Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a critiqué mercredi « l’électoralisme » d’Emmanuel Macron dans le projet de rachat par EDF des activités nucléaires de GE sorties du giron français en 2015, et son « choix du fiasco » en faveur du nucléaire.

Le plan de M. Macron pour le nucléaire, « c’est son choix, c’est un choix politique, le choix du passé, obsolète, et le choix du fiasco », a insisté Yannick Jadot, rappelant les années de retard de la mise en service de l’EPR de Flamanville et les surcoûts.

Le chef de l’Etat sortant, pronucléaire et candidat pas encore déclaré à sa réélection, se rend jeudi à Belfort pour s’exprimer sur l’avenir de la filière. Une visite qui interviendra trois jours après une réunion du conseil d’administration d’EDF lors de laquelle un protocole d’accord « engageant à continuer les négociations » pour un rachat de ces activités « a été présenté » selon une source interrogée par l’AFP.

Les négociations durent depuis plusieurs mois entre les deux groupes, sous la pression du gouvernement français.

La branche énergie d’Alstom avait été vendue à General Electric en 2015, une opération promue par M. Macron, alors ministre de l’Économie.

« Emmanuel Macron, juste avant l’élection présidentielle, essaie de corriger l’aberration d’avoir vendu Alstom à General Electric, dans des conditions absolument inacceptables pour la France. Il fait de l’électoralisme », a attaqué M. Jadot sur LCI.

« Ce que je trouve choquant dans cette affaire, c’est l’absence de politique industrielle dramatique, particulièrement sur ce quinquennat », a-t-il poursuivi, fustigeant une « improvisation permanente » et l’action de François Bayrou, « haut commissaire au Plan qui doit faire surtout des plans de table plutôt que des plans pour l’industrie française ».

Le candidat écologiste, qui prône une nationalisation d’EDF pour « en faire le bras armé de la transition énergétique », a fait valoir l’inquiétude des salariés d’EDF, « tellement fragilisé par l’obsession nucléaire ».

M. Jadot promet de « mettre le paquet sur les économies d’énergie, déployer les énergies renouvelables, et au fur et à mesure progressivement fermer » les centrales nucléaires.

« Ca prendra 20 ans, si ça doit prendre 25 ans ça prendra 25 ans », mais « je ne mettrai pas en danger notre économie, je ne mettrai pas en danger les familles » des salariés, a-t-il assuré, promettant au contraire de créer des emplois.

Il a confirmé qu’un vaste de plan de rénovation des logements permettrait aux Français d’économiser « 600-700 euros par an rien que sur le chauffage ». « Pour les deux millions de familles en précarité énergétique, ce sera totalement pris en charge par l’investissement public », a-t-il promis.
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