Toshiba va racheter les 40% d’Engie dans NuGen à la demande du français

Le conglomérat industriel japonais Toshiba va racheter les 40% détenus par le groupe français Engie dans leur coentreprise NuGen, engagée dans la construction de centrales nucléaires en Grande-Bretagne.
Cette transaction, évaluée à environ 15,3 milliards de yens (127 millions d’euros), s’effectue à la requête d’Engie, a indiqué Toshiba dans un communiqué publié mardi. La date de paiement n’a pas encore été décidée.
NuGen prévoit la construction de capacités allant jusqu’à 3,8 gigawatts sur le site de Moorside, dans le comté de Cumbrie, dans le nord-ouest de l’Angleterre, avec trois réacteurs AP-1000 conçus par l’américain Westinghouse, filiale de Toshiba.
En décembre, Engie avait dit étudier la viabilité économique de ses projets nucléaires, en particulier au Royaume-Uni, après des informations de presse évoquant la volonté du géant énergétique de se retirer.
Le dépôt de bilan de Westinghouse, annoncé la semaine dernière, a visiblement précipité les choses.
« Une telle procédure de faillite autorise Engie à vendre l’ensemble de sa participation à Toshiba, ou à acquérir l’ensemble des actions de Toshiba. Engie a en conséquence exercé ses droits pour demander à Toshiba de lui racheter sa part », a expliqué la firme japonaise.
Toshiba ajoute que l’opération n’aura « pas d’impact » sur ses comptes consolidés, alors que le groupe, en pleine débâcle financière, redoute une perte annuelle massive de 1.010 milliards de yens (8,4 milliards d’euros).
Cette décision d’Engie va cependant compliquer le redressement du conglomérat japonais, qui a décidé, pour tenter de s’extirper du marasme, de réduire la voilure dans le nucléaire en cédant la majorité de ses activités à l’étranger.
Il redit mardi « continuer à chercher des investisseurs intéressés dans NuGen », afin de leur vendre sa part de 60% qu’il avait acquise en juin 2014.
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