Une manifestation internationale contre le réchauffement climatique
Des centaines de milliers de personnes ont défilé le dimanche 21 septembre 2013 un peu partout dans le monde à l’appel de plusieurs ONG afin d’influer sur le sommet de l’ONU dédié au changement climatique qui débute ce mardi 23 septembre à New-York. Une « marche du peuple pour le climat » à l’échelle internationale qui aura regroupé plus de 300.000 personne dans les rues new-yorkaises.
A New-York, fait centre de la contestation pour l’occasion, un cortège gigantesque réunissant artistes, associations écologistes, ONG, politiciens, ou simples citoyens a envahi les rues pendant plusieurs heures. Autant de militants qui réclamaient la signature d’un véritable traité international contre le réchauffement climatique mais qui s’engagent aussi localement sans plus attendre les efforts des gouvernements. Comme l’expliquait alors au journal Le Monde, Michael Leon Guerrero, le coordinateur national de Climate Justice Alliance, « nous ne devons plus attendre. La population doit faire pression pour que les élus locaux s’engagent dans la transition énergétique« .
Cet événement autoproclamé « plus grande mobilisation citoyenne jamais organisée sur l’enjeu climatique » se déroulait dans le cadre d’un marche mondiale pour la climat. Plus de 2 500 défilés étaient organisés dans 158 pays, de Sydney à Berlin, en passant par New Delhi, Londres et Montréal.
Dans la capitale française, 4 800 personnes se sont regroupés selon la police, parmi lesquelles la navigatrice engagée Catherine Chabaud ou l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot. Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète, a alors pris la parole devant l’Hôtel de ville : « hier on pouvait dire qu’on ne savait pas. Aujourd’hui on sait. Le changement (climatique) est déjà en marche« , a-t-il déclaré en référence à l’appel à la « mobilisation générale » qu’il avait évoqué la veille dans Le Parisien. Ce mouvement a également été suivi dans plusieurs villes de province dont Bordeaux, Lyon et Marseille.
En parallèle, le président français avait d’ailleurs réaffirmé samedi dernier à la suite d’une entrevue avec diverses associations écologistes, l’engagement de la France « pour obtenir l’accord universel sur le climat dont la communauté internationale a besoin de façon urgente« . François Hollande sera présent dès aujourd’hui à New-York aux cotés de plus de 120 chefs d’Etat et de gouvernement invités par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Ce dernier souhaite ainsi impulser un nouvel élan politique aux négociations internationales menées dans le cadre de la convention sur le climat, cinq ans après l’impasse de la conférence de Copenhague.
Rappelons ici que la France accueillera la prochaine conférence sur le climat en 2015 et dont l’objectif affiché reste le maintien du réchauffement climatique dans des limites inférieures à 2°C par rapport à l’époque préindustrielle.
Crédits photo : Christian Aubry
