L’Allemagne repousse à septembre ses décisions sur le climat

Sous pression après le score élevé des Verts aux élections européennes, le gouvernement allemand a repoussé mercredi au mois de septembre ses décisions sur la politique climatique, qui suscitent des divisions en son sein.

Berlin fixera après l’été les mesures attendues dans chaque secteur, de l’énergie au bâtiment en passant par l’industrie, les transports et l’agriculture, pour une adoption en conseil des ministres « avant la fin de l’année », a annoncé le porte-parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert, dans un communiqué.

Le gouvernement se penchera cependant dès « juillet » sur les différents systèmes destinés à « donner un prix au CO2 », a précisé M. Seibert, mécanisme préconisé par tous les experts pour inciter ménages et entreprises à réduire leurs émissions.

Cette question est âprement débattue depuis des mois au sein de la coalition: la ministre sociale-démocrate de l’Environnement, Svenja Schulze, préconise une « taxe carbone » que nombre de ses collègues jugent politiquement risquée. D’autres, notamment dans le camp conservateur de la chancelière, veulent élargir le marché européen du carbone, ce qui nécessite de convaincre les autres Etats membres.

L’enjeu est de ramener dans les clous les émissions allemandes de gaz à effet de serre, alors que le pays a déjà renoncé à ses objectifs 2020 et pourrait également manquer ceux de 2030, soit 55% de baisse des émissions par rapport à 1990.

Le chantier le plus important concerne l’énergie, qui doit achever la sortie du nucléaire avant 2022, avant de s’atteler à l’abandon du charbon d’ici 2038.

Pour cela, le ministère de l’Economie vient de faire adopter un plan de 40 milliards d’euros pour les régions minières, et devra ensuite programmer la fermeture des centrales et des mines.

Mais les transports, seul secteur qui échoue depuis 1990 à réduire significativement ses émissions, sont également très attendus. Or le ministre Andreas Scheuer a exclu mercredi toute mesure réduisant ou renchérissant le trafic routier, misant plutôt sur l’électrification, les moteurs à hydrogène et la « numérisation ».

« Depuis le départ, Scheuer sabote toute politique climatique sérieuse », a déploré un responsable des Verts, Cem Özdemir.

Le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, a de son côté évalué à environ un milliard d’euros par an l’effort de rénovation énergétique et d’isolation des bâtiments.

Les électeurs allemands ont fait des Verts la deuxième force politique du pays dimanche, avec 20,5% des voix, et 46% d’entre eux ont fait de la politique climatique le premier déterminant de leur vote. Le gouvernement d’Angela Merkel est composé des conservateurs et des sociaux-démocrates.

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