Le gestionnaire du réseau électrique britannique National Grid Eso a indiqué qu’il avait demandé la mise en route de trois centrales à charbon pour être prêt à fournir si besoin de l’énergie à la France au regard des grèves.

« L’allumage des trois unités à charbon du plan de secours hivernal a été fait pour s’assurer qu’Eso serait en mesure d’apporter plus » d’électricité « à travers les interconnexions entre la France et le Royaume-Uni si nous recevions une demande de RTE », a indiqué à l’AFP un porte-parole de National Grid Eso, vendredi.

« Au final ce soutien n’a pas été nécessaire et Eso a éteint ces unités à charbon », ajoute cette déclaration.

Eso avait souligné jeudi n’avoir pas été en mesure de recourir à des énergies alternatives pour fournir des mégawatts à la France si le besoin s’en était ressenti et s’était donc tourné vers le charbon, combustible très polluant dont le pays est quasi sorti pour la génération électrique.

Ce recours aux centrales à charbon comme plan de secours fait partie de la stratégie hivernale d’Eso, qui a ainsi déjà annoncé en décembre, lors d’une vague de froid, avoir demandé à l’énergéticien Drax de faire tourner des centrales à charbon, sans finalement avoir besoin de leur faire générer de l’électricité.

Conséquence de débrayages pour contester la réforme des retraites, EDF déplorait jeudi une « perte de puissance disponible » sur son parc hydraulique de 1.560 MW, soit l’équivalent de plus d’un réacteur nucléaire, mais sans menace pour la sécurité énergétique.