réacteurs japonais mis en pause après l’accident de Fukushima ont repris leurs activités.
En parallèle, seules deux installations ont été déconnectées du réseau, représentant une capacité combinée de 1,8 GW : le réacteur Koursk 2 en Russie et Maanshan 1 à Taïwan. Ce faible chiffre illustre un changement significatif par rapport à la décennie précédente, marquant une pause dans les fermetures prématurées de réacteurs en Occident.
La Chine, leader des constructions
La Chine continue de dominer le secteur avec six des huit nouveaux chantiers nucléaires lancés en 2024, pour une capacité totale d’environ 7 GW. Les deux autres projets se trouvent en Russie (Leningrad 2-3) et en Égypte (El-Dabaa 4). Sur la période 2020-2024, le pays a démarré la construction de 26 réacteurs, et en 2024, il compte 46 réacteurs approuvés ou en cours de construction. Avec près de 50 % des projets mondiaux concentrés sur son territoire, la Chine surpasse largement d’autres acteurs comme l’Inde, l’Égypte ou la Russie.
Une relance attendue en Occident
Malgré la domination chinoise, l’Occident pourrait voir sa part des constructions augmenter dès la fin de la décennie. Des programmes ambitieux se dessinent aux États-Unis, en France et en Suède, promettant de diversifier davantage le paysage nucléaire mondial. Cette nouvelle dynamique devrait renforcer l’énergie nucléaire comme un pilier de la transition énergétique globale.
COMMENTAIRES
C’est parfait, on arrivera d’autant plus vite à assécher les ressources en uranium de la planète. On a fait le coup en de si nombreux endroits pour le charbon, le gaz, le pétrole, et l’uranium, comme en France par exemple, que ça finira comme ça partout, à une échéance toujours plus rapprochée que ce que l’optimisme laisse entendre.
Serge Rochain
Tout se finit un jour…
Mais les déchets d’une époque peuvent être les ressources d’une autre quand ils sont bien gérés… (Les soi-disant déchets nucléaires actuels seront probablement pour partie des ressources pour les générations futures, l’excès de CO2 sera par contre un vrai « boulet » en bien des places sur cette planète…).
On en au moins pour 50 à 100 ans de réserves d’uranium.
Beaucoup plus qu’il n’en faut pour passer au réacteur surgénérateur, qu’on a déjà expérimenté, et qui multipliera ces réserves par 100 : plusieurs millénaires de réserves !
Beaucoup plus qu’il n’en faut encore pour passer à la fusion, qui fournira sans uranium une énergie encore plus inépuisable, souveraine et surtout ajustable aux besoins.
Rassuré ?
What else ?
@Rochain : « ASTRID » … connaît pas … Il faudrait lui écrire : » L’énergie pour les nuls » !
@Rochain : Le bonjour « d’ASTRID » qui consomme les déchets combustibles nucléaires actuels … Mais bien sûr, il ne connaît pas !
Le Figaro économie d’aujourd’hui titre : »la crise allemande se diffuse dans toute l’Europe » ; raison expliquée dans l’article correspondant : « la croissance a disparu en Allemagne » et parmi les raisons de ce ralentissement, l’augmentation du prix de l’énergie de 52%, contre 27% en France. Vive les écolos, Mme Merckel et autres qui ont torpillé le nucléaire en Allemagne !
Face aux problèmes liés à sa « transition énergétique », l’Allemagne va peut-être devoir développer des sources pilotables non émissives de GES comme un nouveau nucléaire, RNR ou fusion : https://www.revolution-energetique.com/dossiers/lallemagne-a-t-elle-foire-sa-transition-energetique/
Au rythme actuel, on aura peut-être bientôt le « droit » à des entreprises chinoises venant faire « clé en main » des réacteurs en Europe ou juste en périphérie de l’Europe… (Et cela restera probablement plus économique et moins aléatoire que des importations massives de Gaz Fossile…)
Pauvre SR
Les RNR comme disait Y Brechet c’est l’avenir et il faut commencer tout de suite par relancer le projet ASTRID ! Il permet de boucler le cycle du nucléaire et traiter ses déchets en garantissant une autonomie dans ce domaine de plusieurs siècles « gratuitement ».
C’est encore un socialo destructeur de la famille des SR, Jospin pour ne pas le nommer, qui a signé en 1997 l’arrêt de super Phénix et l’a foutu à la poubelle de l’histoire de la science au nom son idéologie mortifère d’ignare. La dissolution de l’assemblée nationale voulu par Jupé (autre imbécile premier de classe) a été le phénomène déclenchant permettant aux socialos d’en avoir la majorité et ainsi imposer au pays leurs bêtises.
Je souscris à votre commentaire. J’y rajoute que c’est la droite et les sociaux-démocrates par l’alternance, donc un vote majoritaire, qui ont détruit notre formidable entreprise EDF/GDF. Des « Maastrichiens » à travers des directives européennes (donc des députés européens), ont détruit un formidable monopole public (Recherche et Développement) au nom de « la concurrence libre et non faussée »; avec un encadrement et des PDG complices qui se réveillent maintenant…
Certains à l’assemblée nationale ou syndicalement s’y sont opposés…
Cordialement.
Sept réacteurs ont été connectés au réseau en 2024, pour une capacité de 8.140 MW. D’un autre côté, quatre réacteurs (pas deux) ont été arrêtés, pour une capacité de 2.890 MW : il faut ajouter l’arrêt définitif de deux réacteurs canadiens à Pickering.
Le gain en capacité est donc de 5.250 MW, pouvant apporter une production supplémentaire d’électricité voisine de 35 à 40 TWh pour une année entière.
Du côté des renouvelables, les données ne seront pas connues avant plusieurs mois. Cependant, on peut estimer que la production d’électricité renouvelable annuelle ajoutée en 2024 aura été de l’ordre de 600 à 800 TWh.
En 2023, la production mondiale d’électricité nucléaire avait augmenté de 58 TWh seulement, sans retrouver son niveau record de 2006.
En 2023 toujours, la production totale avait augmenté de 740 TWh, celle des fossiles de 220 TWh et celle des renouvelables de 460 TWh, malgré une faible hydraulicité.
Selon l’agence atomique, dans les années 1970, le nucléaire devait être la principale source de production d’électricité en 2010 et les réacteurs surgénérateurs devaient dominer le marché du nucléaire. Raté.
Superphénix n’a produit que 7,5 TWh d’électricité (IAEA) en 53 mois actifs sur onze années. Mais il a consommé davantage d’énergie pour maintenir le sodium en fusion, lorsque le réacteur ne fonctionnait pas (13 TWh selon une source).
De nombreux problèmes ont été constatés :
– fuite de sodium de 20 tonnes en 1987, à cause de fissures (dont une de 50 cm) et d’un acier de mauvaise qualité.
-fuite de sodium en 1990, qui a nécessité la vidange des 400 tonnes de sodium et sa purification.
– effondrement du toit de la salle des turbines en 1990 sous le poids de la neige. Heureusement que le bâtiment réacteur était un peu plus solide.
– … sans compter les arrêts « juridiques », dus au non respect des textes réglementaires de sécurité.
Ailleurs, est-ce la gauche française qui a mis au rebus le réacteur à neutrons rapides de Monju, au Japon, qui n’a fonctionné que huit mois en 22 ans ?
Notons que, selon un article de la revue Nucleonic de 1983, la France n’a pas exclu d’utiliser le plutonium produit par Superphénix pour des armes nucléaires » France Not Ruling out Using Superphénix Plutonium for Weapons ».
La composition isotopique du plutonium produit par Superphénix était meilleure pour les militaires que celle du plutonium provenant des réacteurs classiques.
Canado met en application (avec, c’est vrai, beaucoup… d’application !) le vieux principe de « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage »… Il peut ne pas paraître anormal , en effet, que certains prototypes ou têtes de séries de certaines techniques nouvelles ou en développement, comme l’est celle des réacteurs de 4ème génération (dits « surgénérateurs ») essuient les plâtres, surtout quand il s’agit de techniques compliquées… comme on l’a certainement constaté, aussi, au démarrage de certaines éoliennes, lors de leur débuts ?…
Mais je lui rappelle, quand-même, que, qu’il le veuille oui non, près de 70% de l’électricité que consomme Canado est d’origine nucléaire… en attendant mieux !… que plus de 450 réacteurs fonctionnent (bien !) actuellement dans le monde, et que 60 sont en projet ou en construction actuellement… en attendant mieux !…en fournissant une électricité bon marché, PILOTABLE, et plus propre que la plupart des autres productions, si on tient compte de leur côté aléatoire…
A force de dire des contre-vérités, on finit, en effet, par les croire !…
Rapport de la CC sur l’EPR2.
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-filiere-epr-une-dynamique-nouvelle-des-risques-persistants
On y apprend que le design général a été validé en juillet 2024 et que les plans détaillés ne sont pas encore terminés.
« sans compter les arrêts « juridiques », dus au non respect des textes réglementaires de sécurité ».
c’est ce qui s’est passé au final avec Corinne Lepage l’avocate qui ne connait rien au nucléaire mais qui a tout fait juridiquement pour l’arrêter en 1997 et qui a dit « j’ai gagné » comme ci c’était un trophée …
« Ailleurs, est-ce la gauche française qui a mis au rebus les autres réacteurs ds le monde » Tjrs la même chose quand on veut tuer le chien des RNR on dit que tout le monde fait pareil. En PNL ça s’appelle de la généralisation pour casser qq chose et c’est considéré comme une sorte de cancer de la parole..
Début 2025, le parc nucléaire mondial est de 398 GW et consomme de l’ordre de 62.000 tonnes d’uranium naturel par an. Au rythme des constructions de nouveaux réacteurs dans le monde, et en tenant compte de ceux qui seront inexorablement arrêtés, le supposé triplement de la capacité nucléaire d’ici 2050 est un mythe, comme l’industrie nucléaire n’a cessé d’en produire depuis plus de 50 ans.
Si ce parc venait simplement à doubler d’ici 2050, ce qui est peu probable, cela entraînerait une consommation cumulée de l’ordre de 2,70 millions de tonnes d’uranium d’ici 2050.
Or, à un coût inférieur à 130 $/kg, les réserves raisonnablement assurées sont de 3,80 Mt U et les réserves identifiées de 6,15 Mt U. Si l’on considère un coût inférieur à 260 $/kg U, ces réserves deviennent 4,70 Mt U et 8,10 Mt U.
Si la capacité nucléaire était encore doublée entre 2050 et 2080 (encore moins probable), cela conduirait à consommer 5,60 Mt U de plus en 30 ans pour un cumul de 8,30 Mt U entre 2022 et 2080.
Dans la mesure où les réserves d’uranium ont augmenté au cours des dix dernières années, malgré tout l’uranium extrait, on peut considérer qu’il n’y a aucun problème d’approvisionnement en uranium avant plusieurs décennies.
Ainsi, l’uranium n’est pas près de manquer.
Les réserves certaines d’uranium ont augmenté de 310.000 tonnes en dix ans, entre 2011 et 2021, malgré une production de 560.000 tonnes sur la période. Les ressources identifiées augmentent encore le tonnage.
La prospection ne faisant que reprendre modestement, il est certain que la production et les réserves ne feront qu’augmenter de nouveau dans les prochaines années, si le besoin s’en fait sentir.
Faut-il encore que les états qui ont ses réserves soient disposés à les exploiter et à nous les céder avec des logistiques sans trop de difficultés (pour nous, Européens ce n’est pas forcément gagné pour de bonnes et de mauvaises raisons !)…
Le bouclage à terme du Nucléaire avec la IVème génération est une quasi évidence, autant s’y préparer…
Que pense Canado des prix de Marché de 2024 !? Et du grand nombre d’heures à prix négatifs aux heures de plein soleil !?
Rectification : parc nucléaire français : 66,1 GW ! FC plus de 90% . Les ENR variables sont aujourd’hui presque à 0 . Qu’en pense @Canado?
Propos repris de Studer du 13 janvier
« On en au moins pour 50 à 100 ans de réserves d’uranium.
Beaucoup plus qu’il n’en faut pour passer au réacteur surgénérateur, qu’on a déjà expérimenté, et qui multipliera ces réserves par 100 : plusieurs millénaires de réserves !
Beaucoup plus qu’il n’en faut encore pour passer à la fusion, qui fournira sans uranium une énergie encore plus inépuisable, souveraine et surtout ajustable aux besoins »
C’est dit avec simplicité.et bon sens
Comme disaient les Shadocks pour paraphraser les exposés tortueux : « à quoi ça sert de faire simple quand on peut faire compliquer »
Merci Studer de voir loin et pas seulement que le bout du doigt des intermittents qui ne solutionnent rien en détruisant la planète pour leur fabrication avec du fossile pendant plusieurs décennies..
En comptant le Gaz russe comme « Européen », il reste plein de Gaz en Europe ! (pour des décennies)
Et pourtant les réserves du Royaume-Uni n’ont jamais été aussi basses (et en plus le RU produit du Gaz…)… Bizarre Non ! (Surtout avec le nombre de milliardaires Russes à Londres !)
La 4ème génération est aussi à enclencher au plus vite pour des raisons d’indépendance énergétique (en plus de rester dans les Leader de la filière nucléaire…) vis à vis d’états peu fiables et dans les pays qui exploitent l’Uranium il y a pas mal d’états peu fiables…
Propos de Studer du 13 janvier :
« On en au moins pour 50 à 100 ans de réserves d’uranium.
Beaucoup plus qu’il n’en faut pour passer au réacteur surgénérateur, qu’on a déjà expérimenté, et qui multipliera ces réserves par 100 : plusieurs millénaires de réserves !
Beaucoup plus qu’il n’en faut encore pour passer à la fusion, qui fournira sans uranium une énergie encore plus inépuisable, souveraine et surtout ajustable aux besoins ».
C’est dit avec simplicité et bon sens !
Merci Studer de mettre en perspective les évolutions dans la durée.
D’autre part concernant les ENR intermittents, les politiques à courte vue ne voient pas les les dommages irréversibles causés à la planète et aux hommes pour l’extraction de tous les métaux, terres rares et matières premières soient disant « nécessaires » à la transition écolo (de plus, et ce n’est pas mince qu’il faut les raffiner avec des quantités d’eau provoquant la destruction et la pollution des nappes phréatiques partout sur terre).
Excuser moi de dire 2 fois la même chose, mon premier post étant disparu puis réapparu quand j »eusse eu envoyé mon 2ème post un peu plus complet.
Dans son rapport de 2020 la Cour des comptes indiquait pour l’EPR de Flamanville un coût de construction « overnight » (construit en une nuit) de 12,4 Md€2015 (euros de 2015), sans frais financiers, sans combustible et autres coûts nécessaires pour permettre son démarrage. Les coûts complémentaires étaient de 6,7 Md€2015
(dont 4,2 Md€ de frais de financiers), soit 19,1 Md€2015 au total. En monnaie de 2024, cela faisait 23,55 Md€ en coût complet.
En décembre 2022, EDF annonçait un coût de construction (overnight) de 13,2 Md€2015. Le nouveau coût complet devenait au minimum 19,9 Md€2015, soit 24,54 Md€2024.
Dans son nouveau rapport, la Cour des comptes indique un coût de 22,6 Md€2023 (en euros de 2023), avec les frais financiers, mais sans les autres frais nécessaires à la mise en service, estimés à 2,5 Md€2015 (3,01 €2023).
Le coût complet avant mise en service est ainsi de 25,68 Md€2024 (euro de 2024).
Montant un peu supérieur à celui estimé dans un message du 29 novembre dernier (lancement de l’EPR), de 24,1 Md€24, sur la base des données de décembre 2022.
En Chine, le coût n’a pas explosé comme pour Flamanville ou Olkiluoto, même si ça a fait +60%, je crois par rapport au budget et 5 ans de retard.
Taishan 1 a été arrêté assez longtemps, mais le problème dû aux barres de combustibles a apparemment été réglé.
https://www.sfen.org/rgn/lepr-taishan-1-redemarre/
Taishan 2 semble bien fonctionner correctement.
Je n’ai pas trouvé d’information récente, ce qui laisse supposer que les 2 réacteurs fonctionnent.
Les problèmes de Taishan-1 ne semblent pas avoir été réglé puisque la production et le facteur de charge de celui-ci n’ont cessé de se dégrader au fil des années.
Production et facteur de charge pour des années complètes :
2019 – 11.950 TWh – 82,2 %
2020 – 9.170 TWh – 62,9 %
2021 – 7.620 TWh – 52,4 %
2022 – 4.110 TWh – 28,3 %
2023 – 2.070 TWh – 14,2 %
La cause en est des indisponibilités non planifiées : problème soudain très long a identifier et à résoudre. En 2023, le réacteur n’a fonctionné à peu près normalement que pendant deux mois.
Taishan-2 a fonctionné de façon normale, avec un facteur de charge cumulé de 76,5% pour les quatre années entières (2020-2023).
La production éolienne a dépassé celle du nucléaire de 5% en 2012 et de 104% en 2023 (2 fois plus). Celle du solaire a dépassé celle du nucléaire de 34 % en 2023.
Pour les neuf premiers mois de 2024, l’éolien a dépassé le nucléaire de 138% (2,38 fois plus) et le solaire de 79% (1,79 fois plus).
ok. Cela ne semble donc pas dû au design qui est le même sur les deux réacteurs.
Il ne semble pas que cela soit dû au combustible non plus (sinon, le pb aurait été corrigé).
On peut donc penser à des malfaçons qui auraient touché uniquement le réacteur 1 et qui n’auraient toujours pas été identifiées.
Côté production nucléaire, la Chine semble avoir un avenir prometteur, selon l’IEA : https://thefuturemedia.eu/2025-marks-the-dawn-of-a-new-nuclear-age-with-china-leading-the-charge/
En dix ans (2015-2024), la Chine a mis en service 36 réacteurs, pour une capacité de 37,1 GW.
Compte tenu de sa population vingt-deux fois plus importante que celle de la France, cela est équivalent à 1,68 GW en dix ans pour la France. En quelque sorte, un équivalent EPR construit en dix ans en Chine au lieu de dix-sept ans en France.
Pour l’Inde, c’est beaucoup moins bien : trois réacteurs, pour une capacité de 2,2 GW, en dix ans.
En une cinquantaine d’années, entre 1970 et 2020, la population de la Chine a augmenté de 612 millions d’habitants, celle de l’Inde de 825 millions d’habitants.
aujourd’hui cet APM un point sans commentaire ni ratios au nombre d’habitants !
France intensité carbone : 65g pour 88.2 GW dispo
Nucléaire : 55.8 GW pour 66.8 GW installés soit 90.94 % de sa capacité
Hydro 9.55GW
Solaire 8.76 GW
Eolien 1GW
Gaz 7.5GW
Export 10.5 GW
DE intensité carbone : 495g pour 66.8 GW dispo
Solaire 2.32 GW soit 2.46 % de sa capacité
Eolien 5.96 GW soit 8.34 % de sa capacité
Charbon 17.5 GW
Gaz 17.6 GW
Biomasse 5.5 GW
Rectification : parc nucléaire français : 66,1 GW ! FC plus de 90% . Heureusement. Les ENR variables sont aujourd’hui presque à 0 . Qu’en pense @Canado?
Re-rectification. Parc nucléaire français : près de 61,4 GW !
Le premier réacteur à neutrons rapides, le prototype en quelque sorte, date de 1951. Celui-ci, EBR-1, utilisant de l’uranium de qualité militaire (enrichi à plus de 90%), a été le premier réacteur à produire de l’électricité.
Depuis, la technologie a certes évolué, mais la complexité technique et le coût de tels réacteurs, ainsi que le coût de l’électricité produite, ne justifie pas leur développement à grande échelle à ce jour.
D’autant plus que, du fait d’une composition isotopique différente, le combustible usagé en sortie d’un RNR est beaucoup plus difficile et dangereux à manipuler que celui issu d’un réacteur à neutrons lents. Et qu’en conséquence, le retraitement de ce combustible est impossible à un niveau industriel, les recherches n’ayant pas encore abouti à trouver une solution satisfaisante.
Une usine différente de celle de La Hague serait à construire, le jour où la solution sera trouvée. Avec un cycle beaucoup plus long que le cycle actuel, ne serait-ce que par la nécessité d’une durée beaucoup plus longue pour le refroidissement en piscine, sur place, avant de pouvoir transporter et manipuler ce combustible usé.
La technologie éolienne a beaucoup progressé depuis la première éolienne d’EDF, installée à Nogent-le-Roi en 1958 :
http://www.eolienne.cavey.org
EDF a aussi testé les éoliennes Neyrpic, un peu plus esthétiques.
Ces éoliennes étaient déjà une évolution des éoliennes de Poul La Cour, commercialisées au Danemark dans les années 1910-1935.
Il existe un musée Poul La Cour très intéressant à Askov, au Danemark.
Quelques éléments repris ds les auditions devant la commission de l’assemblée nationale de fin 2022 jusqu’en avril 2023
Le plat de résistance de l’audition du 31 janvier 2023 de l’ancien Premier ministre Jospin :
le prétendu échec de Superphénix
On en attend encore d’autant plus les noms que lui est rappelé en séance la confidence de beaucoup de socialistes historiques – dont certains de ses proches – reconnaissant aujourd’hui que fermer le surgénérateur fut une erreur
on ne doit se référer qu’à une seule des pièces auxquelles cet article renvoie, c’est sans conteste à la pièce suivante intitulée :« Le sabordage de l’outil électronucléaire décrété par Matignon ….. » . Il y découvrira que Lionel Jospin et ses comparses jetèrent 16 milliards d’euros (en monnaie constante) – 13 pour un développement considéré comme abouti et trois en dédommagements – l’année où Superphénix resta couplé au réseau 250 jours d’affilée, en dépit d’un arrêt programmé de longue date pour réaliser un programme d’essais sur les barres de commande, affichant sur l’année un taux de disponibilité voisin de 96 %, le meilleur de l’ensemble du parc, avec une production de 3,7 milliards de kWh
Pour faire suite au feuilleton Jospin ds cette audition
Ajoutons que, avant de prononcer péremptoirement le non-avenir de la filière RNR, un ancien Premier ministre de la France aurait dû avoir la prudente modestie de se souvenir qu’un surgénérateur français du nom de Phénix, refroidi au sodium et d’une puissance thermique de 563 mégawatts, a consciencieusement délivré au réseau français tout ou partie de ses 250 mégawatts électriques, de 1973 à 2010, tout en étant le siège d’études sur la transmutation des déchets radioactifs.
Ce même Premier ministre aurait dû faire preuve de la plus élémentaire précaution consistant à s’assurer que la fermeture du réacteur Monju était ou non le signe de la désaffection définitive du Japon pour la filière RNR, lui ayant permis de découvrir qu’il ne l’était pas et surtout que Monjou avait été développé de concert avec Superphénix, France et Japon partageant largement leurs recherche et développement sur la technologie concernée.
En définitive, il y a quelque chose de pathétique et d’inquiétant à entendre cet ancien Premier ministre n’ayant manifestement rien appris déclarer que :
« D’après ce qu’on lui a dit, le nucléaire étant inapte au suivi de charge – y compris en pointe – on regrette (à demi-mot) que le programme « renouvelables » engagé sous son mandat soit aujourd’hui si peu avancé…
Il y en a toujours pour croire que du fond du trou de leur ignorance ils en savent plus que les conseillers scientifiques et economiques d’un premier ministre en exercice, lequel ne déciderait pourtant que selon ses propres connaissances.
Cà, ça ne marche qu’en Russie et aux USA.
et le dogmatisme tu connais pour défendre l’indéfendable Jospin qui avait des conseillers du type de la baudruche Corinne Lepage. Aux USA, il y avait un sénile comme Biden qui a été mis out !
Dubus, cessez de vous prendre pour un génie…….vous ne savez rien et croyez tout savoir, comme tous ceux qui ne savent rien.
Tilt !