Autoconsommation collective : des opérations prometteuses …mais pas tout de suite

L’autoconsommation collective a le vent en poupe dans les pays européens dans lesquels la réglementation a permis, avec une certaine forme de courage, l’émergence de ce schéma de partage de l’énergie. Les offreurs de solutions, de décompte et de facturation par exemple, s’activent et les investisseurs s’intéressent.

On peut comprendre pourquoi : l’idée est séduisante car elle s’inscrit dans plusieurs tendances actuelles : le partage, la localisation de l’énergie, la recherche d’une meilleure rentabilité des installations PV…

Mais cet engouement ne serait-il la face visible d’un iceberg moins attractif ?

Tout d’abord, la fragmentation des infrastructures ne joue pas en faveur de l’équilibre économique de ces opérations. Les effets d’échelles obtenus sur des mailles régionales ne sont pas accessibles avec un groupe de 5 à 10 consommateurs. Le coût d’une facture est beaucoup plus élevé et une maintenance « correcte » des installations est hors budget…

Cela conduit à la recherche d’un seuil de rentabilité et à la pression exercée sur les régulateurs pour augmenter la taille des opérations. Initialement conçues pour être limitées à un bâtiment (modèle du Mieterstrom allemand), elles peuvent étendues, selon les pays, à des terrains contigus, à une grappe basse tension ou aux consommateurs situés dans un rayon donné.

La gestion quotidienne d’une opération d’autoconsommation collective n’est pas anodine et demande un minimum de connaissances juridiques, financières et techniques. Il s’agit s’assurer la facturation et les encaissements pour le compte du groupement de consommateurs mais aussi de gérer les impayés, les (fréquents) litiges avec ou entre les membres, la gestion des défaillances des équipements de production, les batailles associées avec les réparateurs et surtout les compagnies d’assurances etc…

Le bénévolat atteint rapidement ses limites quand les problèmes se multiplient et deviennent plus complexes. Et une gestion déléguée a un coût non négligeable qui, sur les petites opérations, annule le bénéfice économique éventuel de la production locale.

Ces opérations remettent en question la tarification réseau. Une grande partie des coûts réseaux sont liés à la puissance souscrite par le groupement et au dimensionnement du réseau qui en découle. Limiter l’application de la taxe réseau à la seule énergie soutirée sur le réseau sous-estime la valeur assurantielle de ce réseau en cas de défaillance des installations de production locale. Mais faire payer une taxe réseau sur l’énergie produite sur un toit et consommée sur place n’a aucun sens.

La tarification réseau doit donc évoluer pour prendre en compte ces évolutions avec, pourquoi pas, le choix laissé au groupement de consommateurs du niveau d’assurance souhaité de la part du réseau. Ce raisonnement n’est pas nouveau : le dimensionnement optimisé des groupes de secours pour l’alimentation des seuls usages indispensables en cas de coupure relève de la même logique.

Au-delà des enjeux opérationnels, l’autoconsommation collective bouleverse le jeu des acteurs

En matière de fourniture, les schémas d’autoconsommation collective visent à augmenter la production locale d’énergie, une énergie qui échappe aux fournisseurs dont la stratégie est de vendre du fluide de manière classique. Ils poussent certains fournisseurs à devenir un partenaire énergétique de leur client, en leur fournissant le type d’énergie qu’ils souhaitent, produite où et comme ils veulent, avec services et financements éventuels associés.

En matière de gestion de réseaux, certains modèles sont très conservateurs (France, modèles de pratique en Suisse) et ne changent rien pour les GRDs. D’autres s’apparentent à une forme de libéralisation des réseaux (RCP en Suisse, Allemagne) et font d’autant plus peur aux GRDs que la réglementation ne leur permet pas d’avoir la concession de gestion de ces micro-réseaux.

Comme toujours, quand on observe des stratégies d’acteurs défensives, comme celle de certains GRDs, les messages se radicalisent et les offreurs alternatifs promettent une réalité quelquefois très exagérée.

Aujourd’hui, les opérations d’autoconsommation collective permettent d’augmenter l’engagement et l’implication de consommateurs ou de producteurs dans la transition énergétique. Elles ont, à ce titre, une dimension pionnière ou militante. Plusieurs années seront encore nécessaires avant d’atteindre un équilibre règlementaire et économique à la hauteur des espoirs suscités par ces opérations. Aux régulateurs de décider combien !

commentaires

COMMENTAIRES

  • Parler d’auto consommation au sujet d’une installation connectée au réseau de distribution est un pur abus de langage. Quand elles sont connectées aux réseaux, ces installations représentent ine fine des surcapacités qui viennent s’ajouter aux capacités garanties et génèrent de l’instabilité sur le réseau, en particulier avec le développement des PAC et de la mobilité électrique.

    Répondre
    • C’est simplement de l’autoconsommation individuelle portée à une échelle supérieure.
      Vis à vis du réseau national cela ne change rien quant à son éventuel problème de déséquilibre du réseau car dans les deux cas la différence est marginale, que représente un groupe de 10 ou 100 consommateurs réunis comparé à 10 ou 100 individualités par rapport à un réseau qui dessert 70 millions de points de consommations ?
      Les problèmes ne sont que pour le groupe car seul, on n’a rien à gérer par rapport à des tiers autres que le réseau lui-même contrairement à un groupe composé d’individualités qui peuvent être très différentes les unes de autres à tous points de vu dont certains impactent l’association.

      Répondre
  •  »Peu faire nettement mieux! »
    L’auto-suffisance énergétique sans aucun raccordement au réseau… là au moins les usagers sont tenus de pratiquer une parfaite maîtrise de leurs besoins et consommations!
    Terminé les abus, les appareils voraces, les mauvaises pratiques et habitudes énergivores…
    Bien entendu tout est fait et tout sera encore fait pour ne pas informer clairement la population vers cette solution… vous aurez toujours aaussi  »les pro du nucléaire » qui vont ressasser leurs piètres arguments sans jamais avoir proposé de solutions intelligentes (bien plus intelligentes que l’I.A.)!
    Plus de 40 ans maintenant que je suis totalement autonome en énergie (et en eau!) sans jamais avoir été raccordé au cordon ombilical du réseau! Quel bonheur!

    Répondre
  • L’autoconsommation collective concerne en général des producteurs et consommateurs relevant du même circuit basse tension, rattaché à un même transformateur.

    L’électricité produite sur un bâtiment et non consommée par celui-ci est consommée par un bâtiment voisin. Par exemple, un immeuble d’habitation ne consommera qu’une faible partie de sa production en journée la semaine. Mais cette production sera consommée par une petite entreprise locale, par des commerces et services de proximité.

    Le plus souvent, l’autoconsommation ne représente qu’une partie de la consommation totale des participants à chaque instant. Cela entraîne en fait un allègement de la charge des réseaux à tous les niveaux de tension.

    Pour ce qui est de la gestion, cela est très simple puisque le compteur communicant peut être paramétré pour constater les productions et les consommations de chaque participant par tranche horaire.

    Du point de vue technique, cela ne génère aucune instabilité sur le réseau et aucune surcapacité, bien au contraire.

    Répondre
    • @Marguerite

      Citation
      « L’autoconsommation collective concerne en général des producteurs et consommateurs relevant du même circuit basse tension, rattaché à un même transformateur.
      L’électricité produite sur un bâtiment et non consommée par celui-ci est consommée par un bâtiment voisin. Par exemple, un immeuble d’habitation ne consommera qu’une faible partie de sa production en journée la semaine. Mais cette production sera consommée par une petite entreprise locale, par des commerces et services de proximité. »

      Si nous vivons dans le même pays, il y a en gros 4 types de réseaux de distribution BT:
      1- les réseaux d’hypercentres qui alimentent des logements et des activités de services, sensibles à la pointe du matin et à la pointe du soir.
      2- les réseaux de périphérie en zones d’habitations. Ceux-là sont contraints par la vie domestique et sont donc très sensibles à la pointe du soir, mais peu chargés dans la journée.
      3- les réseaux de périphérie en zones d’activités d’entreprises, sensibles à la pointe du matin et peu chargés en dehors des heures ouvrables. On notera que la distribution BT ne concerne que des puissances comprises dans les plages {0-36kVA} et {36kVA-250kVA}. Au delà de 250kVA on est jamais en BT (cas des PMI, Hypermarchés et…)
      4- les réseaux de la ruralité / grande périphérie, pour lesquels il est difficile d’établir des règles systématiques.
      En conclusion, la constance de distribution électrique en aval d’un même transformateur BT, induite par une superposition d’activités producteurs/consommateurs, que vous évoquez, n’est qu’une vue de l’esprit, parmi d’autres, que l’on trouve régulièrement dans la prose militante « verte ».

      Citation
      « Le plus souvent, l’autoconsommation ne représente qu’une partie de la consommation totale des participants à chaque instant. Cela entraîne en fait un allègement de la charge des réseaux à tous les niveaux de tension. »

      Le biais argumentaire réside précisément dans « le plus souvent » car cet euphémisme constitue l’aveu même de la très faible capacité réellement garantie par les moyens intermittents de production. En conséquence, le réseau doit bel et bien être dimensionné pour se passer de ces moyen intermittents. Pire encore, il doit être sur-dimensionné pour absorber les pics marginaux de production des ENRi (en particulier sur les segments HTA HTB). Comble de l’absurde, il faut en outre maintenir une capacité pilotable correspondant à la quasi-totalité des besoins de consommation.

      Enfin, concernant le Linky, il fonctionne pour l’instant massivement en mode « historique » et il faut une bonne dose de passion militante pour en espérer à terme autre chose qu’un outil de rationnement ou de complication du quotidien.

      Répondre
  • Parmi d’autres pays dans le monde, l’Espagne et l’Italie se préparent à avancer assez vite en autoconsommation en Europe et parmi les nombreuses solutions de stockage répertoriées (plus de 300 dont une centaine retenue immédiatement ou à court-moyen terme) celles à prix de plus en plus compétitifs augmentent. Il y a lieu de le prendre en compte

    De même que du boom des toitures/façades etc PV en Australie, Chine, Etats-Unis etc et envisagées obligatoires au Japon comme déjà en Californie etc

    Quelques exemples aussi de projets d’autoconsommation en France recensés par la CRE (lien plus bas)

    L’Espagne a été parmi les premiers pays européens à mettre en œuvre partiellement l’article 21 de la RED II (directive sur les énergies renouvelables) avec le décret royal RD244/2019 (dans le cadre du paquet législatif de la Commission européenne « Énergie propre pour tous les Européens » cherchant à placer le consommateur au cœur de la transition énergétique afin notamment de l’accélérer)

    On peut donc le citer parmi plusieurs autres pays qui sont prêts à avancer rapidement sur ce sujet

    Iberdrola a annoncé l’installation récemment d’un système solaire d’autoconsommation collective à Madrid.

    Le groupe précise que le coût par kW d’une petite installation d’autoconsommation simple en Espagne peut aller de 2000 à 3000 €/kW. Pour un investissement communautaire de 20 kW le coût peut être de l’ordre de 1000 €/kW. Cela implique une période d’amortissement de 3 à 5 ans pour les prosommateurs collectifs.

    La production allouée à chaque voisin est plus faible dans une installation collective que dans une installation individuelle et donc le ratio d’énergie autoconsommée est plus élevé. Les surplus injectés sur le réseau sont plus faibles, ce qui est favorable au retour sur investissement puisque l’économie sur les kWh autoconsommés est supérieure à l’économie des kWh produits et injectés dans le réseau.

    En outre l’installation PV peut être associée à un tarif électrique spécifique conçu pour un profil de prosommateur. Afin de maximiser les avantages de ces derniers Iberdrola a ainsi développé « Plan Solar », tarif avec des prix réduits après le coucher du soleil.

    L’autoconsommation partagée se fait en Espagne lorsque plusieurs consommateurs sont associés à la même installation de production, à condition que la connexion entre l’installation de production et le point de consommation soit :

    – sur un réseau interne (domestique) ou une ligne directe

    – un réseau basse tension dérivé du même poste

    – les installations et le poste sont distants de moins de 500 mètres (plus étendus dans d’autres pays) ou situés dans le même registre de propriété selon leurs 14 premiers chiffres

    La société de distribution recueille la lecture de l’installation et sur une base horaire alloue la part de production appartenant à chaque client/prosommateur et fait l’équilibre horaire entre la consommation et la production

    L’autoconsommation collective est une opportunité pour les services d’électricité puisque ces derniers peuvent proposer des modèles de vente au détail d’électricité plus compétitifs, où le client peut recevoir de l’énergie renouvelable produite localement et de manière plus économique.

    On observe notamment en Espagne, Italie etc une demande croissante du public et des entreprises pour un approvisionnement énergétique plus local, intelligent et adapté. Dans les villes en particulier, les projets résidentiels partagés vont devenir beaucoup plus courants et le potentiel est vu comme important.

    Ca va de pair avec de meilleures intégrations solaires et favorise alors de nouveau des entreprises européennes.

    Le partage d’une installation réduit le coût du kW/h et de nombreuses petites entreprises ont une consommation de jour qui maximise l’autoconsommation.

    Italie :

    Les communautés énergétiques, reconnues et soutenues dans le plan national de relance et de résilience, pourraient bientôt accroître leur rôle dans la transition énergétique du pays, estime l’agence de recherche italienne ENEA, tout en offrant des avantages économiques, sociaux et environnementaux localement dans tout le pays. Les communautés énergétiques jouent déjà un rôle important dans les plans énergétiques et climatiques nationaux avec plusieurs externalités positives, comme la promotion des entreprises locales et la capacité des communautés énergétiques à sensibiliser la population aux énergies renouvelables.

    L’une des forces des communautés énergétiques est qu’elles sont présentes dans tout le pays. Le Piémont était une région avant-gardiste qui a promulgué une loi régionale (L.R. 3 août 2018 n°12) qui a favorisé la création de communautés énergétiques plus d’un an avant la loi nationale n°8/2020. Après le Piémont d’autres régions ont promulgué, ou discutent, des lois visant à promouvoir la création de communautés énergétiques (par ex. Pouilles avec L.R. 9 août 2019, Sardaigne, Sicile, Lombardie etc)

    Au niveau local, la plupart des communautés énergétiques récemment créées ou en cours de création considèrent les gouvernements municipaux comme des initiateurs de projets.

    Le modèle économique des communauté énergétiques cible entre autres le logement social en Italie et couvre entre autres la mobilité.

    La transposition complète des directives européennes RED II et du marché de l’électricité supprime certaines des contraintes qui limitent aujourd’hui la taille des communautés énergétiques et conduit à la mise en place de nouveaux types de services énergétiques.

    En termes de capacité, les investissements publics présentés dans le récent Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) visent à sécuriser les ressources pour installer au total 2 GW de production électrique d’ici 2026. Ce dernier consacre une ligne d’investissement spécifique de 2,2 milliards d’euros à la promotion des énergies renouvelables pour les collectivités énergétiques et l’autoconsommation. Les fonds sont dédiés aux communes de moins de 5 000 habitants, la nouvelle puissance installée pourrait donc être plus importante si les communautés énergétiques et l’autoconsommation collective s’étendent aux grands centres urbains

    Parmi quelques projets d’autoconsommation en France recensés par la CRE

    https://www.smartgrids-cre.fr/projets?tx_site_projectsearch%5Bfilter%5D%5B0%5D=theme%3A36

    .

    Répondre
  • Entre autres pays dans le monde, l’Espagne et l’Italie se préparent à avancer assez vite en autoconsommation en Europe et parmi les nombreuses solutions de stockage répertoriées (plus de 300 dont une centaine retenue immédiatement ou à court-moyen terme) celles à prix de plus en plus compétitifs augmentent. Il y a lieu de le prendre en compte

    De même que du boom des toitures/façades etc PV en Australie, Chine, Etats-Unis etc et envisagées obligatoires au Japon comme déjà en Californie etc

    Quelques exemples aussi de projets d’autoconsommation en France recensés par la CRE (lien plus bas)

    L’Espagne a été parmi les premiers pays européens à mettre en œuvre partiellement l’article 21 de la RED II (directive sur les énergies renouvelables) avec le décret royal RD244/2019 (dans le cadre du paquet législatif de la Commission européenne « Énergie propre pour tous les Européens » cherchant à placer le consommateur au cœur de la transition énergétique afin notamment de l’accélérer)

    On peut donc le citer parmi plusieurs autres pays qui sont prêts à avancer rapidement sur ce sujet

    Iberdrola a annoncé l’installation récemment d’un système solaire d’autoconsommation collective à Madrid.

    Le groupe précise que le coût par kW d’une petite installation d’autoconsommation simple en Espagne peut aller de 2000 à 3000 €/kW. Pour un investissement communautaire de 20 kW le coût peut être de l’ordre de 1000 €/kW. Cela implique une période d’amortissement de 3 à 5 ans pour les prosommateurs collectifs.

    La production allouée à chaque voisin est plus faible dans une installation collective que dans une installation individuelle et donc le ratio d’énergie autoconsommée est plus élevé. Les surplus injectés sur le réseau sont plus faibles, ce qui est favorable au retour sur investissement puisque l’économie sur les kWh autoconsommés est supérieure à l’économie des kWh produits et injectés dans le réseau.

    En outre l’installation PV peut être associée à un tarif électrique spécifique conçu pour un profil de prosommateur. Afin de maximiser les avantages de ces derniers Iberdrola a ainsi développé « Plan Solar », tarif avec des prix réduits après le coucher du soleil.

    L’autoconsommation partagée se fait en Espagne lorsque plusieurs consommateurs sont associés à la même installation de production, à condition que la connexion entre l’installation de production et le point de consommation soit :

    – sur un réseau interne (domestique) ou une ligne directe

    – un réseau basse tension dérivé du même poste

    – les installations et le poste sont distants de moins de 500 mètres (plus étendus dans d’autres pays) ou situés dans le même registre de propriété selon leurs 14 premiers chiffres

    La société de distribution recueille la lecture de l’installation et sur une base horaire alloue la part de production appartenant à chaque client/prosommateur et fait l’équilibre horaire entre la consommation et la production

    L’autoconsommation collective est une opportunité pour les services d’électricité puisque ces derniers peuvent proposer des modèles de vente au détail d’électricité plus compétitifs, où le client peut recevoir de l’énergie renouvelable produite localement et de manière plus économique.

    On observe notamment en Espagne, Italie etc une demande croissante du public et des entreprises pour un approvisionnement énergétique plus local, intelligent et adapté. Dans les villes en particulier, les projets résidentiels partagés vont devenir beaucoup plus courants et le potentiel est vu comme important.

    Ca va de pair avec de meilleures intégrations solaires et favorise alors de nouveau des entreprises européennes.

    Le partage d’une installation réduit le coût du kW/h et de nombreuses petites entreprises ont une consommation de jour qui maximise l’autoconsommation.

    Italie :

    Les communautés énergétiques, reconnues et soutenues dans le plan national de relance et de résilience, pourraient bientôt accroître leur rôle dans la transition énergétique du pays, estime l’agence de recherche italienne ENEA, tout en offrant des avantages économiques, sociaux et environnementaux localement dans tout le pays. Les communautés énergétiques jouent déjà un rôle important dans les plans énergétiques et climatiques nationaux avec plusieurs externalités positives, comme la promotion des entreprises locales et la capacité des communautés énergétiques à sensibiliser la population aux énergies renouvelables.

    L’une des forces des communautés énergétiques est qu’elles sont présentes dans tout le pays. Le Piémont était une région avant-gardiste qui a promulgué une loi régionale (L.R. 3 août 2018 n°12) qui a favorisé la création de communautés énergétiques plus d’un an avant la loi nationale n°8/2020. Après le Piémont d’autres régions ont promulgué, ou discutent, des lois visant à promouvoir la création de communautés énergétiques (par ex. Pouilles avec L.R. 9 août 2019, Sardaigne, Sicile, Lombardie etc)

    Au niveau local, la plupart des communautés énergétiques récemment créées ou en cours de création considèrent les gouvernements municipaux comme des initiateurs de projets.

    Le modèle économique des communauté énergétiques cible entre autres le logement social en Italie et couvre entre autres la mobilité.

    La transposition complète des directives européennes RED II et du marché de l’électricité supprime certaines des contraintes qui limitent aujourd’hui la taille des communautés énergétiques et conduit à la mise en place de nouveaux types de services énergétiques.

    En termes de capacité, les investissements publics présentés dans le récent Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) visent à sécuriser les ressources pour installer au total 2 GW de production électrique d’ici 2026. Ce dernier consacre une ligne d’investissement spécifique de 2,2 milliards d’euros à la promotion des énergies renouvelables pour les collectivités énergétiques et l’autoconsommation. Les fonds sont dédiés aux communes de moins de 5 000 habitants, la nouvelle puissance installée pourrait donc être plus importante si les communautés énergétiques et l’autoconsommation collective s’étendent aux grands centres urbains

    Parmi quelques projets d’autoconsommation en France recensés par la CRE

    https://www.smartgrids-cre.fr/projets?tx_site_projectsearch%5Bfilter%5D%5B0%5D=theme%3A36

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  • Parmi d’autres pays dans le monde, l’Espagne et l’Italie se préparent à avancer assez vite en autoconsommation en Europe et parmi les nombreuses solutions de stockage répertoriées (plus de 300 dont une centaine retenue immédiatement ou à court-moyen terme) celles à prix de plus en plus compétitifs augmentent. Il y a lieu de le prendre en compte

    De même que du boom des toitures/façades etc PV en Australie, Chine, Etats-Unis etc et envisagées obligatoires au Japon comme déjà en Californie etc

    Quelques exemples aussi de projets d’autoconsommation en France recensés par la CRE (lien plus bas)

    L’Espagne a été parmi les premiers pays européens à mettre en œuvre partiellement l’article 21 de la RED II (directive sur les énergies renouvelables) avec le décret royal RD244/2019 (dans le cadre du paquet législatif de la Commission européenne « Énergie propre pour tous les Européens » cherchant à placer le consommateur au cœur de la transition énergétique afin notamment de l’accélérer)

    On peut donc le citer parmi plusieurs autres pays qui sont prêts à avancer rapidement sur ce sujet

    Iberdrola a annoncé l’installation récemment d’un système solaire d’autoconsommation collective à Madrid.

    Le groupe précise que le coût par kW d’une petite installation d’autoconsommation simple en Espagne peut aller de 2000 à 3000 €/kW. Pour un investissement communautaire de 20 kW le coût peut être de l’ordre de 1000 €/kW. Cela implique une période d’amortissement de 3 à 5 ans pour les prosommateurs collectifs.

    La production allouée à chaque voisin est plus faible dans une installation collective que dans une installation individuelle et donc le ratio d’énergie autoconsommée est plus élevé. Les surplus injectés sur le réseau sont plus faibles, ce qui est favorable au retour sur investissement puisque l’économie sur les kWh autoconsommés est supérieure à l’économie des kWh produits et injectés dans le réseau.

    En outre l’installation PV peut être associée à un tarif électrique spécifique conçu pour un profil de prosommateur. Afin de maximiser les avantages de ces derniers Iberdrola a ainsi développé « Plan Solar », tarif avec des prix réduits après le coucher du soleil.

    L’autoconsommation partagée se fait en Espagne lorsque plusieurs consommateurs sont associés à la même installation de production, à condition que la connexion entre l’installation de production et le point de consommation soit :

    – sur un réseau interne (domestique) ou une ligne directe

    – un réseau basse tension dérivé du même poste

    – les installations et le poste sont distants de moins de 500 mètres (plus étendus dans d’autres pays) ou situés dans le même registre de propriété selon leurs 14 premiers chiffres

    La société de distribution recueille la lecture de l’installation et sur une base horaire alloue la part de production appartenant à chaque client/prosommateur et fait l’équilibre horaire entre la consommation et la production

    L’autoconsommation collective est une opportunité pour les services d’électricité puisque ces derniers peuvent proposer des modèles de vente au détail d’électricité plus compétitifs, où le client peut recevoir de l’énergie renouvelable produite localement et de manière plus économique.

    On observe notamment en Espagne, Italie etc une demande croissante du public et des entreprises pour un approvisionnement énergétique plus local, intelligent et adapté. Dans les villes en particulier, les projets résidentiels partagés vont devenir beaucoup plus courants et le potentiel est vu comme important.

    Ca va de pair avec de meilleures intégrations solaires et favorise alors de nouveau des entreprises européennes.

    Le partage d’une installation réduit le coût du kW/h et de nombreuses petites entreprises ont une consommation de jour qui maximise l’autoconsommation.

    Italie :

    Les communautés énergétiques, reconnues et soutenues dans le plan national de relance et de résilience, pourraient bientôt accroître leur rôle dans la transition énergétique du pays, estime l’agence de recherche italienne ENEA, tout en offrant des avantages économiques, sociaux et environnementaux localement dans tout le pays. Les communautés énergétiques jouent déjà un rôle important dans les plans énergétiques et climatiques nationaux avec plusieurs externalités positives, comme la promotion des entreprises locales et la capacité des communautés énergétiques à sensibiliser la population aux énergies renouvelables.

    L’une des forces des communautés énergétiques est qu’elles sont présentes dans tout le pays. Le Piémont était une région avant-gardiste qui a promulgué une loi régionale (L.R. 3 août 2018 n°12) qui a favorisé la création de communautés énergétiques plus d’un an avant la loi nationale n°8/2020. Après le Piémont d’autres régions ont promulgué, ou discutent, des lois visant à promouvoir la création de communautés énergétiques (par ex. Pouilles avec L.R. 9 août 2019, Sardaigne, Sicile, Lombardie etc)

    Au niveau local, la plupart des communautés énergétiques récemment créées ou en cours de création considèrent les gouvernements municipaux comme des initiateurs de projets.

    Le modèle économique des communauté énergétiques cible entre autres le logement social en Italie et couvre entre autres la mobilité.

    La transposition complète des directives européennes RED II et du marché de l’électricité supprime certaines des contraintes qui limitent aujourd’hui la taille des communautés énergétiques et conduit à la mise en place de nouveaux types de services énergétiques.

    En termes de capacité, les investissements publics présentés dans le récent Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) visent à sécuriser les ressources pour installer au total 2 GW de production électrique d’ici 2026. Ce dernier consacre une ligne d’investissement spécifique de 2,2 milliards d’euros à la promotion des énergies renouvelables pour les collectivités énergétiques et l’autoconsommation. Les fonds sont dédiés aux communes de moins de 5 000 habitants, la nouvelle puissance installée pourrait donc être plus importante si les communautés énergétiques et l’autoconsommation collective s’étendent aux grands centres urbains

    Parmi quelques projets d’autoconsommation en France recensés par la CRE

    https://www.smartgrids-cre.fr/projets?tx_site_projectsearch%5Bfilter%5D%5B0%5D=theme%3A36

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