Débats présidentiels 2022 : évidences électriques d’une catastrophe annoncée

Eclairage signé Jean-Pierre Riou, chroniqueur indépendant sur l’énergie, membre du bureau énergie du Collectif Science Technologies Actions.  Article préalablement publié sur le site European scientist.

 

La réindustrialisation de la France est inéluctable. Pour autant, la reprise économique mondiale post-covid révèle déjà son talon d’Achille : la disponibilité d’une énergie que les objectifs climatiques souhaitent transférer sur l’électricité. Et c’est rien moins que l’écroulement d’un château de cartes qui se profile dans un système interconnecté où chacun compte de plus en plus sur le voisin. Les débats électoraux ne sauront s’affranchir de la question énergétique, car elle est au cœur même de chaque programme.

Rappels en 3 illustrations

1° En France, les prélèvements et les dépenses sociales sont nettement supérieurs à la moyenne européenne, et les moyens de toute politique se mesurent à l’aune du produit intérieur brut (% du PIB)

2° Ce PIB est intimement corrélé à la production industrielle

3° Les 2 points précédents, ainsi pertinemment illustrés par l’économiste Claude Sicard dans la Revue politique et parlementaire, doivent interroger sur le déclin de la balance commerciale française, dont le site Statista propose une édifiante illustration reproduite ci-dessous.

Les raisons d’espérer

Le climat l’exige, la pandémie l’a rappelé : La France doit relocaliser son industrie. Afin d’assurer sa sécurité en biens essentiels, mais aussi pour revenir sur des délocalisations vers des régions fortement émettrices de gaz à effet de serre (GES) destinées à éviter d’en payer les taxes dans l’Hexagone, tout en se targuant d’un honnête bilan carbone « hors importations ».

Désormais l’Europe envisage d’instaurer une taxe carbone à ses frontières, dont l’objectif environnemental lui permet de ne pas contrevenir aux accords de libre échange imposés par l’OMC, tandis que le plus gros des émissions territoriales de l’U.E. est couvert par la tarification carbone de l’U.E , la plus forte au monde, derrière le Liechtenstein, la Suisse et la Norvège.

Cette taxe pouvant d’ailleurs être un facteur de justice sociale et non un poids supplémentaire pour les ménages selon le mode d’affectation de son produit.

Ce contexte offre une chance à saisir pour l’industrie française. Mais sa compétitivité, liée notamment aux dépenses salariales, le sera également à son énergie, c’est à dire sa sécurité d’approvisionnement et son coût.

Et, quelles que soient les aspirations de décroissance du prochain Exécutif, il importera qu’il prenne la mesure de la nécessité d’accompagner l’inéluctable relocalisation de nos entreprises, par une vision de long terme de l’énergie dont elle dépendra, c’est-à-dire essentiellement l’électricité.

La France au cœur du boom électrique

Ces circonstances ont amené Thierry Breton, commissaire en charge du Marché intérieur, à anticiper le doublement de la consommation électrique européenne d’ici 2050.

L’AIE anticipe d’ailleurs ce doublement de la consommation électrique au niveau mondial dans son scénario NetZeroby2050.

C’est également ce que prévoient les 2 scénarios « électrification » (EL80 et EL95) de l’étude DENA pour l’Allemagne, tandis que ses scénarios « mix technologique » (MT80 et MT95) envisagent l’utilisation de différents combustibles.

Il faut noter que dans ces scénarios « électrification », l’Allemagne s’attend à devenir importatrice nette d’électricité en 2050 : jusqu’à 136TWh pour EL95 (95% de réduction d’émissions).

On ne peut ignorer que la France est le plus gros exportateur MONDIAL d’électricité quasiment chaque année depuis 1990. Et que le caractère garanti de ses fournitures serait indispensable à l’Europe dans un contexte de relocalisation des industries si l’Allemagne devait devenir importatrice.

Prévisions françaises

Les scénarios RTE, reprenant les hypothèses de la stratégie nationale bas carbone (SNBC)  prévoient plusieurs variantes de consommation,  entre un minimum de 550TWh/an et  un maximum de 770TWh/an, contre environ  475TWh aujourd’hui (483 TWh en 2016 et 473TWh en 2019).

Soit une augmentation comprise entre 15,8% et un maximum de 62,1% pour le scénario nécessitant l’électrolyse de la « révolution hydrogène » pour l’industrie (sidérurgie verte), la mobilité lourde ou le transport aérien.

On doit s’interroger sur la pertinence de si faibles prévisions et sur les conséquences pour la France, et l’Europe entière, d’une pénurie d’électricité au moment de saisir sa chance industrielle.

France-Allemagne

Il est évident que la compétitivité des industries françaises dépendra du coût de son énergie, que celle-ci sera électrique, et que l’Allemagne ne souhaite pas laisser à la France l’avantage actuel du faible prix de son kWh, notamment pour les gros consommateurs que sont nos industriels ainsi que l’illustre l’infographie ci-dessous.

Et on comprend l’intérêt de l’Allemagne au développement du réseau européen pour lui permettre de refouler ses surplus éoliens quand le vent souffle sur la Mer du Nord et d’acheter à ses voisins dès que ce vent tombe, plutôt que rallumer de coûteuses centrales à charbon. Le tout en entraînant la convergence des cours européens du MWh grâce aux interconnexions.

Ces interconnexions font partie des objectifs européens qui imposent à chaque État membre une capacité d’interconnexion d’au moins 10% de sa capacité de production installée, envisage 15% pour 2030 et vient de conclure, dans ce but, un accord sur une enveloppe de 33 Md’€ pour 2021/2027.

Le nucléaire Long term operation

Une récente étude de l’AIE a chiffré les coûts de production d’électricité en intégrant les spécificités de chaque pays et propose un calculateur pour simuler différents taux d’actualisation.

La prolongation du nucléaire existant (nuclear LTO) y apparaît comme la plus économique.

Voir illustration ci-dessous (avec un taux de 7%)

C’est ainsi que 89 des 97 réacteurs américains ont obtenu la prolongation de leurs licences à 60 ans de fonctionnement, dont 6 d’entre eux une prolongation supplémentaire (subsequent licence renewal) jusqu’à 80 ans. La limitation de la durée de ces licences ayant été fixée explicitement à l’origine pour raison antitrust et non pour une limite technique liée à leur vétusté. (This original 40-year term for reactor licenses was based on economic and antitrust considerations — not on limitations of nuclear technology)

Pour autant, 5 des réacteurs américains dont les licences avaient été renouvelées, ont dû fermer pour cause économique. Car la moitié des réacteurs américains perdraient de l’argent  (près de 3 milliards de dollars par an en 2017), face aux gaz de schiste et au véritable « dumping subventionné» des énergies renouvelables.

Le gâchis industriel

La France vient de fermer la doyenne de ses centrales après 42 ans de fonctionnement, alors que l’Autorité de sûreté nucléaire considérait encore en 2018 que ses performances en matière de sûreté nucléaire, la « distinguent de manière favorable par rapport à la moyenne du parc ».

Parallèlement, on nous prétend qu’aujourd’hui la France ne serait plus en capacité de permettre un renouvellement de son parc nucléaire susceptible de lui permettre de dépasser 50% de la production nationale dans 30 ans (contre plus de 70% aujourd’hui).

Notamment RTE qui précise, dans Futurs énergétiques 2050 (page 12) « Or ce chiffre (50%) résultait bien d’une analyse technique : en intégrant les contraintes sur la durée de vie du parc existant, les rythmes maximaux de renouvellement du parc nucléaire par la construction de nouveaux réacteurs de

troisième génération ainsi que l’effort d’électrification nécessaire pour atteindre la neutralité carbone, une part du nucléaire [de] l’ordre de 50 % de la production d’électricité en 2050 apparaîtcomme un maximum ».

Cette prévision, confirmée par EDF, tend à devenir une sorte de justification de la fuite en avant vers plus d’intermittence, sans en assumer la responsabilité.

EDF étant détenu à 83,77% par l’État il n’est pas étonnant que les discours concordent, puisque la volonté politique de ce dernier brille par son absence.

Ce qui est un euphémisme en regard de sa stratégie bas carbone puisque le ministère écrivait en novembre 2018 « Le Gouvernement se fixe l’objectif d’atteindre une part du nucléaire au sein du mix électrique de 50% à l’horizon 2035. L’atteinte de cet objectif impliquera la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035, avec la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim au printemps 2020 et de 4 à 6 réacteurs supplémentaires d’ici 2030 ».

Tous les œufs dans le même panier européen

C’est ainsi que pour intégrer le modèle allemand de productions électriques intermittentes, l’équilibre du réseau européen repose sur un système au sein duquel les difficultés prospèrent plus vite que leurs ruineux aménagements.

Et l’exercice d’équilibrage en temps réel du réseau européen par des énergies qui varient indépendamment des besoins et sont dépourvues de la stabilité dynamique des énormes turbo-alternateurs des centrales conventionnelles synchronisés à 50Hz, est parfaitement illustré par l’exercice d’équilibriste assumé par le gestionnaire du réseau français RTE dans sa vidéo explicative.

Celui-ci  n’ignore pas que l’introduction dans le mix électrique d’une large part renouvelable mais intermittente reste encore strictement conditionné à la réalisation de 4 impératifs technologiques encore hors de portée :

1° Parvenir à compenser l’absence de stabilité dynamique du réseau, 2° Parvenir à stocker l’énergie à grande échelle et à piloter la flexibilité de la demande, 3° Parvenir à dimensionner des réserves suffisantes pour compenser les aléas de production, 4° Parvenir à étendre et renforcer une restructuration en profondeur du réseau pour lui permettre de transporter les flux spécifiques aux énergies renouvelables.

Un panier percé qui sent le gaz

Julien Teddé, directeur général du courtier Opera Énergie rappelle dans l’Usine Nouvelle que dans un système connecté, « les prix à terme tendent vers le prix spot », et que ce prix spot « dépend du prix de production de la dernière ressource qui a été appelée par le gestionnaire de réseau (en France, RTE), pour équilibrer la tension sur le réseau à 50 Hz, c’est-à-dire l’offre et la demande ».

La convergence des cours entre pays interconnectés est fonction de leurs capacités d’interconnexion. Toute divergence étant le signe de l’engorgement de celles-ci.

Dans son rapport de juillet 2018 sur les interconnexions, la CRE explique en effet « Une interconnexion est gérée efficacement si elle est utilisée tant qu’il existe un différentiel de prix entre les deux pays qu’elle connecte . Une faible occurrence de la saturation d’une interconnexion implique alors un taux de convergence des prix important entre les deux places de marché. » 

C’est-à-dire que le coût de production le plus élevé, appelé pour équilibrer l’ensemble du système, se répercute sur les pays qui produisent à moindre coût, tant que les interconnexions ne sont pas saturées.

En juillet 2021, Montel décrivait déjà l’envolée du prix spot du MWh français en raison des sommets atteints par le gaz, le charbon et le prix du carbone et précise : « De nombreuses centrales âgées alimentées au charbon et au gaz du nord-ouest de l’Europe, dont les coûts d’exploitation sont plus élevés, ont fonctionné récemment, faisant grimper le prix marginal de l’électricité ».

La fin d’un modèle

A la suite du plan Messmer, annoncé le 6 mars 1974, l’essentiel de notre parc nucléaire avait vu le jour sous la présidence de V. Giscard d’Estaing (1974-1981), et ce septennat avait vu la France surpasser le PIB par habitant de l’Allemagne. 

Moins de 10 réacteurs ont été mis en chantier lors de la décennie qui a suivi. Puis aucun pendant 30 ans, jusqu’à l’EPR de Flamanville.

Les débats présidentiels de 1981, conservés par l’INA, méritent une attention particulière sur la question du nucléaire, qui ne manquera pas d’orienter les débats de 2022.

Michaël Mangeon, chercheur à l’UMR5600, a présenté sur Twitter, une brève analyse de ces échanges

dont l’actualité reste brûlante. Et dans laquelle nous voyons V.Giscard d’Estaing déplorer que son concurrent F. Mitterrand souhaite interrompre le programme électronucléaire au niveau alors atteint, en se limitant à l’achèvement des projets en cours. Alors que ce programme nucléaire était destiné à libérer la France de « la dépendance humiliante des pays producteurs de pétrole » en assurant 50% de notre indépendance énergétique. 

Contrairement à F. Mitterrand, VGE assure qu’on ne pourra pas compter sur la fusion nucléaire avant … 2020 et ne cautionne pas le développement du charbon ou des énergies renouvelables préconisés par son rival dans un souci de diversification.

Le château de cartes interconnecté

L’envolée du prix de l’énergie vient tout juste de donner un sérieux coup de frein aux usines françaises, selon les informations de Montel, qui précise « La hausse des prix de l’électricité devrait coûter « environ EUR 1 milliard » aux électro-intensifs pour 2022, soit une augmentation d’un tiers de leur facture d’électricité », et rapporte que de nombreux groupes ont réduit leur activité, jusqu’à 40% pour le groupe de fertilisants Yara et son usine du Havre.

C’est la raison pour laquelle Bruno Le Maire a décidé de dénoncer les aberrations de ce marché unique de l’électricité. Marché qui fait payer à l’Europe le prix de l’intermittence allemande à travers celui de son réseau et de ses énergies fossiles, en privant la France de son avantage compétitif sur l’électricité, qui aurait été déterminant à horizon 2050. 

Aujourd’hui, l’Irlande, qui visait 70% de son électricité d’origine renouvelable en 2030, anticipe des coupures de courant pour les 5 prochains hivers et la révision de son système électrique pour utiliser des énergies fossiles. 

Ce qui pourrait n’être qu’un avant goût des pannes monstres et rationnement d’électricité en Chine qui frappent tout le pays en forçant des usines à s’arrêter plusieurs jours d’affilée et font redouter l’arrivée de l’hiver, en compromettant la reprise économique, mais aussi les chaines mondiales d’approvisionnement. 

On imagine l’effet domino d’un tel scénario sur le château de cartes interconnecté européen dans lequel chacun compte sur le voisin quand le vent tombe.

Une dépendance critique

Le cours des matières premières, et notamment des énergies fossiles, dépendent plus que jamais de la demande chinoise et indienne, ainsi que des manœuvres géostratégiques telles que celles de la Russie qui renforce son emprise en livrant avec parcimonie son gaz à l’Europe au moment où les stocks doivent être remplis à l’approche de l’hiver.

Or, si les énergies renouvelables dépendent du gaz pour le lissage de leur production (voir prévisions allemandes à 2050), elles dépendent aussi dramatiquement des ressources minérales dont l’AIE a relevé 

« l’ inadéquation imminente entre les ambitions climatiques renforcées du monde et la disponibilité de minéraux essentiels qui sont nécessaires à la réalisation de ces ambitions ». Les besoins des EnR en minéraux devant doubler d’ici 2030, selon l’AIE, et quadrupler d’ici 2040. Besoins notamment en cuivre, en zinc, en aluminium et, pour l’éolien en mer, en terres rares. 

Et dans ces marchés, la Chine se taille la part du lion.

En regard de ces hypothèques, la France dispose de 2 à 3.000 ans de réserve de combustible pour des réacteurs de 4ème génération, du type de Superphénix, arrêté en 1997, pour raison d’accord électoral avec les écologistes, après sa meilleure année de fonctionnement.

Combien de temps encore resterons-nous sourd aux avertissements ?

Le 22 juin 2007, André-Claude Lacoste Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) mettait en garde le Gouvernement  sur la nécessité de disposer de capacités de production électrique suffisantes pour gérer sereinement les réexamens de sûreté des réacteurs nucléaires. Et concluait « Il importe donc que le renouvellement des moyens de production électrique, quel que soit le mode de production, soit convenablement préparé afin d’éviter l’apparition d’une situation où les impératifs de sûreté nucléaire et d’approvisionnement énergétique seraient en concurrence. »

L’Europe se croit à l’abri d’un écroulement de son système électrique tel que celui qui paralyse aujourd’hui l’économie chinoise, et la France se permet de fermer des réacteurs nucléaires en parfait état et pour lesquels nous avons de 3 à 5 années de réserve de combustible sur notre territoire.

Nos élus pensaient également que le Covid resterait en Chine.  

A court terme, la France risque de payer très cher la confiance accordée aux capacités de production liées aux caprices de la météo, aux minéraux chinois et au gaz russe, en négligeant leurs effets délétères sur la compétitivité de notre parc nucléaire.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Un état des lieux économique réel montrant des nombres et courbes associées donnant l’orientation réelle des paramètres étudiés, mais le tout suivi de considérations toutes personnelles et plus que teintées de l’idéologie nucléaire ce qui en fausse les conclusion, avec une France façonnée par le nucléaire qui a repoussée systématiquement l’idée de participer à la construction du nouveau monde qui ‘appuie sur le renouvelable et ses nouvelles technologies, nous garantissant ainsi un retard certain sur les autres européens.

    Répondre
  • Les idéologies contraires aux faits ont causé tant de maux que ce mot n’est plus employé que pour désigner les idéologies dont le contenu est faux.
    Dans cette définition parler d’idéologie nucléaire n’a pas de sens puisque le nucléaire est nécessaire. Autant parler d’idéologie de la mécanique rationnelle ou de la chimie organique. Il convient en revanche et toujours pour la même raison de parler d’idéologie des renouvelables intermittents, d’autant plus que l’idéologie des renouvelables intermittents est sans le dire une idéologie de la décroissance planifiée, c’est-à-dire une conception de l’homme qui est meilleur lorsqu’il se prive et se mortifie.

    Répondre
  • On ne convaincra pas Rochain, ne nous fatiguons pas, il doit commencer par être effrayé du nombre d’articles pertinents et réalistes qui disent le contraire de ce qu’il proclame!

    Répondre
    • Le nombre des articles n’a rien a voir avec la réalité mais avec le nombre de journalistes ignorants à qui le puissant lobby nucléaire fournit toutes les fake news nécessaires pour rédiger leur torchon.
      Mes lectures ne vont pas vers ses articles mais vers les sites officiels donnant les résultats des outils en action et celui de leur évolutions, et vers les études scientifiques qui s’appuient également sur ces données.

      Répondre
    • Effectivement Rochain a un problème il est sur de multiples sites , passant beaucoup de temps a répandre son fiel anti nuke , de plus il se montre inutilement agressif il a du avoir des problèmes dans l’enfance

      Répondre
  • Il est bien difficile de contester si ce n’est à la marge les explications claires et factuelles de Jean Pierre RIOU qui renforcent les analyses des uns (AIE, France Stratégie, SLC, ..) démontrant l’impossible pari du tout renouvelable des autres ( ADEM, Négawatt , RTE, SER, …). Même le plus virulent et agressif commentateur sur ce forum, pour une fois, se contente de son éternel mantra nucléophobe, c’est dire! Attendons calmement l’heure de vérité qui apparaît de plus en plus proche: le manque d’électricité. Ce sera dévastateur et là le réel s’imposera à tous les contempteurs de l’énergie nucléaire, la Belgique en sera certainement un des premiers s’ils arrêtent (?) effectivement leur nucléaire …

    Répondre
  • Étant majoritairement en nucléaire et étant victime également de l’augmentation du prix du gaz je vais tenir le même raisonnement que l’auteur de l’article. Ce qui donne en raccourci :
    Le nucléaire qui a effectivement besoin du gaz pour assurer le suivi de charge comme aujourd’hui par exemple, il est responsable de l’augmentation du prix du gaz.

    Répondre
      • Mauvaise foi est un euphémisme, plutôt diffuseur de fake news dans des torchons comme il dit.
        Qu’est-ce qu’on s’amuse …

        Répondre
    • M; Rochain se trompe : le nucléaire est capable à lui seul d’assurer le suivi de charge, c’est à dire les fluctuations de la consommation d’électricité. Aidé par l’hydraulique dont la réponse est plus « nerveuse », il arrive même à compenser l’intermittence de l’éolien et du solaire, ce qui est doublement stupide : cela pénalise le rendement du nucléaire tout en permettant à des énergies « parasites » (car nullement nécessaires) de perturber notre mix.
      S’il existe encore quelques centrales à gaz en France, c’est uniquement pour « passer la pointe d’hiver », car il ne serait pas économiquement rentable de disposer de centrales nucléaires dans ce but, elles seraient sous-utilisées.
      A noter que les STEP, centrales hydrauliques réversibles, ont été aussi construites dans l’objectif de « passer les pointes » hivernales, mais le manque de sites disponibles et leur coût relatif (par rapport au gaz, mais cela pourrait changer) ont limité leur développement.

      Répondre
      • Bon alors RTE SE TROMPE AUSSI, ils allument le gaz au lieu de faute démarrer 5 réacteur les matins de semaine ! Sont ils bêtes quand même chez RTE !

        Répondre
  • Les propagandistes pro-nucléaires professionnels sont de sortie ces temps ci.

    Celui-ci, c’est une publicité démultipliée pour d’autres opinions pro-nucléaires, dont son abondante propagande anti-renouvelables, les propos d’un ancien directeur de centrale nucléaire et une étude supposée être de l’AIE mais écrite par l’AEN, agence de l’énergie nucléaire, avec des coûts très biaisés.

    Par exemple, un coût de production pour l’EPR de 71 $/MWh (61 €/MWh) sur la base de coûts financiers moyens, alors que l’on sait que le coût de production de l’EPR sera le double (120 €/MWh) aussi bien en France qu’en Angleterre.

    Aux Etats-Unis, une quinzaine (de mémoire) de réacteurs nucléaires sont subventionnés pour leur éviter la même faillite qu’une partie de leurs congénères.

    Répondre
    • Non marguerite vos chiffres sont faux

      Un rapport de la Cour des comptes britannique montre que le coût du kilowattheure de l’EPR d’Hinkley Point double quand le taux d’actualisation passe de 3 % à 10 % (le taux retenu par EDF pour ce projet est de 9 %).

      L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a estimé en 2015, que, pour un coût de construction réaliste de 3800 euros/kW hors financement et avec un taux d’actualisation de 7 % (que pourrait consentir l’Etat), le futur coût de production d’un EPR serait de 62 euros/MWh, dont 45 euros/MWh pour le coût de construction (73 % du total).

      Et ce coût de construction pourrait même descendre à 20 euros/MWh, selon l’OCDE, si ce taux d’actualisation était réduit à 3 %, ce qui conduirait à un coût de production de… 37 euros/MWh.

      Les autres postes de coûts sont peu sensibles au taux d’actualisation. Les dépenses d’exploitation et de maintenance sont estimées à 10 euros/MWh, le combustible à 5,3 euros/MWh, le démantèlement et les déchets 1,7 euros/MWh.

      Répondre
  • L’indépendance énergétique n’est pas de 50% comme veut le faire croire une fiction officielle. En réalité, cette indépendance ne dépasse pas 12% et provient uniquement des énergies renouvelables (excepté 0,5% en pétrole).

    Tout l’uranium est importé depuis la fermeture de la dernière mine à Jouac en 2001. Plusieurs années auparavant déjà, la France consommait plus d’uranium qu’elle n’en produisait. Le discours qui était à peu près valable pour la production d’électricité en 1990 est devenue un mensonge d’Etat ensuite.

    L’équivalent de Superphénix à Monju au Japon a t-il été arrêté pour des raisons électorales ou pour l’échec patent de la technologie mise en œuvre ?

    Par exemple : « Monju est un deuxième exemple, avec la rupture d’un doigt de gant d’instrumentation. La conséquence de la fuite de sodium, la destruction de toute une boucle. » (Enquête Assemblée nationale de 1998).

    Répondre
  • L’indépendance nationale liée au nucléaire est une mauvaise façon de parler tant qu’on ne tournera pas en surgénération sur le stock énorme d’appauvri. Ce n’est pas pour demain. Aussi faut-il plutôt faire la différence entre le coût annuel de l’uranium importé, moins d’un milliard, et ce que coûterait le gaz équivalent. C’est la seule donnée intéressante, le reste, indépendance et je ne sais quoi, étant du blabla.

    Répondre
    • C’est comme ça qu’on élude le gênant problème de l’indépendance énergétique dont se flattent les supporters du nucléaire…
      Seuls les renouvelables nous donneront notre indépendance énergétique Notre Soleil est à nous, comme notre vent

      Répondre
      • On voit bien que la situation ne s’améliore pas en Allemagne du côté de la production d’électricité.. Les chiffres ne s’améliorent pas, les émissions de toutes sorte sont en forte progression, liées à la consommation intensive de charbon, et les importations se portent bien car la production ne suit pas. https://www.ise.fraunhofer.de/en/press-media/press-releases/2021/german-net-electricity-generation-in-first-half-of-2021-decline-in-renewables-due-to-weak-winds.html

        Répondre
        • En Grande Bretagne ils sont en train de réaliser que les éoliennes ne produisent pas d’électricité quand il n’ y a pas de vent , ce qui est le cas en ce moment d’ou de nouveaux projets …..

          Royaume-Uni : Puissance éolienne installée à terre et en mer : 73 000 MW (la plus grosse puissance européenne en mer : 40 centrales éoliennes en mer pour 2 225 éoliennes soit 25 000 MW)
          30 ans après les premières éoliennes, voici le programme :
          – Relance du projet de centrale nucléaire à Hinkley-Point C (Cornouaille)
          – Projet de centrale nucléaire à Wylfa (Pays de Galles)
          – Projet de centrale à Sizewell (sud-est de l’Angleterre)
          – création d’un modèle de « base d’actifs régulés » comme clef de la livraison d’un futur parc de grandes centrales nucléaires
          – soutien aux petits réacteurs modulaires (SMR) développés par un consortium dirigé par Rolls-Royce
          https://thepressfree.com/le-royaume-uni-place-lenergie…/

          Répondre
      • Comment peut-on être aussi simpliste (simplet?) pour penser qu’il suffit du Soleil et du Vent pour résoudre la problématique de la transition énergétique. C’est faire injure à tous nos ancêtres sur plusieurs millénaires qui n’auraient pas été assez « intelligents » pour ne pas comprendre qu’il suffisait d’utiliser le Soleil et le Vent ! Bien sûr que non, c’est bien parce qu’il faut disposer d’énormément de progrès scientifiques et technologiques pour convertir le Soleil et le Vent en énergie utiles et qu’il n’est toujours pas prouvé que l’on puisse se contenter de ces énergies pour satisfaire l’humanité entière à part croire aux miracles.

        Répondre
        • En effet, il n’y a que les simplets pour se trouver incapable de comprendre que même rien que la capture de la lumière du Soleil est superfétatoire pour répondre à nos besoins d’énergie, et qu’en plus nous avons le vent qui suffirait lui aussi.
          Et la preuve est faite aussi surement que si je prend la route aujourd’hui pour me rendre dans un lieu où je ne me suis jamais rendu mais dont je sais l’éloignement je sais quand j’y arriverai. Ce sont là des calculs qui vous paressent fort complexes, et je le comprend en regard de votre absence d’érudition.
          Je vous suggère la lecture de « Le regard des hommes sur Le Soleil » paru chez ISTE Editions. peut être qu’avec beaucoup d’efforts vous arriverez à comprendre comment on peut démontrer que le Soleil suffit largement à répondre à nos besoins énergétiques.

          Comment peut-on être aussi simpliste (simplet?) pour penser qu’il suffit du Soleil et du Vent pour résoudre la problématique de la transition énergétique. C’est faire injure à tous nos ancêtres sur plusieurs millénaires qui n’auraient pas été assez « intelligents » pour ne pas comprendre qu’il suffisait d’utiliser le Soleil et le Vent ! Bien sûr que non, c’est bien parce qu’il faut disposer d’énormément de progrès scientifiques et technologiques pour convertir le Soleil et le Vent en énergie utiles et qu’il n’est toujours pas prouvé que l’on puisse se contenter de ces énergies pour satisfaire l’humanité entière à part croire aux miracles.

          Répondre
  • Malgré toute l’expérience encore disponible à cette époque, il a fallu en moyenne 13 ans (treize) pour la mise en service commercial des quatre derniers réacteurs français.

    Pour l’EPR de Flamanville, ce sera quinze ans, à moins de nouveaux problèmes. Nous en sommes à seize ans pour Olkiluoto-3 en Finlande.

    Si EDF était détenu en totalité par des actionnaires privés, il est évident que ceux-ci ne miseraient pas un kopeck sur le nucléaire, comme ont du s’y résoudre ceux de SCEG (AP1000 de Summer) et comme le paient très cher, avant même la mise en service des réacteurs, les consommateurs de Georgia Power (AP1000 à Vogtle).

    Répondre
  • La balance commerciale de l’Allemagne est très positive, celle de la France très négative. Avec un peu de malice, on pourrait dire, pour la France, que c’est à cause de la politique nucléaire menée depuis50 ans.

    Pour les prélèvements obligatoires, il ne faut pas oublier (ou apprendre) que les cotisations sociales en font partie (maladie, retraite …).

    C’est donc une bonne chose que les prélèvements obligatoires soient aussi importants en France. Cela permet une bonne couverture santé, accessible à tous et moins coûteuse pour chacun que les assurances privée qui, dans d’autres pays, font les dividendes d’actionnaires sans scrupules.

    Même chose pour les retraites où certains peuvent tout perdre et se retrouver bien démunis lorsque la retraite « maison » ou le fonds de pension fait faillite.

    Répondre
  • Marguerite souligne très bien comment le privé est inapte aux projets de long terme. Félicitons-nous de notre système d’économie mixte grâce auquel on ne se précipite pas sur le truc qui produira le premier, sans se poser d’autre question.
    « Avec un peu de malice on pourrait dire pour la France que c’est à cause de la politique nucléaire menée depuis 50 ans »
    Non, non, ne craignons pas de l’affirmer et d’être ainsi tout à fait ridicules.

    Répondre
  • JP Riou fait involontairement ressortir, tableaux à l’appui, que la politique « tout » nucléaire érigée en monopole ne s’exporte quasiment pas, en plus d’avoir appauvri les autres secteurs peu carbonés, aboutissant à une multitudes d’impacts négatifs, pas seulement à l’export comparé à l’Allemagne sur le secteur des cleantech qui décarbonent :

    – tous les autres secteurs peu carbonés qui pouvaient se développer, innover et exporter en France on été pénalisés par cette habitude bien française de monopole centralisé parfois abusif qui a absorbe des PME et innovateurs concurrents pouvant avoir de meilleures approches et technologies, et se retrouve à présent en difficultés et que certains passent leur temps à essayer de faire passer pour « le modèle idéal mondial » que personne n’a copié, au lieu d’analyser et d’admettre les erreurs et nombreux impacts négatifs (manque de réseaux de chaleur, solaire thermique, hydro, efficacité énergétique, sobriété etc)

    – l’aspect chaleur n’est pas pris en compte alors qu’il occupe une part importante et que le solaire thermique pour ne citer rapidement que lui répond à une grande partie des besoins industriels et peut monter très haut en température et même couvrir le cas échéant 100% des besoins notamment sur les réseaux de chaleur avec stockage inter-saisonnier pour de nombreuses villes moyennes et quartiers. Les quelques 8 millions de personnes en précarité énergétique « électrique » sur les 12 millions de personnes en précarité énergétique sont pénalisées par ces choix énergivores inefficaces et coûteux tout comme de nombreuses industries alors que tous les pays avancés s’accordent à l’intérêt des réseaux de chaleur/froid dont nous n’avons que 6% de bâtiments connectés et qui coûtent désormais très cher à implanter rapidement alors que leur prix en fourniture d’énergie sont habituellement bas

    – quid entre autres même de la géothermie qui évolue elle-aussi dans le monde et arrive à faire baisser ses coûts et peut trouver divers atouts dans l’exploitation moins sale d’autres ressources qu’énergétiques (lithium, cuivre etc) et dispose d’une plus grande durabilité que le nucléaire et peut à la suite d’avancées techniques s’implanter plus largement qu’on ne le cite souvent

    – aucun autre pays au monde que la France n’a une telle part de nucléaire qui n’était pas justifiée même à l’époque et surtout pas au fil du temps avec les évolutions technologiques et nuisait de facto les autres approches et énergies peu carbonées et outre l’Agence de l’énergie atomique (pourtant habituellement optimiste dans son soutien à son secteur) qui prévoit seulement 6 à 12% de nucléaire à horizon 2050 dans toutes les projections, ont trouve par exemple et pour plusieurs études et modélisations aux Etats-Unis (Nrel, Naris, Doe etc) pour le DOE 11 à 13% de nucléaire. Idem très peu même à terme pour la Chine, l’Inde, rien pour l’Australie et bien d’autres pays européens.

    Ces études et modélisations de plus en plus poussées confirment les avantages de coûts tout en intégrant les aspects flexibilité et stockage avec souvent des mises à jour au fil des évolutions économiques et techniques.

    Et que constate-t-on : que pendant que JP Riou reste focalisé sur le gaz pour dénigrer les renouvelables ou l’Allemagne qui n’a jamais été recensée comme simple dans une perspectives 100% renouvelables, tout comme le Luxembourg, la Belgique, Singapour etc mal classés dans les études sur cet aspect, les Etats-Unis et la Chine se veulent leaders dans le marché du stockage en forte hausse, qui ne se résume pas aux batteries ni au gaz. Pour mémoire il y a plus de 300 systèmes de stockage répertoriés dans le monde dont une centaine à rendement élevé et coûts déjà ou sous peu compétitifs. Les prix baissent là aussi plus rapidement que beaucoup l’envisageaient. C’est encore un marché qui va nous échapper et qui est en avance sur les SMRs avec également des avantages en plus d’être plus universel et de générer par notamment la baisse des prix des opportunités ultérieures plus larges (bâtiments, stockage local etc) en plus des réseaux, sans les problèmes de dissémination etc. propres au nucléaire et avec des perspectives de déploiement plus rapides et plus globales vis à vis du climat comme au plan des marchés à l’export

    La hausse des prix récente de l’énergie a heureusement rappelé leur intérêt à plusieurs pays.

    En outre dans ces « tribunes » de publicité nucléaire répétitive permanente, nous serions étrangement les seuls au monde incapables d’intégrer des parts très élevées de renouvelables à partir de textes partiels et interprétés de RTE qui répond pourtant de manière détailée dans des webinars, et d’assurer fréquence et tension du réseau comme les autres le font déjà parfois mieux que nous

    On alertait depuis longtemps du coût des EPR qui ne s’exportent guère. Résultats, face aux réalités des coûts et délais du nucléaire qui ne semblent pas près de s’arranger suffisamment, on propose (ultime choix du joueur qui tire ses dernières cartes après une série d’erreurs) de prolonger à 60 puis 80 ans etc la durée des réacteurs ce qui ne résout pas le problème des choix technologiques d’avenir, impliquant formations, entreprises, emplois, export etc. Sans évoquer l’augmentation des risques associés auxquels nous ne sommes évidement pas prêts et qui seraient insoutenables financièrement et en terme d’impacts. On ressort comme une baguette magique les SMRs où il y avait quelques 125 entreprises dans le monde il y a quelques années et qui ne sont plus que 75 et viendraient aussi en partie en concurrence des EPR dans le monde, où les RNRs plus risqués, qui répondent encore moins aux délais climatiques et qui sont hors coûts et très centralisés donc qui vont également se heurter aux technologies en essor rapide : renouvelables + stockages

    – on accuse une fois de plus les allemands pour couvrir des défaillances (pourquoi pas nos autres voisins qui visent aussi 100% de renouvelables sans êtres affiliés à l’Allemagne) alors que les allemands comme les tableaux le confirment ont des résultats industriels et commerciaux supérieurs (part d’industrie 25% contre 11% à la France) et notamment dans les exportations cleantech qui décarbonent : près de 370 milliards d’euros par an globalement actuellement et près de 900 milliards d’euros par an d’ici 2030, c’est sûr leur politique est ein großer misserfolg !

    L’ironie est que beaucoup d’industriels et autres en France peuvent baisser leurs coûts grâce aux technologies allemandes ou développées initialement en Allemagne et que l’Europe reste leader dans plusieurs domaines en bonne partie grâce à eux.

    Les bâtiments passifs ou à énergie positive, et l’intégration solaire sur les bâtiments rendue obligatoire en neuf et rénovation dans certains pays c’était aussi une idée supposée « idiote » car nous avions une électricité prétendue pas chère (on ne détaille au passage jamais les taxes et leurs applications et impacts) et « pilotable », c’est sûr on a un « pilote de course », une demi-heure à réagir au mieux face à l’offre/demande, çà ne supprime pas les moyens de flexibilité et stockage ni les hausses de prix

    En outre au passage un français émet 11,5 tonnes de C02 par habitant au total importations incluses selon le Haut conseil pour le climat, soit à peine moins qu’un allemand qui a une part industrielle plus élevée, réalise plus de biens localement, a un climat plus froid etc, on pouvait faire mieux avec une vision globale du secteur énergétique et pas la seule part de 23% électrique et sans cet extrémisme technologique nucléaire exclusif dont beaucoup d’équipes du CNRS et autres se sont plaint au fil du temps

    – De plus hors renouvelables, EDF, Engie, Total et tous les autres auraient peu de chances d’avoir des perspectives importantes s’ils optaient essentiellement sur le nucléaire, les SMRs, RNRs etc

    – Enfin en cas de terrorisme aggravé ou pire lors de conflits auxquels peu de gens pensent, nos centrales, sites de stockage etc se retrouvent être des cibles privilégiées désormais indéfendables face aux armements actuels. Des sites pétroliers de l’Arabie Saoudite, pourtant amplement défendus par plusieurs types d’anti-missiles avancés, ont été amplement touchés par des missiles basse altitude iraniens en 2019 et des barrages ailleurs, les centrales d’Israël et d’autres sont régulièrement menacées etc

    – nous devenons une sorte de poubelle nucléaire de l’Europe et pire en cas de conflit(s), d’une fragilité extrême avec un bilan potentiel durablement désastreux, mais çà c’est une des hypothèses très gênantes peu abordées, tout comme de faire un bilan complet indépendant et objectif du nucléaire en France, sans jamais intégrer les autres technologies, approches et tendances les plus pertinentes et récentes et en prenant souvent les autres pays et les équipes de R&D les plus en pointe sur chaque thème hors nucléaire pour des gens qui se tromperaient forcément.

    En cas de conflit, ce sera « Vive le nucléaire heureux » dans plusieurs endroits en France pour des dizaines de milliers d’années avec le retour à la nature radioactive, pour reprendre un titre de Michel Gay dont on s’étonne qu’il n’a pas profité d’acquérir un appartement ou même un ensemble immobilier avec vue imprenable sur le sarcophage de Tchernobyl pour laisser éclater son bonheur, youpi ! C’est sûr le nucléaire peut rendre les prix de l’immobilier durablement extrêmement compétitifs comparé à l’éolien, c’est un atout indéniable dans le monde parfaitement stable et sans plus aucun conflit dans lequel nous vivons !

    Répondre
  • On retrouve là notre phénoménal Energie+ qui, dans un commentaire fleuve, nous assène des arguments catastrophistes digne d’un grand prophète et crachant sur un modèle qui a fait ses preuves tant dans la réduction des émissions de CO2 que dans la relative indépendance de notre pays pour la production d’électricité. Encore une fois, Energie+ joue sur les peurs mais n’a aucun exemple réussi à avancer de pays ayant atteint de tels résultats. Ememple type de l’anti-nucléaire !

    Répondre
  • Energie + c’est une armée d’écrivains unis ds une même doxa, les lire c’est perdre son temps !
    L’énergie dont nos avons tous besoin est un sujet sérieux et nous méritons mieux !

    Répondre
    • Cochelin, inutile de croire que vous avez les connaissances requises pour décider qu’une région peut ou non exporter dans un système où le réseau est unique ert dans lequel l’épine dorsal à de la UHT à 400 000 Volts transporte la totalité de la puissance pour l’atomiser dans le sous-réseau ENEDIS W et les interfaces frontalier.. Non il n’y a pas de régions qui exportent ou pas c’est RTE qui exporté ou pas..
      Le recours au gaz est simplement la conséquence de l’incapacité des réacteurs nucléaires à démarrer le matin pour s’arrêter le soir… Il n’y a aucun honneur du nucléaire à sauver par des pirouettes incohérentes en plus

      Répondre
      • Effectivement, c’est bien RTE qui exporte ou importe à partir d’une région via les interfaces frontaliers; je n’ai jamais dit le contraire. Cela n’empêche pas ENEDIS d’échanger entre les régions et vous pouvez le constater sur le site (consommaton et flux) dont j’ai publié le lien. Pour les échanges avec les pays voisins : https://app.electricitymap.org/map

        Répondre
          • Vous faites probablement erreur. Vous parlez de vous, je suppose. Le gaz repart le plus souvent pour compenser la faiblesse de l’éolien. C’est très net sur les données de RTE, comme on peut le voir dans la plupart des pays et dans dertains, c’est le charbon que vous ne dénoncez pas.

  • Il me fit rire, Energie-, car on ne va quand même pas appeler « + » celui qui prône les sources anecdotiques.
    Et si nos centrales sont attaquées dans une guerre ? Si elles le sont c’est que l’ennemi a décidé de rendre le conflit nucléaire. C’est peu probable à moins qu’il méprise la dissuasion.
    Et si nos centrales sont attaquées par des terroristes ? Oui, oui, on va gouverner des nations en fonction des diktats du terrorisme.

    Répondre
    • Je vois s’afficher un écran : « Vous publiez vos commentaires trop rapidement, prenez votre temps ».

      Que veut dire ce truc ?

      Parfois un écran annonce que mon commentaire est en modération. Mais 24 heures après il n’est toujours pas passé, jamais, si bien que je le réécris, et il passe tout de suite…

      Un site bizarre.

      Répondre
    • @Cochelin :
      Le gaz repart le plus souvent pour compenser la faiblesse du nucléaire. C’est très net sur les données de RTE, comme on peut le voir tous les jours de la semaine.
      Sur les graphes de RTE on voit rarement les résultats à l’étranger Cochelin, c’est toujours la France dont vous voyez la barre rouge du gaz …. mais cela vous semble tellement impossible que vous croyez que c’est l’Allemagne qui est représentée…. vous savez celle dont vous dites tout le mal du monde !

      Répondre
  • @ Cochelin, Michel Dubus, Sarcastelle : sans doute mon post était-il un peu long puisque le sujet est vaste (si j’avais pu je vous aurais fait une bande dessinée avec des petits animaux à colorier et des bulles pour ne pas fatiguer vos vieux neurones !) mais il l’est bien moins que vos longs bavardages stériles et noms d’oiseaux que vous échangez régulièrement sur ce site qui ne font pas avancer les aspects énergétiques en France ( vous n’avez donc rien de mieux à faire que de passer toutes vos journées à çà ?) et dans lesquels on ne voit aucune innovation, aucune approche de pointe, vous êtes juste les publicitaires niveau télé-achat d’un modèle qui n’a pas résolu l’ensemble de nos problèmes énergétique et dont vous êtes incapables de faire une analyse historique objective.

    – Cochelin parle d’indépendance énergétique alors que j’ai justement précisé que plusieurs technologies et approches énergétiques qui existaient et se développaient à l’époque (réseaux de chaleur, solaire thermique, hydro, biogaz, efficacité énergétique, isolation des bâtiments etc) permettaient d’avoir une couverture plus globale et moins coûteuse au final que le « tout » nucléaire qui a été à l’origine d’une gabegie énergétique importante avec toujours quelques 8 millions de personnes en précarité énergétique « électrique ». Par exemple les réseaux de chaleur n’ont habituellement pas ce bilan dans le monde si vous étudiez le sujet et ce qui compte c’est notamment la facture énergétique finale des consommateurs.

    Vous prétendez que l’approche énergétique de la France aurait été quasi parfaite et pourtant tous les groupes dans l’énergie ont déjà compris qu’il fallait changer et tous font des renouvelables comme tous les pays au monde et pour des énergies « anecdotiques » elles ont dépassé en production le nucléaire, dont l’Agence internationale de l’énergie atomique elle-même – pourtant optimiste dans la défense de son secteur – estime que sa part ne devrait être que de 6 à 12% de la part électrique mondiale à horizon 2050, soit bien moins que les renouvelables, donc pour décarboner rapidement vous optez pour le mauvais cheval qu’en plus nous n’exportons quasiment pas, quelle réussite, en outre pour décarboner rapidement le monde !

    Puisque vous êtes visiblement âgés et connaissez très mal les renouvelables et leur approches globales, essayez de me dire quelles solutions efficaces au cours de son histoire le monopole nucléaire a proposé aux français afin de réduire réellement leur consommation et avoir plus d’efficacité énergétique (hormis de prendre une douche au lieu de d’un bain etc) ?

    Vous parlez des émissions de C02, çà a été un pur hasard, il fallait amortir les frais de la dissuasion, et si le nucléaire avait été très émissif il aurait quand même été employé. C’est le seul argument que vous avez à son actif mais d’une part vous devriez savoir que son bilan se dégrade avec l’exploitation d’uranium et au plan de la politique énergétique « globale » le bilan est modeste puisque comme le rappelle le Haut conseil pour le climat nos émissions totales par habitant sont d’environ 11,5 tonnes de CO2 par an donc si vous prétendez que l’objectif de l’époque et décennies suivantes était de décarboner et bien c’est globalement finalement raté, beaucoup de pays font mieux.

    @ Michel Dubus

    Oui l’énergie est un sujet sérieux alors démontrez nous que vous êtes à la hauteur du sujet

    @ Sarcastelle : comment pouvez vous assurer qu’un conflit va forcément passer au niveau nucléaire avec réponses éventuellement réciproques si certaines de nos centrales étaient touchées. C’est absurde d’un côté de dire que l’on aurait quelques milliers d’années de réserves, d’employer des RNRs jusqu’à présent plus risqués et certainement plus coûteux et qui ne sont d’aucune utilité face à l’urgence climatique comme le souligne notamment l’AIE et de prétendre que nous n’aurions plus jamais de conflit ou que des agresseurs éviteraient de cibler nos centrales, sites de déchets etc comme nos grands barrages alors que ce sont évidemment des sites de choix lors de conflits.

    Vous prétendez que je cherche à faire peur pour éviter d’admettre que vous n’avez pas de solutions à ces cas de figure. Mon objectif n’est évidemment pas de faire peur mais d’intégrer tous les aspects que nécessite une approche complète de l’énergie. En cas de conflits, nous sommes assurément durablement fragilisés par ce modèle « tout » nucléaire + grands barrages.

    Vous raisonnez comme à l’époque de la ligne Maginot et de Gamelin dont on connaît la brillante suite, mais là l’impact serait encore plus rapide, sans investissement militaire important du ou des assaillants.

    Répondre
  • Encore une fois, beaucoup de baratin pour peu de choses de la part d’un prétentieux qui avance des arguments d’autorité en rabaissant systématiquement ses contradicteurs.
    De plus Energie+ se cantonne dans la carricature. Je n’ai pas écrit « indépendance énergétique » mais « relative indépendance énergétique ». Le comustible nucléaire est importé mais il ne coûte pas cher et nous économise de grosses importations de combustibles fossiles. Le choix a été fait à l’époque de la crise du prétrole en 1973. Cest tout de même mieux que d’avoir des centrales au fuel, ou au charbon (et gaz) dont l’utilisation est encore massive en Allemagne.
    Personnne, non plus, ne parle du nucléaire comme une solution parfaite et sans problème.
    Quant à la précarité énergétique, celle-ci est au moins aussi importante (sinon plus) en Allemagne qu’en France. https://onpe.org/sites/default/files/pdf/ateliers/atelier4/atelier4_intervention_ute_dubois_ines_mayer.pdf

    Répondre
  • @ Cochelin : je n’ai nul besoin ni but de vous rabaisser, vous vous rabaissez vous-même dans la façon dont vous abordez les gens que vous ne connaissez pas et sujets : relisez comment vous avez répondu initialement c’était idiot, binaire, sans arguments et hors-sujet alors que j’abordais plusieurs aspects qui sont bien réels et ont été et sont problématiques

    Puisque vous connaissez visiblement mal l’histoire énergétique et les intervenants du secteurs, faîtes une remontée dans les années 70 et décennies suivantes et voyez comment des équipes de R&D du CNRS et autres, des secteurs comme l’hydro, le solaire, les réseaux de chaleur, la géothermie, l’efficacité énergétique etc et par ailleurs des entreprises, innovateurs, ingénieurs etc ont été mis à l’écart par une politique trop focalisée sur le nucléaire qui tente de se perpétuer et renouvelle les mêmes erreurs avec des marchés dont nous sommes hors-course alors qu’il y a peu de chance que les EPR et autres s’exportent beaucoup vus les prix que l’on obtient, tout comme la concurrence qui s’est installée et avec nos pertes de compétences que l’on ne résout pas en quelques années.

    On a opté initialement pour le nucléaire pour financer les aspects militaires et lors des crises du pétrole on n’avait plus le choix ni du charbon ni du gaz sinon on en aurait fait. Mais ce que j’ai tenté de souligner c’est que de nombreuses technologies et approches qui désormais sont reconnues comme particulièrement utiles et sur lesquelles nous étions alors pas totalement en retard (celles précitées entre autres) n’ont pas eu les développements souhaités, c’était le nucléaire qui primait. Et çà a eu plusieurs conséquences négatives dont je n’ai souligné qu’une partie.

    Donc faîtes l’effort de passer en revue toutes les technologies et approches disponibles et à venir prochainement dans l’énergie, les bâtiments etc et les travaux des meilleurs équipes de recherche, programmes et entreprises dans le monde et vous constaterez que vos sempiternels débats sur le nucléaire, l’éolien, l’intermittence, etc passent à côté de solutions qui sont bien plus globales, pertinentes, complètes, efficaces, utiles etc

    Vous constatez que l’on évoque moins les EPR mais soudain les SMRs.à cause des renouvelables pour les coupler. Et dans le même temps tous les pays font des parts totales ou importantes de renouvelables, ce qui développe les stockages. Une transition en révèle toujours d’autres comme vous le savez. Donc dès lors que des stockages vont être disponibles et compétitifs pour des bâtiments etc et que les intégrations solaires se développent, vous pouvez anticiper que le nucléaire avec ses coûts dont réseau va se heurter à des entreprises et particuliers qui font d’autres choix. C’est un simple exemple parmi d’autres pour dire que nos retraités du nucléaire qui s’expriment souvent dans les tribunes ici n’ont pas l’air d’anticiper ce qui l’on constate dans le monde et semblent rivés à une nostalgie qui a pourtant eu pas mal de défauts.

    Répondre
commenter

Répondre à Marguerite Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective