Brésil : le projet de forage de Total ne se fera que « dans le respect de l’environnement »

Le projet de forage au large du Brésil mené par Total ne pourra se faire que « dans le respect de l’environnement », a assuré vendredi 1er juin 2018 son PDG Patrick Pouyanné, après avoir été spectaculairement interpellé par des militants de Greenpeace.

« On le fera dans le respect de l’environnement ou on ne le fera pas », a-t-il assuré à quelques journalistes, à l’issue d’une assemblée générale des actionnaires perturbée par l’intrusion de dizaines de défenseurs de l’environnement.
L’Institut brésilien pour l’environnement (Ibama) a une nouvelle fois demandé mardi au groupe pétrolier de revoir sa copie, considérant les études d’impact environnemental comme « insuffisantes » pour ce projet à l’embouchure du fleuve Amazone.
« On a quatre mois pour répondre, on nous demande de faire des études complémentaires et on va les faire », « on va répondre et on continuera à avoir ce dialogue », a assuré Patrick Pouyanné.
De son côté, l’ONG Greenpeace affirme que le récif corallien du fleuve Amazone, découvert en 2016, est plus grand que ce que l’on pensait et s’étend dans des concessions où Total veut chercher du pétrole. L’intégralité de l’assemblée générale de Total s’est déroulée en présence de quatre militants suspendus au plafond du Palais des congrès de Paris avec des panneaux comme « sauvons le récif de l’Amazone ».
« Il y a des coraux et des récifs coralliens à trente kilomètres, dans les zones peu profondes, mais dans les zones profondes où nous sommes – puisque nous forons par plus de 1.800 mètres d’eau – il y a des zones meubles qui ne sont pas susceptibles d’abriter des coraux », a détaillé Patrick Pouyanné.
« Les risques qui sont mis en avant, de notre point de vue, n’existent pas », a-t-il poursuivi.
Le puits d’exploration envisagé « n’est pas particulièrement compliqué » et n’a par exemple rien à voir avec le celui du champ Macondo dans le golfe du Mexique, où une plate-forme de BP avait explosé en avril 2010, tuant onze personnes et entraînant une marée noire.
« On n’a pas envie, après ce qui s’est passé à Macondo et qui a coûté plus de 60 milliards de dollars à BP, d’exposer Total à un tel risque. Donc si nous proposons ces projets c’est que profondément nous avons confiance dans le fait que nous sommes capables de les mener à bien sans prendre ce risque environnemental de pollution », a insisté Patrick Pouyanné.
Total a aussi déposé une demande d’autorisation pour réaliser un puits d’exploration début 2019 dans le cadre de son permis Guyane Maritime, au large du territoire français frontalier du Brésil.
jmi/soe/LyS

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