Gestion inefficace de l’énergie dans le tertiaire : un constat coûteux

Le confinement a mis en lumière les défauts de pilotage énergétique de certains bâtiments du secteur tertiaire. La société Deepki, spécialisée dans l’usage de la data au service d’un immobilier plus durable, a détecté des niveaux de consommation inadaptés au regard de la situation du pays du 17 mars au 11 mai 2020. Explications.

Pilotage de la consommation : une partie du tertiaire botte en touche

La chute de l’activité économique laissait présager une consommation d’énergie drastiquement réduite dans les bâtiments du secteur tertiaire. Une attente confirmée chez la plupart des plus de 3 500 sites étudiés par la Data-Scientist Giulia Caputo et son équipe.

Mais qu’en est-il des autres ? Les mesures effectuées révèlent que 40 % des sites n’ont pas adapté leur niveau de consommation énergétique pendant le confinement.

Ces bâtiments sont passés à côté d’économies considérables. Sur la base de 17 clients, la société a pu estimer les gains potentiels à 123 000 € HT par semaine.

Encore une fois, les bouleversements liés à la propagation du SARS-CoV-2, ont mis en évidence des failles sous-jacentes. En dehors de toute crise exceptionnelle, la gestion efficace du bâtiment permet déjà une économie de l’ordre de 5 % à 10 % sur la consommation d’énergie.

Avec ses 970 millions de m² de surface chauffée*, le secteur tertiaire a un rôle à jouer dans l’atteinte des objectifs du pays en matière d’efficacité énergétique.

Avant de rénover, les entreprises peuvent d’ores et déjà agir sur leur consommation grâce à des mesures simples. Pour conseiller ses clients, la société Deepki détermine le « talon » de consommation, c’est-à-dire les dépenses minimales observées lorsque le site est fermé, ou en baisse d’activité. Cela inclut par exemple les équipements en veille ou ceux nécessitant un fonctionnement en continu.

Un dépassement ponctuel du talon peut être corrigé par la sensibilisation des employés aux bonnes pratiques d’économies d’énergie. Si la surconsommation en période de faible activité est récurrente, la solution passe davantage par la régulation et la programmation des équipements.

Des mesures immédiates aux travaux d’envergures

La plupart des bonnes pratiques applicables chez soi au quotidien le sont aussi en entreprise !

Agencement pertinent

Un bon agencement de l’espace sait tirer profit des sources de lumière naturelle, limitant ainsi l’usage de l’éclairage artificiel tout au long de la journée de travail.

La disposition du mobilier doit favoriser la diffusion de la chaleur ou de la fraîcheur à travers la pièce. Pour cela, conservez une distance raisonnable devant les radiateurs ou les climatiseurs.

Optimiser les performances du chauffage

Un taux d’humidité élevé rend l’espace plus difficile à chauffer. Pour évacuer la vapeur d’eau, n’hésitez pas à aérer même en hiver, en prenant soin d’éteindre ou de baisser le chauffage au préalable afin d’éviter toute dépense inutile.

Si les locaux sont équipés de volets ou de stores, leur fermeture nocturne participe à la conservation de la chaleur produite pendant la journée. Fermez également les points d’accès vers les espaces non chauffés : rangements, escaliers…

Limiter les dépenses de climatisation

Le fonctionnement de la climatisation est particulièrement énergivore. Pour éviter les excès, il est préférable de ne pas dépasser 4 °C de différence entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Cet écart peut être réduit en laissant l’air circuler de bon matin, lorsque les températures sont au plus bas.

Passage à l’étape supérieur : piloter et rénover

La réalisation d’un audit énergétique par un cabinet spécialisé reste le meilleur moyen de repérer les défauts de fonctionnement du bâtiment. À partir de ce constat, les solutions les plus pertinentes pourront être mises en place : de l’installation d’outils de gestion intelligente à la rénovation énergétique du bâtiment.

Ces actions d’amélioration des performances sont encouragées par le gouvernement, et soutenues dans le cadre du plan France Relance, aussi bien pour les bâtiments publics que pour les locaux professionnels des TPE/PME.

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Article du Site partenaire  QuelleEnergie.fr

Filiale du groupe EFFY, QuelleEnergie.fr est la première plateforme d’intermédiation entre professionnels de la rénovation énergétique et particuliers souhaitant réaliser des travaux d’économies d’énergie (isolation, chauffage performant, pompes à chaleur, photovoltaïque…). En 2017, QuelleEnergie.fr a renseigné gratuitement 2 000 0000 Français par mois sur son site Internet ou par téléphone.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Article intéressant, et en effet, l’enquête de Deepki montre le chemin à parcourir ! Comme vous le dites, il s’agit souvent de gestes simples. C’est aussi ce que préconise le Plan de France Relance. Les appels à proposition publiés pour les bâtiments de l’Etat (universités et autres) préconisent de prioriser les « actions simples» à « gains rapides présentant un fort retour sur investissement » et cite les automatismes de contrôle et la « modernisation des systèmes d’éclairage ».
    Action simple que de rénover l’éclairage, et qui peut se faire sans attendre de lancer une rénovation thermique nécessairement « globale ». L’éclairage rénové, c’est tout de suite rentable, avec des co-bénéfices en termes de conditions de travail, santé visuelle, qualité des ambiances… Les gestes sont simples, mais pas comme à la maison : il ne suffit pas de recommander d’éteindre en partant ! Pour la rénovation de l’éclairage non résidentiel, la marche à suivre est claire :
    – les bâtiments qui respectent simultanément les trois conditions suivantes : SHON supérieure à 1000 m², bâtiment datant d’après janvier 1948, et coût des travaux supérieur à 25% de la valeur du bâtiment, doivent répondre aux exigences de l’arrêté du 13 juin 2008 « relatif à la performance énergétique des bâtiments existants de surface supérieure à 1 000 mètres carrés, lorsqu’ils font l’objet de travaux de rénovation importants », (RT globale) ;
    – Si les 3 conditions ne sont pas remplies, et dans tous les autres cas de rénovation quelle que soit la surface, c’est l’arrêté́ du 3 mai 2007 « relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants », (RT par élément), qui doit être respecté.
    Pour la rénovation de l’éclairage, ce texte a le mérite de la simplicité : toute rénovation d’éclairage doit prévoir deux fonctions automatiques : abaissement ou extinction lorsque le local est inoccupé, gradation continu de la lumière artificielle en fonction des apports d’éclairage naturel. Enfin la puissance installée en éclairage général ne doit pas dépasser 1,6 watts par m2 par tranche de 100 lux (soit 8 W/m2 pour un éclairement moyen de 500 lux dans un bureau). En septembre 2020, rares sont les rénovations qui respectent ces simples garde-fous !!!
    Pour en savoir plus, le guide gratuit « Rénover l’éclairage des bâtiments tertiaires », que l’ADEME vient de publier, avec 9 organisations de la filière bâtiment, constitue un outil de travail et de prescription fiable et pratique.
    Il est disponible au téléchargement sur ademe.fr ou syndicat-éclairage.com.

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