La France : entre électricité décarbonée et dépendance aux énergies fossiles

Malgré une électricité produite à 95 % à partir de sources bas-carbone en 2024, la France demeure largement dépendante des énergies fossiles, à hauteur de 60 % de sa consommation énergétique totale. Ce paradoxe met en lumière les défis à surmonter pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, un objectif ambitieux nécessitant un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption par les puits de carbone.

Une électricité majoritairement bas-carbone

En 2024, grâce à une nette amélioration de la disponibilité de son parc nucléaire, la France a retrouvé des niveaux de production proches de ceux d’avant la pandémie de Covid-19. Cette reprise rapide, combinée à une production record d’énergies renouvelables, a permis d’atteindre une proportion inédite de 95 % d’électricité bas-carbone. Le nucléaire, avec une part de 67,41 %, demeure la principale source d’électricité, tandis que les énergies renouvelables, représentant 27,6 %, enregistrent une progression significative.

Cette augmentation est principalement attribuée à une production hydraulique exceptionnelle, favorisée par une pluviométrie record en 2023, atteignant son plus haut niveau depuis 2013. Cependant, malgré ces progrès, la part des énergies renouvelables reste inférieure à celle de certains pays européens comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, et en deçà de l’objectif européen de 42,5 % d’ici 2030.

Exportations record mais électrification insuffisante

L’excédent d’électricité produit en France a permis d’exporter 89 TWh en 2024, battant un record. Ces exportations ont bénéficié à l’Allemagne, la Belgique, l’Italie ou encore le Royaume-Uni, contribuant ainsi à réduire la dépendance de ces pays au charbon et au gaz. Toutefois, cette performance s’explique également par une consommation d’électricité intérieure relativement basse, reflet de comportements plus économes en énergie de la part des Français.

Cependant, ce faible niveau de consommation masque une réalité préoccupante : l’électrification des usages reste insuffisante pour réduire significativement la dépendance globale aux énergies fossiles.

Une économie encore fortement dépendante des énergies fossiles

Si la production électrique française est majoritairement décarbonée, la consommation d’énergie globale repose encore sur des ressources fossiles, comme le pétrole et le gaz naturel. En 2022, ces deux sources représentaient respectivement 39 % et 18 % de la consommation finale d’énergie, contre seulement 27 % pour l’électricité.

Les transports, grands consommateurs de pétrole, sont en tête des secteurs les plus énergivores, suivis par les bâtiments (chauffage et usages résidentiels ou tertiaires), l’industrie et l’agriculture. Cette dépendance aux énergies fossiles, majoritairement importées, accroît non seulement l’impact climatique, mais aussi la vulnérabilité de l’économie française face aux fluctuations des marchés internationaux.

Les étapes cruciales vers une transition énergétique

Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France doit accélérer l’électrification des usages, une priorité soulignée par RTE. Cela implique des transformations profondes :

  • Développer un parc automobile entièrement électrique ou hydrogène.
  • Réduire l’empreinte carbone de l’industrie via des procédés innovants.
  • Accélérer la rénovation énergétique des bâtiments pour limiter leur consommation.

Ces efforts nécessiteront des politiques publiques ambitieuses, ainsi qu’un soutien accru aux technologies et infrastructures de transition énergétique.

En résumé, bien que la France soit en bonne voie sur le plan de la décarbonation de sa production électrique, la transition globale de son modèle énergétique reste un défi majeur. Seule une électrification massive et rapide pourra réduire la dépendance persistante aux énergies fossiles et rapprocher le pays de son objectif de neutralité carbone.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Article très objectif et sans parti pris. Comme l’article le souligne , il importe de convertir à l’électricité les autres formes d’énergie utilisés dans toutes les activités, notament le transport responsable du tiers de nos émissions de GES, suivi par le batiment, l’industrie, et l’agriculture.

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  • Certes, mais pendant combien de temps encore devrons nous subir en Europe des mesures drastiques et ruineuses pour les Européens, qui n’auront au niveau mondial qu’un effet insignifiant ? Entendre M. Jancovici plaider pour cette politique afin de « donner l’exemple » est ahurissant. Comme si les Chinois attendaient qu’on leur donne l’exemple ! Sans compter que pour les camions de 44 t, j’attends encore qu’on nous en montre un seul à motorisation électrique…

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    • @Brun,

      Allez donc jeter un œil sur le Tesla-Semi – https://fr.wikipedia.org/wiki/Tesla_Semi – même si les performances annoncées seront surement en deçà…

      Les camions électriques existent déjà mais ont certes des contraintes importantes (notamment la recharge rapide…) qui risquent de voir leur développement retardé pour un certain temps (sauf dans certains usages).

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  • Si le prix de notre électricité n’était pas arrimé sur celui du gaz (cher et en majorité en provenance des USA) , les industriels et les entreprises en général seraient moins réticents à électrifier leurs usages.

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      • Le mur de difficultés à été construit par les dirigeants de l’industrie automobile européenne entrés en guerre contre le VE quand les asiatiques se jetaient dedans et ne date pas des problèmes de Northvolt.
        Il y a plus de 10 ans que les asiatiques ont entrepris la construction d’usines de raffinage des minerais pour en extraire les métaux nécessaires à la fabrication des cellules de batteries, et d’autres pour les fabriquer et les assembler.
        Le temps perdu se rattrape d’autant moins vite que la technogie dont il s’agit est en progression constante. L’affaire Northvolt n’est qu’un accident de terrain comparé à ce retard chronique dû au déni du VE des constructeurs automobiles occidentaux.

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  • La décarbonation par le nucléaire à l’U235 n’est pas durable.
    Les ressources restantes dépendront largement de la puissance nucléaire que la Chine développera.
    Pour l’instant, celle-ci est limitée, mais s’ils veulent accélérer, cela peut augmenter rapidement.

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  • Eh Marc !
    Et la 4 G à développer rapidement qui sera en ce cas un moyen d’avoir une source d’énergie nucléaire disponible et non négligeable pour des siècles !
    MAIS dans 25 ans, nous et la terre entière seront tjrs tributaire des énergies fossiles et, comme la ligne d’horizon, plus on avancera et vœux pieux (d’atteindre la neutralité carbone) reculera.
    D’ailleurs, le comble c’est que la transition énergétique a besoin du fossile pour son saint frusquin cortège de matières premières qui lui sont nécessaires (métaux, terres rares etc) dont l’extraction est en train de dévaster la planète en polluant les nappes phréatique jusqu’à plus soif.. Leurs effets sont plus néfastes que celui du CO² d’origine que la transition veut combattre!

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    • Chapelet de sottises qui elles sont bien illimités, pas comme les ressources terrestres. Tout ce dont on a besoin pour la transition énergétique font, d’une part, partie du tiers des éléments chimiques les plus rependu sur la planète, et toujours en quantités égales à ce qu’elles étaient avant l’apparition de l’homme sur la planete car leur usage ne les transforme pas en chaleur, contrairement à ce qui est utilisé pour transformer les formes d’énergie dans ce qui sera bientôt l’ancien monde, charbon, gaz, pétrole, uranium… Quant à ravager la planète le pétrole n’a encore aucun concurrent sérieux, Torey canon, Eckofisk bravo, Erika Exon Valdez, Amoko Caddiz, Boehien, Tanio, Prestige, ….. Ça suffit, votre amnésie va mieux ?

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      • Essayons de comprendre cette pseudo logique :
        « Tout ce dont on a besoin pour la transition énergétique font, d’une part, partie du tiers des éléments chimiques les plus rependu sur la planète, et toujours en quantités égales à ce qu’elles étaient avant l’apparition de l’homme sur la planete car leur usage ne les transforme pas en chaleur, contrairement à ce qui est utilisé pour transformer les formes d’énergie dans ce qui sera bientôt l’ancien monde, charbon, gaz, pétrole, uranium…  »
        Il faut comprendre que tous les éléments chimiques non transformés en chaleur et donc entrant dans la fabrication de tous les matériels (objets) à notre disposition restent en  » quantités égales  » sur notre planète !
        Qui peut imaginer que les différents éléments composant par exemple son smartphone pourraient être récupérés entièrement par recyclage et qu’ainsi les différents éléments chimiques sur la planète seraient constants et stables ? Pure utopie !
        Bien sûr qu’il faudra toujours extraire plus d’éléments chimiques et que l’épuisement de certains d’entre eux finira par être atteint. Lire Ph BIHOUIX pour en être convaincu …

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      • Et le sophisme additionné d’arguties faussement scientifiques, c’est le pistolet à eau des gens qui dénigrent l’évidence de la dévastation de la planète avec la pollution de ses nappes phréatiques liées au raffinage pour soit disant sauver la planète du changement climatique lié au CO² !

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        • Dubus, je pense qu’en matière d’arguties, vous êtes particulierement bien placé, je ne me souviens pas avoir vu la moindre preuve de ce que vous avancez… vous n’êtes que dans l’affirmatif et ce que vous présentez comme des preuve, sont des references à des sites d’opinions qui défendent leurs interets. Jamais, au grand jamais un site statistique ou scientifique qui n’a rien a gagner en présentant des faits comme le recyclage du premier parc français d’éoliennes à Port la Nouvelle, ou la SNAM qui vit du recyclage des batteries depuis 50 ans en vendant les métaux récupérés et affinés pour refaire de nouvelles batteries ……

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  • Pour l’uranium U235, aucun problème d’approvisionnement, même si la capacité nucléaire mondiale venait à progressivement tripler d’ici 2050. Cela a déjà été dit.

    En supposant ce triplement (très improbable) de la capacité d’ici 2050, la consommation d’uranium naturel augmenterait aussi chaque année, pour arriver à un cumul de 2.920.000 tonnes d’Unat entre 2025 et 2050 (les deux années incluses).

    À un coût inférieur à 130 $/kg, les réserves raisonnablement assurées en 2021 étaient de 3,80 Mt Unat et les réserves identifiées de 6,10 Mt Unat.

    Les réserves identifiées d’uranium ont augmenté de 821.000 tonnes (dont 310.000 tonnes certaines) entre 2011 et 2021, malgré une production de 564.000 tonnes sur la période.

    Alors, la 4G … aucune nécessité. Des réacteurs plus coûteux à construire et au coût de production de l’électricité plus élevé (comme pour les SMR d’ailleurs au MW et au MWh).

    Des RNR qui produisent davantage de produits de fission au lieu de les recycler, dont le plutonium du combustible irradié est d’une composition isotopique plus dangereuse et difficile à manipuler que celui issu des réacteurs classiques.

    Les transuraniens ne disparaissent pas pour autant, simplement transformés en produits de moindre demi-vie. (bien longue cependant).

    Le besoin aussi de développer un cycle du combustible encore inconnu en laboratoire (CEA) et qui nécessiterait la construction d’usines différentes de celle de La Hague pour « refermer le cycle ».

    Répondre
  • En supposant ensuite la capacité des réacteurs à uranium stabilisée jusqu’en 2080, et donc celle d’Unat consommé, le cumul serait de 5.420.000 tonnes entre 2051 et 2080 (les deux années incluses), pour un total de 8.340.000 tonne Unat entre 2025 et 2080 (les deux années incluses).

    À un coût inférieur à 260 $/kg, les réserves raisonnablement assurées en 2021 étaient de 4,70 Mt Unat et les réserves identifiées de 7,90 Mt Unat.

    Depuis, de nouveaux gisements ont été découverts et leurs réserves identifiées, ce qui conduit vraisemblablement à une nouvelle augmentation des réserves, comme nous le saurons (en principe) dans quelques mois.

    Répondre
    • Canado, il est regrettable que vous vous laissiez abuser par de soi disant découvertes de nouvelles ressources de filons d’uranium destinées à produire sur les populations, l’effet qu’elle a sur vous…. évacuer l’inquiétude de la penurie d’approvisionnement.
      L’uranium reste le corps chimique le plus rare de l’univers donc aussi de la planète qui n’en fabrique pas elle mêmes. Les filons accessibles ont été découverts en premier et plus de la moitié d’entre eux sont déjà asséchés économiquement par diminution de la concentration. Par ailleurs l’essentiel de l’uranium terrestre se trouve dans les zones les plus profondes de la Terre entraîné par leur densité élevée. Ce qui est accessible dans les couches superficielles ne s’y trouve qu’en raison des mouvements tectoniques et de vulcanogie, et reste donc des exceptions de surface beaucoup moins rependu que les fakes optimistes qui deviennent de p’us en p’us nombreuses au fur et à mesure que l’ont sait approcher de la fin de la disponibilité économique.

      Répondre
    •  » Des RNR qui produisent davantage de produits de fission au lieu de les recycler, dont le plutonium du combustible irradié est d’une composition isotopique plus dangereuse et difficile à manipuler que celui issu des réacteurs classiques. »

      D’où sortez-vous cette affirmation ?

      Toute la littérature scientifique énonce plutôt le contraire :
      « Un réacteur à neutrons rapides (RNR) est un réacteur dont le flux de neutrons n’est pas ralenti (vitesse approximative 20 000 km/s), contrairement aux réacteurs du parc actuel (2 km/s). Ces réacteurs nucléaires présentent un intérêt majeur dans la gestion des matières nucléaires : ils brûlent la quasi-totalité (jusqu’à 96%) de la ressource uranium, et permettent de mieux recycler les combustibles usés, produisant de ce fait moins de déchets. Sur le plus long terme, ils offrent la possibilité de réduire la quantité et la radio-toxicité des déchets. » source CEA

      Répondre
      • @ Victor
        Il vaut mieux écouter un Y Bréchet sur le bouclage du cycle et la gestion des déchets à venir que d’écouter toutes ces badernes idéologiques !

        Répondre
        • Désolé mais comme vous et tous les nucléophiles, inclueant Brechet, vous parlez de quelque chose qui n’existe pas et n’existera probablement jamais. Ceux qui rêvent ne sont pas ceux qui parlent de quelque chose qui existe et que l’on a vu se perfectionner années après années comme les renouvelables, qu’ils s’agisse des pilotables ou de ceux qui sont tributaires des fluctuations météorologiques ou d’alternances cycliques, toutes prévisibles et souvant complémentaires.
          Certains pays dont on ne parle jamais qui ne misent pratiquement que sur ces dispositifs ont soit atteint le 100% renouvelable, soit en passe d’y parvenir, alors arrétez de nier l’évidence qui se déroule sous vos yeux en referant à des fantasmes auxquels vous ne comprenez rien vous mêmes mais n’hésitez pas pour autant à affirmer leur réalité pour demain ou seulement après demain et cela depuis 50 ans ! Tien juste pour éclairer vos obscurec reflexions :
          https://korii.slate.fr/tech/uruguay-98-pour-cent-electricite-energie-verte-renouvelable-transition-energetique-fossile

          Répondre
    • Canado, parlez en nombre d’années restantes au niveau de consommation actuel d’U235 et à un coût raisonnable.
      J’ai compris que c’était 130 ans.
      Un réacteur commandé aujourd’hui entrera en service en 2040 pour une utilisation au moins jusqu’en 2100 et probablement davantage.
      Pour un EPR, on parle donc de nécessité de disponibilité de ressource au moins de 75 ans (15 + 60) à partir d’aujourd’hui.

      Répondre
  • Bien sur, le p’us logique est de commencer par le plus difficile…… Selon les antis VE les mes que les ANTI Renouvelables.

    Répondre
  • Les adorateurs du nucléaire contribuant à ces discussions manquent vraiment de connaissances dans le domaine nucléaire. Un petit stage à Saclay leur serait-il utile ?

    Si les réacteurs à neutrons rapides produisent moins de déchets de haute activité à vie longue (les transuraniens), il n’empêche qu’il ne font que modifier les transuraniens concernés en les transmuant en d’autres transuraniens à demi-vie plus courte (centaines d’années au lieu de milliers d’années pour l’essentiel).

    Rappelons qu’il faut dix demi-vies pour que la radio-toxicité d’un élément soit réduite d’un facteur mille.

    Cela ne change rien pour les produits de fission.

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    • Quel commentaire condescendant et sans ne rien savoir de ses interlocuteurs ! Pour qui se prend @Canado, pseudonyme probablement par manque de courage ?

      Répondre
    • De plus ça n’existe que dans la litterature.Les marges de tolérances pour maintenir ces systemes en équilibre sont tellement étroites que cela ne pourra fonctionner que de façons très intermitentes selon des fréquences parfaitement imprévisibles contrairement aux variations de conditions météorologiques. C’estmême à mon avis leur plus important problème, celui qui les rend inaptes à fournir notre électricité. Et il y a de quoi rire quand on vous entend parler d’intermittents à propos de l’éolien ou du solaire.

      Répondre
      • A SR
        L’intermittence ça n’existe pas c’est comme le nez au milieu du visage !
        Plus c’est gros plus ça passe ! Je cite SR :
         » il y a de quoi rire quand on vous entend parler d’intermittents à propos de l’éolien ou du solaire  »
        C’est pourquoi l’UE est à la ramasse avec le modèle des enr INTERMITTENTES qui est en train de se faire renâclé malgré le financement illicite des ONG qui sont prêtes à tous les coups (coûts) tordus pour imposer leurs dogmes menant à la faillite de leur mix énergétique et de l’industrie de l’UE!
        Nouveau pacte vert : la Commission européenne a financé des ONG pour le promouvoir auprès des eurodéputés et des gouvernements
        Jusqu’où ira la dérive de la Commission européenne ? Le Nouveau pacte vert (Green new deal), présenté en grande pompe en juillet 2021 par la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et son numéro deux d’alors, le très problématique commissaire néerlandais Frans Timmermans, a été le moment de gloire de l’institution européenne. Sa technocratie avait pondu des milliers de pages de réglementations, de normes, de recommandations pour faire de l’Union Européenne le soi-disant modèle mondial de la transition énergétique. On sait comment cela a tourné. C’est un modèle que personne ne veut suivre. Et le rapport Draghi, publié en septembre dernier et aussitôt enterré, a démontré pourquoi. Il souligne comment l’envolée des prix de l’énergie et le délire réglementaire ont accéléré l’appauvrissement et la désindustrialisation de l’Europe

        Répondre
  • Pour l’uranium, et hors des vues astronomiques de sa concentration dans l’univers ou dans les profondeurs de notre planète, sa répartition en surface est beaucoup plus abondante que certains autres métaux. Pas besoin de creuser à plus de 3.000 mètres (l’or) pour trouver différents minerais contenant de l’uranium.

    Alors que les réserves d’uranium raisonnablement assurées, à un coût inférieur à 260 $/kg, sont de 4,70 millions de tonnes (2021), celle d’argent ne sont que de 610.000 tonnes (~ 8 fois moins), celles des platinoïdes (platine, palladium …) de 71.000 tonnes (66 fois moins) et celles d’or de 59.000 tonnes (80 fois moins).

    Dans chaque cas, pour un coût de production très supérieur à celui de l’uranium.

    Les données minières (USGS 2023) sont plus sérieuses que les obsessions d’un adversaire maladroit du nucléaire.

    Répondre
    • Non, cela ne retrace que l’histoire humaine, pas la réalité phisique. La différence est ici :
      On recherche l’or, l’argent et ales autres métaux dits précieux depuis des millénaire, et on a seulement déjà éclusé les couches supérieurs de la croute terrestre, il faut donc aller à des profondeurs bien supérieurs pour en touver de nouvelles sources.
      Tandis que l’on ne recherche l’uranium que depuis moin d’un siècle, la créme est encore en grande partie en surface.
      Quant on ne refléchi que superficiellement il ne vient à l’esprit que des explications superficielles, Canado !

      Répondre
  • Plus intéressant que le cas de l’Uruguay, ancienne « Suisse » de l’Amérique, celui de l’Amérique latine (et Caraïbes) dans son ensemble mérite d’être mieux connu.

    En 2022, 56 % de l’électricité y était renouvelable (1.090 TWh / 1.770 TWh), en grande partie hydraulique, mais avec une forte progression de l’éolien et du solaire au cours des dernières années. Le nucléaire n’a compté que pour 33 TWh (1,9%).

    Mais plus intéressant encore est le cas de l’Europe EU-27.
    Selon des données provisoires, les énergies renouvelables ont compté pour 47,4 % de la production d’électricité, contre 23,7 % pour le nucléaire et 28,9 % pour les fossiles.

    L’année 2024 a été marquée par une augmentation importante de la production renouvelable, au détriment de la production fossile, le tout pour une légère augmentation de la production totale.

    En cinq ans seulement, la part des renouvelables est passée de 34% à 47% et celle des fossiles a décliné de 39% à 29%.

    Répondre
    • Et oui Cochelin,
      Quand à grand coup de fakes on ralenti le passage à l’électrique de ce qui peut l’être pourtant très facilement comme l’e transport qui est en France responsable du tiers de nos émissions de GES la part de l’électrique reste marginale comparé aux fossiles.
      Une VT converti en VE c’est du fossile en moins et de l’électrique en plus.
      Meme chose pour le chauffage, une chaudiere à fossile en moins et une PAV A/E à la place c’est encore la bonne direction !
      L’industrie encore même chose des machines à mazout converties à l’électrique c’est toujours la bonne direction.
      L’objectif c’est de viser le 100% électrique dans tous les domaines où c’est possible.
      Il ne faut pas se lamenter sue le fait que l’électrique n’est que pour 20% de l’énergie consommée…il faut forcer les conversion et ne pas jouer les vierges effarouchées devant une conversion à l’électricité…. et ça ne marchera qu’à MARCHE FORCEE car l’homme est naturellement idiot en se croyant intelligent !

      Répondre
  • Pas de risque pour le charbon: de toutes manières, le personnel de la centrale de Cordemais refuse de faire fonctionner la centrale: 1,2 GW qui manquent lors des périodes d’hyper pointe comme en ce moment, où la France subvient à peine à ses besoins électriques.
    Du soleil, mais très peu de vent en Europe, à part au RU, en ce moment.
    2 GW d’éolien ce lundi, c’est peu.
    EDF a utilisé presque tous ses jours d’effacement jours de pointe. Il n’en reste que 3 sur 22.

    Pour en revenir au problème de Cordemais, je ne trouve pas de nouvelle sur Google depuis le mois de novembre.
    J’imagine que le personnel est tout de même payé.
    Comme si ce sujet n’existait plus.
    Même sur ce forum, pas beaucoup de réactions.

    Répondre
  • La dernière phrase de l’article, représente bien la doxa (mise en doute dans le modeste cahier d’acteur n°314 de « concertation » pour la PPE, SNBC, et SDMP) .

    Répondre
  • Canado: le coût industriel de l’uranium enrichi ne correspond pas forcément à celui du prix de vente !
    Exemple si le coût est de 100 aujourd’hui et que le prix de 120 (20 de bénéfices pour les société), il est possible que le coût soit toujours de 100 (actualisé) dans 50 ans, mais que le prix soit de 200 ou 500, selon la demande par rapport aux réserves disponibles.

    Répondre
  • Quant on ne réfléchi que superficiellement, on raconte n’importe quoi de superficiel. À la différence des indications fantaisistes et superficielles sur « les couches supérieures de la croûte terrestre » … voici quelques données historiques et minières précises.

    La production cumulée d’argent depuis l’âge du bronze jusqu’en 2020 est estimée à 1.145.000 tonnes. De 2001 à 2020, elle a été de 460.000 tonnes.

    La production cumulée de platinoïdes (platine, palladium, …) depuis l’antiquité égyptienne et précolombienne jusqu’en 2017 est estimée à 17.100 tonnes. De 2018 à 2020, elle a été de 1.200 tonnes.

    La production d’uranium depuis 1945 jusqu’en 2020 a été de 3.160.000 tonnes.

    Le prix de l’argent est d’environ 900.000 à 1.000.000 euros la tonne, celui du platine et du palladium d’environ 30.000.000 euros la tonne.

    Le prix (à long terme) de la tonne d’uranium est d’environ 208.000 euros.

    On voit clairement que l’uranium est beaucoup moins rare, et donc beaucoup moins cher, malgré une production cumulée bien supérieure à celle des métaux cités.

    Répondre
  • Rectificatif :

    Cumul de production de l’argent jusqu’en 2000 (deux mille) : Jusqu’en 2020, cela fait 1.605.000 tonnes.

    Répondre
  • Une démonstration astronomique de l’incompétence de l’astronome, capable de mettre un lien qui montre le contraire de ses assertions farfelues.

    Comme cela se voit très bien sur le tableau de Wikipedia, l’élément le plus rare de la croûte terrestre n’est pas l’uranium (U) mais l’iridium (Ir).

    L’or (Au) est nettement plus rare que l’uranium (U) d’un facteur 1.000 et le platine (Pt) encore plus rare.

    Dans la liste, on trouve trente-six éléments plus rares que l’uranium, ce qui se voit clairement aussi sur le second graphique ( croûte terrestre ).

    L’or était déjà rare dans l’antiquité et dans la préhistoire, ce qui en faisait la valeur, comme pour l’argent. Et aussi pour les haches polies en jade des Alpes italiennes au néolithique.

    Répondre
    • @Canado,

      Merci pour les rappels historiques.
      Sachant par ailleurs que plusieurs mines françaises ont été arrêtées pour des raisons de cout mais pas de ressources absentes. On a donc encore de l’Uranium en France…
      Et vu le cout du combustible dans la production d’une centrale nucléaire, on peut multiplier celui-ci par 2 sans que cela ne soit réellement un gros problème…

      Pour revenir à notre dépendance aux énergies fossiles dont la rareté en Europe ne fait que croitre d’années en années en comparaison à leur consommation, leur cout peut devenir un problème réel et majeur en Europe (et l’est déjà un peu du reste…). Le pic pétrolier (et gazier aussi) n’est pas un mythe mais une réalité physique évidente mais trop peu de monde en parle et trop peu de monde travaille réellement sur ce sujet qui va impacter l’Europe de manière croissante et violente, qu’on le veuille ou pas…

      Nucléaire ET ENR bon marché sont les seules voies de sortie de l’Europe… (Pour les ENR, il faut que le stockage et la consommation soient mieux abordées et que les prix garantis, si il en reste, soient à des niveaux efficients !)

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