Electricité: les fournisseurs vont payer 40% du coût du tarif plafonné

Le rythme auquel les entreprises demandent une aide pour leurs factures d’électricité augmente de jour en jour, selon le ministère de l’Economie qui s’est entendu vendredi avec les fournisseurs pour leur imputer 40% du coût du fameux tarif plafonné à 280 euros le MWh en 2023.

Dernier né des dispositifs instaurés pour répondre à la flambée des tarifs et annoncé par le président de la République le 5 janvier, ce plafonnement s’adresse aux petites et moyennes entreprises qui ont renouvelé leur contrat au pire moment du deuxième semestre 2022, parmi lesquelles des boulangers et des bouchers qui ont été pris à la gorge.

« Les fournisseurs prendront en charge 40% du dispositif et l’aide sera présente dès les factures de janvier 2023 », a précisé à la presse Bercy, à l’issue d’une nouvelle réunion avec les représentants des plus de 110 fournisseurs.

Pour ces trois majors françaises, EDF, Engie et TotalEnergies, leur participation au dispositif sera plutôt proche « du 50-50 avec l’Etat », selon la même source.

La mesure de plafonnement à 280 euros le MWh aura un coût total de 500 millions d’euros, dont 60% payé par l’Etat.

Il s’agit d’un tarif moyen hors taxe sur l’année, le prix variant avec la saison, même si un effort a été demandé aux fournisseurs pour « lisser les prix ».

Les entreprises touchées doivent adresser à leur fournisseur un formulaire indiquant d’une simple case à cocher si elles sont petites ou moyennes: « plus vite l’attestation est remplie, plus vite l’aide s’applique et si une entreprise se réveille fin février ou début mars, elle bénéficiera quand même de l’aide pour ses factures de janvier-février », a précisé le ministère.

L’attestation permet aussi de bénéficier de l’amortisseur électricité, une autre aide calculée automatiquement par le fournisseur.

« 800.000 entreprises pourraient être concernées et 30% ont fourni l’attestation », selon Bercy.

Au total, ce sont 10 milliards d’euros d’enveloppe globale, toutes aides confondues, qui seront consacrés en 2023 pour aider les entreprises à payer leur électricité, notamment les gros industriels les plus exposés à la concurrence internationale, a rappelé Bercy.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Electricité: les fournisseurs SANGSUES vont payer 40% du coût du tarif plafonné
    Ce que j’écrivais le 2 fév
    Au lieu de mettre des rustines, c’est quand qu’on va traiter le PB à la racine le prix de l’élec au niveau européen et de notre soumission à l’Allemagne qui ns envoie ds le mur ?
    Voici ce que j’écrivais ce matin à ce sujet sur un thème similaire :
    Je cite ds le texte
    « Si la Cour recommande à la Commission européenne de « rationaliser le cadre réglementaire », elle NE SE PRONONCE PAS formellement sur la réforme préparée par l’exécutif européen pour mars, et réclamée par les Vingt-Sept POUR METTRE FIN à l’indexation de facto des prix de gros de l’électricité SUR LES COURS DU GAZ ».
    Encore une fois ce sont les teutons qui sont à la manœuvre car ils sont tributaires du gaz (backup CCgaz impérativement nécessaire à leurs chers intermittents pléthoriques). Ils font payer à toute l’UE les conséquences de leur incurie et idéologie avec la bénédiction de cette cour des comptes européenne à leur botte !
    J’ajoute que la loi NOME et l’ARENH étaient une sacrée magouille imposée par Bruxelles et que le « conseil d’état », dans sa grande aliénation à l’UE, a récemment considérer qu’obliger EDF à vendre plus d’électricité bon marché à ses concurrents était « légal »
    Et ce même conseil d’état « de planqués » indique pour justifier l’injustifiable chaos des prix des énergies dans lequel on se trouve par ce narratif « d’élites hors sol » s’appuyant « par effet de jeu » sur la liberté d’entreprendre :
     » Ce relèvement « répond aux objectifs de la loi de 2010 – garantir le libre choix du fournisseur et la stabilité des prix -, et n’est pas excessif pour les atteindre compte tenu du contexte exceptionnel » de hausse des prix de l’énergie, provoquée par la reprise de l’économie et la guerre en Ukraine ».
    « Le Conseil d’État estime également que ces mesures ne portent pas d’atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre d’EDF ».

    Répondre
    • La loi NOME ne sort pas de Bruxelle mais du gouvernement français qui n’a rien trouvé de mieux pour suscité la concurence demandée par Bruxelle, que de faire un système de protection anti concurrence à EDF :
      Fournir à bas prix de l’électricité à qui veut en REvendre sans exiger qu’il en produise une quantité proportionnée à celle qu’il veut acheter au tarif ARENH !
      On pouvait difficilement faire mieux pour protéger EDF de la concurrence !
      Objectif atteint : Les sociétés qui rafflents les marchés français d’appels d’offres pour les renouvelables aujourd’hui sont essentiellement des entreprises étrangeres notamment espagnoles ou dannoises, ceux qui ont l’expertise que nous n’avons pas su acquerir !
      Les Dubus et Cie ne semblent pas comprendre ça !

      Répondre
  • Fournir à bas prix de l’électricité à qui veut en REvendre sans exiger qu’il en produise une quantité proportionnée à celle qu’il veut acheter au tarif ARENH !
    C’est pour cela qu’EDF en crève Dugenou !

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    • Non de l’autre genoux… Ça c’a la preserve vfe la concurrence. Ce qui a crevé EDF c’est son nucléaire nouveau qui fait 5 fois la culbute !
      Mais 19 euros 5 près de 5 fous 4 euros… pour ceux qui savent compter, mais pas pour vous, c’est clair.

      Répondre
        • @Victor,

          Non Pourquoi !? Il exprime sa pensée sur son clavier… C’est « Clair » comme de l’eau de Rochain habituelle… (L’ENRisme, ça attaque le cerveau parfois… c’est une « Drogue », de « l’opium du peuple » comme aurait dit Marx… Il y en a des millions d’intoxiqués en France…)

          Répondre
  • Plutôt que de négocier la longueur de la chaîne, rompre avec 4 décennies de financiarisation qui ont consacré l’emprise du capital:
    – la modification du rapport Capital/Travail dans le PIB, soit 10 points de PIB vers le Capital.
    – la théorie de Ricardo sur les avantages comparatifs qui a justifié désindustrialisation et délocalisations.
    – le financement de l’Etat, de la puissance publique et de notre économie en général sur les marchés financiers, ce que l’on nomme le coût du Capital.
    Le reste, querelles de cours d’écoles…

    Répondre
    • @Regis de Nimes,

      Après l’éclatement de l’URSS, en bonne partie pour des problèmes structurels de finances mais pas que, on risque de voir l’éclatement d’une bonne partie de l’Europe Occidentale pour des problèmes de Finances… On devrait se méfier de ne pas suivre la trajectoire de beaucoup de pays de l’ex-URSS (Russie et Ukraine notamment) et du « Bloc de l’Est » dans les années 90 et de former certains de nos jeunes à comment le mieux réagir – https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/02/07/deficit-commercial-record-de-la-france-a-164-milliards-d-euros_6160821_3234.html —> Sans solvabilité, on pourra distribuer des papiers de banques (des billets) et mettre des chiffres multi-digitaux sur des comptes, tout cela sera effacé par une inflation énorme qui risque d’arriver prochainement (et les Retraités sont toujours ceux qui sont impactés)…

      Pour le Grand Capital et vu la porosité des frontières, il s’envolera ailleurs et/ou assurera sa sortie avec la sortie de Capitaux étrangers (pas sur qu’on puisse bloquer des capitaux américains pour « améliorer » des ratios Capital/Travail en France sans de sévères mesures Ultra-pénalisantes… Cf Grèce et son dépeçage il y a quelques années ! (Au niveau mondial la France ne pèse guère plus que la Grèce au niveau Européen…)

      La désindustrialisation vient aussi pour une bonne part du fait du mode de consommation de beaucoup de Français (et de la Publicité et du Marketing qui vont dans ce sens…).

      Répondre
  • Le reste, querelles de cours d’écoles…
    A vs lire Vs n’en avez pas fait de grandes (cours d’écoles) au niveau technique de l’ingénieur !

    Répondre
    • @Michel Dubus,

      Après la « Cours des Mirages » (pour favoriser les ENRi à outrance) on va rentrer dans l’ère de la « Cours des Miracles »…

      Si la situation future ne risquait pas d’être chaotique et complexe pour le plus grand nombre, on pourrait en rire et parler de « Cours d’écoles »…

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