Énergie éolienne en France : état des lieux et perspectives pour 2030
Face aux défis climatiques, l’énergie éolienne s’impose comme un levier clef de la transition énergétique en France. Etat des lieux de son développement actuel et des perspectives d’ici à 2030, entre ambitions nationales et enjeux territoriaux.
L’éolien, une filière en pleine croissance en France
La production d’énergies renouvelables a connu une croissance régulière en France depuis plus d’une décennie. Elle représentait déjà dans l’hexagone près de 15,4% de la consommation d’énergie primaire en 2021. Le secteur de l’énergie éolienne est aujourd’hui le premier employeur parmi les énergies renouvelables électriques. En 2024, il permettait l’emploi de 31 447 personnes à temps plein pour la conception, l’exploitation et l’entretien des parcs éoliens. Grâce à une production de 50,6 TWh cette même année, l’éolien occupait pas moins de 10% du mix énergétique français. Les deux dernières années se sont donc révélées très satisfaisantes, malgré l’impératif de consolider les acquis d’un secteur en pleine expansion.
Les défis de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE)
Le plan d’action des pouvoirs publics français pour soutenir la transition écologique met en lumière de nombreux défis à relever afin d’atteindre les objectifs fixés par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) à l’horizon 2030. L’ambition est d’atteindre une production de 80 TWh pour l’éolien terrestre et de 70 TWh pour l’éolien en mer. La dynamique actuelle demeure toutefois insuffisante. Déjà en 2019, la loi Énergie-Climat avait fixé la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation finale brute d’ici à 2030. Pourtant, une pénurie de puissance de 7 GW était déjà redoutée dès 2018.
Selon une étude de l’Ademe, un scénario 100 % renouvelable à l’horizon 2050 nécessiterait le déploiement d’un parc éolien terrestre de 96,5 GW, complété par des infrastructures solaires, hydrauliques et, dans une moindre mesure, de biomasse. Toutefois, les citoyens se plaignent de plus en plus de nuisances sonores et visuelles. Ces contraintes rendent ce modèle difficilement envisageable en l’état.
Depuis la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, chaque projet d’éolienne, au-delà de 50 mètres de hauteur, doit faire l’objet d’une étude d’impact. Les travaux préalables doivent systématiquement s’accompagner d’une enquête publique et d’une consultation locale en amont. Toutes deux ont pour objectif de renforcer l’implication des communes dans les projets d’aménagement et de raccordement aux énergies renouvelables. Désormais, les maires peuvent formuler leurs observations directement auprès du porteur de projet. L’ordonnance du 26 janvier 2017 réservait cette compétence au seul préfet dans le cadre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).
La stratégie française s’inscrit dans une dynamique européenne
La Commission européenne s’est fixé des objectifs ambitieux en matière d’énergie renouvelable. D’ici à 2030, la capacité éolienne installée en Europe devrait atteindre 255 mégawatts. Ce développement s’inscrit notamment dans le cadre du programme « Wind Europe », qui soutient à la fois l’essor de l’éolien terrestre et l’organisation d’appels d’offres pour les projets en mer. L’éolien terrestre est appelé à connaître une croissance soutenue, avec une progression estimée à +58 % par rapport aux niveaux de 2018, ce qui semble constituer un scénario réaliste à l’horizon 2030.
La stratégie européenne repose ainsi sur un double axe : consolider les infrastructures existantes sur terre et accélérer l’exploitation du potentiel offshore, jugé crucial pour atteindre les objectifs climatiques. Si cette dynamique est maintenue, l’éolien pourrait devenir l’un des piliers majeurs du mix énergétique européen, contribuant significativement à la transition vers une économie bas-carbone.
Article sponsorisé
COMMENTAIRES
L’article étant déclaré sponsorisé, pas besoin de sortir de Normale Sup pour comprendre d’où il vient !
OUI, sponsorisé par « Le monde de l’énergie »
50,6 TWh en 2024 pour l’éolien ?
Dans son rapport d’activité pour 2024, RTE mentionne 70 TWh !?
https://assets.rte-france.com/prod/public/2025-01/2025-01-20-chiffres-cles-production-electricite-francaise-2024.pdf
Solaire et éolien : 69 TWh en 2024 https://www.energy-charts.info/charts/energy/chart.htm?l=fr&c=FR&interval=year&legendItems=4x0g0f&year=2024
Votre article se
Concentre sur le volume d’énergie renouvelable mais ne fait pas Mention du coût. Pour le moment l’UE n’est pas compétitive par rapport aux prix industriel aux USA. Ce n’est pas surprenant que l’industrie de base dont on a fort besoin est incapable d’investir en Europe.
Article sponsorisé, encore une fois. « Le Monde de l’énergie » serait-il devenu une agence de com ?
« article sponsorisé »
Et quand c’est un article sur le nucléaire qui est sponsorisé, ça ne dérange pas nos commentateurs vertueux et honnêtes
https://www.lemondedelenergie.com/le-lancement-de-lepr-flamanville-3-une-nouvelle-ere-pour-lenergie-nucleaire-francaise/2024/11/29/
Encore une fois, l’article fait l’impasse sur la nécessité de développer d’importants moyens de stockage pour pallier l’intermittence de l’eolien…
Sinon ce seront des centrales à gaz ( si on a encore du gaz accessible) qui voendront produite du CO2
@Airsol
Vous avez raison. Il serait préférable que les articles ne soient pas sponsorisés et qu’ils soient seulement honnêtes.
@Gaillet
L’absence de stockages massifs ou de débouchés suffisants oblige à écrêter tous les jours les ENR variables : https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere
Les articles publicitaires n’élèvent pas le niveau du débat sur l’énergie.
Quand je vois les conneries qui ont été débitées dans le domaine de l’énergie, pendant des décennies, d’un côté comme de l’autre, je me dis que la société est tombée bien bas, comme dans bien d’autres domaines:
« Le nucléaire permet l’indépendance énergétique »: pas du tout 100% de l’uranium est importé
Il faudrait, pour être indépendant, passer à des RNR surgénérateurs.
« Les énergies renouvelables remplacent le nucléaire »: non: les ENRv + back up fossile peuvent remplacer le nucléaire, comme en Allemagne (+ interconnexions + stockage journalier, le stockage à LT par H2 étant illusoire étant donné son coût).
La Belgique s’est enfin réveillée et commence, même timidement, à comprendre l’impasse du tout renouvelable.
L’Allemagne ne tardera pas à sauter le pas tellement ses objectifs de décarbonnation de leur électricité se montrent économiquement monstrueux et techniquement irréalisable pour longtemps par manque de stockage massif ( centaine de TWh)……On attends !
La Belgique a décidé de ne pas sortir du nucléaire. L’exemple allemand ne les rassure pas : https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-belgique-renonce-officiellement-la-sortie-du-nucleaire-250515
Tout le monde sait maintenant que la stratégie énergétique européenne à base d’intermittentes est un échec flagrant issu d’un lobbying financier en association avec des idéologues verts dépourvus de toute analyse scientifique. C’est triste de lire encore des articles qui cherchent à tromper l’opinion et les incohérences fondamentales des filières intermittentes en termes de service électrique et de climat.
Tout à fait d’accord avec Arnaud CASALIS qui résume bien l’impase des intermittents auxquels l’UE et par ricochet la France continuent de souscrire sans vraie analyse scientifique.
Un entrefilet qui met en exergue cela : « Les décideurs politiques, les lobbys éolien et solaire et les mouvements écologistes ont fait avec « succès » la promotion des équipements renouvelables intermittents . Mais si les moyens de transporter, de distribuer, d’interconnecter et même de stocker cette électricité restent très insuffisants, les capacités installées solaires et éoliennes peuvent battre sans cesse des records, cela ne sert à rien sauf à dilapider des investissements et des subventions »
Il est jugé nécessaire par ll’IEEFA de tripler de la capacité de production électrique pour atteindre les objectifs climatiques de l’Union européenne d’ici 2030 !
La Cour des compte européenne s’en mêle, une façon de vouloir sauver les meubles pour atteindre ces objectifs sans savoir si les techniques de stabilisation des réseaux électriques suivront.avec efficacité ! Et elle annonce sans rire qu’il faut y investir dans les 25 prochianes années entre 2265 et 2600 milliads de dollars !
Le blackout espagnol devrait servir de leçon. Une offre provenant des renouvelables intermittents tour à tour surabondante et insuffisante, cela est une chose mais de voir des millions de personnes plongés soudain dans le noir en est une autre à cause de cette intermittence. L’idéologie et le déni du réel sont toujours d’actif et cet article le prouve…